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    Captain Fantastic
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    620 critiques spectateurs

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    James Betaman
    James Betaman

    59 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    J’en attendais beaucoup de ce Captain Fantastic. Et pourtant, ce n’est que le deuxième film de Matt Ross. Et pourtant, je suis ressorti de ma séance ciné heureux et comblé. En voilà donc un film qui soulève de nombreuses questions philosophiques et sociales, mais qui en dépit de tout, demeure un excellent divertissement qui met de bonne humeur.
    C’est l’histoire d’un père qui créer un monde utopique pour ses enfants. Un monde à l’écart de notre société de consommation qui le dégoûte au plus haut point, qu’il méprise. Mais à travers cette éducation insolite de ses enfants, n’est-il tout simplement pas en train de construire des adultes inaptes à notre société, pire encore, incapables d’assimiler d’autres règles de vie que celles de leur père ? C’est donc avec de nombreuses questions que le film entame le voyage de Ben et de ses six enfants partis à l’enterrement de la mère. A travers ce voyage, les enfants vont découvrir le monde qu’ils ont appris à éviter.
    En fin de compte, que peut-on dire concrètement de ce Captain Fantastic ? C’est un film qui traite de sujets compliqués et pas toujours faciles à aborder. Cependant, et c’est là où j’applaudis, le film respire la bonne humeur. C’est un condensé d’émotion ! Ainsi, au lieu de voir le mauvais côté des choses, le film se veut léger et arrive finalement à être accessible, sans qu’on ait besoin de se creuser la tête tout le long du visionnage, sur les thèmes abordés. De cette manière, on peut pleinement savourer les moments humoristiques, comme les moments tristes, aussi fréquents et intenses soient-ils. Et on ressort finalement instruit et de bonne humeur. Exactement ce qu’il faut, quand on veut passer un bon moment au cinéma.
    Cependant, le film ne s’arrête pas là. En plus d’être foutrement riche en messages, sa mise en scène est tout simplement sublime (après tout, Cannes l’a récompensé pour ça). Et c’est probablement parce que ce n’est que le deuxième film du réalisateur, mais on sent que la mise en scène ose des choses. C’est une mise en scène expérimentale qui tente, par des procédés insolites, de révéler les pensées de ses personnages. C’est notamment dans le plan final, tout bonnement parfait, qu’on se rend compte de tout le talent du réalisateur. C’est sans compter également sur une photographie magnifique, qui sait profiter de la splendeur de la forêt et des montagnes.
    En somme, que retient-on donc de ce Captain Fantastic ? C’est un film qui réussit, là où certains échouent. Un film qui cherche à toucher le spectateur d’une autre manière, et qui, pour notre grand bonheur, le réussi haut la main. C’est donc une réussite en tout point : écriture, mise en scène, personnages, photographie, musique (du bon Guns N Roses à la fin, ça fait du bien). Bref, un coup de maître qui, je le pense, marquera non seulement le spectateur, mais le cinéma également.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    587 abonnés 2 765 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 mars 2019
    Captain Fantastic constitue le reflet détestable d’une tendance actuelle au repli communautaire hors d’une société qui ne peut transmettre aux enfants que des valeurs corrompues, viciées par un système capitaliste et individualiste. Mais ce repli s’apparente davantage au camping de l’extrême tout droit sorti des shows télévisés : ou une famille bourgeoise en crise avec un modèle sociétal qu’elle ne supporte plus se retire dans les bois pour vivre dans des yourtes Ikea et faire de l’escalade comme dans les plus mauvaises publicités Décathlon. Avec sa planchette de bois, un fils rythme la soirée autour du feu : ses mains font du bruit, père et frère le suivent à la guitare, une sœur braille pas loin, le tambourin arrive... C’est harmonie nature pour les apprentis-scouts. Et que dire de cette traque initiale où, une fois le cerf sacré mis mort, l’adolescent-chasseur ouvre la bête et s’empare de son cœur pour le dévorer. « Te voilà devenu un homme, mon fils ». Ne manquent que les plumes et le scalp d’un capitaliste, et sous nos yeux la famille Sioux 2.0. Chaque scène donnerait lieu à une longue vitupération tant la démarche est grossière, tant les acteurs veulent rejouer Tarzan adapté en bohémien, tant la mise en scène exacerbe des émotions qui sonnent faux. Ici tout est trafiqué, et l’homme et la nature. Un sommet d’immondices au propos politique navrant.
    Soren.K
    Soren.K

