Derniers Avis : Une nouvelle amie - Page 3

Duris est bon à la limite entre le touchant et le grotesque. Et la relation homme-femme / femme-femme est bien écrite. Pas le meilleur Ozon mais sympa quand même.

C'est un fim intéressant et un peu différent, c'est un mélange entre drame et comédie qui traite le sujet de l'identité sexuelle d'une manière innovante.

Je pense que c'est un film trés intéressant, parce que ce film me fait penser á "The Danish Girl" et je pense que ce genre de films est trés bon pour mieux penser a cet type de sujet et á reflecfhir á ce que les personnes en pensent. Franchement, ce la veut la pene.

Une nouvelle amie est un film plutôt réussi. Ce film de François Ozon est porté par un très bon casting, notamment Romain Duris qui épouse parfaitement son rôle. Anaïs Demoustier tient également une part importante dans la réussite de cette adaptation à l'écran de la nouvelle Une amie qui vous veut du bien. Une bonne histoire avec l'alchimie entre les acteurs qui fonctionne bien fait que l'ensemble est assez satisfaisant.

Délicieuse comédie traversée par le deuil, le désir (refoulé), le fantasme et ... le travestissement. Anaïs Demoustier est malicieuse à souhait et Romain Duris complètement habité. Ils incarnent avec complicité ce couple retrouvé, réuni par des circonstances pourtant tragiques.

Une nouvelle amie, Victoria Victoria

De François OZON

Extrait d’une nouvelle de Ruth Rendell, «A new girlfriend», signifie en fait , «une nouvelle petite amie».

Ce film commence par la mort et se termine par la vie.
Trois personnages principaux, le mari veuf, la meilleure amie et le mari se donnent la réplique dans ce film «huis-clos».
François Ozon met en valeur la féminité. De nouveau la bouche est filmée en gros plan. La bouche symbolise la femme. Tout comme la bouche peinte dans le métro dans «Jeune et jolie».

Le mari endeuillé et la jeune femme cherchent une façon de surmonter la mort de l’être qu’ils aimaient le plus, lui, sa femme, elle, sa meilleure amie. Un mensonge les sauvera de leur chagrin et les ramènera à la vie.
La beauté du film réside dans la quête de soi, la quête de leur sexualité, leur lâcher-prise.

La liberté passe par le mensonge. Les dialogues touchants mettent en valeur Romain Duris et Anaïs Demoustier, jeune Isabelle Huppert moins froide. Une tension palpable entre eux plane tout au long du film.
Le crescendo de cette tension sexuelle donne lieu à une renaissance, à une autre forme d’existence où chacun s’accepte tel qu’il est. Ce film optimiste est un hommage à la tolérance de moins en moins de mise de nos jours, une leçon d’espoir.

Au-delà du travestissement, François Ozon avait surtout envie de parler de l'èmancipation! Celle d'une personne qui trouve son identitè, sa personnalitè, sa nature, au-delà du genre dans lequel on l'a fixè à sa naissance! L'aspect psychanalytique d'"Une nouvelle amie", c'est le deuil! La mort, ici, est un dèclencheur, avec un homme (David) et une femme (Claire) qui prennent un trajet quelque peu ètrange pour supporter la disparition! Même s'il y a des moments lègers dans ce film, l'ensemble est radicalement tragique comme quête d'identitè, avec un vrai fond dramatique! Autant on accepte qu'une femme devienne masculine mais un garçon qui devient fèminin, c'est quelque chose de plus problèmatique et encore tabou dans notre sociètè! Romain Duris s'est totalement investi pour ce double rôle! il a beaucoup maigri, s'est èpilè de la tête aux pieds, a bossè avec une coach danseuse et a dû apprendre à marcher avec des talons hauts ou à se maquiller grossièrement! Se lâcher, s'abandonner aussi, en donnant le maximum de vèritè à Virginia, personnage heureux, lumineux, extraverti...et à David, personnage malheureux, vivant dans le mensonge et dans le secret! Anaïs Demoustier n'est pas en reste non plus! Paradoxalement, celle qui devient vraiment une femme, c'est son personnage qui vit dans l'ombre de sa meilleure amie et qui, finalement, se sent un peu enfermèe! il y a un style Ozon où l'ambigu, la douceur et l'èmotion occupent une place primordiale! S'ajoutent une B.O extraordinaire spoiler: (la scène-clè de la boîte de nuit)
pour ce très beau film sur la libertè à la rèalisation particulièrement maîtrisèe...

Un film original, un Romain Duris très crédible, drôle et émouvant.
Le film pose beaucoup de questions sur les relations entre les sexes et sur ce que nous sommes.
Merci F Ozon!

