Avis sur Le Renard Jaune

Place Ste-Barbe, à 2 pas du "Clown triste", le bar-restaurant "Le Renard Jaune". Dans un Paris fantasmé et nostalgique. Sur une musique de Cosma. Avec une distribution éclectique et étonnante : Bohringer, Duléry, Stévenin père et Stévenin fils (Robinson), Diefenthal, Claude Brasseur, Lavanant, Béatrice Dalle, Philippe Chevallier, Lonsdale..... Tous ayant répondu "présent(e)", même si la paye est au minimum syndical - le metteur en scène, inclassable, étant un monument du cinéma français, auquel les acteurs ne savent pas dire "non". Ce dernier en date de ses films sortis (2 autres à sortir en 2014) marque le retour en verve de Mocky.
Ce qui intéresse le prolifique cinéaste, ce n'est pas tant le cluedo qui forme la trame (qui a tué Charles Senac, auteur "goncourisé" il y a des lunes pour son unique livre - mais qui s'apprêtait à en faire publier un autre ?), puisque l'on sait où, quand et comment d'emblée, et que personne ne le regrette (l'écrivain, haï de tous les familiers du troquet, alcooliques et losers, comme lui, habitait en face du "Renard"), que l'observation de la mécanique du destin. Une vraie "bombe à retardement".
Mocky n'a pas renoué avec sa grande période, mais montre ici qu'il a encore de "beaux restes". D'imagination, d'humour (grinçant), mais aussi de tendresse. Et que le tout se tient, réalisé avec trois bouts de ficelle.

Un Mocky assez agréable à regarder. Bien que ne cherchant pas le réalisme, le réalisateur réussit à faire vivre ses personnages et nous les faire apprécier. Les acteurs semblent prendre du plaisir et nous le font partager. C'est d'ailleurs les différents numéros d'acteurs qui sont le principal attrait du film mais il faut noter également la très bonne qualité technique (malgré une post-synchronisation par moments non crédible) assez surprenante pour un tournage aussi rapide (1 semaine). Bref, un film à classer parmi les bons crû de Mocky.

Faut-il en rire ou en pleurer ? Le dilemme est délicat car Jean-Pierre Mocky, qui a signé quelques classiques du cinéma français il y a plusieurs décennies, mérite tout le respect mais ce « Renard Jaune » franchement, quelle horreur, quel amateurisme, quelle platitude ! Il serait vain de disséquer l’animal en question et sans vouloir endosser le costume d’un haruspice, il faut se rendre à l’évidence qu’un bon Mocky, il n’y en aura plus jamais. Rien ne tient la route dans son récit. Inutile d’y chercher une quelconque once de cohérence parmi tous ces décors et ces personnages artificiels et caricaturaux. Pauvres acteurs livrés à eux-mêmes où seuls Lonsdale et Stévenin (le père) arrivent à insuffler un peu de consistance à leurs personnages. Evitons par pure politesse d’évoquer les autres. Et cet étalage gratuit de sponsors disséminés tout au long du film … Voyons Jean-Pierre, ce n’est pas sérieux. Il faut savoir s’arrêter dignement.

Ce policier désabusé qui met en scène tout un parterre de grandes gueules plus sensibles qu'il n'y parait, bénéficie d'un casting de choix. Les décors, le scénario et la mise en scène tiennent également la route, faisant de ce nouveau film de Jean-Pierre Mocki, plutôt un bon cru.

Je n'ai rien contre Mocky, j'ai beaucoup aimé en son temps "A mort l'arbitre", mais je ne suis pas un inconditionnel. Et j'ai vraiment l'impression qu'il n'y a que les inconditionnels qui peuvent apprécier ce film qui manque de tout, et surtout d'un peu plus de temps de tournage. On dirait une vidéo tournée par de jeunes cinéastes sans expérience. Des textes plats, des jeux d'acteurs plats (parfois on a l'impression qu'ils cherchent leur texte), une intrigue plate... Bref j'y ai cru tout à fait au début, même si Bohringer en fait un peu trop (ça fait pas naturel), et puis très vite, je me suis ennuyé, et j'ai eu un sentiment de gêne (de pitié ?) pour les acteurs (pas des plus jeunes) et pour Mocky qui défend de toute son énergie son film dans les petites salles de province.

Dans le temps Mocky tourna quelques bons films et s'ils ont toujours possédé un côté un peu bricolé depuis les années 90 la qualité a sérieusement baissé alors qu'en est-il du dernier en date c'est-à-dire Le Renard Jaune. Et bien ma foi c'est plutôt pas mal (dans le genre Mocky s'entend) car pour un film réalisé en 1 semaine l'ensemble est bien foutu ; suite au crime d'un écrivain détesté qui sert de prétexte à une vague enquête policière Le Renard Jaune est avant tout une galerie de portrait de losers (fréquentant le même café) comme les aiment Mocky, le casting composé de beau monde bien que les acteurs ne donnent pas forcément le meilleur d'eux-mêmes. Les amateurs de ce cinéaste fort en gueule à défaut de se régaler trouveront avec Le Renard Jaune un film truculent avec son ton doux-amer. Personnellement j'ai passé un sympathique moment en regardant Le Renard Jaune.