    37 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Pas grand chose à dire d'un film aussi naïf et génial à la fois, l'idée est bien conçue et poussée jusqu'à un certain niveau de cohérence. Toutefois l'originalité de ce film se veut plus un concept qu'une réalité écologique et j'ai eu grand peine à ressentir la dimension engagée qui m'est apparue plus comme un faux semblant de bonne intention du réalisateur. Les acteurs sont malgré tout très bons et Vigo Mortensen porte à lui seul les valeurs du film et se reflète à merveille dans son personnage.
    Un film que je recommande si l'on aime les bouffées d'air et les escapades le temps d'une séance de cinéma, mais sans plus.
    Sofia S
    Sofia S

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2016
    1er gros coup de coeur de l'année 2016 ! Enfin un film intelligent et riche et en émotion ! Une famille unique, surprenante et attachante. Des acteurs incroyables. A la fin du film, je suis restée scotchée à mon siège, la musique du film pour soundtrack et là je me pose des questions, je réfléchis à l'éducation, notre société, la famille.. la vie ! Beaucoup beaucoup d'émotion, I loved it !!
    Alain D.
    Alain D.

    502 abonnés 3 211 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2016
    Très bonne mise en scène de Matt Ross, l'acteur passé à la réalisation en 2012. Ce très bon film, récompensé à Cannes et à Deauville, nous propose des scènes très fortes, des dialogues cash et hyper réalistes. Une belle photographie souligne cette histoire à la fois drôle et émouvante. Sous-jacente dans ce scénario original, nous découvrons une critique virulente de la société "moderne" de consommation. Le scénario nous délivre un véritable choc des cultures avec une belle réflexion sur l'éducation. Ce film est magnifiquement interprété par une troupe de comédiens de talent ; les enfants du le film sont véritablement fantastiques, la jeune Shree Crooks est véritablement craquante. On y retrouve le toujours prodigieux Viggo Mortensen qui réalise une fois encore une superbe prestation.
    Le pitch : une famille moderne, dont la mère est hospitalisée, vit en autarcie dans la forêt. Le père dévoué fait l'éducation à ses six jeunes enfants.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    56 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2016
    « Captain Fantastic » a ouvert la compétition de ce 42ème Festival du cinéma américain de Deauville d’une bien belle façon. Après deux heures de balade sur la palette des émotions, c’est avec un enthousiasme réel que la salle toute entière s’est levée pour applaudir Matt Ross : le ton est donné et les autres films en lice auront fort à faire pour dépasser une telle réalisation !

    « Le but de l’éducation, c’est de montrer aux gens comment apprendre d’eux-mêmes les choses. L’autre concept de l’éducation, c’est l’endoctrinement ». Cette citation de Noam Chomsky est l’essence même de ce que Ben, père de famille engagé, veut transmettre à ses enfants. Référence absolue du personnage, il fait de ce libre penseur un guide, une référence pour mener à bien l’éducation humaniste qu’il a choisie pour sa famille.

    En effet, Ben et sa femme, ont décidé de vivre à l’écart de notre société. Installés dans les bois du Nord des USA, ils mènent, avec leurs six enfants, un mode de vie en autarcie où la culture physique et idéologique ont une place prédominante. Bien décidé à en faire des « philosophes rois », Ben met en place un programme éducatif exigeant, les formant à faire face à un capitalisme frénétique et une société de surconsommation dictatoriale. Il ne laisse aucune place à une infantilisation inutile (à quoi bon préserver les enfants du monde violent s’ils ne sont pas armés pour le contrer?) et décide de tout dire à sa famille. Il veut faire d’eux des individus uniques (leurs prénoms très originaux en est d’ailleurs la preuve), ainsi, jeunes comme moins jeunes développent un esprit critique et peuvent exprimer leurs points de vue, leurs intuitions, leurs savoirs en toute liberté.

