James Franco acteur et réalisateur plus que prolifique, s’attache régulièrement à mettre en scène des auteurs classiques ou contemporains américains (Bukowski, Cormac McCarthy, Faulkner, Steinbeck, Gay…) Tout un panel d’auteurs à l’écriture forte et marquée. A ce titre ses adaptations n’ont jamais été pleinement réussies. Touche à tout, qui oscille de comédies déjantées à des films classiques et d’auteurs, James Franco à presque essayer tous les genres en tant qu’acteur comme réalisateur.
Il se sert donc de sa dernière réalisation pour peindre l’autre versant, celui moins mis en scène de la faune hollywoodienne. The Room, nanar phare pour un grand nombres de fan Outre-Atlantique se voit donc les honneurs d’être mis en avant à travers The disaster artist, film qui raconte le tournage de cet objet unique, insolite, étrange, porté par Tommy Wiseau, personnage fascinant à lui seul. Evidemment la prestation folle et flamboyante de James Franco, qui au-delà des prothèses semble habité par son personnage, à en rendre presque attachant Tommy Wiseau dans sa folie permanente.
The disaster artist, ressemble à un tout, une folie, un film finalement au cœur énorme qui entre ce qu’il raconte et les interlignes, passe par beaucoup de digressions pour donner à ce dernier un accent majeur. Franco, bluffant s’imprègne de tout son corps du personnage qu’il doit dépeindre, bien soutenu par la participation de son frère, Dave Franco, qui tout en laissant la place à son ainé, contribue à donner au film des airs de « film de potes ».
Plein d’humour, de tendresse, de folie comme d’un réalisme absurde d’une histoire vraie racontée en mode « méta », The disaster artist est autant une ode au cinéma qu’aux personnes qui le construisent encore avec passion. James Franco trouve à travers Wiseau, une performance d’équilibriste qui aurait pu tout gâcher en singeant le personnage original. Au lieu de ça, Franco livre ici sa plus belle réalisation et en évitant tout nombrilisme, sa prestation de comédien la plus épatante. Deux films en un, celui de la découverte d’un nanar fascinant et d’un film touchant sur bien des aspects, où quand l’un répond à l’autre constamment. requiemovies.over-blog.com