C'est un joli film, élégant et plaisant comme souvent chez françois Ozon. Le réalisateur tisse ici habilement le récit d'émancipation d'un travesti à une histoire d'amour adultère très classique. Les rapports deviennent alors troubles, entre amitié, deuil partagé et désir cachés. Le flou entretenu fonctionne agréablement, soutenu par un humour léger. C'est un peu lent mais très sensuel, l'image s'attarde avec goût sur les corps et les vêtements. Le trio d'acteur est convaincant: Romain Duris étonnant de délicatesse et de féminité parfois forcée, Anaïs Demoustier très mignonne tout en pudeur et en retenue, et son mari Raphaël Personnaz droit dans ses bottes. La légèreté apparente dissimule toujours des thématiques subversives chez Ozon. Sous un vernis bourgeois et catholique bouillonnent des fantasmes mal assumés et des désirs réprimés. L'idée du couple classique est mise à mal face à la pulsion individuelle d'émancipation. Deux modèles de mâle se toisent, le gentil balourd traditionnel qui ne voir rien venir et l'androgyne affirmant une sensibilité conquérante. Mais bien plus que la mâle figure passéiste, c'est la féminité qui brille ici de beauté et d'avenir. Un film sans réelle surprise, mais attachant et fin par ses thèmes abordés.

Captivant dès les premières secondes qui nous font hésiter au mariage ou a l’enterrement, ce dernier Ozon à un style. Puis tout va vite, mais rien n’est bâclé, afin que le cœur du sujet s’implante et évite les inexplications. Puis, tout comme le personnage d’Anaïs Demoustier, on découvre brutalement Virginia, son bébé dans les bras. Romain Duris est un très bon acteur, mais on aurait jamais cru qu’il interpréterait la transsexualité avec une telle authenticité. « Petit on m’a toujours dit que les garçons naissaient dans les choux et les filles dans les fleurs. Moi je suis né dans un chou-fleur. » Cette phrase extrêmement drôle donne aussi tout son sens à l’histoire. Culotté mais toujours raffiné, Une nouvelle amie est une comédie émouvante avec une grande ouverture d’esprit.
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Une nouvelle amie 3,5/5 Bien
Ca commence comme une lourdingue parodie de mélo qui laisse craindre le pire, mais peu à peu, la manière sucrée et lisse qu’à Ozon d’aborder un sujet « tendancieux » porte ses fruits : évitant la provoc facile (façon « Sitcom ») et le naturalisme bas du front, « Une nouvelle amie » se déploie d’avantage comme un conte ironique et léger, remuant malgré tout de nombreux enjeux passionnants (l’ambiguïté du désir, une sexualité qui se libère des carcans idéologiques, le trouble identitaire à une époque où l’image prédomine…). Mine de rien, en cette époque de crispation réactionnaire, il fait bon de fréquenter ce drôle de couple, porté par deux acteurs virevoltants, dont la candeur permanente (aucun cynisme ni volonté de transgression chez l’un ou l’autre) est une belle marque de tolérance.

On peut sentir à travers la caméra l’amour que François Ozon porte à ses acteurs et on peut dire que c’est une bien belle nouvelle amie que nous présente là le réalisateur. Les acteurs sont absolument parfaits et particulièrement le duo en tête Duris-Demoustier qui est incroyable. Encore une fois M. Ozon fait affaire avec Philippe Rombi pour la musique et encore une fois c’est une réussite. Bien que l’histoire date de 1985, cette nouvelle amie raisonne comme jamais dans notre société actuelle. Elle raisonne de tolérance, de compréhension et de courage et comme le dit si bien la critique des Inrockuptibles "Ozon brasse tous ces questionnements, travestissements, hypothèses sexuelles, glissements d’identité, suspense sentimental, avec une virtuosité confondante". Renversant.

Formellement, rien à dire. Ozon maitrise son affaire et ça se voit. La direction d'acteur est bonne et le film se regarde sans problème. C'est juste que cette digression sur les rapports particuliers des unes (lesbienne refoulée) avec les autres (Travestie et beauf) ne me parle pas des masses.

Le troisième sexe

Il est remarquable de constater à quel point François Ozon arrive encore à ne pas épuiser son sujet, depuis le temps qu’il gravite autour. Tant de films à son actif et pourtant à l’arrivée il nous livre à chaque fois un film entièrement nouveau, à tout le moins renouvelé. Ses variations autour du thème de l’identité sexuelle, du trouble sexuel ou tout simplement de la féminité sont marginales, mais François Ozon réussit encore et toujours à en faire un miel différent.

Bon film, agréable à regarder, beau scénario malgré quelques scènes trop " clichées " . Romain Duris était totalement en accord avec le personnage ainsi qu'Anais Demoustiers. On ne s'ennuie absolument pas au cours du film car l'histoire est très captivante.