    Ce choc des cultures a l’intelligence de chercher le dialogue, même lorsque les membres de la famille s’opposent, et ce, afin de comprendre le point de vue de chacun. Et si les mots manquent, le non verbal est aussi considéré comme langage à part entière. Seule la musique, (qui prend une place importante dans la dimension éducative ET récréative de la famille) semble pouvoir faire l’objet d’improvisation, de lâcher prise et cède place à des moments de joie, de partage sans raisonnement théorique.

    Malgré tout, le choix éducatif de Ben a ses faiblesses : n’y a –t- il pas un moment pour tout ? Doit-on tout dire à des enfants ? Le temps de l’insouciance ne doit-il pas précéder le monde des adultes ? A cette éducation pourtant belle, il manque l’essentiel : l’école de la vie. spoiler: C’est d’ailleurs ce que ne cessera de rappeler la famille de sa femme, qui voit dans cette philosophie quotidienne, les limites de la socialisation
    . Comment feront-ils lorsqu’ils intégreront la société « moderne » ? Ne seront-ils pas des « handicapés sociaux » bien pensants mais en décalage total avec la réalité ? Le point de vue de la famille de Ben met en exergue une critique de la société américaine : sa surconsommation, le surpoids de sa population, son manque d’intérêt pour la constitution, ses droits et ses devoirs, la perte d’identité de chacun. Jamais ce sujet n’aura été traité avec autant d’audace, de force et de beauté au cinéma !

    Le spectateur se place d’ailleurs au centre de la famille, devenant par ce fait, un acteur de sa propre perception cinématographique, on les accompagne au plus près dans leur quotidien et on se place au dessus de ces personnages dans l’espoir de les voir trouver un équilibre, un juste milieu…

    La réalisation efficace, nous prend d’emblée et nous entraîne durant près de deux heures dans un univers bien pensé avec un scénario original qui ne parviendra jamais à s’essouffler. Oscillant entre humour et réflexion, Matt Ross nous cueille au plus profond de nous et offre un instant de cinéma qui nous marquera longtemps encore. En plus d’être un des acteurs vedettes de la série « Silicon Valley » ( ou d’être à l’affiche de films tels que « Aviator », « Good night and good luck » ou « American Psycho ») c’est aussi un réalisateur modeste et très à l’écoute de son public. Avec « Captain fantastic » il signe un quatrième film superbe qui magnifie la nature (au point d’en faire presque un personnage à part entière) et ses acteurs sur un fond de bande originale totalement raccord avec les émotions qui les animent.

    Justement, attardons-nous un moment sur ces acteurs, tous convaincants, qui offrent un jeu juste, interprété avec force et conviction. A commencer par les plus jeunes : Charlie Shotwell et Shree Crooks, tout simplement incroyables ! Tous jeunes et pourtant déjà si talentueux, ces deux acteurs en herbe ne le sont déjà plus et nous offrent plusieurs moments d’anthologie ! Les plus âgés ne sont pas en reste puisque Annalise Baso, Samantha Isler et Nicholas Hamilton s’accordent au diapason de ces formidables interprétations ! Enfin, George MacKay, qui joue Bodevan le frère aîné, vient faire le lien entre l’enfance, l’adolescence et le monde des adultes en soutenant son père dans ses choix ou défendant l’opinion et les intérêts de tous lorsque c’est nécessaire. Même le casting secondaire (on pense notamment à Frank Langella ou Kathryn Han) vient s’aligner avec une précision de jeu telle que l’on entre dans leur vie sans jamais penser que nous sommes finalement immergés dans une fiction.

    Enfin, Viggo Mortensen, grand acteur de notre temps, nous offre un jeu incroyablement vrai et dirige toute cette petite famille à la baguette (de roseau) de main de maître. Cette tribu atypique, soudée dans le malheur comme dans le choix de vie, est le reflet d’une équipe de film complice et totalement investie.

