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    Titli, Une chronique indienne
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    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2015
    "Titli" veut dire papillon. Justement, à l'instar de l'aigle qui survole au-dessus de New Delhi, Titli rêve d'argent, d'espace, et de lumière. Il cherche à échapper ce qu'il nomme son "trou à rats" en achetant un parking qui lui permettrait de s'assurer un revenu correct, et engager des études en BTS. Ce trou à rats, c'est cette famille composée d'un père silencieux, mais que très vite on imagine qu'il a commis le pire, un frère aîné d'une violence inouïe et gratuite, et un frère cadet qui joue les médiateurs, en s'arrogeant en secret les faveurs sexuelles de jeunes-hommes. L'omerta règne sur la famille et le quartier où elle habite. On marie les femmes de force même si l'on sait qu'elles ont un amant riche, on a des rapports sexuels cachés avec des hommes, on tue aussi, tout cela dans un silence complice et ravageur. Alors Titli lutte en silence aussi. Il rêve surtout. Mais ses rêves ne l'empêchent pas de participer aux massacres dans la famille, sans rage, mais sans opposition non plus, pour une voiture neuve ou cabossée. L'absence de morale domine les personnages et le film. Et cette absence de morale constitue le creuset même de la violence qui s'accroît dans cette chronique indienne. Les rapports de force, particulièrement entre les hommes et les femmes, habitent les rues et l'intérieur des maisons. Chacun est prêt à tout pour dévorer le compte en banque de sa promise. Les hommes de la famille crachent dans les lavabos en se brossant les dents, jusque les vomissements de Titli, comme s'ils voulaient expier les crimes qu'ils commettent régulièrement. Les femmes sont privées de leur propre corps, un peu comme dans le magnifique film "Les femmes du bus". On les bat, on leur broie le poignet, juste pour des questions de pouvoir et d'argent. Bref, "Titli" est un film noir, sans espoir, filmé à la manière d'un Ken Loach. Il montre à plusieurs reprises les tours flambant neuves et les centres commerciaux en construction de New Dehli, en opposition totale au radicalisme hypocrite des traditions, au poids de la détermination sociale qui pèse sur les gens. A lui seul, Titli incarne cette impossibilité à faire contre un système qui impose la discrimination, la mendicité et l'absence d'avenir. La dureté du film n'empêche pas le plaisir des images, les petits moments de grâce où le jeune-homme traverse la ville sur son scooter, avec ses frères ou sa femme. On le déteste tout autant qu'on est saisit d'empathie pour lui. Et l'on sait qu'en condamnant le père qui règne sur la famille, le réalisateur condamne une société qui perpétue la misère des castes.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 mai 2015
    Loin des studios de Bollywood et des mélos à l’eau de rose, le jeune réalisateur Kanu Behl puise sa chronique Indienne dans une réalité sociale beaucoup plus sombre. Avec ses deux frères et son père, Titli habite un taudis dans une banlieue crasseuse de Delhi. Trafics de voitures accompagnés de braquages hyper violents semblent le quotidien des ainés, sous l’œil passif du père. Pas facile pour Titli de « s’extraire des griffes familiales », lui qui voudrait tant étudier et posséder un garage. Même s’il n’est pas un ange, ses ambitions tranchent avec la magouille ambiante…
    Quand ses frères marient de force Titli à Neelu, une jeune fille au caractère bien trempé mais déjà promise à un autre, on devine que tous deux, qui n’ont aucune attirance réciproque au départ, vont rapidement trouver un terrain d’entente. Mais avant les sentiments partagés, il y a des intérêts communs. Et leur résistance devra éviter quelques pièges : celui de la corruption de l’administration, autant que le carcan du système patriarcal. Car cette chronique sociale est aussi un polar nerveux et bien poisseux. Dommage qu’elle glisse parfois vers une trivialité qui n’apporte rien au réalisme du film.
