Derniers Avis : Une nouvelle amie - Page 4

Voici un film qui hésite entre le drame et la comédie, qui par moments est très réussi et qui par d'autres est plutôt loupé. Il en résulte quelque chose d'assez bancal qui ne serait finalement pas trop mal s'il n'y avait pas ces dernières scènes irréalistes et cucul donnant un final des plus décevant.

un film étrange, dérangeant qui traite des sujets de l'identité, du deuil .
Je ne suis pas fan de romain duris de son jeux, de son physique. mais là je l'ai trouvé touchant et mieux en femme
sinon je me suis ennuyé.
j'ai trouvé raphael personnaz pas très juste

Romain Duris nous livre une grande prestation en travesti. Le message est touchant, l'acteur est excellent, mais l'histoire ne se veut pas rythmé. Quelques moments un peu long parfois plombent legerement le film.Pourtant le sujet est à risque, mais il est fouillé jusqu'au bout . Ce qui est très admirable vu le contexte économiquement frileux du monde du cinéma actuel.
Globalement, une nouvelle amie est un beau film, une manière plus intense de redécouvrir un grand acteur.

Un film plutôt compliqué qui joue sur les apparences, les fausses croyances, les désirs réfrénés ou bien simplement un film sur la vie qui change, les gens qui changent, leurs sentiments qui sont loin d'être figés. Une scène que je trouve très belle c'est AD qui regarde dans le vide, bouleversée avant son tennis et qui s'aperçoit qu'elle aime sa "nouvelle amie" femme et non "homme". Belle histoire d'amour mais il faut passer le début qui n'est pas à la hauteur de la suite.

J'ai énormément aimé le début. Une démonstration cinématographique à mon avis. La suite est trop prévisible et Anaïs Demoustier n'a pas l'air très à l'aise dans ce rôle. Dommage j'aurai adoré aimé même si je salue la performance de Romain Duris.

Super mise en scène, qui est tout comme les cadrages, a l'ancienne par moments. Ça donne du charme et du grain au film.
L'histoire est vraiment peu banale, et il faut être assez ouvert d'esprit pour l'apprécier. Personnellement, j'ai du mal avec l'élocution de Romain Duris mais qui d'autre que lui aurait pu aussi bien incarné ce personnage, qu'il a tout de même du mal à interpréter.
Anaïs Demoustier est superbe, simple, et son jeu d'actrice est assez pure ce qui fait que l'on comprends tout en même temps qu'elle, et qu'on la comprends elle.
Je ne suis cependant pas fan de ce questionnement sur l'identité, ni de cette romance en la quel je n'ai pas pu croire, en cause : un problème de timing entre la romance elle même, et l'histoire parallèle sur l'identité.

Film qui peut créé du questionnement.

C'est un film étonnant et déroutant à la fois qui rebat les cartes de notre identité et de notre sexualité : homme ou femme ?
Romain Duris est somptueux dans ce rôle ambigu et son duo avec la remarquable Anaïs Demoustier fonctionne très bien.
François Ozon ose donc s'attaquer à un sujet sensible et d'actualité...
Dommage que la deuxième partie du film patine quelque peu, le tout aurait vraiment pu être très bon !

La prestation de Romain Duris vaut à elle seule le coup d'œil dans un film à la Ozon, sans grandes péripéties, mais plutôt fluide dans la réalisation, et avec un côté un peu dérangeant par moments (je ne parle pas évidemment du travestissement). J'ai particulièrement trouvé intéressant le rôle interprété par Raphaël Personnaz, et son rapport avec chaque événement du film. Détaché mais partie prenante en même temps. Le final est surprenant, dans un film qui ne manque pourtant pas d'originalité.

Une excellente surprise que ce petit film au pitch pourtant étrange au départ. Romain Duris (qu'habituellement, j'appréciais autant que le tapis de sol de ma voiture) fait là une merveilleuse composition et m'a enfin totalement convaincue qu'il est un immense acteur. Il est juste de la première à la dernière seconde dans un exercice pourtant très difficile. Anaïs Demoustier est un peu en retrait, mais je l'aime bien, elle semble toujours si fragile.
Le scénario est très décalé, mais le résultat est à la hauteur de la réputation de François Ozon.
En bref et pour conclure : un très bon film !

Stylé pour ne pas dire typé voire précieux, le cinoche d'Ozon est reconnaissable de loin. L'économie des personnages et décors ainsi que la bourgeoisie ambiante dont il abuse et ré-abuse (vous connaissez beaucoup de jeunes couples qui vivent dans de vastes pavillons de banlieue cossue?), parviennent toutefois à nourrir des histoires souvent étonnantes et excentriques. Déchaînant nos mœurs modernes, il fait une offrande royale à un Romain Duris aussi bon acteur... qu'actrice.

