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    Le Cas Richard Jewell
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Cas Richard Jewell" et de son tournage !

    Histoire vraie

    Le 27 juillet 1996, pendant les Jeux Olympiques d’été à Atlanta, un vigile du nom de Richard Jewell découvre un sac à dos suspect caché derrière un banc. Très vite, on se rend compte qu’il contient un dispositif explosif. Sans perdre une minute, il fait évacuer les lieux et sauve plusieurs vies en limitant le nombre de blessés. Il est acclamé en héros. Mais trois jours plus tard, la vie de ce modeste sauveteur bascule lorsqu’il découvre, en même temps que le monde entier, qu’il est le principal suspect de l'attentat aux yeux du FBI. Cette histoire, qui évoque la trame d’un thriller à suspense, n’est pas le fruit d’une imagination fertile : il s'agit des événements effroyables qui se sont produits dans la vie de Richard Jewell. Paradoxalement, alors que son acte était désintéressé, il a fait l'objet pendant 88 jours d'une enquête poussée du FBI et a été dans le collimateur de médias particulièrement acharnés. Il n’avait alors aucune certitude d’être disculpé ou de voir sa vie revenir un jour à la normale. Jewell est décédé en 2007 d'une défaillance cardiaque dûe à son diabète.

    Paul Greengrass et DiCaprio au casting ?

    Le projet avait été annoncé avec la présence de Leonardo DiCaprio au casting au côtés de Jonah Hill pour jouer l'avocat de Jewell. Le film devait alors être réalisé par Paul Greengrass.

    Pourquoi un biopic ?

    Très touché par ce héros ordinaire, Richard Jewell, Clint Eastwood a souhaité porter à l'écran l’histoire tragique de cet homme bienveillant, dont la vie a été bouleversée par la presse et par les forces de police qu’il idolâtrait. "On entend souvent parler de gens puissants qui se font accuser de choses et d’autres, mais ils ont de l’argent, ils font appel à un bon avocat et échappent aux poursuite. L’histoire de Richard Jewell m’a intéressé parce que c’était quelqu’un de normal, un monsieur tout-le-monde. Il n’a jamais été poursuivi, mais il a été largement persécuté. Les gens se sont empressés de l’accuser ; il n’a pas pu échapper à ces accusations et pendant longtemps il est resté trop naïf et idéaliste pour se rendre compte qu’il devait sauver sa peau. C’est pour cela que je voulais faire ce film, pour réhabiliter l’honneur de Richard. C’est un homme comme les autres, qui aspirait à devenir policier avant tout pour contribuer au progrès de l’humanité. Le jour où il a commis un acte héroïque, il l’a payé au prix fort et a été jeté en pâture aux lions."

    Trouver le bon angle

    L’équipe de Clint Eastwood a mené de nombreuses recherches pour définir l’histoire qu’ils allaient raconter sous forme de long métrage. “Il y avait énormément d’informations”, raconte la productrice Jessica Meier. “On a décidé de s'attacher au point de vue de Richard et au binôme qu’il forme avec son avocat Watson Bryant, la première personne à le croire après sa mère. Selon nous, c’était l’angle le plus porteur”. Le scénariste Billy Ray déclare : “J’ai toujours rêvé d’écrire pour Clint Eastwood, j’imagine que tous les scénaristes en rêvent, mais c’était particulièrement le cas pour un film comme celui-ci car il aborde des thèmes que Clint Eastwood a explorés pendant toute sa carrière : la justice, les luttes de pouvoir au sein du système judiciaire américain, le fait pour un homme ordinaire de se retrouver dans une situation extraordinaire. Clint était l'homme de la situation”.

    D'après un article

    Le scénariste Billy Ray est parti d’un article de Vanity Fair écrit par Marie Brenner en 1997. La journaliste était sur place juste après le drame et elle a passé du temps avec Richard, sa mère Bobi Jewell et son avocat Watson Bryant. Elle se souvient : “En 1996, la police était obsédée par le 'profilage', et dans la frénésie qui devait régner au sein des bureaux de la police après l’attentat, ils ont regardé ce brave gars un peu excentrique qui avait trouvé la bombe et ils se sont dit : ‘C’est la théorie du terroriste solitaire !’. Ça s’est transformé en une chasse aux sorcières, un terme aujourd’hui galvaudé mais qui désigne parfaitement ce qui est arrivé à Richard. Avec Bobi, ils ont subi une pression démesurée et auraient pu craquer à tout moment. Le séjour que j’ai passé à Atlanta et mes rapports avec Richard ont eu un profond impact sur moi en tant que journalisteC’est rare qu’une histoire m'obsède à ce point et c’est encore plus rare que je reste en contact avec les personnes sur lesquelles j’ai enquêté. J’ai fini par me donner pour mission de rendre justice à cet homme. C’est très fort de voir son histoire racontée par un réalisateur au talent immense”.

