Avis : Fleur de Tonnerre - Page 3

C'EST LE BOUQUET. À fleur de peau. Calice et corolle, stériles, primitives et fanées. Fuir et s'enfuir devant cette fleur du mal au mauvais fil conducteur. Absentéisme du poids de l'horreur. La meurtrière gronde, la Bretagne prend feu, l'arsenic prend le dessus, je me meurs. Chaque fleur attire sa mouche, l'immortelle n'a pas d'odeur.

Lamentable film qui enfile les scènes mollassonnes et sans enjeu, avec une chronologie complètement sens-dessus-dessous et un rythme à engourdir un camé au speed. C'est d'une platitude et d'une fadeur presque sans précédent et on regrette que l'histoire, pourtant passionnante et qui donne matière, soit victime d'un scénario aussi médiocre. L'intention y est mais on s'en fout, et j'espère que la reconversion de la réalisatrice est prévue pour bientôt. Le meilleur pour la fin: des acteurs au ras des pâquerettes, Biolay en tête, qui est juste apathique et atone. La seule qui s'en sorte c'est Déborah François, qui se démène, bien que ça ne sauve pas le film. Fuyez, sauf en cas d'insomnie.

Un film bien insipide, un scénario inexistant ; Ce fait divers aurait pu générer un film passionnant, mais là il n'y rien, beaucoup de vide et une jeu plat , prouvant , en plus une très mauvaise direction d'acteurs. On y croit pas une seconde.

Adaptation du roman de Jean Teulé, Fleur de tonnerre raconte l’histoire d’Hélène Jégado, une femme, possédée par l’Ankou (une forme d’incarnation de la mort dans la tradition bretonne), ayant tenté dès son enfance d’empoisonner 97 personnes et ayant réussi à en tuer une soixantaine. Cette histoire est filmée d’une manière très dépouillée par Stéphanie Pillonca-Kervern (la femme de Gustave Kervern qui participa au scénario). Le film peut donc rebuter certains spectateurs par sa froideur mais demeure bien interprété et possède une histoire suffisamment intéressante (on est tout de même fasse à une des plus grandes tueuses en série de tout les temps) dans un univers peu traité au cinéma (la Bretagne du début du XIXème siècle) pour susciter l’intérêt.

Un joli film injustement descendu par la critique. La Bretagne rurale est superbement photographiée et Déborah François est une remarquable "empoisonneuse en série" ...

Ce film raconte une histoire vraie qui s'est passée dans les années 1800 en Bretagne. L'actrice principale est très bien. J'apprécie beaucoup en général ce genre de films académiques et sobres. J'ai bien aimé cependant il faut reconnaître que le film est un peu plat, sans relief.

Ce premier long-métrage réalisé par Stéphanie Pillonca-Kervern et sorti en 2017, est franchement assez mauvais. Le film adapte sur grand écran la biographie romancée du même nom écrite par Jean Teulé, qui se focalise sur la tueuse en série française, Hélène Jégado. Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout cette femme avant d'avoir vu le film, je n'ai ainsi pas lu le livre non plus, je ne pourrais donc pas le comparer au film. Mais en parcourant le synopsis, le film m'avait l'air bien intéressant, malgré les critiques dans l'ensemble très moyennes. N'ayant en effet pas pour habitude de me fier aux critiques (non pas que je ne prenne pas au sérieux l'avis des autres spectateurs mais le cinéma étant une expérience très personnellement, on peut toujours avoir des bonnes, ou des mauvaises d'ailleurs, surprises). Enfin bref, nous suivons donc l'histoire de cette femme qui empoissonne des gens à tour de bras et alors que c'est long ! Je pense que c'est le reproche que j'ai le plus trouvé sur ce film mais c'est réellement justifié ! Et c'est très dommage car le sujet est très intéressant, il est en effet passionnant de découvrir la vie de cette tueuse en série, de ses démons et de ses modes opératoires. Mais malheureusement, et je n'aime franchement pas dire ça mais le film est trop français, tout simplement. Nous sommes encore effectivement dans un film qui se la joue mélodramatique avec des plans interminables et des dialogues à rallonge qui ne viennent que refléter l'égo pseudo-artistique de la réalisatrice. On se retrouve ainsi avec de longues scènes qui ne font que provoquer l'ennuie et lorsque cela commence à devenir intéressant, tout retombe à plat dans les deux minutes qui suivent. De plus, je n'apprécie pas tellement ce mode de narration, c'est-à-dire mélanger présent et passé et nous raconter l'histoire principale avec des flashbacks. Cela ne fait qu'embrouiller le spectateur et puis surtout, cela coupe l'action, surtout lorsque celle-ci est déjà inexistante à la base. La mise en scène n'est pas exceptionnelle non plus, elle est même plutôt plate, à l'image de l'ambiance générale, et le casting n'est pas trop mauvais, même si Déborah François en fait quelques fois un peu trop. "Fleur de tonnerre" fait donc partie de ces prétentieux et insupportables drames français, malgré ici un sujet intéressant.

