Mon compte
    Jimmy's Hall
    Note moyenne
    3,7
    1889 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Jimmy's Hall ?

    223 critiques spectateurs

    5
    15 critiques
    4
    74 critiques
    3
    93 critiques
    2
    34 critiques
    1
    5 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2014
    Ken Loach est anglais malgré son engagement cinématographique en faveur de l'Irlande indépendante. Son film est plus un document qu'une fiction, du moins par la rigueur de sa forme et son académisme glacial, il n'aura du succès qu'auprès des puristes et des cinéphiles que l'austérité ne rebute pas. Aucune concession au cinéma commercial n'est faite ce qui donne à l'histoire d'amour une force exceptionnelle d'autant que Simone Kirby y est exemplaire, ses gros plans sont très émouvants. Nous sommes en 1932, l'indépendance est encore loin (1949), du chemin a été fait mais les mentalités demeurent : le catholicisme est écrasant, les grands propriétaires intransigeants et l'IRA ne se mêlera en rien de ce conflit local qui n'aurait du être qu'un minuscule incident. Ken Loach a aussi filmé les groupes avec beaucoup de réussite et de clarté au point d'en faire des entités bien distinctes, seule la mère de Jimmy aura un traitement particulier, elle fait penser aux mamans chez John Ford. Il ne faut pas voir de messages politiques dans ce beau film mais les conséquences de l'individualisme de chaque personnage qui protège ses acquis ou qui respecte ses convictions. Une leçon de cinéma utile et surtout une leçon de vie toujours d'actualité.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    69 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juillet 2014
    "Jimmy's Hall" aurait sans doute pu être beaucoup plus beau s'il n'avait pas été aussi académique, mais Ken Loach, en usant de seconds rôles caricaturaux – notamment les amis de Gralton – éloigne son histoire des enjeux qui l'accompagnaient légitimement. Ainsi, les décors ont beau être réussis, il manque une âme au dancing de Jimmy qui n'apparaît jamais aussi important que ce que l'on essaye de nous faire croire. Le ton se veut empathique, mais la passion ou la trépidation ne sont jamais vraiment là. De même, il est difficile de s'attacher aux personnages, bien souvent trop lisses.
    Heureusement, Ken Loach sauve le film grâce à quelques scènes fortes qui suscitent une juste révolte. Ainsi, le montage alterné entre la soirée dansante grouillant de vie et le triste sermon du prêtre est parfaitement réussi, de même que la « confession » de Gralton, le recensement des « âmes damnées » par les grenouilles de bénitier ou les attaques des opposants. Dans l'ensemble, c'est dans les scènes de confrontation entre réactionnaires et progressistes que Loach déploie son talent avec le plus de brio, même s'il peine à retranscrire l'effervescence liée au dancing. Bien que ténue, la mélancolie sous-jacente qui parcourt le film est aussi un aspect plutôt réussi dans sa façon d'affaiblir les personnages, galvanisés par l'amour qu'ils ressentent pour les traditions irlandaises mais inhibés par la peur de l'échec et l'incompréhension des autorités locales. Une danse au clair de lune acquiert ainsi une poésie nostalgique qui contraste avec la joie qu'est censée apporter la présence du dancing. De même, l'obsession pour le communisme dont le père Seamus est atteint est aussi savoureuse qu'effrayante, apportant un peu de noirceur à ce long-métrage trop classique mais néanmoins honorable.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 798 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Voici le second dernier film que je vois cette année et forcément ça fait quelque chose et il ne faut pas se rater, sinon on aura l'impression que le vieux est devenu gaga. Miyazaki ne s'était pas raté, ça tombe bien Loach non plus.

    C'est toujours la même chose qui anime les personnages de Loach, le désir de liberté et le refus de toute forme de domination, et ça c'est fort. C'est quelque chose parle à tout le monde, ce désir d'être libre, de n'avoir personne pour nous donner des ordres.

    Jimmy's Hall est un film très riche et pourtant très simple, l'histoire d'une communauté qui veut maintenir un dancing ouvert face à un prêtre dogmatique. Ken Laoch a touché le sympathisant communiste en moi, il y a une sorte de pureté dans le message du film qui m'aurait presque fait oublier mon cynisme. Cet idéal où les gens s'éduquent entre eux afin de s'améliorer, participent à des discussions pour prendre des décisions. C'est un peu la société idéale.

