Avis : Captain Fantastic - Page 3

Au début j’ai vu une forêt sauvage ; une biche ; et puis un homme au visage peint venir s’abattre sur l’animal. Pour des gens qui, comme moi, aiment débarquer devant des films sans savoir de quoi ils parlent, je peux vous dire que l’effet était garanti ! Film préhistorique ? Film survivaliste ? …Et puis ce titre : « Captain Fantastic » ; c’est quoi ça ? Un titre de film de super-héros ? Si je dis tout cela, c’est parce que je pense que c’est certainement la grande force de ce film : on ne sait jamais vraiment ce qu’il est ; où il va ; ce qu’il va nous raconter… On comprend juste très rapidement qu’il va y avoir du fond, que bien des thématiques vont être abordées, et qu’il y a de forts risques qu’à la fin de l’aventure, on ressorte de là avec un propos qui ait du sens… Eh bah quel plaisir tout simplement d’avoir DEJA ça. Combien de films peuvent se targuer de telles qualités aujourd’hui ? Oser sortir des sentiers battus ; proposer une histoire qui lui est propre ; oser creuser des questions sociétales et individuelles de manière frontale… Combien franchement ? Pour moi bien peu. Et rien que pour cela, ce « Captain Fantastic » a su me mettre dans sa poche assez rapidement. Mais là où il m’a totalement emballé, c’est qu’au-delà de ces qualités premières, le film va bien au-delà de ça. En permanence il nous questionne, renverse les rôles, éprouve les postures de chacun… Le Captain Fantastic n’est fantastique que de nom. Il a ses doutes, ses limites, ses carences… Captain Fantastic est juste un personnage humain ; un gars qui essaye de faire au mieux. Et c’est parce qu’il est humain qu’il est attachant. Et c’est aussi parce que tous les personnages de ce film sont pétris de cette même humanité qu’ils forment à eux tous une population pour laquelle je me suis très vite pris d’empathie. Il n’y a pas de méchants ni de gentils dans le monde du « Captain Fantastic », juste des gens avec leurs forces et leurs faiblesses ; leurs sensibilités et leurs limites ; et leur envie de faire au mieux en fonction de la perception qu’ils ont de la situation donnée. Lutter contre la norme ; éduquer ses enfants ; concevoir et construire son émancipation : autant de sujets universels que ce film traite avec une subtile intelligence et une profonde humanité. Et là où le miracle se poursuit, c’est que ce Matt Ross, dont je ne connaissais pas le nom jusqu’à présent, a su mettre en forme ce propos et cet univers avec une réalisation que je trouve vraiment des plus pertinentes. Jamais trop, jamais trop peu. Elle sait ménager les moments de légèreté et les moments d’émotion. Elle sait suspendre au bon moment l’intrigue au profit de moment de respiration et de contemplation. Elle user des codes comme elle sait les briser quand il le faut… ( spoiler: Moi par exemple, je retiens cette chanson finale entonnée lors de la crémation de la mère. A mon sens c’est le truc casse-gueule par excellence. Et pourtant là, je trouve qu’on évite à la fois le pathos, le ridicule, le tire-larmes. L’évolution de la chanson et la manière de la mettre en image donnent une réelle dynamique à la scène ; une dynamique qui fait de ce moment un moment enlevé, riche de sens et d’émotion ; bien plus qu’un simple trémolo. Ça tient à pas grand-chose, mais ça marche. Rien que pour ça, franchement : bravo !
) Donc voilà : en quatre mots comme en cent : j’adore ce film. Mieux encore : je l’aime. Savoir mêler à ce point simplicité, légèreté, subtilité, émotion, intelligence, humanité sur des sujets aussi universels, c’est juste remarquable. « Captain Fantastic » est plus qu’une bonne surprise : c’est l’un de mes chefs d’œuvre de l’année ; un film qui figurera dans mon panthéon de 2016. Oui, rien que ça… Vous voila prévenus. Maintenant c’est à vous d’agir…

MA-GNI-FI-QUE, ni manichéen ni moralisateur et encore moins bo-bo, cette fable pose les bonnes questions en ayant surtout la bonne idée de joindre l’acte à la parole. Et puis quels putains de personnages! J’ai jamais pris autant mon pied au ciné, un orgasme cinématographique !! Jouissif, de la première à la dernière scène.

