Avis : Fleur de Tonnerre - Page 2

Comment la haine maternelle à l'endroit d'une petite fille peut la conduire à devenir une empoisonneuse. Les hallucinations auditives empoisonnent sa vie. Elle s'appelle Hélène, peut-être faudrait-il l'orthographier ainsi : "elle-haine"...
De la croyance en là sorcellerie dans la Bretagne d'antan.

Fleur de tonnerre diffuse une ambiance malsaine dans laquelle se perdent les hommes et les femmes : brumes et brouillards enveloppent une construction dramatique elliptique qui traduit dans le langage du cinéma les égarements de l’héroïne. Au-delà de donner vie à la célèbre empoisonneuse, Stéphanie Pillonca ravive un ensemble de croyances tantôt licites tantôt interdites qui dictent les comportements humains dans l’autarcie bretonne : Hélène communie avec l’idée que le Mal prend ses racines dans la terre qui l’a enfantée et subit sa malédiction telle une élection paradoxale, aussi élévatrice que destructrice. Elle vient accomplir une volonté supérieure qui écrase la jeune femme de la même manière que sa société l’écrase : dans ces familles où l’amour semble absent, elle coupe court à la vie de toute façon spectrale des foyers qu’elle traverse. Seul l’homme romantique lui résistera, dans la mesure où celui-ci porte une charge amoureuse et, au-delà, vitale qui s’établit en versant opposé et lumineux de l’empoisonneuse. La démarche adoptée par la réalisatrice, à savoir refuser toute grandiloquence et laisser la place aux lieux, aux gens, au mystère, détonne avec les productions historiques actuelles et offre ainsi une plongée dans la réalité, dans la quotidienneté du Mal. En dépit de quelques longueurs et d’une tendance à l’éclatement temporel fonctionnant davantage comme automatisme que comme élément dramatique, Fleur de tonnerre affirme un style, une patte, une vision d’Hélène Jégado et surtout de la femme dans la Bretagne du milieu du XIXe siècle. Ce qui s’avère suffisamment original et honnête pour convaincre.

Je suis complètement déçu par ce film...pourtant ça partait vraiment bien ! La première demi heure est très accrocheuse et plutôt prometteuse et puis le soufflet retombe aussi sec et là ça devient la soupe à la grimace !! Je n'ai jamais vu un film si répétitif et avec si peu de rebondissements !! On se contente de suivre Fleur de Tonnerre passer de maisons en maisons et préparer ses méfaits et c'est tout !! Et ça dix, quinze fois sans aucun renouvellement !! Une horreur !! En plus Benjamin Biolay fait du Biolay c'est à dire plus inexpressif tu meurs et voilà une soirée bien mollasse et bien décevante !! Pfff la barbe !! Vous me direz...j'ai bien dormi après !

"Fleur de Tonnerre" retrace l'histoire d'Hélène Jegado, l'empoisonneuse, entrecoupée par des scènes d'interrogatoire ce qui lui donne au film un certain rythme et lui évite de tourner en rond. Benjamin Biolay ne m'a encore une fois pas convaincue. On a vraiment du mal à croire à l'attachement de son personnage à Hélène. Quelles maladresses comme par exemple l'âge d'HJ au moment de son exécution ou encore l'absence d'évocation de sa maladie mentale et enfin un mystère : pourquoi "Fleur de Tonnerre"?

Totalement envoûtant par son climat extrêmement soigné et la musique en adéquation. La forme du récit est tournante, constamment entre le présent et le passé. Cette femme qui a fait commerce avec la mort est évidemment envoûtée, et le parallèle avec Jeanne d'Arc m'est venu en tête pendant la projection. Il y a cette même incompréhension de sa vision du monde: son "destin" morbide qui appelle les vivants à la mort.
Vraiment très belle réalisation.

Premier long métrage de fiction de Stéphanie Pillonca-Kervern et on ne peut pas dire qu’elle ait choisi la facilité. Elle adapte (avec son mari Gustave Kervern) un roman historique de Jean Teulé qui raconte la vie d’Hélène Jégado (surnommée Fleur de tonnerre par sa mère acariâtre), qui empoisonna pas moins de 37 personnes en Bretagne, au début du 19e siècle. Ce qui en fait la serial killer la plus « performante » de l’histoire. De son enfance triste et austère jusqu’à sa fin inéluctable, le film décrit avec une économie de moyens qui lui porte un peu préjudice, le parcours morbide de cette femme hantée par « l’anklou » (le démon), semant la mort partout où elle passe. Les points positifs d’abord : j’aime l’impressionnante beauté des paysages et des quelques plans éclairés à la bougie. L’investissement de l’actrice principale (Déborah François) dont on sent à quel point ce rôle l’habite. La très belle musique (à milles lieues des « bretonneries » qu’on pouvait craindre), qui sert idéalement les images et le propos. On sent donc bien tout le soin que la réalisatrice a porté à son travail. Quant aux points négatifs, ils sont liés, pour la plupart, à des problèmes de rythme. C’est lent, un peu obscur et des ellipses assez maladroites handicapent le récit, altérant sa force. Les personnages masculins manquent aussi de consistance. C’est particulièrement visible pour le rôle du juge (Jonathan Zaccaï n’a rien à jouer) et celui de l’ancien amant (Benjamin Biolay n’y est pas du tout). Quant aux seconds rôles (Catherine Mouchet, Martine Chevallier, Féodor Atkine ou Christophe Miossec), ils sont peu exploités. Dommage. Malgré cela, j’ai été sensible à l’ampleur du projet et à l’ambition de celle qui l’a porté.