    « Captain Fantastic » est sur les lèvres de tous les festivaliers de Deauville tant il a su les toucher en plein cœur. Sa thématique, sa réalisation, son interprétation font de ce film un des favoris de la compétition et un must de cette année 2016 !
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Captain Fantastic, de Matt Ross avec Viggo Mortensen (brillant) dans le rôle titre, s'avère être une bonne comédie dramatique, au discours honnête et aux rebondissements bien ficelés. Si parfois on a l'impression de rencontrer un Little Miss Sunshine dopé par un manuel de culture générale, le film est un « feel good movie » attachant et proposant autre chose qu'un humour abrutissant aux punchlines pré-programmées.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    60 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2016
    Captain Fantastic nous plonge dans le quotidien qui essaie -tant bien que mal- de vivre en marge du système mais qu'un drame devra pousser vers un road-trip qui remettra leurs idéaux en question. Un récit à la fois amusant et désenchanté sur les paradoxes d'un radicalisme devenu impossible, mais aussi un feel-good-movie assez maladroit.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2016
    Fernand Deligny, Maria Montessori, Alexander Neill, etc. autant de pédagogues illustres qui ont eu l'ambition de révolutionner l'éducation. "Captain Fantastic" c'est en quelque sorte une petite leçon de philosophie avec un brin d'idéalisme de gauche. L'histoire, celle d'un père qui élève ses enfants à la militaire, dans une forêt, alors que la maman, hospitalisée pour une maladie bipolaire, vient de commettre le pire. La petite famille se rend à l'enterrement, avec le risque que les beaux-parents fassent retirer le droit de garde au papa. Voilà donc un film frais, souriant, touchant, dont on pourra reprocher sans doute un excès parfois de pleurnicheries et des longueurs qui surenchérissent le pathos. Mais rien de grave, car "Captain Fantastic" (qui tire son titre du passage furtif d'un camion sur la route du même nom) constitue un joli bijou de tendresse. On rêve avec cette famille à une école ouverte et citoyenne, à un monde écologique, à des relents de communisme. On rit avec ces portraits attachants d'enfants, et cet homme dont la vilaine barbe ne tarde pas à cacher le cœur et l'intelligence. Il y a certainement des exagérations proches de l'invraisemblance dans la mise en scène ou les costumes, mais quoi de meilleur que de pleurer avec une famille en ces temps difficiles. Le film est comme une balade sur les routes américaines, qui rappelle le petit bijou de tendresse "Little Miss Sunshine" où la musique accompagnait les pérégrinations d'une famille en quête de réalisation de soi. Matt Ross aime ses personnages et il le fait savoir. Il les regarde avec la beauté qu'il faut, comme un plaidoyer à la liberté et l'amour.
    btravis1
    btravis1

    99 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2016
    La présence de Viggo Mortensen et de Georges McKay (déjà excellent dans For Those in Peril) sauve un peu le film qui ne dépasse pas la fable utopiste, avec un scénario assez lourd et pas toujours objectif. Alors c'est vrai il y a quelques bons moments, mais la plupart sont assez faciles. Les jeunes cousins sont caricaturaux à souhait et la belle famille vit dans l'opulence, on passe donc d'un extrême à l'autre à chaque confrontation. Quand aux différents enseignements, on se pose pas mal de questions, l'apprentissage de plusieurs langues a-t-elle un intérêt quand on vit en autarcie dans les bois ? Pas mauvais mais très loin du bijou annoncé, malgré un message certes idéaliste mais pas toujours convaincant. Les scènes les plus réussies sont pour moi celles où le père explique certaines choses à ses enfants les plus jeunes sans cacher la vérité car ils trouvent toujours les mots justes.
    ouadou
    ouadou

    73 abonnés 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2016
    Alors qu'on aurait pu avoir peur du côté branché, indé et moralisateur ... Le film est, au contraire, un immense message d'amour à la famille. Viggo est époustouflant , les enfants déments. Le film ne fait pas la leçon, il propose de réfléchir doucement au sens de sa vie. Très loin d'un "Brooklyn Village" aux tics indés mal digérés, ce Captain est le film "indé" à voir
    pog1970
    pog1970

    19 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2016
    Un film engagé qui illustre avec finesse la complexité d'une vie alternative en rupture avec une société qui a perdu le contrôle de son capitalisme. Les acteurs sont magnifiques et la lueur dans leurs regards portent toute la force du film (et font oublier certaines invraisemblables). Ce plaidoyer pour un autre rapport à l'enfance et à la vie mérite le détour et pourrait bien devenir culte dans les années à venir. Oui les filles Viggo Mortensen est toujours aussi beau... mais ce n'est pas le sujet :)
    toxicbo!
    toxicbo!