Le film est adapté d’un livre ou d’une pièce américaine et cela relève plus du téléfilm franchouillard : un ancien Prix Goncourt (Bohringer qui surjoue), odieux, est trouvé mort, assommé par un chandelier. Un inspecteur (Stevenin père) enquête parmi les habitués du bistrot (Le renard jaune). Certaines répliques se veulent drôles mais Mocky a perdu sa verve des années 60-70 et aurait dû s’arrêter à temps, comme beaucoup de cinéastes âgés…

Les coups de gueules de Mocky sont légendaires et sont (ont été) souvent justes et justifiés. ses actions sont louables et son intégrité difficilement contestable. L'amitié que semble lui prodiguer les acteurs français ( et inversement) parmi les plus prestigieux (pour certains) mérite également le plus grand respect. C'est malheureusement nettement moins le cas à la vision de ses nombreux derniers films. Dont ce" renard jaune" qui sent un peu la charogne.
Pour le génie d'avoir réussi la composition d'un tel casting à titre gracieux: 1,5/5
C'est sûr qu'avec les envolées surréalistes de ses cachetons, on n'est pas près de voir D. Boon dans un film de JP Mocky...

Jean Pierre Mocky est un phénomène dans le monde du cinéma : auteur d’innombrables films, il a touché à tous les genres, et sauvegardé son indépendance en créant sa propre structure de production, en achetant même des cinémas plus ou moins vétustes, où ses films sont au moins assurés d’être projetés, et qui voisinent avec la sélection d’œuvres qui lui conviennent.
Caustique, iconoclaste, il allie depuis toujours un humour provocateur, une description dévastatrice de notre environnement social, un portrait ironique de ses concitoyens. Ceci joint à un caractère souvent imprévisible selon les circonstances et son humeur. Ce qui ne l’empêche pas de s’entourer des plus grands noms d'acteurs et actrices connus qui le suivent plus par amitié que dans l’espoir de luxueux cachets : on trouve autour des tables du café du « Renard Jaune » Richard Bohringer, Claude Brasseur, Philippe Chevallier, Béatrice Dalle, Frédéric Diefenthal, Dominique Lavanant, Jean Francois Stévenin, et Michael Lonsdasle comme meneur de jeu tout à fait inhabituel.
Autre caractéristique de son talent, visible dans le « Renard Jaune » : le tournage du film a duré une semaine, autrement dit trois fois rien, d’où l’impossibilité de multiplier les prises et les détails de mise en scène. Le décor est planté, un café-restaurant dans un quartier presque campagnard, où tout le monde se connaît, a ses habitudes, se jalouse, est au courant de ce qui intéresse tout le monde. Il y a en particulier Charles Senac, écrivain connu, agressif, odieux, mais dont certains admirent l’œuvre. Après une soirée agitée, il est retrouvé dans son appartement, à deux pas de là, mort, probablement assassiné. Le commissaire de police chargé de l’enquête prend ses quartiers au "Renard Jaune" et remarque que tout le monde aurait eu des motifs et des circonstances pour être le meurtrier. Enfin presque tout le monde… L’histoire se tient, le scenario est solide et aboutit à un dénouement assez imprévu. Mais ce qui est remarquable, c’est la façon dont chacun et chacune des grandes figures de l’écran parvient à « faire son numéro » à sa manière, tout en se fondant dans l’ensemble de la distribution. Ce long métrage s’inscrit dans la grande tradition du bon vieux cinéma français qui, avant que la Nouvelle Vague ne vienne le bousculer avec les films d’auteurs, connut ses heures de gloire grâce au « cinéma d’acteurs ». Jean-Pierre Mocky a réussi à maintenir cette tradition, mais avec une personnalité, une verve et une étonnante capacité à s’adapter à l’air du temps. Quoi qu’en disent ses détracteurs, qui raillent ces improvisations, la liste des films de Mocky dont tout le monde se souvient mérite qu’un hommage lui soit rendu. Ce « Renard Jaune » en donne l’occasion.

C'est un film plutôt bien fait et agréable à regarder. Les personnages ont de la consistance. Il y a de l'émotion et de l'humour. Quelques énigmes cependant comme la raison obscure qui pousse le patron du Renard Jaune à se débloquer la tête en permanence...

Il dure combien de temps , le film ?, je ne sais pas : pas de temps mort , de la lumière de la musique des clins d' yeux malicieux , des regards d'acteurs qui pétillent aussi . àh , Lonsdale , Bohringer , Lavanant ...
du pur plaisir qui change des fadaises cinématographiques lambda!...Il nous à dit qu'il avait l'intention de vivre 120 ans , tant mieux!!!.... Continuez , Maitre...et merci...d'exister!.

Les meilleurs acteurs du cinéma français tous réunis pour Mocky au sommet de son art

Mocky le génie encore frappé!!! Tous les acteurs qui tournent avec lui se subliment, Béatrice Dalle n'a jamais été aussi bien filmée, et quelle belle brochette de comédiens, quelle magnifique ambiance! On aurait juste envie que ce film ne se termine jamais...... Superbe !!! Une bonne claque dans la tronche de tous les 'inutiles prétentieux subventionnés" qui nous pondent des navets à longueur d'années..... Continuez ainsi MONSIEUR MOCKY, merci pour tout ce que vous avez apporté au cinéma......!!

Aucune intrigue policière et un ennuie profond caractérise ce téléfilm au casting pourtant très VIP made in vieille France (vu l'âge moyen). On a plus souvent l'impression d'être au théâtre que dans son divan...

Ah la la la la... Bien qu'ayant lu les autres critiques sur le site Allociné, nous (couple) avons quand même tenté notre chance. Mais de chance il n'y en a pas eu.
L'histoire est intéressante et pouvait être un excellent support de film.
Mais c'est terriblement mal joué, à en être gêné pour certains des acteurs (que l'on ne citera pas par charité..).
Les dialogues sont insipides, avec les mêmes phrases qui reviennent en boucle.
Le scénario est sans aucune subtilité.
Seul Lonsdale tire un peu son épingle du jeu... un peu...
Mais cela ne suffit pas à sauver ce film du naufrage.
Dommage....