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    Jimmy's Hall
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    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2014
    Fidèle, contre vents et marées, à ses idéaux de gauche, Ken Loach nous est revenu, au dernier festival de Cannes, avec ce film qui fait, en quelque sorte, suite au "Vent se lève", sa Palme d'Or de 2006. Après avoir évoqué, dans ce film, la guerre d'indépendance irlandaise et la guerre civile qui lui succéda au début des années 1920, le cinéaste anglais se penche ici sur une période apparemment plus calme et plus paisible de l'histoire de l'Irlande, dix ans plus tard, au début des années 30.
    C'est en 1932 exactement que revient dans son coin d'Irlande un nommé Jimmy Gralton, après un exil forcé d'une dizaine d'années aux Etats-Unis. Il n'a l'intention que de retrouver sa mère, peut-être aussi celle qu'il a aimée autrefois, et de mener une vie tranquille. Mais, dans cette campagne profonde de l'Irlande, beaucoup s'ennuient et sollicitent Jimmy afin qu'il rouvre la salle qu'il animait dans le passé et qui est à présent délabrée.
    Après s'être fait quelque peu prier, Jimmy s'y résoudra. La salle, remise à neuf, servira aussi bien de lieu de rencontre, d'éducation, de sport que de salle à danser. Aussitôt, on s'y presse, qui pour parler des événements du monde et de l'Irlande, qui pour lire ou écouter des poèmes de Yeats, qui pour pratiquer la boxe ou d'autres activités. Et les soirs, il faut voir les foules qui s'y donnent rendez-vous, non seulement pour danser les danses locales, mais pour s'y déhancher au son des musiques de jazz que Jimmy n'a pas manqué de ramener de son exil à New-York.
    Toute cette agitation, bien sûr, ne passe pas inaperçue et il y en a pour s'en inquiéter, à commencer par le Père Sheridan, le curé du lieu, et par les grands propriétaires terriens. Comment! Voilà des gens qui osent s'affranchir de l'autorité de l'Eglise! Comment! Voilà des gens qui ont l'audace de penser par eux-mêmes, de s'auto-éduquer et de revendiquer des droits! Comment! En voilà qui ont le culot de pratiquer des danses lascives au son d'une musique assourdissante! Au lieu des tristes mines qu'on voit à l'église, voilà les figures réjouies et les rires de ceux qui font la fête! Le contraste est saisissant en effet: d'un côté, le curé qui, du haut de sa chaire, fait régner la peur et menace les récalcitrants, allant même jusqu'à égrener leurs noms pour les désigner à la vindicte; de l'autre, des hommes et des femmes respirant l'air de la liberté, heureux d'échanger, de vivre, de fêter...
    Ce tableau, qui pourrait paraître caricatural, Ken Loach et son scénariste ont su lui donner quelque nuance. Le Père Sheridan sait aussi, à l'occasion, reconnaître les qualités de son adversaire. Et surtout, il est accompagné d'un vicaire qu'on devine réticent et peu enclin à suivre tous les diktats du curé. Reste cependant un combat sans merci: l'Eglise et les riches, main dans la main, pour en finir, une fois pour toutes, avec ces "communistes" et avec ces "athées"!
    Une des meilleures scènes du film nous montre l'audacieux Jimmy Gralton allant à la rencontre de son ennemi, le Père Sheridan, et dans le lieu même où ce dernier fait sentir le mieux son pouvoir: non seulement l'église mais, à l'intérieur de celle-ci, le confessionnal! Mais ce n'est pas pour confesser ses péchés que Jimmy s'y présente, c'est pour reprocher au curé son pharisaïsme!
    N'a-t-il pas raison et ne devons-nous pas entendre, si nous sommes membres de l'Eglise, ce film comme une mise en garde? Gardons-nous bien de rêver à une Eglise puissante ou triomphante telle qu'elle sévissait il n'y a pas si longtemps en Irlande et ailleurs! Chassons toute nostalgie de nos coeurs et de nos pensées! Quand l'Eglise exerce trop de pouvoir, elle a vite fait d'être gangrenée par le pharisaïsme! Si Eglise il y a, que ce soit dans l'humilité, le service, la pauvreté et la joie.
    Ce beau film de Ken Loach, injustement snobé au dernier festival de Cannes, nous y invite! Nous n'avons nul besoin de ministres tonitruant tristement dans leur chaire contre les soi-disant désordres du monde. Nous avons besoin de chrétiens courageux et joyeux allant à la rencontre de tous, y compris de ceux qu'on a vite fait de juger perdus! Jésus mangeait avec les pécheurs et on le lui reprochait. Le Père Sheridan, s'il n'avait pas été un ministre imbu de lui-même et sûr de son bon droit, s'il avait été un véritable disciple du Christ, serait allé manger, rire et même danser à la salle de Jimmy! 8/10
    Alasky
    Alasky