Fable, fresque familiale, réflexion sur l’éducation, road-movie, ce film est un peu de tout ça en restant très réussi dans chaque genre. Malgré quelques hésitations de scénario et quelques baisses de rythme, le film nous conquiert par son charme et sa magistrale interprétation, l’ensemble des enfants étant sidérants de naturel. Autre qualité ô combien rare, il il montre avec justesse et sincérité mais ne moralise jamais, autant sur la face politique que sur la face intime et familiale. Un bijou d’intelligence qui sait ne pas se prendre au sérieux.

Mat Ross n'a pas fait beaucoup de films jusqu'à présent mais ça ne se remarque absolument pas! Sa mise en scène est parfaite pour mettre dans l'ambiance de cette famille au mode de vie atypique sans jamais prendre partie et laisse le spectateur se faire son avis sur celui-ci (le grand-père n'a pas tout à fait tort sur certains points, nan ?!?) Le discours du père et son autorité peut donc paraître parfois peu dictatorial mais m'a beaucoup plu et devrait en convaincre bcp d autres surtout avec des acteurs aussi justes et touchants particulièrement les enfants ( et en ce qui concerne ViggoM. est ce nécessaire de le répéter?!?). Un film parfois drôle mais surtout émouvant qui passe en un clin d'oeil et devrait plaire à tous les publics. A voir absolument!

"captain fanstatic " récompensé lors du festival de cannes dans la section un certain regard et festival de Deauville est un road moavie touchant. L'histoire de cette famille qui va découvrir la civilisation séduit par intermittence grâce à sa poésie, son humour et moment d'humanité porté par un très bon viggo mortensen en père hippie.

Récit utopiste moderne captivant porté sur les épaules du vigoureux Viggo Mortensen, qui pose la question "peut-on vivre aujourd’hui en autarcie, entièrement coupé du monde ?" Matt Ross a le mérite de ne jamais juger ses héros du quotidien pendant les trois quarts du film, mais la chute finale tant attendue est étonnamment moralisatrice, ce qui casse la dynamique de son message.

L'émotion est au rendez-vous avec ces doux-dingues emplis de rêves et d'idéal. Les acteurs sont tous excellents. L'histoire parfaitement mise en scène. Que demander de plus? Courrez-y!

C'est curieux, car tant le titre que l'affiche me laissaient supposer un film enfantin, alors qu'il n'en est rien. Il est question d'éducation, de politique, de convictions éducatives et politiques, d'insertion dans la société ou de mise à l'écart du système. Peut-on se protéger et protéger ses enfants du système économique consommatoire, où plus rien de la nature n'est connu, où le virtuel l'emporte sur la réflexion. Dans cette famille Cash (au patronyme si ajusté à leur éthique de vie), les prénoms de chaque enfant ont été inventés par leurs parents. Il s'agit chez eux d'affirmer sa singularité, rien ne peut pas se dire, aucune question n'est laissé en plan. En retour, chacun se doit d'argumenter ce qu'il avance, la parole de chacun est respectable et respectée et n'obéit pas à une hiérarchie. Celui qui s'exprime doit être entendu et écouté, ensuite si ce qu'il avance est convainquant, alors les décisions peuvent être remaniées. Point de démagogie, ni de pseudo égalitarisme. Ce qui importe, c'est de dire pour de vrai ce que l'on ressent, ce que l'on pense et pas de contourner la difficulté en esquivant ou en ayant recours à des qualificatifs génériques, qui ne rendent compte de rien et épargnent réflexion et positionnement. Cette dimension de pousser chacun à penser et à être armé pour vivre de façon autonome va être douloureusement questionnée, remise en cause autour de la mort de la mère. Quand Ben (Viggo Mortensen), le père se retrouve seul à la tête de ses six enfants, la question de l'éventuelle emprise ou d'un mécanisme sectaire peut se poser. Voici une belle réflexion sociétale sur ce qui compte aujourd'hui et sur ce qui relève d'un mirage enivrant, qui épargne l'exercice de la pensée.

Prix du Jury à Deauville et Prix de la mise en scène dans la catégorie Un Certain Regard lors du dernier festival de Cannes, Captain Fantastic mérite bien toutes ses récompenses. Le réalisateur Matt Ross signe un véritable conte pour adultes. Dès le début du film, on devient le 7e membre de cette fratrie plus marginale qu’asociale qui préfère vivre isolée d’une société dite “moderne”. Dans le rôle de Captain Fantastic, chef de tribu imposant mais jamais ombrageux, Viggo Mortensen livre une de ses plus belles...

