Magnifique mélodrame bien dans la lignée des autres de Sirk.Des extérieurs,des décors,des costumes,des maisons,des meubles,de belles manières et la grande musique...Un régal pour les yeux et les oreilles.Coté cinéma c'est plus complexe car la mise en scène contredit en permanence le scénario...La vérité,l'intelligence la raison doivent être toujours du coté de l'Amérique avec ses deux citoyens pas très beaux,pas bien malins ,pas riches et vivant dans un décors quelconque alors que le mensonge,la folie,les mauvais choix portés par le reste du monde se trouvent dans les lieux les plus majestueux et supportés par les êtres les plus beaux.La fin aurait pu être exceptionnelle mais sans doute pour des raisons médiocres elle n'est pas à la hauteur du reste...Les producteurs étatuniens ont gâché plus d'un film avec la "coupure finale".Le film gardant cependant toute sa classe.
Un film touchant qui n’est pas qu’un film sentimental, c’est aussi une version moderne de « Jane Eyre », un amour impossible, avec le secret de cet homme blessé qui recherche en elle « ce qu’il a perdu avec l’autre ». Des scènes peut-être classiques mais de très belle factures: par exemple celle de la pluie qui réunit les amants comme dans la « mélodie du bonheur » mais ici, en plus, on a le petit morceau de piano si romantique… « L’orage vous a fait peur??? Non je suis contente qu’il pleuve »….. Le film malgré tout se termine de façon assez belle et presque inattendue. Beau
Parmi les derniers opus de Douglas Sirk, dirigés pour le compte d'Universal pictures, " les amants de Salzbourg" est un exemple des remakes de film de John Stahl réalisés par Sirk.
Jean Loup Bourget ( un des éminents commentateurs hexagonaux de l'oeuvre de Sirk) a varié sur la qualité qu'il trouve à ce titre. Jugé raté, selon un point de vue qu'il développe dans un de ses ouvrages, il lui trouve finalement des qualités lors de sa sortie DVD.
Pour ma part, je me situerais entre ses deux avis. Au plan formel, le film est visuellement assez beau à regarder, mais il est desservi par un défaut majeur, le choix de son actrice principale June Allyson.
On a beaucoup dit que Sirk n'était pas un très grand directeur d'acteurs, c'est en tout cas ici une illustration assez dommageable de ce trait qu'on lui a parfois reproché.
Cette histoire de rencontres amoureuses d'une américaine primesautiere, sur le sol européen peut vaguement faire penser à certains ouvrages de Henry James. Le scénario fait aussi penser, sous certains aspects ( l'épouse malade et cloîtrée), à Jane Eyre de Charlotte Brontë.
Mais l'actrice principale incarne tellement peu son personnage qu'on finit par se ficher ( du moins en ce qui me concerne) totalement de ce qui lui arrive.
Il reste les paysages filmés à Munich et Salzbourg ( le film signe le retour du cinéaste allemand en Europe après son exil forcé à Hollywood ), la beauté des décors et puis, c'est tout de même un opus de Douglas Sirk.
Douglas Sirk avait réalisé deux ans plus tôt avec "Tout ce que le ciel permet" son chef-d'oeuvre. Ici, le réalisateur allemand tente de nouveau d'exploiter le filon de la femme d'âge mur partagée entre deux amours, mais cette fois-ci, le succès n'est pas au rendez-vous. Ni même la réussite. La faute à une interprétation qui n'atteint que rarement l'excellence du couple Hudson-Jane Wyman, la faute aussi à une photographie moins maîtrisée, à un scénario plutôt convenu, à des approximations de toutes sortes qui viennent nuire à la qualité du film. Au final, ces "Amants de Salzbourg" ne sont qu'une pâle copie de son précédent film. A négliger dans la filmographie de Sirk.
Merci à elephantfilms de nous faire découvrir ce splendide Sirk inconnu ou méconnu. C'est le Sirk qui revient en Allemagne pour nous la décrire depuis Holywood, en compagnie de l'actrice de music hall June Allyson qui fait merveille dans un rôle très dramatique. Le mélo c'est l'accord entre la musique et l'image, disait Sirk selon Jean-Pierre Dionnet (supplément du Dvd) : c'est Frank Skinner le compositeur préféré de Sirk qui définit le film comme une pièce de grand romantisme allemand. Sirk en vient directement, les tragédies grecques sous le bras.
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2,0
Publiée le 23 octobre 2010
Un film mineur de Douglas Sirk pour une histoire usèe jusqu'à la corde! Le joli minois de June Allyson ne colle pas avec le sèduisant chef d'orchestre aux tempes grisonnantes que campe Rossano Brazzi! On se demande même ce que vient faire la grande Françoise Rosay dans ce mèli-mèlo niais, ou la musique de Frank Skinner est mal employèe dans certaines scènes de ce couple impossible! "Les Amants de Salzbourg" comporte malgrè tout de beaux extèrieurs verdoyants mais ne relève malheureusement pas le niveau de ce mèlodrame larmoyant! Ce n'est ni bon ni mauvais mais seulement banal et pas très attachant! Pour les inconditionnels de Douglas Sirk uniquement...
N'ayant pas vu le film original de John M. Stahl, je serais incapable de faire la moindre comparaison avec son remake. Mais franchement, ce dernier est franchement pas terrible, c'est le même le moins bon film de Douglas Sirk que j'ai vu jusqu'ici. Le réalisateur n'a pas eu l'air visiblement d'être inspiré par son sujet, ni non plus dans le choix du casting. June Allyson ne dégage pas le moindre charisme et n'y a aucune alchimie entre l'actrice et Rossano Brazzi, acteur dont je préfère largement l'interprétation dans "Vacances à Venise". Quand à Françoise Rosay, je serais incapable de dire ce qu'elle fait là puisqu'elle n'apparaît même pas plus de cinq minutes à l'écran et que son rôle aurait pu être aussi bien tenu par une actrice de seconde zone. Les seules choses que l'on puisse sauver de ce film sont l'indéniable élégance de la mise en scène et de magnifiques paysages. Un conseil, passez votre chemin.
Je préfère de loin la première version de ce film "Veillée d'amour" avec Irène Dunn et Charles Boyer de John M. Stahl qui comme Douglas Sirk est un grand spécialiste des mélodrames mais je trouve les acteurs de l'original bien meilleurs et la réalisation supérieure avec un fond politique et social qui donc ne se limite pas au mélodrame. Pour le choix des acteurs June Allyson cela passe encore quoique pas à la hauteur d'Irène Dunn mais le terne et conventionnel Rossano Brazzi fait pâle figure à côté de Charles Boyer. Cela ressemble à une publicité romancée pour visiter la ville de Salzbourg. On ne s'intéresse même pas au mélodrame.