Chaque nouveau film de François Ozon est un événement, étant aussi fan de Romain Duris, la tentation de voir ce film fut grande. Autant le dire tout de suite, la robe lui va à ravir, le réalisateur lui offre ici (après l'avoir fait joué comme homosexuel) un rôle efféminé mais pas forcément gay car il s'agit ici de raconter la vie d'un père de famille veuf assez tôt qui aime se travestir au secret des autres. Le rôle lui va parfaitement bien, Duris joue la sensibilité avec une douceur remarquable, aidé par des acteurs secondaires remarquable, Anaïs Demoustier éclatante, qui est dans le secret et cache la vérité à son mari joué par Personnaz qui fait ici du Personnaz. Bref on aime voir Duris se transformé, qui devient une femme libérée qui s'affranchit des regards des autres provoquant parfois des scènes comiques comme lorsqu'elles partent au centre commercial. Au fur et à mesure que l'histoire continue, l’ambiguïté devient réelle surtout avec le personnage de Demoustier, qui au départ était plus sur une relation avec son épouse. Ici elle s'épaissit, avec la naissance d'une amour qui se concrétise entre les 2 personnages. Dans une nouvelle amie, il est surtout question d'acceptation, d'accepter des choses nouvelles mais aussi des situations qui nous touche personnellement. Tous les personnages autant qu'ils sont (même le personnage de Personnaz) sont construit sur de la complexité, la tentation de la transgression. Ozon l'a souhaité et donc le sait très bien, c'est pour cette raison qu'il a redéfinit les normes ainsi que tous les contours qu'il en découle. Bien qu'il s'agit ici d'une adaptation d'un roman, Ozon s'applique a montrer à l'écran les thématiques qui lui sont chers et que l'on retrouve dans la plupart de ses films. On peut regretter par moment un souffle au niveau de l’intensité dramatique notamment lors des confrontations, certaines scènes notamment sur les fantômes passés joués par Islid Le besco n'ont pas d’emprise fascinante sur l'histoire. On retiendra essentiellement la performance de Duris et une introduction forte. On regrette que le film soit plus léger que prévu et qu'on aurait aimé plus tourmenté ou plus fort. Dommage, il ne s'agit ici pas du meilleur Ozon, néanmoins il est fort recommandé.

Tres bon duo, Duris realise une super prestation, Demoustier encore peu connue est touchante. Bon moment.

Même si le film n'est pas mauvais il n'est pas à la hauteur de son sujet. Je suis surpris par le cinéma de Ozon, je m'attendais à moins de divertissement et plus de profondeur. Honnêtement, le montage présentant la vie de David & Laura c'est cliché sur cliché, emballé dans une réalisation que ne renierait pas Julie Lescault. Le sujet est très puissant mais honnêtement je n'ai pas eu l'impression d'en apprendre beaucoup sur les trans, le genre et les questionnements que certains ressentent sur leur identité sexuelle. Il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans la caméra mais on passe à coté de beaucoup d'éléments qui auraient été intéressants à creuser. On voit la peur et l'incompréhension notamment de Claire mais sans y apporter de réponse, les scènes s'achevant sur le malaise de Duris et du notre. De plus son environnement est irréaliste, David vit comme un bourge, ne travaille pas, n'est jamais confronté à d'autres que ses proches et n'en subit donc aucune agression verbale ou physique. On imagine pourtant que ce cela doit constituer un élément important du quotidien chez les trans. Au final ce qui m'a plus gêné c'est que l'on s'identifie à Claire et l'évolution de son regard sur les trans. Hors si son regard change ce n'est finalement pas tant par spoiler: une compréhension accrue des transexuels mais bien parce qu'elle tombe amoureux de Virginia (via un transfert de l'amour inavoué qu'elle éprouvait pour Laura).

Quel charme ! Romain Duris est époustouflant. François Ozon à un don pour cerner le côté féminin.

Décidément rien ne change jamais vraiment entre le spectateur que je suis et les films de François Ozon. Sorte de désamour qui se répète.... Une nouvelle amie ne déroge pas à la règle. Ca commence pourtant fichtrement bien avec une atmosphère léchée, cinéphile même, lorgnant du côté de l'obsession hitchcokienne, ça termine plutôt à la façon d'un Parle à elle qu'on aurait mixé avec Tout sur ma mère d'Almodovar. Et c'est bien là le problème. Entre les deux, Ozon ne trouve jamais sa propre voix. Et son film n'a au final ni l'étrangeté fétichiste du grand Alfred ni la sève follement charnelle du grand Pedro. On se retrouve avec un gloubiboulga de phrases creuses et d''intrigues emberlificotées tournant autour d'éternels effets de miroir spoiler: "je t'aime en fait mais toi tu aimes la femme en moi et finalement on aimait tous les 2 feu ma femme et peut-être même que toi tu l'aimais au-delà de ce que Platon préconise parce qu'à travers moi c'est elle que tu continues d'aimer"
... Burp, c'est l'indigestion de postures un peu vaines. Le film peine donc à convaincre surtout lorsque démarrent les séquences de shopping frôlant le ridicule (voix fluette de Duris dans un ascenseur puis ricanements complices puis enchaînement de moments fleurant bon le Pretty Woman du film d'auteur). Et puis franchement, par les temps qui courent, quelle idée de nous pondre un film où de jeunes gens vivent dans des maisons de 400 mètres carrés, peuvent s'arrêter de bosser comme ça du jour au lendemain en claquant des doigts et dont les obsessions se limitent à aller se faire épiler le bas du dos et s'acheter des fringues après une partie de tennis ???? Etre à ce point coupé du vrai monde, ç'en est presque indécent... Enfin ça n'est que mon avis. A noter tout de même une jolie prestation d'Anaïs Demoutier, très très convaincante, le petit rayon de soleil du film.