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2015
    Pour le grand public, le cinéma indien se résume un peu trop facilement à celui de Bollywood, passant souvent à côté de grands réalisateurs tels Satyajit Ray, Mira Nair ou encore Karan Johar pour qui l’Inde à l’écran réfute la romance, les paillettes et tout le tralala folklorique, offrant vision réaliste et sans condition d’un pays coincé entre coutumes et modernité. Kanu Behl, est derechef à classer parmi ceux-là, avec ce premier film intense et punchy. « Titli » nous délivre dans toute sa contemporanéité un portrait ultra sombre de cette société en mouvance permanente, où s’opposent, comme souvent dans les pays émergents, le peu de ceux qui réussissent et ceux qui restent ou resteront à jamais sur le carreau du dénuement, financier, moral ou intellectuel. Deux heures parfaitement équilibrées, au rythme implacable où nous suivons « Titli » littéralement à traduire par papillon. Cette parabole entomologique prend tout son sens ici, il est d’abord le lépidoptère tout droit sorti de sa chrysalide et voulant voler de ses propres ailes, puis le celui qui se claque contre l’ampoule et enfin se mute en araignée qui tisse sa toile. Ces trois plans en filigrane s’inscrivent dans l’avancée du récit où Titli deviendra oppresseur après avoir été l’oppressé. Aucune scène difficile ne nous est épargnée (certaines sont insoutenables), Behl se veut percutant et bouscule le spectateur. Cette immoralité permanente des personnages (les frères et le père, le flic véreux, l’ami opportuniste….), toute empreinte d’un réalisme qui pousse aux extrêmes n’est pas sans rappeler le cinéma italien des années 70, Titli est une espèce de « Affreux, sales et méchants », en plus grave et somme toute assez pessimiste. Cette longue mise en abîme de ce jeune homme, pourtant si sain, sera pour lui la planche glissante d’un salut inespéré, d’une prise de conscience tardive. Car « Titli » est avant tout un film où la moralité piétinée distille malgré tout ses vertus. Cette mécanique d’écriture à contrario est brillante, d’autant plus que la mise en scène est particulièrement soignée et efficace et les acteurs tous formidables. Il est également un film bien courageux où les thèmes de la place de la femme, l’homosexualité, la corruption, entre autre, sont abordés avec intelligence. « Titli, une chrnoique indienne » s’impose comme la belle et grande surprise de ce début d’année cinématographique 2015 bien mollasson !
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mai 2015
    J'ai tout de suite pensé à "Animal Kingdom" de David Michod, transposé en Inde. C'est la chronique d"une famille bancale qui ne recule devant presque rien pour assouvir les nécessités du quotidien, dans ce qui semble être un atavisme de malchance, de tradition et d'intérêt personnel. Le film est parfaitement ancré dans le quotidien et se montre particulièrement réaliste. On suit les aventures de cette fratrie de pieds nickelés, peuplées de rebondissements, avec une certaine délectation pour peu que l'on soit amateur de film noir. Il va sans dire que Kanu Bejl frappe assez fort avec des protagonistes qui "n'en on pas l'air", mais qui marquent les esprits, un scénario bien ficelé et une mise en scène originale, je pense aux nombreux effets de miroir et à la mise en perspectives des personnages dans de nombreuses scènes. En outre un grand travail sur les regards donne une profondeur au film. C'est indéniablement une grande réussite.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2015
    Belle réussite que ce film présenté à Cannes l'année dernière, qui marque (avec quelques autres) l'entrée en force de l'Inde dans le paysage de la cinéphilie mondiale.

