Derniers Avis : Mon Roi - Page 9

Un beau et riche restaurateur, exubérant, tombeur, fêtard et libre, rencontre une avocate un peu complexée par sa beauté moyenne et rêvant de s’envoler vers d’autres cieux. Coup de foudre, érotisme brûlant, et très vite enfant, famille, et, pour celle qui ne peut s’empêcher de l’adorer, découverte de l’abîme de plus en plus vertigineux d’avoir à vivre au rythme d’un éternel ado, pervers narcissique, manipulateur, porteur du fantôme de son ex, de ses dettes, son égocentrisme et son addiction, mais qui pourtant s’avère authentiquement amoureux.
A priori rien de très original à raconter la vie d’un couple sur une quinzaine d’années, entre rencontre, mariage, famille, tromperie, divorce, réinvention d’un indestructible lien, ponctué de joies explosives comme une cascade de shoots et de l’apprentissage despotique de l’oppression amoureuse. La différence se fait lorsque c’est génialement filmé, amené et joué. Intimiste et presque quotidien, sa réalité nous concerne, nous embaume et nous terrifie par l’identification des jeux exaltés, des perversions douloureuses, des pétrifiantes descentes en enfer, et des laborieuses reconstructions des cœurs quand ils savent refleurir.
Vincent Cassel et surtout l’extraordinaire Emmanuelle Bercot sont absolument étourdissants dans leur incarnation respective, leur démesure comme leur justesse, leur intériorisation comme leurs éclats, leur convictions comme leurs modesties. Et Maïwenn a opté pour une mise en scène dont les rythmes, la proportion chronologique et les dialogues sont conformes aux ambiances et à la mesure des actes et des sentiments de cette romance passionnelle.

Depuis le premier moment j´ai été accrochée à cette histoire d´amour passionnante et bouleversante. Les deux acteurs principaux me semblent humblement magnifiques. Ils incarnent leurs personnages avec intensité. Ça ne m´etonne pas qu´Emmanuelle Bercot ait remporté le Prix d´Interprétation au Festival de Cannes. En definitive, je le considère un film sans trucages qui met l´accent sur les dialogues percutants et le savoir faire des deux acteurs majeurs qui tournent chaque scène ò combien saisissante.

L'amour et la haine sont les principaux personnages de ce film. Oeuvre touchante remarquablement mise en scène et menée par un très bon casting. On sent la patte de Maïwenn dès les premières scènes.

Le dernier film de Maïween est (encore) une grosse claque ! L'histoire nous prend vraiment aux triples et on n'a pas le temps de s'ennuyer. Emmanuelle Bercot est d'une justesse incroyable, elle forme un couple assez incroyable avec Vincent Cassel. Un grand bravo !

C'est vrai que ce film mériterait mieux. Sa construction intercale des moments de la "cure" avec des flashbacks qui sont censés raconter le pourquoi du comment. Il y a donc une progression dans la guérison physique de l'actrice, mais pas mentale. Bien au contraire, on a l'impression qu'elle sombre de plus en plus profond, et qu'au moindre appel elle s'enfonce davantage. Le pervers narcissique n'est rien sans son complice. L'actrice se rapproche donc de la folie, ce qui est consternant car le spectateur reste impuissant. J'ai eu tord de regarder les scènes coupées, car cette aspect est encore plus clair, notamment la scène avec les loups du jardin de Vincennes. Je me demande si la perversion ne vient pas de la réalisatrice.
Il y a des scènes assez touchantes, celles avec la grossesse, par exemple. Les acteurs trouvent bien leurs marques, mais sont globalement meilleurs au début qu'à la fin. Le film a-t-il été tourné à l'envers ? Normalement, la guérison devrait s'accompagner d'un retour à la normal ou d'un nouveau départ. Ben non, la pauvre se fait attraper. Je pense qu'il s'agit plus d'un film sur la folie d'une femme que sur la perversion d'un homme.

C’est même proche du film à énigmes, ce mélodrame dramatique de Maïwenn sélectionné en 2015 à Cannes, marche de tonnerre par son dynamisme, et ses flashbacks. Triste, drôle et angoissant. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5

Mon Roi dépeint avec beaucoup de réalisme et de sensibilité ce qu'est une relation avec un pervers narcissique. En tout cas, une sorte de relation possible avec un pervers narcissique, car il y a bien d'autres façons de manipuler et de détruire quelqu'un. Les acteurs sont justes dans leur interprétation. Vincent Cassel est dans un rôle qui lui va à merveille. Ce film m'a rappelé qu'il faut être vigilant. Quand je lis certaines critiques qui parlent de la difficulté d'un amour passionnel, je me dis que ces gens n'ont rien compris. Mon Roi traite d'un sujet grave: le pervers narcissique et comment il déploie lentement son piège autour de vous. Cela n'a rien de passionnel (à part dans la tête de la victime), car le pervers narcissique n'éprouve aucun amour. Ni pour lui, ni pour son prochain, quel qu'il soit. Maïwenn parle de ce qu'elle a connu et elle fait ça très bien. Avec malgré tout une certaine pudeur. Un regard vrai et intelligent, sans rentrer dans l'auto-apitoiement. Bon film.