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Le " retour à la terre " revisité, ici, dans un film multicolore aux touches sympathiques. Combien sont-ils à avoir cru à ce chemin de la vertu écologique ? Combien y ont réussi ? Combien ont réussi à donner vie à des idées en décalage avec un monde uniformisé et pathétique ?
Combien faut-il de volonté pour y parvenir ? Ce film retrace avec élégance et force, le chemin d'une famille qui vit en " circuit fermé ". Tout est marqué et guidé par des parents cultivés et sincères qui donnent à leurs enfants les moyens de vivre dans une nature capable d'offrir tout ce qu'elle possède tout en leur donnant une " culture " que le monde qu'il ne côtoie pas n'est pas " capable " de donner à ces enfants nourris par la technologie moderne et la société de consommation outrancière.
Le film est réussi car il ne tombe pas dans la manichéisme de circonstance avec ce qui serait " les bons " d'un côté et les " mauvais " de l'autre.
Il est plus subtil que cela.
Les plans cinématographiques sont de toute beauté.
Les acteurs sublimes.
Il manque à ce film américain un peu de retenue sur le plan émotionnel et il serait parfait...

domi

"Captain Fantastic" où comment le monde utopique crée par un père de famille s'effondre peu à peu quand toute la petite famille est obligée de se confronter à la vie "réelle". Matt Ross n'est pas là pour imposer une vision ni pour défendre un mode de vie en particulier, il montre les points forts et faibles des différentes philosophies de vie avec force quand il s'agit de pointer du doigt l'irresponsabilité du père, mais aussi avec humour quand ce dernier prend un malin plaisir à démonter les arguments adverses. Il démontre surtout qu'aucune éducation n'est parfaite et qu'il est impossible de préparer les enfants à toutes les épreuves de la vie. Ce road-movie est avant tout une comédie qui s'amuse beaucoup du décalage entre la famille et les autres ce qui donne quelques situations amusantes. La première heure est très bonne, c'est frais, léger et même déjanté avec en plus un propos intéressant par contre la seconde est vraiment plus poussive et beaucoup moins divertissante et intéressante. Bien que trop long, j'ai apprécié le film qui est un bon divertissement avec un grand Viggo Mortensen et une famille très attachante.

Quelle est la meilleure éducation pour ses enfants ? La pureté de la pensée ? L'adaptation à un monde imparfait ? Cette question fondamentale traverse probablement chaque parent (enfin devrait...). Ce Captain Fantastic n'a pas la prétention d'amener une quelconque réponse. Avec une photographie magnifique et des enfants acteurs brillants (chapeau aux tout petits), Matt Ross livre un film touchant et aérien. Un voyage humain.

Incroyable, encore sous le choc, un film très fort en émotions et très profond! un casting de qualité, une histoire touchante, sortez vos mouchoirs et allez-y !

J'ai été très déçue par ce film bourré d'invraisemblances, des enfants faisant de l'escalade à mains nues, théorisant sur les méfaits du capitalisme, seule l'interprétation sauve l'ensemble.

Captain Fantastic est un film drôle, touchant, décalé avec un message plutot fort sur la sur-consommation, l'éducation, sur la société en général. Pas de jugement, pas de morale, il s'agit juste de nous montrer une autre facon de vivre, qui a elle aussi ses limites. On suit Ben un père de famille aimant qui a décidé d'élever ses 6 enfants âgés de 7 à 18 ans d'une manière marginale, loin de la société de consommation qu'il déteste. Ben consacre sa vie à éduquer ses enfants. Ben se bat pour défendre ses idées, lutte aussi parfois contre ses enfants qui ne sont pas toujours d'accord avec ce mode de vie, et doit surmonter son chagrin suite au décès de son épouse.

La première demi-heure à suivre la famille dans une superbe forêt du nord-ouest des États-Unis est formidable. Ensuite la famille doit prendre la route et va devoir se confronter à la société. C'est là que le père va etre confronté aux lacunes de son éducation, et revoir ses principes. Une superbe musique Folk accompagne le film.

Cote casting, un sans faute. A commencer par Viggo Mortensen. Il a une présence incroyable, un magnétisme. Il est doux et violent à la fois tout en nuance. Il interprète ce père de famille remarquablement. Quant aux jeunes comédiens, ils sont tous formidables. Impossible de passer à coté de celui qui joue l'ainé des enfants, l'acteur George Mackay , une "vraie" révélation.

L'histoire est touchante. Viggo Mortensen est incroyable. Les jeunes acteurs aussi. C'est drôle et décalé. A ne pas rater !!!