    Titli est d'abord une chronique sociale très impressionnante. La vie quotidienne indienne y est montrée avec une acuité cruelle : pauvreté, détresse morale, corruption généralisée, police gangrenée, mariage arrangé, folie immobilière.

    Dans ce décor très sombre, Kanu Behl nous montre le parcours de trois frères, dominé par le plus agé des trois, véritable brute à sang-froid. Le cadet, timide et rêveur, aimerait se sortir de ce milieu immoral et criminel. Y parviendra-t-il ? Je ne vous le dirai évidemment pas.

    Le film possède beaucoup de points forts : un scénario très puissant, une direction d'acteurs virtuose, une facilité à installer les ambiances psychologiques de chaque scène en quelques plans. Les scènes de violences sont rares, mais elles éclatent comme des orages après d'énormes moments de tension, exactement comme dans le cinéma de Scorsese.

    D'une façon générale, Kanu Behl n'hésite pas à filmer au plus près de ses personnages. Peur, colère, frustration, espoir, gêne : l'intensité des sentiments est souvent exacerbée.

    Un film dur, mais remarquable.
    traversay1
    traversay1

    3 085 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2015
    Contrairement à ce que ses symboles les plus connus pourraient laisser croire, Gandhi et Bollywood, l'Inde est un pays de violence extrême et ce n'est pas l'écart grandissant entre les différentes strates sociales qui risquent de changer la donne. Le cinéma s'en fait de plus en plus écho avec des productions indépendantes qui nous parviennent au compte-gouttes. Titli, comme Gangs of Wasseypur, est un film brutal et infernal, la chronique d'une fratrie prête à tout pour glaner quelques roupies de plus et, peut-être, pour ce qui est du plus jeune de la famille, en tous cas, se sortir enfin du taudis dans lequel il(s) croupit (issent). Le scénario de Titli est dense, sinueux, toujours inquiet et traversé par une violence éruptive quasi insupportable. C'est un film qui ne sent pas la rose et qui n'est pas loin de pêcher par excès de naturalisme. Mais l'interprétation des acteurs amateurs est prodigieuse et l'histoire fertile en rebondissements mêlant thriller, drame et romance (mais à peine). L'une des facettes les plus intéressantes d film de Kanu Behl est la description de la condition féminine et de sa lente évolution. La soumission à des coutumes ancestrales se heurte désormais à la rébellion (encore timide) d'une nouvelle génération. Nerveux, intense et passionnant sur le fond comme sur la forme, Titli avance comme un sanglier enragé et semble porteur d'espoir à l'encontre des déterminismes sociaux. Le film est éprouvant mais riche comme un documentaire.
    islander29
    islander29

    755 abonnés 2 271 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2015
    On est dans une sorte de film noir (petite pègre populaire) dans une grande ville indienne (les spécialistes reconnaitront)....On sait dès les cinq premières minutes que le réalisateur a trouvé le ton juste entre fiction et drame réaliste, le tout empreint d'un style qui il faut l'avouer nous propose une vision à la fois esthétique et réaliste de L'Inde contemporaine.....On s'attache très vite aux personnages, à leurs ambiguïtés sociales, c'est une famille qui prend tous les moyens pour se procurer des roupies (pour infos 300 000 roupies valent environ 4500 euros).....Le nœud du film est un mariage arrangé (entre le jeune héros et une délicieuse jeune fille) et qui va crée les rebondissements dans la famille et par suite dans un scénario qui offre intelligence et attention.....C'est un scénario complexe et original à la fois.....Les musiques sont choisies avec intelligence aussi pour procurer de réelles émotions.....Titli procure un dépaysement intense accompagné d'une peinture aussi romanesque que sociale.....Si vous ne désirez que l'une ou l'autre de ces deux choses, précipitez vous......Que dire sinon...Quelques scènes violentes, mais un film rare
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2015
    On est très loin de Bollywood dans ce film d'une très grande noirceur ayant pour décor un quartier populeux de Delhi. Les rapports entre les êtres y sont dominés par la brutalité, violence patriarcale, conjugale, familiale. Les rêves sont brisés avant même d'être nés. Ce serait à désespérer si le film ne s'achevait pas par une belle catharsis qui laisse espérer pour le héros et sa jeune épouse un avenir moins sombre. Très beau film mêlant intelligemment sentiments et action.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2015
    S'agit-il d'un chef d'oeuvre? Peut-être est-ce excessif de le qualifier ainsi, toujours est-il que l'inventivité est au rendez-vous. Titli est éprouvant, certaines scènes violentes sont difficiles à regarder. Je trouve rare que l'on montre ainsi la violence à l'oeuvre dans la société indienne. Ce ne sont pas tant les castes, qui occupent ici le devant de la scène, mais plutôt une bipartition entre riches, consommateurs et pauvres, miséreux, escrocs de petite envergure au service de la première catégorie. La corruption policière est également au rendez-vous. Sur quoi peut déboucher un mariage arrangé ? La principale direction possible est la catastrophe, mais pas seulement... Dans la famille de Titli, la mère est morte et on a l'impression qu'une malédiction s'est abattue sur les hommes de cette famille, incapables de s'entendre et de garder une femme. Au caractère enfantin des hommes, qui braillent, invectivent, frappent quelquefois, s'oppose la clairvoyance féminine et l'autorité d'un discours engagé : elles n'ont pas le pouvoir, mais ce qu'elles disent est entendu et fait mouche. Parfois, la brutalité masculine prend le pas au travers d'intimidations et de menaces, mais ça n'est que du bruit, à la longue, ça ne tient pas, parce que la réflexion est absente ou de courte portée. Le suspense est haletant jusqu'au bout du film et le dénouement inattendu. La trajectoire de Neelu et Titli est pour le moins spectaculaire. Un film à voir pour s'immerger dans la société indienne et la possibilité d'une autre voie possible que le déterminisme socio-économico-politique. Peut-être le concept de résilience se déploie-t-il mine de rien durant ce film...
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2015
    Film sombre et éprouvant, imposant une violence tant visuelle que psychologique au spectateur.