    D'ailleurs je trouve ça très beau comme idée, de voir des gens qui de leur propre aveux n'ont pas fait de longues études enseigner ce qu'ils savent, parler de livres qu'ils ont lu. On sent que ces fermiers ont une soif de culture et de connaissance, ils ne sont pas dans le mépris de celles-ci. Or le parallèle peut être vite fait avec ce qui se passe de nos jours où au contraire les pauvres vont volontairement s'abrutir au lui de tenter de s'élever et ainsi rendre service à ceux qui les exploitent. Pire encore si on leur met devant les yeux leur domination ils sont tellement pervertis qu'ils vont jusqu'à défendre le système.

    Du coup cette idée m'a vraiment touchée, cette idée créer un lieu de partage de la connaissance, de savoir faire. De nos jours on pourrait dire qu'internet est un tel lieu, mais il n'a pas la convivialité d'un lieu où l'on peut rire, danser, chanter ensemble. On a perdu le contact humain. Mais une chose n'a pas changée, les ignorants sont toujours là pour tenter de faire taire ceux qui ont quelque chose à apporter.

    Une autre chose que j'ai beaucoup appréciée c'est le personnage de Jimmy qui est un leader naturel, il parle très peu, il est surtout beaucoup de plans, mais est souvent en retrait avec les autres qui parlent de lui. Il catalyse toute l'attention de cette communauté. Fascinant. D'ailleurs on lui reproche d'être communiste, alors que dans le film il ne "prêche" pas le communisme, il veut juste avoir son dancing. On se retrouve avec un climat de "chasse aux sorcières", il est communiste, il n'est pas croyant, alors forcément il nous veut du mal.

    Cependant, comme souvent chez Loach on n'est pas dans une Internationale Communiste, c'est juste des communistes qui veulent vivre au lieu de survivre. Ici Jimmy est très attaché à sa terre, l'indépendance de l'Irlande n'est qu'évoquée ici, mais on connaît l'attache de Jimmy à cette cause. Ici le communisme représente la lutte contre l'oppression et le dogmatisme.

    Mais surtout le film est beau et tendre, j'aime beaucoup la relation de Jimmy avec son ancienne amie, j'aime cette thématique de l'amour perdu, du temps qui a passé et du fait que ça ne sera jamais comme avant. Mais j'ai adoré ce qu'ils font par moments pour maintenir juste l'illusion de cette passion passée.

    Et puis tout le film transpire le Ken Loach, c'est avec un plaisir non dissimulé que je retrouve les accents dégueulasses qu'il peut nous dégoter (bien que plus compréhensibles que d'habitude), ces petites gens, ces personnes simples qui ont des idéaux.

    D'ailleurs je ne peux qu'envier les idéaux d'un type comme Loach qui parvient à garder ses convictions et qui parvient à nous montrer que la lutte continue.

    Pour cela c'est un film assez proche de ses précédents, c'est porteur d'un message d'espoir, alors c'est moins jovial que la part des anges, mais tout de même, le film parvient à être drôle et à comporter des beaux moments de bonheur fugace, qui malheureusement peine à se pérenniser.

    Ce n'est pas le meilleur film de Loach, j'ai toujours ma préférence pour Just a Kiss, Le vent se lève ou même Sweet Sixteen, mais tout de même ! C'est un bel adieu au cinéma.
    elbandito
    elbandito

    313 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2015
    Le combat d’un libre-penseur revenu d’Amérique dans l’Irlande catholique des années vingt. Ou comment l’amour de la danse et de la musique suscite une réaction rétrograde de la population locale rurale, sous le joug de l’obscurantisme religieux. On a connu Ken Loach plus inspiré dans la narration d’une histoire et le choix de ses acteurs car ici, seul le personnage de Jimmy Gralton, interprété par Barry Ward, est charismatique. Bien que très utile et méconnu, ce récit romantique a du mal à capter l’attention du spectateur.
    velocio
    velocio