    15 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2016
    Pour sa première réalisation, l'acteur Matt Ross dégaine un road-trip, cavalant sur les chapeaux de roues, où l'esprit de "Little Miss Sunshine" et d'"Into The Wild" plane.
    Le scénario délicatement ouvragé (en route pour les Oscars?), nous invite à découvrir une famille, vivant à l'état sauvage. D'abord observateur, pour une incursion atmosphérique galvanisante en milieu hostile, le film déballe rapidement sa trame dramatique, avec un détachement total, un humour certain et prend la route. Il s'installe dès lors en feel-good movie et multiplie les interrogations, dans des scènes de mises en situations ou d'échanges, préférant la rhétorique. En somme, le film navigue constamment d'un courant de pensée à l'autre, sans prendre partie. Tout cela pour interroger le spectateur ouvertement: qui appelle-t'on sauvage? qui l'est vraiment, l'homme de société ou l'homme "alternatif"; les deux? la civilisation a t'elle ses limites? et la vie en pleine nature, qu'en est-il?
    Dans cette liberté de pensée, où les pensées philosophiques et humanistes de Platon ou Noam Chomsky voguent, le spectateur se dessine un monde et se donne le droit de rêver plus fort, plus haut. Une utopie à portée de songes...
    D'une immense profondeur et retenue, "Captain Fantastic" devient ainsi une réflexion ouverte et bénéfique, offerte au public.
    Si Viggo Mortensen était né pour le rôle du père marginale, Frank Langella l'était tout autant, pour celui du grand-père conformiste. Autour des deux titans, ces enfants, ados de tous âges vont agir, réagir et eux aussi s'exprimer ; les portraits s'accumulent, la psychologie est foisonnante!
    S'ajoute une photographie exceptionnelle, pour un dépaysement forcément meilleur et un dernier quart d'heure, d'une tendresse immense. Déjà pour le choix du dénouement, mais aussi pour cette façon que la caméra a, d'observer ses personnages (qu'elle chérie tant) et de continuer sa conversation avec le spectateur, jusqu'à la dernière seconde.
    On parle de choc des cultures ici et moi je vous parle de choc cinématographique ...
    circusstar
    circusstar

    115 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    L'histoire se veut sans doutes poétique et pleine d'originalité avec un retour aux fondamentaux cependant elle ne m'a pas séduite. Un marginal qui vit au fond des bois et met ses enfants en situation de danger permanent ne peut m'interpeller que dans un sentiment négatif. "Un petit bijou", certes mais en toc.
    cosette2010
    cosette2010

    44 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Déjà, je suis une inconditionnelle de Viggo Mortensen. Il est magnifique. Comment croire qu'il a 57 ans ? Cela dit, cela ne suffit pas à faire un film. Ce film propose une réflexion sur une alternative possible, une autre vie, plus saine et authentique, une autre éducation en marge de la société de consommation. Cette utopie est attirante bien que peu réaliste, et encore une fois je vais me répéter, sans doute parce que je suis une mère d'ados. Je suis très agacée par le physique parfait de ces ados aux cheveux propres, qui n'ont pas de boutons, des dents parfaites sans porter de bagues. Et le summum, le côté singe savant de la gamine de 8 ans est juste exaspérant ! J'aurais aimé plus de nuances, l'un des fils fait mine de se rebeller pour rentrer dans le rang aussi vite. Quant au fils aîné admis dans les meilleures universités, on n'y croit pas une seconde. Il est juste inadapté au monde qui l'entoure. La socialisation des enfants n'est elle pas le pré requis de toute bonne éducation ? Désolée, je n'adhère pas. Je trouve cependant le film très réussi et je le recommande.
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