    Les 2 héros, Titli et Neeru sont les otages, l’un de la délinquance familiale, l’autre d’un système patriarcal toujours d’actualité en Inde.

    Sans temps mort, avec un certain suspense, le film ne laisse percevoir l’issue du drame que dans les dernières minutes. Pendant près de deux heures, je me demandais quelle salut pourraient bien trouver les protagonistes, dans cet univers désespéré parfois glauque, baigné dans la médiocrité surtout des personnages masculins.

    Rien de « beau » ni d’esthétique dans la réalisation, ceci colle au scénario, si ce n’est le sourire de Neeru. J’ai été un peu lassée par certaines images inutiles : comme le brossage de dents et les ablutions récurrentes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Titli, une chronique indienne,est un très bon film indien, doté d'un scénario bien ficelé, loin des clichés de Bollywood ou encore du récent film britannique Indian Palace, avec des scènes parfois très dures, une violence brute et palpable aux antipodes de l'idée de non-violence chère à Gandhi. Le sujet traité est actuel - le mariage, le divorce, le rapport au père, l'envie de s'en sortir… Nous sommes dans la réalité sociale de l'Inde, de ses fonctionnaires véreux et de ses mariages forcés. On sent l'odeur des chappatis, on entend le bruit des raclements de gorge qui précèdent les crachats, le bruit des vieilles motos, on voit la ville-champignon en pleine mutation. Il est en train de se passer quelque chose dans le pays, et le cinéma indien est en pleine mutation. Un film à voir, dans la lignée des excellents films de Kashyap (Gangs of Wasseypur, Ugly).
    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Les cinéphiles n'ont pas oublié la grande période des cinéastes bengalis Mrinal Sen, Satyajit Ray et Ritwik Ghatak. En effet, l'Inde, le pays qui produit le plus de films au monde, ne se réduit pas aux seuls films bollywoodiens. De nos jours, continuent d'arriver sur nos écrans, souvent grâce au Festival de Cannes, d'excellentes comédies romantiques comme "The Lunchbox" ou des films comme ce "Titli, Une chronique indienne" qui se situe dans la veine sociale néo-réaliste. Ce film était à Cannes, dans la sélection Un Certain Regard, mais l'année dernière. Réalisé par Kanu Behl, dont c'est le premier long métrage de fiction, Il nous transporte à New Delhi, dans une famille constitué d'un père, dont tout laisse à penser qu'il a commis le pire, de Vikram, le fils aîné, un être d'une grande brutalité, de Pradeep, le cadet, qui s'efforce de calmer son frère aîné et de Titli, le petit dernier, qui a reçu un prénom de fille (Titli = papillon) car c'est une fille que souhaitait avoir sa mère. La spécialité "professionnelle" du trio : le braquage de voitures, le plus souvent avec violence. L'autre spécialité : la perte des épouses, soit par une mort précoce, soit par divorce. Pour Pradeep, toutefois, il n'y a aucun risque : il semble bien qu'il préfère la gent masculine. Titli participe aux activités conduites par son frère aîné mais il aimerait bien quitter ce "trou à rats", son rêve étant d'acquérir un parking et de vivre de revenus honnêtes. Le mariage avec Neelu, arrangé par ses 2 frères, va-t-il lui permettre de réaliser se rêve ou, au contraire, l'en empêcher ? "Titli, Une chronique indienne" porte un regard sombre sur la société indienne, qui apparait comme baignant dans la corruption policière, les mariages arrangés, la violence et la misère. Toutefois, une petite lumière s'allume : le rôle des femmes, de certaines femmes, qui semblent décidées à ne plus se laisser faire. Au bout du compte, dommage que des longueurs (durée du film : 2 h 07) viennent freiner l'enthousiasme qu'un film plus court aurait généré.
    norman06
    norman06