    1 157 abonnés 3 018 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2014
    Vrai ou faux, ce film de Ken Loach, présenté en compétition à Cannes 2014, a parfois été présenté comme étant son dernier. Pourtant, à 78 ans, la rage qu'il a toujours eu contre les injustices et l'obscurantisme est toujours aussi vivace même si "Jimmy's Hall" peine un peu à démarrer. 14 ans après "Hidden Agenda", 8 ans après "Le Vent se lève" et la Palme d'Or qui lui fut attribué, le revoici parti en Irlande. Dans "Jimmy's Hall", Ken Loach et Paul Laverty, son fidèle scénariste, nous racontent l'histoire de Jimmy Gralton, un authentique leader communiste irlandais qui fut 2 fois contraint à l'exil vers les Etats-Unis. L'action du film se déroule en 1932, 10 ans après la guerre civile. Revenu en Irlande pour aider sa mère à exploiter la ferme familiale, Jimmy ne résiste pas trop longtemps à la pression des jeunes de son village qui le poussent à ré-ouvrir la salle communautaire afin d'en faire un lieu de rencontre, un lieu dans lequel pourront, entre autres, être organisés des bals différents de ceux qui se déroulent dans le cadre du folklore local. En effet, Jimmy a rapporté avec lui des disques de jazz, une musique inconnue jusqu'alors dans la région. C'est un euphémisme de dire que l'église et les propriétaires terriens du coin ne voient pas cette ouverture de façon favorable ! Au point, pour les prêtres, de se poster au bord de la route et de noter le nom de celles et ceux qui "osent" se rendre dans ce lieu de perdition malgré leurs mises en garde. Quand bien même ce film finit très fort, deux raisons poussent à le ranger parmi les "petits" Ken Loach : son démarrage un peu poussif et son côté un peu trop didactique par moment. Cela étant écrit, comme tout film de Ken Loach, "Jimmy's Hall" est incontestablement un film qui mérite d'être vu.
    Alain D.
    Alain D.

    489 abonnés 3 200 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2017
    Une excellente réalisation de Ken Loach pour ce film social comme sait les faire ce réalisateur britannique de talent. Il réussi toujours à rendre passionnants les sujets qu'il aborde. La mise en scène, parfaitement maitrisée, nous délivre encore une fois un drame de grande intensité, aux personnages attachants, et à la fraternité émouvante. Comme pour "Moi, Daniel Blake" (2016 - 4.5*) et "La Part des Anges" (2012 - 4*) le très bon scénario est signé par Paul Laverty.
    Le film possède encore bien d'autres atouts : une superbe photographie, de belles insertions musicales (Jazz des années 30 et musiques traditionnelles Irlandaises) et enfin une affiche de grande classe. Simone Kirby est gracieuse et émouvante dans le rôle d'Oonagh et Jim Norton impressionnat en père Sheridan. Quant à Barry Ward, il se révèle bouleversant dans le rôle principal de Jimmy Gralton.
    jean l.
    jean l.

    146 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    surement le meilleur Ken Loach, car il rassemble toute"s ses qualités:l'humour, l'émotion, l'histoire, la passion, l'humanisme
    le tout dans un paysage sublime, avec des interprètes toujours justes ,
    c'est aussi un film qui rappelle les grands films Irlandais de John Ford!!!
    foncez le voir!!!
    crachou94
    crachou94

    22 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juillet 2014
    Un chef d'oeuvre, encore une peinture d'une certaine société comme dans la part des anges. L'Irlande républicaine des années 1930 et le poids d'une église catholique rétrograde est dépeinte avec force et réalisme, la musique est excellente.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2014
    Le film relate l'opposition entre plusieurs sphères d'influence.
    D'une part la toute puissance Église catholique irlandaise des années 1930, ancrée dans des traditions poussiéreuses et totalement archaïques, d'un coté, mais avec malgré tout un renouveau qui cherche à s'imposer par l'intermédiaire d'un jeune prêtre.
    D'autre part les propriétaires terriens avides et cupides.
    Toutes deux agiront pour réduire à néant les actions d'un homme d'une grande et profonde humanité.

    La mise en scène de Ken Loach reste très démonstrative.

    Le scénario trouve, malheureusement, une certaine résonance dans notre actualité. Les dialogues sont souvent savoureux. Je retiens entre autres, ceux qui interviennent entre le père Sheridan, magnifiquement interprété par le magistral Jim Norton et le principal protagoniste, Jimmy Gralton dont le rôle est porté avec panache par Barry Ward que je découvre dans ce film.

    De belles scènes musicales s'imposent et donnent une impression de légèreté face à la dureté du propos. Les images de Robbie Ryan sont magnifiques.