J'avais lu sans adoré le livre de Jean Teulé, ai trouvé le film conforme à la qualité du livre. Ce que j"ai le plus apprécié est finalement les scènes de paysages Bretons... je ne pense pas le revoir.

Ce film raconte une histoire vraie qui s'est passée dans les années 1800 en Bretagne.
L'actrice principale est très bien.
J'apprécie beaucoup en général ce genre de films académiques et sobres.
J'ai bien aimé cependant il faut reconnaître que le film est un peu plat, sans relief.

Le film sur cette tueuse en série est surtout centré sur les raisons de son comportement expliqué par son identification à l'Ankou, le messager de la mort en Bretagne. Le film comprend quelques longueurs et le vieillissement d'Hélène, n'est pas très réussi sur une trentaine d'années, même s'il est sensible par quelques cheveux gris et quelques rides (le film s'étend sur toute la vie de la tueuse, 50 ans). De plus, il présente les couleurs de la Bretagne comme tristes et peu contrastées, alors que l'été et l'automne sur la côte d'émeraude ont des teintes plus éclatantes et des cieux plus profonds que ceux du midi. Reste que l'histoire est assez bien traitée et que le film ne manque pas moins de qualité par la valeur de ses interprètes.

je dirais qu'à part la distribution il n' y a pas grand chose à se mettre sous la dent......le film est très elliptique et ne raconte aucune relation de l'assassin avec les victimes...
le film est un portrait très doux et peu appuyé, un portrait qui hésite entre les personnages, et où malheureusement aucun n'est approfondi........
On est en Bretagne, certes, mais là aussi tout est édulcoré, l'histoire de l'époque, les traditions....
Ah si un point positif, certains costumes et certains paysages.....Je m'étonne du passage en salle du film, il vise apparemment la grille de France 2 ou France en soirée.....à vous de voir......

Très bon film avec des acteurs convaincants. Déborah François excellente dans le rôle de cette assassin de Bretagne. J'ai pu apprendre un fait divers de ma région. Je recommande.

Réalisation de grande sensibilité, jouée de façon très touchante par des acteurs exceptionnels compte tenu des moyens impartis.

moyen , un peu ennuyé voir à certain moment je me suis endormi un peu trop de longueur à mon goût, parcontre l actrice empoisonneuse est exceptionnelle , heureusement. ..pourquoi pas se déplacer pour voir ce film , ,,

Si le scénario est parti de la biographie romancée "Fleur de Tonnerre" (2013) de Jean Teulé le couple Kervern s'est aussi beaucoup documenté notamment en ayant accès aux procès-verbaux du procès. Niveau historique le film est assurément précis en insistant sur l'importance des mythes et de l'Eglise. Le scénario montre et démontre un processus vers la folie qui démarre tôt dans la jeunesse par une mère qui connait les plantes et qui devient une mégère aigrie tant elle a peur elle-même de l'Ankou. Dans la forme on est très proche de Claude Chabrol et on pense aussi beaucoup à l'excellent "Le juge et l'assassin" de Bertrand Tavernier.

Le film de Stéphanie Pillonca-Kervern à le mérite de ressusciter près de deux siècles après le personnage exceptionnel que fut Hélène Jegado. De tous les serial killers Français, elle est la 1ère connue, et la plus redoutable. 25 "kills" à son actif tout de même ! Sans compter les 12 autres, tentés, mais échoués. Le problème est que l’on s’attendait à plus de clarté et de précision dans la représentation de la construction du monstre. Les éléments de réponse que nous donne la réalisatrice sont au final un peu confus, et plutôt diffus. On quitte son film, avec, en tête, les mêmes questions sans réponses qui sont posées à l’assassine, lors de son interrogatoire : Quelle sont précisément les causes de ses pulsions destructrices ? Tuer ceux qui lui faisaient du mal ? Alors pourquoi tuer ceux qui lui ont fait du bien ? Le contexte historico-culturel, cette Bretagne du début du 19ème, n’est lui non plus, pas mis en évidence de manière limpide. Mais le plus regrettable de tout est le manque total de dynamisme du film, dû à des dialogues arides, et des scènes étirées à l’extrême.