Il y manque beaucoup de l'ironie cruelle de Jean Teulé, qui avait fait de cette histoire vraie une satire sociale. Ici, c'est pleinement la dimension dramatique qui joue, avec Déborah François impeccable d'un bout à l'autre dans ce personnage à la fois manipulateur et perdu. Tout le casting n'est hélas pas forcément à l'unisson (on pensera notamment à Benjamin Biolay), le récit a été grandement élagué pour tenir en 1h40, mais les choix de mise en scène, sans être audacieux, s'avèrent fins et précis, et le film entretient très bien son atmosphère. Pas si mal pour une adaptation qui n'aura privilégié qu'un angle d'attaque.

A partir d'une histoire vraie, très sombre et très étrange, Fleur de Tonnerre n'est pas sans rappeler l'univers fantastique de Claude Seignolle par son esprit et son ambiance. Un film excellemment interprété par Déborah François et Benjamin Biolay, très à l'aise dans les rôles romantiques qui lui vont à merveille, ainsi que par tous les "seconds" rôles. Un film très spécial que j'ai beaucoup apprécié.

Quelques minutes suffisent pour comprendre le niveau de ce film. On reste dans le style bien franchouillard basique lent, on aimerait carrément donner un coup de main aux fesses du scénariste et du réalisateur tellement on s'ennuie...
Et Biolay est d'une platitude sans nom, mais bon, je crois que je n'ai jamais vu "cet acteur" être bon...

excellente interprétation de D.François de cette empoisoneuse hanté par l Ankou messager de la mort en Bretagne.beaux paysages mais manque de rythme ou d effets pour tenir le spectateur

C'est plat, fade, sans saveur. Aucune action, rebondissement ou suspens. Un manque cruel de puissance, d’émotion, de trouble, de malaise. C'est un film très spécial, seules la reconstitution d'époque et la performance des acteurs (sauf Biolay qui est toujours aussi pathétique) sont maîtrisées. L'ennui y trouve ses lettres de noblesse ! On a vraiment l’impression d'être devant un vieux téléfilm d'après-midi maussade sur France 3.

Fleur de Tonnerre est l'adaptation cinématographique d'un roman de Jean Teulé. Le problème commence dans le scénario. Alors que le livre décrit la romance d'Hélène Jégado empoisonneuse en série du XIXe siècle le film prend la forme d'une biographie. Trop de libertés pour un film (la mort aiguë à l'arsenic est décrite comme une mort pacifique!). Et il n'y pas assez d'audace pour une romance. Le contexte sociétal et historique est bâclé dans une Grande-Bretagne caricaturée comme un repaire de superstition. Dieu merci Déborah François sauve le film par un jeu d'actrice remarquable notamment au niveau des expressions faciales. Enfin le film dépeint mieux la personnalité torturée d'Hélène Jégado qu'il ne l'explique. Chaque fois que Fleur de Tonnerre tente d'expliquer pourquoi Helen Jégado est devenue ce qu'elle était il échoue. En revanche le film réussit à nous introduire dans la vie quotidienne et la folie cachée d'un esprit distrait...

Le film est adapté du roman éponyme (2013) de Jean Teulé, biographie romancée d’Hélène Jégado (1803-1852), empoisoneuse bretonne qui fut guillotinée à Rennes. L’actrice belge Déborah François (29 ans) porte le film sur ses épaules en jouant la fragilité et la folie ; son personnage, influencé par les légendes bretonnes et l’Ankou (la mort personnifiée en Basse-Bretagne) estime en être l’instrument, le serviteur (obererour ar maro en breton), d’où des empoisonnements en série (d’abord aux baies de belladone puis à l’arsenic), facilités par son emploi de cuisinière. Elle est entourée de bons acteurs : Benjamin Biolay, Catherine Mouchet (sa mère), Miossec (un prêtre), Gustav Kervern (un autre prêtre) et Jean-Claude Drouot. Belle mise en scène (pour un tournage qui a duré 5 semaines) avec un soin précis donné aux décors, aux costumes, aux paysages (d’Armor et d’Argoat du Morbihan) et à la lumière (certains plans intérieurs ressemblent à des tableaux de l’école hollandaise). Le pendant féminin du « Juge et l’assassin » (1976) de Bertrand Tavernier ? 

Magnifique de bout en bout! Je n'ai pas lu le livre mais j'ai aimé les zooms sur les personnages, l'histoire bien sûr mais aussi la Bretagne et ses superbes paysages, la façon dont le film est articulé. J'ai passé un très bon moment.