    294 abonnés 1 596 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juin 2014
    Un polar social efficace et bien rythmé, bien que manquant d'originalité. Un cinéma indien manifestement inspiré des canons occidentaux.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2015
    Entre les valeurs traditionnelles et le progressisme, cette chronique indienne se place comme un témoin de notre temps. Parmi des frères violents et un père prédominant, Titli ("papillon" en indien) semble totalement bloqué dans ce fossé. Alors le jeune garçon n'a qu'un seul désir : s'envoler, à tout prix. Quitte à faire du mal à des inconnus. Quitte à trahir ceux qu'il aime.

    Les rapports entre les personnages ne sont que violence et conflit. La mise en scène très crue (décors réels, tremblements du cadre) et le manque de moyens techniques (qualité sonore) participent au réalisme de cette chronique, âpre et grave. En engageant des comédiens non professionnels et son propre père pour jouer la figure patriarcale, Kanu Behl ne quitte jamais vraiment ses origines de documentariste. Par cet aspect, Titli représente un triste miroir de la société indienne. Par sa perversité et ses inégalités, celle-ci est parvenue à transformer un jeune innocent en un animal menaçant.

    Marié de force avec Neelu, ce faux couple démontre encore et toujours la misogynie d'un État pétri d'invraisemblances. Quand l'un pense à la fuite, l'autre s'imagine dans les bras d'un homme qu'elle ne devrait pas aimer. Mais il ne faut pourtant pas se leurrer. Tout le monde ment, pour une raison ou pour une autre. Alors qui est le méchant de l'histoire ? Personne. Tout le monde est ici victime de son destin. Néanmoins, ces deux personnages incarnent une nouvelle dynamique et un possible renouveau. L'espoir reste de mise et leurs parcours, à construire.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2015
    Le cinéma indien reprend une fois encore son cœur de cible, au sein d’une fratrie de mauvais garçons, dont Titli le plus jeune qui ne souhaite qu’une chose : s’extirper de cette famille qui ne pense qu’à voler des voitures, avec la violence qui va avec. Le jeune réalisateur décrit une société à deux vitesses, où le donnant-donnant est devenu la monnaie d’échange quotidienne pour les affaires, qu’elles soient officielles ou malsaines. La corruption y est généralisée, même au plus bas de la société. Si les puissants montrent l’exemple, les plus démunis ne se privent pas de faire payer les autres,et demander des bakchichs Une confirmation de lla teneur des films précédents comme « Avant l’aube » ( beaucoup plus fort, et surtout original ) . Mais l’aplomb de Kanu Behl retourne son scénario dans tous les sens afin de donner un sens à ce pactole que le héros pensait pouvoir utiliser pour se payer un parking souterrain .
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