    Incarner Richard Jewell

    Paul Walter Hauser, qui incarne le rôle-titre, revient sur son expérience : “C’est l’histoire d’un outsider d’une certaine façon. Alors que Richard aurait voulu être policier, il est vigile et il a travaillé pour un shérif mais sans jamais être respecté comme il l’aurait souhaité et comme lui-même respecte l’autorité. Quand il sauve la vie de centaines de personnes au concert de Centennial Park, tout commence comme un moment de gloire. Il s’imagine qu’il va enfin être respecté, mais même à ce moment-là il reste en retrait. Puis, dans un retournement de situation tragique, sa tête se retrouve sur le billot. Très rapidement, la situation empire car il refuse de croire que le FBI et la police l’accusent, lui qui se sait innocent. En tant qu’acteur, j’ai apprécié que le scénario montre l’envers de l’enquête et la façon désastreuse dont Richard a été traité. C’est une rédemption pour cet homme dont la vie a été bouleversée, voire anéantie par ces circonstances tragiques”.

    S'approprier le personnage

    Paul Walter Hauser a travaillé d’arrache-pied pour s’approprier les mimiques et l'élocution de Richard Jewell, car il voulait lui rendre justice, ainsi qu’à ceux qui l’ont connu. “La production m’a donné des vidéos et des images d’archives à visionner. Avec en plus l’article de Marie Brenner, le scénario et ma rencontre avec Bobi et Watson, j’avais de quoi faire”, raconte-t-il. “C’est un privilège de rendre hommage à quelqu’un comme Richard mais il ne s’agit pas de l’imiter : l’idée est plutôt d’évoquer ce qu’il a été à ce moment-là et à cet endroit-là. Finalement, j’ai simplement regardé Richard et j’ai essayé de cerner sa voix, sa personnalité, son air de ‘bon géant’ et le fait qu’il était un peu un bon petit soldat qui croyait fermement dans le système. Il était pétri de bonnes intentions – on a parfois du mal à croire que des personnes comme ça existent encore – et c’est pour ça qu’on a envie de prendre sa défense dans la vie et, je l’espère, également dans le film”.

    L'avocat Sam Rockwell

    Acteur très recherché, Sam Rockwell interprète l’avocat au tempérament bien trempé qui est pris au dépourvu lorsque son client est la cible de forces qui les dépassent. Il explique : “J’ai d’abord accepté le rôle parce que c’était un film de Clint Eastwood. Ensuite, quand j’ai appris que Paul Walter Hauser allait jouer Richard, j’étais ravi car je savais que c’était la bonne personne pour le rôle. J’ai beaucoup aimé le personnage de Watson Bryant. C’était un rôle nouveau pour moi, un personnage très intéressant et un type profondément intelligent. Sans compter que le scénario était fantastique”. Sam Rockwell s’est tout de suite intéressé au personnage et à la relation entre Richard et lui : “Watson est l’avocat idéal pour Richard parce qu’il représente une figure paternelle ou une sorte de grand frère. Il y a entre eux de l’amitié mais Watson est aussi comme un mentor pour lui et je pense qu’en un sens cette relation est au coeur du film”.