    Un agréable moment de cinéma avec ce Jimmy's Hall qui devrait plaire, sans toutefois rester gravé dans la mémoire.
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juillet 2014
    Bah alors Ken Loach ? Où est partie ta fougue? Je ne voulais pas croire les critiques mais si, ce film est assez soporifique. J'ai lâché assez rapidement le fil puisque le début est lent et les moments intenses trop rares par la suite. Je suis surprise que les critiques spectateurs ne mentionnent cette absence de rythme de l'ensemble.
    Pourtant, les acteurs sont charismatiques et sensibles ; l'histoire tout à fait intéressante (et méconnue) de l'Irlande et ce leader ; comme d'habitude on retrouve la touche d'humour tout à fait bienvenue et bien amenée. Mais il manque réellement un véritable intérêt, une vigueur de l'ensemble que seuls qq scènes sauvent (la danse entre les "amants", l'affrontement verbal entre le Prêtre et le leader Jimmy - très fort et brillamment dialogué). Entre : des moments de flottements, des scènes décousues à mon sens ou répétitives. Et surtout une fin expédiée et qui ne relate pas le devenir de ce "héros" (oui oui s'opposer à l'église est un acte plus que courageux et nécessaire!) et des autres protagonistes (inventés?). Ca n'est en fait pas du tout une bio, une film historique mais bien un film sur une tranche de vie sociale, humaine. Dommage pour cette fois-ci pour ma part. Il me manque trop d'éléments pour comprendre l'ensemble (il est préférable aussi de connaître un minimum les événements ou le contexte politique et religieux de l'époque - les qq lignes en début ne suffisent pas) et donc adhérer à leur lutte et leur vie difficile. Reste un sujet tout à fait consternant, qui prouve que l'Eglise n'est pas un exemple de tolérance, d'ouverture et que mélangé à la politique et les enjeux internationaux, la liberté des peuples ne pèse pas lourd! Je recommande moyen, déçue snif snf.
    bruneaupaule
    bruneaupaule

    9 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2014
    Du vrai Ken. Loach ! Une version moderne des raisins de la colère. Une lutte de classes entre irlandais. Des acteurs remarquables ! À voir !!
    Corbett
    Corbett

    24 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    Le meilleur de Ken Loach. J'avais adoré son précédent "La Part des anges" et Ken Loach trouve le talent pour se renouveler et proposer un film d 'une grande force. Émouvant, drôle, intelligent, impertinent, humaniste, un des meilleurs film de ce réalisateur. Courrez-y
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    Encore une fois, Ken Loach nous emmène très loin avec cette magnifique histoire de danse, d'amour et de liberté! je ne regrette qu'une seule chose, c'est qu'il n'ait obtenu aucune récompense à Cannes!
    reymi586
    reymi586

    398 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2014
    Comment ne pas tomber sous le charme d'un film qui sent si bon l'Irlande ? Ken Loach nous conte là, (pour la dernière fois ?) dans un contexte social tendu en Irlande après la guerre civile, une histoire sous un angle original et pas moins intéressant. Agitation sociale, agitation culturelle, on apprend beaucoup sur cette période, on découvre un peuple qui a su évoluer tout en préservant ses coutumes et cela sur un superbe air de musique irlandais ! On rentre dans cette histoire et on l'a vit avec les personnages, un très beau film.
    vincenzobino
    vincenzobino

    94 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2014
    Ken Loach n'est de loin pas mon réalisateur favori, mais à chaque fois qu'il parle de l'Irlande, il y a forcément un intérêt, d'autant plus depuis le magistral "le vent se lève", peut-être la plus belle palme d'or décernée ce siècle.
    Sans l'atteindre, cette nouvelle chronique vaut la peine d'être visionnée :
    - pour sa plongée dans l'Irlande des années 1920 et 1930 toujours aussi brillamment reconstituée, en dépit de quelques longueurs.
    - pour son casting au top, la palme à Simone Kirby bouleversante, Jim Norton comme toujours magistral et Barry Ward phénoménal qui rappellera Liam Neesson dans Michael Collins.
    - pour ses intermèdes musicaux magnifiques à l'irlandaise et une séquence chorégraphique merveilleuse à 2, l'une des plus belles scènes vues cette année.

    A recommander si vous appréciez l'œuvre du réalisateur...
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top