Pas mal parce que ça s'enchaine, bien que peu divertissant, ça avance bien de scène en scène.
Sans regarder les histoires vraies qu'ont inspiré ce film, ce qui se passe dedans reste logiquement plausible tout en étant invraisemblable : l'attitude calme et heureuse de la mère par rapport à cette vie captive qui met en place soudainement, après 4-5 ans, un plan de sorti qui fonctionne sans problème. Avec au passage la glorification de la vie citoyenne avec le civil et son chien, suivi de la gentille policière de couleur.
Ce qui est très intéressant dans ce film, c'est la psychologie de l'enfant (Jack) qui montre tout à fait ce qu'un enfant isolé peu être amené à vivre : se connecter et nouer des relations d'amour (ou "d'attachement") avec des objets. Pour, après 5 années passées dans "ce monde", le sien, sa sphère infantile dont l'amour a été spatialement borné, il va se mettre à avoir l'esprit reconduit, par habitudes bien établies/ancrées, vers son monde = sa bulle = sa zone de confort. Triste, fait réel et toujours d'actualité, et l'interprétation de l'acteur (Jacob Tremblay) peut être touchante de manière bouleversante. Notamment cette scène où on le voit assis devant les légos comme un "débile", ou bien a toujours avoir l'esprit qui retourne vers, soit sa mère, soit... "la room". Bouleversant parce qu'on veut pas le laisser la dedans mais cela semble trop tard.
Tant que y'a de la vie, y'a de l'espoir, y'a toujours un truc qui peut t'ouvrir l'esprit ou de nouvelles voies. C'est, une partie, de ce qu'on appelle la magie de la vie. Coupe ton cerveau et met un pied, un doit ou ce que tu veux... dans l'inconnu ! ;)