    286 abonnés 3 082 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2014
    Un tourbillon d'émotions dans cette oeuvre de Ken Loach, les décors sont magnifiques et les acteurs excellents. A noter aussi la bande-son de qualité qui tient un rôle à part entière dans ce film !
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    233 abonnés 2 851 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2015
    On prend les mêmes et on recommence. C'est ce qu'on se dit chaque fois que Ken Loach sort un film avec un cadre historique. Une réalisation épurée, ce qui représente sa patte, une histoire engagée, représentant la lutte pour la liberté contre la tyrannie (encore les irlandais face aux britanniques), et une scène clé de débat au milieu entre divers protagonistes du film. La formule est certifiée, mais efficace encore une fois. Ne connaissant pas du tout le personnage de Jimmy Gralton, j'ai vite été pris dans l'histoire, qui raconte un destin assez hors norme. Le réalisateur britannique essaie une fois de plus de susciter l'émotion, de faire réagir, et ça marche.
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2014
    Ken Loach est incroyable, Ces films ont tous beau traiter plus ou moins de la lutte des classes, ils sont tous captivants! J'ai encore une fois adoré le destin de cet homme plutôt ordinaire balancé malgré lui comme meneur de la bataille qui se joue dans cette petite ville pour garder ou non leur "foyer" où de nouveaux modes d'expressions comme la danse, la musique etc... peuvent faire leur apparition malgré la réticence de l'Eglise. Le changement, la nouveauté n'est pas la spécialité de cette institution et Ken Loach le montre de la plus belle façon dans ce petit film sans prétention mais qui m'a énormément touché par sa simplicité. Tous les personnages sont aussi des gens simples et attachants. Ken Loach a ce don, celui de parler des gens ordinaires en les rendant extraordinaires par leurs actes, leur combat pour l'égalité, la solidarité, toutes ces valeurs humaines qui malheureusement se perdent au fil du temps. Merci à Ken Loach pour me montrer ces valeurs qui me donne envie d'être meilleur, moins égoïste.
    Guillaume Tricard
    Guillaume Tricard

    50 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    Quel plaisir que de retrouver une nouvelle fois l'univers de Ken Loach pour un nouveau chef d'oeuvre !
    Mettons rapidement de coté l'argument qui mettrait en avant le marqueur marxiste de Loach trop évident dans la composition de ses films, il l'assume et le revendique !
    Les décors sont superbes, l’atmosphère de cette Irlande du début du XXeme est si fidèle aux descrip-tions que nous pouvons en avoir.
    Cette mise en scène nous offre un trésor de simplicité qui nous pousse à cette constatation, le progrès résiderait dans le fait d'amener la culture et le regard sur le monde qui nous entoure dans les sociétés les plus reculées.
    Vivement le prochain !
    missfanfan
    missfanfan