    Une mère et son fils

    Clint Eastwood se souvient du jour où Bobi Jewell, mère de Richard (jouée par Kathy Bates) a fait la connaissance de l’homme qui allait jouer son fils : “L'avocat Watson Bryant et Bobi Jewell étaient présents dans le studio et notre directeur de casting leur a présenté Paul Walter Hauser. Ça a été un choc pour elle car Paul ressemble beaucoup à Richard. Une fois passée cette première impression, elle a admis que Paul serait parfait pour le rôle”. Bobi Jewell se souvient précisément de ce jour-là : “Watson et moi avons pris l’avion pour la Californie le 1er mai. On nous a emmenés faire un tour des bureaux de Clint Eastwood. Dans l’une des pièces, il y avait le portrait de Richard au mur, puis ils ont amené le portrait de Paul. J’ai donné un coup à Watson, il s’est retourné et m’a dit : ‘Mon dieu, il ressemble tellement à Richard’. Ensuite j’ai rencontré Paul et ça m’a fait tout drôle. J’ai compris qu’il avait beaucoup visionné les vidéos car il avait même adopté sa démarche”. “Ça m’a plus intimidé de rencontrer Bobi Jewell que de rencontrer Clint Eastwood parce qu’elle est la mère du héros de notre histoire. Elle aurait pu se méfier de moi ou être distante”, souligne Hauser. “Elle a été tout le contraire et la seule assurance dont j’avais besoin c’était de savoir que la mère de Richard était d’accord pour que je joue son fils”.

    Jon Hamm agent du FBI

    Jon Hamm incarne l’agent Tom Shaw du FBI. Ce n’est pas une personne réelle mais un personnage composite, écrit à partir de plusieurs agents présents au moment des faits. Le scénariste Billy Ray en a fait un symbole du zèle de la police qui a soumis Richard Jewell à une forte pression. Jon Hamm affirme : “Ce que je trouve incroyable dans cette histoire, c’est qu’elle s’est produite il y a 20 ans mais qu'elle semble toujours autant d'actualité aujourd'hui. En 1996, quand ces événements se sont produits, c’était assez nouveau d’avoir des infos 24h/24 et il était encore rare que les journalistes se précipitent sur un sujet pour sortir l’information en premier. Aujourd’hui, on vit dans une époque où les choses se sont accélérées à l’infini : il suffit d’une connexion internet pour dire en quelques secondes au monde entier comment on se sent et pour que cela soit répété et amplifié. C’est difficile dans ce contexte de garder la tête froide. Et justement dans le film, je joue quelqu’un qui se trompe”.

    Tournage à Atlanta

    Le tournage du Cas Richard Jewell s'est déroulé à l'été 2018 à Atlanta et dans ses environs où les faits se sont déroulés. Comme le signale Clint Eastwood, "quand on raconte une histoire vraie, il faut la restituer en étant fidèle à la réalité". Pour faire en sorte que le film évoque les événements avec le plus grand réalisme, le cinéaste a fait appel à ses fidèles collaborateurs comme le chef-opérateur Yves Bélanger, le chef-décorateur Kevin Ishioka et le régisseur d'extérieurs Patrick O. Mignano. Ce dernier, accompagné des producteurs, a obtenu les autorisations de tournage sur plusieurs des sites des événements, à commencer par Centennial Park où a eu lieu l'explosion.

    Recréer les 90's

    Pour redonner au parc Centennial l'allure qu'il avait en 1996, il fallait mobiliser trois à quatre semaines en pleine saison estivale. Un vrai défi mais, par chance, la production a pu disposer du même laps de temps que la durée des JO d'été de 1996. Le chef-décorateur Kevin Ishioka et son équipe, chargés de reconstituer les concerts de Kenny Rogers et de Jack Mack & the Heart Attack – sans oublier la foule – qui avaient lieu au moment où Richard Jewell était de service, a sollicité les conseils de Rebecca Jones, organisatrice de l'événement à l'époque. "Étant donné les délais qui nous étaient impartis, avoir Rebecca comme chef de projet à nos côtés était une bénédiction. En effet, elle était parfaitement aguerrie en matière d'organisation de ces concerts de rock".

    Reconstitution

    L'équipe artistique a reconstitué de nombreux décors, comme la salle de rédaction où travaille la journaliste Kathy Scruggs, menant systématiquement des recherches approfondies pour que l'architecture des lieux ne soit pas anachronique, puis en l'aménageant pour les besoins du film. "Quand on s'attaque à des périodes récentes, comme les années 80 et 90, le plus difficile, c'est que la plupart des spectateurs se souviennent parfaitement de ces époques – les tendances vestimentaires, les couleurs, les voitures – si bien qu'on ne peut pas faire de l'à-peu-près : il faut être précis", note le chef-déco Kevin Ishioka. "Par chance, mon décorateur de plateau, Ron Reiss, est un vrai pro. Par exemple, il a aménagé le décor de l'Atlanta Journal Constitution avec des accessoires comme des fontaines à eau, des horloges de l'époque, des machines à écrire – tout ce qui permet d'ancrer notre histoire dans un espace comme celui-là. Le spectateur ne fera peut-être pas attention à chacun de ces détails, mais il remarquera l'authenticité de la scène. Nous nous sommes beaucoup documentés parce qu'on voulait témoigner un profond respect à toutes les parties prenantes à ces événements et raconter l'histoire telle qu'elle s'est déroulée. Et ça, c'est la méthode Eastwood", ajoute-t-il en souriant.