Film très juste aussi bien dans le sujet traité que dans l'interprétation des protagonistes. Un film où tout est dosé, équilibré pour soutenir son propos.

Un film interminable, volontairement dérangeant pour ne pas dire malsain. L'histoire d'une femme banale totalement sous le charme d'un tombeur égocentrique, par ailleurs drôle et riche. Si le début du film nous narre une quasi comédie romantique, rapidement la situation du couple de tend. Le personnage de Cassel devient le "roi des connards" auto-proclammé dans le film tandis que celui de Bercot s'accroche et sombre dans l'irrationnel. Toutes les 5 minutes, j'ai eu envie de lui mettre des baffes pour qu'elle se réveille. Les réactions de son entourage, rares et peu virulentes, m'ont parues trop timides pour convaincre. La moitié du film est occupée par une lente rééducation sans intérêt et médicalement aberrante. L'interprétation des 2 principaux comédiens est une véritable prouesse, ce qui tranche avec des seconds rôles mal interprétés (notamment les jeunes du centre de rééducation). La réalisation est sobre, parfois crue. Les scènes filmant volontairement les acteurs nus n'ont aucun autre but que de déranger (inesthétiques ). La réalisatrice tombe comme à chaque fois dans les clichés racoleurs et son film sonne le faux et l'exhibition gratuite.

L'histoire d'une passion amoureuse destructrice dans laquelle Tony tombe amoureuse du mauvais garçon, Gerogio, qui l'aimera aussi en retour mais pas s'en l'envahir de ses vices et problèmes, en disant et promettant sans cesse de changer, sans réel changement... touchant et émouvant ce film nous livre une vision réaliste de la complexité dans les rapports humains, amoureux...

Le cinéma français me surprend parfois dans le bon sens, et pour ce film c'est le cas. La réalisatrice arrive avec une simplicité rare à montrer toute la complexité des sentiments. L'histoire mise en avant est classique, quasi-ordinaire que nous même nous sommes plongé dans ce tumulte de joies et de tristesses. Le film arrive très bien à démontrer toute l'ambivalence de l'amour. Les acteurs servent bien le scénario en étant naturel et passionnés. Il est appréciable de voir une romance sans mélo, ni pathos et pourtant émouvant. Il ne tire pas les larmes, il nous raconte, nous montre avec beaucoup de délicatesse, de passion et parfois de violence. A noter que Maiwenn porte à l'écran une jolie relation entre des personnes de milieux sociaux différents : des jeunes de cité sont mis en avant de façon positive et réelle, c'était très agréable.

Un film qui nous prend tant les acteurs sont crédibles et passent par toutes les émotions.
PLV : un vrai bonheur de spectateur

Maiween se montre une nouvelle fois impériale pour faire monter l'osmose entre Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot dans un film particulièrement travaillé. Les acteurs jouent le coup à fond et malgré quelques longueurs, ce long flashback amoureux d'une femme tourmenté par le handicap réussi à prendre totalement son public. Evidemment, la légèreté mélangée à la bizarrerie de la relation amoureuse entre Tony et Giorgio pousse le vice encore plus loin avec des scènes insolites et des retours de situation bien effectués !

L'amour d'un couple, de son mariage à son divorce. Beaucoup de crises, un découpage temporel anarchique. Une impression que les deux personnages sont aussi fous l'un que l'autre. Je n'ai ressenti que de la colère et un manque d'amour, les comédiens savent jouer la colère mais l'amour, je ne l'ai pas ressenti. Déception, pour moi.

J'ai trouvé ce film poignant, très touchant. Certes c'est un cas qui est malheureusement existant depuis très longtemps, mais malgré tout ça c'est un très très beau film. On peut sentir l'amour, la tristesse, de nombreuses émotions et merci à ce film de nous les faire ressentir. L'amour est sans exception l'émotion la plus présente mais est aussi une grande faiblesse, on voit qu'il est toujours présent à chaque instant du film. Cet amour est très intéressant, il nous montre que la femme n'est pas aveugle malgré que ça soit ce que l'on peut penser, mais que c'est l'homme qui aimerai l'être.
Vous savez ce que j'en pense, ce film m'a émue. Je vous le conseille.