    75 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2014
    Bon je suis hyper fan depuis fort longtemps de ce grand Monsieur qu'est Ken Loach , et j'attend toujours avec impatience ses sorties celui-ci est de bonne facture sans surprise mais sympa et de plus porté par une troupe d'acteurs pas connus mais tous excellents
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2014
    Commençons par une lapalissade : un Ken Loach c'est un Ken Loach. Autrement dit, quels que soient les qualités ou les défauts des films de ce grand du cinéma britannique, on ne saurait demeurer insensible à l'univers évoqué dans chacune des oeuvres du maître. Chef-d'oeuvre ou pas ? La question n'est pas là, d'autant que Ken Loach n'a sans doute jamais eu la prétention de réaliser un chef-d'oeuvre, à l'instar du reste de bien des cinéastes qui ont acquis le titre de classiques. Dans son dernier film, il retrouve la veine historique qu'il avait plusieurs fois exploitée et dont la plus grande réussite demeure "Le vent se lève". C'est en Irlande encore une fois qu'il a décidé de planter son décor en évoquant une figure du militantisme comme Ken Loach les aime, Jimmy Gralton, un homme intègre et fidèle à ses convictions, aujourd'hui, semble-t-il, oublié de ses compatriotes. Revenu d'Amérique où il avait émigré en 1909, il décide de redonner vie à un "dance hall" où il pourra initier les jeunes Irlandais à des danses et à la musique venues du Nouveau Monde. Seulement voilà : l'initiative déplaît au clergé local qui, à grands coups de sermons vénéneux, stigmatise les adeptes des nouvelles danses inspirées, on le devine, par Satan en personne. L'affaire prendra rapidement une tournure politique d'autant que le clergé trouvera de solides alliés chez les grands propriétaires terriens et même chez les dirigeants de l'IRA. Ken Loach nous dresse le portrait d'un homme exemplaire tant par son honnêteté que par son charisme. Il faut dire que Barry Ward donne à son personnage une envergure incontestable et qu'il est alors facile au cinéaste de le confronter à l'Eglise catholique locale incarnée magistralement par Jim Norton dont on admirera tant la présence physique que l'impeccable diction. Et n'oublions pas Simone Kirby qui, dans le rôle d'Oonagh, campe une amoureuse pleine de dignité. Seul écueil que rencontre le film - mais c'est une tendance maintes fois observée chez Ken Loach : sa tendance au didactisme. Ses personnages apparaissent trop souvent comme des prétextes à défendre une thèse vigoureusement contrée par une antithèse en un jeu manichéen. Et pourtant sur la fin du film le personnage du Père Sheridan acquiert une réelle grandeur en reconnaissant chez son ennemi un modèle de courage. De même, le jeune vicaire, incarné par Andrew Scott, trouve des accents d'humanité en condamnant vigoureusement les actes de barbarie qui s'exercent à l'encontre des "suppôts de Satan". Moralité : mieux vaut un Ken Loach engagé dans l'action plutôt que dans le discours, fût-il celui de la bonne cause.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2014
    Ken Loach, toujours du côté des opprimés, signe une jolie chronique irlandaise sur la liberté et la résistance. Moins lyrique que "Le vent se lève", moins percutant que 'Lady bird", "Jimmy's hall" n'en reste pas moins un film touchant et particulièrement humain qui parle de prise de conscience et de solidarité, plutôt salvateur par les temps qui courent.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    50 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2015
    Un biopic relativement fidèle à la réalité dans lequel l'humour (léger) trouve parfaitement sa place. On suit avec enthousiasme cet épisode majeur de la vie de James Gralton, sur fond de folklore irlandais et de bouleversement politique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2018
    Un drame historique irlandais qui en dit long sur la très bonne mise en scène, il s’en passe des choses une fois retourné au pays pour ouvrir cette salle de dancing hall, des protestataires perturbateurs comme intrigue palpitante.
    Manu711
    Manu711

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juin 2015
    J'ai encore un peu de mal à cerner le style de Ken Loach puisque je n'ai pas encore vu beaucoup de ses films (Looking for Eric, Le Vent se lève), mais toujours est-il que j'ai beaucoup aimé Jimmy's Hall. Le sujet est plutôt original, et le message plus que pertinent. Une véritable ode à la liberté jouée par des acteurs convaincus et convaincants. Beaucoup d'émotions, aussi, puis de la belle musique, de la simplicité, de la quête de bonheur et de tranquillité. Un vrai bon film à la fois engagé et divertissant.
    Melanie D.
    Melanie D.

    38 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2014
    Un beau film émouvant qui raconte l'histoire de Jimmy Gralton , un irlandais engagé qui va se battre jusqu'au bout pour défendre le foyer qu'il a construit pour " enseigner" les jeunes .
    VILLE.G
    VILLE.G

    48 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2014
    Un très bon film. Bien filmé, bien joué, rythmé, intéressant, instructif...
    Pas de grands élans lyriques mais très prenant.
    Bien sûr, carrément manichéen mais c'est la loi du genre. Les gentils sont très gentils et les méchants très méchants. Mais il faut peut-être ça pour qu'on se sente concerné pendant le film.
    Après on relativise....
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2014
    Une belle fresque autant historique que sociétale très bien interprétée ce autour d'un thème qui pourrait maintenant (la danse) apparaître désuet et anecdotique mais qui était , au début du 20 ième siècle le symbole d'une certaine émancipation face à l'église omniprésente qui étouffait et corsetait les sociétés européennes notamment outre manche. Un très bon Ken Loach (comme souvent) .
    PierreTwo
    PierreTwo

    35 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2014
    Il m'a rappelé les scènes de danses dans Titanic. Formidable. Ce sera un bon souvenir aussi grâce à un brillant court-métrage avant le film: THE PUB. Vraiment content de l'avoir vu en salles.
    Oui, certain acteurs sonnent un peu faux mais c'est le manque de budget qui l'empêche peut-être d'avoir que des acteur pros.
    C'est plein de charme.
    Certains discours (très courts, pas ennuyeux du tout) pourraient être clamés aujourd'hui.
    Bien content qu'il ait obtenu de l'argent pour tant critiquer notre monde/système d'aujourd'hui sans en avoir l'air: m'a rappelé un commentaire sur Les Lettres Persanes d'un de mes profs de Français, ce film donne l'impression convaincante d'être au sujet de l'Irlande en 1920 etc. mais ce moque de notre époque et nous avertie.

    Sa musique est très joyeuse.
    Certains plans ressemblent à de beaux tableaux: une belle campagne verte, un chemin onduleux en "S", une charrette au loin, s'approchant.
    A voir.
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