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    Self Made
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    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2015
    Cannes 2007 : à la sortie d'un premier film présenté à la Semaine de la Critique, film dans lequel on rencontrait moult personnages et situations incongrus, nombreux étaient les spectateurs déclarant en sortant de la projection : « Je n'ai pas tout compris, mais j'ai bien aimé ». Ce film avait pour titre « Les Méduses », il avait été réalisé par un couple israélien, Etgar Keret et Shira Geffen et il était reparti de Cannes avec une Caméra d'Or parfaitement méritée. 7 ans plus tard, Shira Geffen est revenue à la Semaine de la Critique avec un film qu'elle a réalisé seule, un film dans lequel le burlesque le dispute à l'absurde : "Self Made". Exemple de ce qu'on y entend : un jeune palestinien interroge un adulte à propos d'un problème de mathématiques : un cycliste part à 7 h et roule à 35 km / h (pas mal ! NDLR) ; un autre, venant à sa rencontre, part à 7 h 30 et roule à 26 km / h. A quelle heure vont-ils se rencontrer ? Réponse de l'adulte : ça dépend du nombre de check-points sur la route ! Enfin, là, c'est plutôt drôle, mais, malheureusement, ce n'est pas absurde.
    Plus classiquement, allons voir un peu l'histoire : celle de deux femmes qui, physiquement, se ressemblent pas mal. Micha est israélienne, c'est une artiste conceptuelle réputée et elle est féministe. Ayant subi une ablation de l'utérus, elle va en faire un sac qu'elle exposera à la Biennale d'art contemporain de Venise : "les femmes adorent les sacs, peut-être encore plus que les enfants". Micha a un mari, souvent parti à l'étranger dans le cadre de son travail. Nadine est palestinienne et ouvrière chez ETACA, une société qui fabrique et vend des meubles en kit (Si ça vous vous fait penser à une société suédoise, c'est probablement que cela a été fait exprès !). Son travail : remplir les paquets de vis accompagnant les meubles à monter. Contrairement à Micha, Nadine rêve d'avoir un enfant. Casque sur les oreilles, elle traverse tous les jours le même check-point en écoutant du rap palestinien. Un matin, le lit acheté par Micha chez ETACA se casse et Micha devient plus ou moins amnésique. La cause : une vis qui manquait dans le paquet de vis. Bon, le reste, on ne va même pas essayer de le raconter tellement tout baigne dans un absurde plutôt sympathique. Sachez seulement qu'il y a des crabes mélomanes, un vieil ordinateur qui impose des sites pornographiques à Micha lorsqu'elle veut "skyper" avec son mari, des interviewers allemands venant interviewer Micha et qui vont se retrouver face à Nadine, et une jeune fille soldat en poste à un check point et qui ne sait pas trop quoi faire du fusil qu'on lui a attribué.
    On ne peut pas être étonné de se retrouver baigner dans l'absurde face à un film qui, sur beaucoup de points, est une métaphore de la situation absurde qui règne en Israël depuis des dizaines et des dizaines d'années. "Self Made" est un film sur l'identité, montrant deux femmes enfermées dans leurs rôles mais qui se ressemblent à de nombreux points de vue, au point de pouvoir, un jour, échanger leurs vies. Comme Israël et la Palestine. Tout en étant très drôle, "Self Made" est en même temps un film assez noir. N'est-ce pas le cas également du théâtre de Beckett et de Ionesco ? A noter que Sarah Adler, qui interprète le rôle de Micha, était déjà la tête d'affiche de "Les méduses". Par contre, pour Samira Saraya, qui joue Nadine, c'est son premier rôle au cinéma.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2015
    Lorsqu'on se réfère à l'origine grecque du symbole, il s'agit de deux morceaux séparés et dont la réunion forme ledit symbole. Le parti-pris de la cinéaste de "Self made", c'est de nous montrer le conflit israélo-palestinien comme les morceaux indissociables d'un même symbole. Certes, tant l'israélienne que la palestinienne choisies comme héroïnes de cette histoire, sont l'une et l'autre, l'une comme l'autre, déboussolées. Mais leur désorientation dans cet univers fou est finalement un signe de bonne santé psychique : ce n'est pas tant elles qui dysfonctionnent, que le monde dans lequel elles vivent. La violence des militaires israéliens, la violence de la présence des murs, la violence de l'hostilité orchestrée pour que les frères ennemis ne s'entendent surtout pas, c'est cela qui conduit Michal, artiste israélienne et Nadine, ouvrière palestinienne à ne pas savoir se repérer dans ce monde fou. L'interchangeabilité de leurs positions respectives est la meilleure preuve de ce que l'état actuel des relations ne peut se poursuivre que sur le mode de l'escalade symétrique, c'est-à-dire qu'il est vital et urgent que rien ne change dans cette situation intenable. Dans la théorie systémique, on appelle cela une injonction paradoxale. La logique folle sera poussée à son extrême au travers de la désorientation de la militaire, car même elle va y perdre son latin, enfin son hébreu... Bravo pour ce film stimulant, qui nous donne matière à penser.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2015
    Shira Geffen, coréalisatrice de Les méduses (Caméra d'or) revient en solo pour Self Made, un nouveau conte de fées, genre qu'elle affectionne, lequel s'il ne comptait pas nombre de scènes burlesques, pourrait tout aussi bien être considéré comme un cauchemar. A travers le portraits croisé de deux femmes de Jérusalem, l'une artiste conceptuelle juive, l'autre simple ouvrière palestinienne, les deux totalement déphasées, Shira Geffen montre tout l'absurdité de la société israélienne. Tout part d'une vis manquante dans un meuble à monter soi même avec des effets collatéraux inattendus pour les deux héroïnes. La réalisatrice réussit un bon moment à maintenir un certain réalisme (les check-points) avant que son film ne bascule aux 3/4 de sa durée dans un climat kafkaïen trop accentué. Dommage de rester sur une note inachevée car dans sa logique singulière, Self Made avait presque tout bon.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 mai 2015
    j ai vu ce film à auzielle 31.
    C'est un film prétentieux, brouillon, ennuyeux.
    La présentation était trompeuse et le sujet (une israelienne et une palestinienne amenée à échanger leur conditions et lieux de vie ) m 'avait attiré. Ce sujet n'est pas traité
    On attend en vain que le film démarre, il prend mille directions , il esquisse cent sujets et plante là le spectateur perplexe puis agacé.
    Le tout laisse une impression de grand vide. de grand bide. Avis partagé par les amis présents
    A éviter
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mai 2014
    Drolatique et pointue. Une comédie acide où chacun en prend pour son grade, interprétée avec force et subtilité par la merveilleuse franco-israélienne Sarah Adler.
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