    Une image léchée

    À l'image, le chef-opérateur Yves Bélanger a collaboré avec le cadreur/opérateur Steadicam Stephen S. Campanelli, qui travaille avec Clint Eastwood depuis 24 ans. Le directeur photo indique qu'Eastwood ne lui a donné qu'une consigne : "'Je veux retrouver le style du film noir'", raconte-t-il. "Je lui ai que ça m'allait parce que j'aime travailler avec peu d'éclairage. Il s'agissait de fermer le diaphragme de l'objectif et de créer des contrastes, comme si c'étaient des éclairages pour du noir et blanc, mais en couleurs ! On a un peu joué avec les caméras Alexa et on a tourné en vidéo pour retrouver la qualité Betamax de l'époque, en utilisant un format 4:3, ce qui nous a facilité la tâche en post-production pour y intégrer les images d'archives".

    Authentique interrogatoire

    Les authentiques images de l'interrogatoire de Richard Jewell par le FBI ont servi d'inspiration à la production. "Notre scène d'interrogatoire s'en rapproche énormément, en matière d'axes de caméra et de dialogues", précise le producteur Tim Moore. "Clint Eastwood tenait à ce que la séquence soit parfaitement conforme à la réalité pour que le spectateur qui se demande si cet interrogatoire a vraiment eu lieu – et si ces policiers ont vraiment traité Richard de cette manière – comprenne que nous n'avons pas triché : tout cela a bel et bien eu lieu. À partir du moment où on raconte une injustice subie par un être humain, il s'agit d'être d'une précision absolue. Quand on visionne l'enregistrement de l'interrogatoire d'origine, on constate que Clint en a respecté le déroulement quasiment à la lettre".

    Costumes 90's

    La chef-costumière Deborah Hopper s'est abondamment documentée pour rester fidèle à la mode de l'époque. Par chance, sa longue collaboration avec Eastwood s'est révélée des plus utiles pour se plonger dans les années 90. "Le département Costumes de Malpaso comporte de nombreux vêtements des années 90 que j'ai amassés au fil des années", dit-elle, "si bien qu'on en empruntés quelques-uns et qu'on les a emmenés à Atlanta". Ses préférés, pourtant, proviennent de sa propre garde-robe. "Les tenues de Kathy Scruggs m'ont éclatée !", confie-t-elle. "Il y a une tenue que j'ai moi-même portée dans les années 90 : il s'agit d'un pantalon plissé taille haute en soie naturelle couleur chair, d'un chemisier de la même teinte avec des manches 'Dolman', et ma ceinture préférée. C'est un style typique de l'époque et qui, bien entendu, allait à merveille à Olivia Wilde".

    Habiller les figurants ?

    Les séquences du parc mobilisaient des centaines de figurants que la chef-costumière Deborah Hopper et son équipe ont dû habiller. "C'était considérable : on en avait quelque 600 par jour. Pour les figurants, "seuls certains d'entre eux avaient besoin des mêmes tenues en plusieurs exemplaires au cas où ils se salissaient ou se faisaient des taches de sang après l'attentat", poursuit-elle. "Pour la plupart d'entre eux, étant donné qu'on avait visionné des images de la foule au cours de nos recherches, c'étaient des tenues décontractées – on est à Atlanta en pleine période estivale, ne l'oublions pas – si bien qu'on a opté pour des robes légères, des shorts, des t-shirts, bref tout ce qu'on porte par un soir d'été". Deborah Hopper indique que s'agissant des nombreux figurants que son équipe n'a pas habillés, "on leur a envoyé un petit document en leur précisant ce qu'ils pouvaient apporter, sans logo apparent. On a tout vérifié scrupuleusement et si l'un d'entre eux avait un style trop contemporain, on avait une réserve de vêtements pour qu'ils puissent changer de tenue ou ajouter un accessoire à leurs propres tenues."

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