Avis sur Truman

Cette année a été riche en films qui traitent du cancer, sujet forcément sensible, délicat à traiter et qui ne donne pas spécialement envie d’aller au ciné. La proposition de « Truman » est clairement au-dessus du lot et mérite de prendre son ticket.
Les nombreuses qualités du film pourraient se résumer avec une des premières scènes : lorsque Tomàs sonne à la porte de Juliàn. Cadrages serrés et rigoureux, couleurs vives pour ton grave, jeux d’acteurs impeccables, tout en retenue, le tout avec un scénario et des dialogues subtils et intelligents. Dans ce passage, on entend Juliàn tousser derrière sa porte et, sans le voir, on comprend de suite que c’est grave, d’autant plus quand on voit le visage de Tomàs très stressé et pas spécialement pressé de voir la porte s’ouvrir sur les ravages de la maladie. C’est fin, magistralement interprété, touchant sans jamais en rajouter et ces qualités restent omniprésentes du début à la fin.
Le film est un hymne à l’amitié entre deux hommes à l’ancienne ; c’est-à-dire bourrus et incapables d’exprimer leurs sentiments quand bien même le temps leur est compté et qu’ils en auraient des choses à se dire. Tout passe par l’humour et la colère, on rit beaucoup, on se prend des claques et on pleure à chaudes larmes. Pourtant, si l’on ressort totalement ébranlé par cette magnifique histoire humaine, le film remet les pendules à l’heure et donne envie de mieux profiter de notre vie et de s’entourer uniquement de véritables amis. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un « feel good movie» mais un « do it better from now on » movie !
Rarement un film n’avait montré avec autant de justesse les répercutions que la maladie entraîne sur l’amitié, la famille, les relations en tout genre et ce, sans pathos, sans mélo et avec un ton acidulé. Bravo !

J'aime beaucoup la tonalité du film, atteint d'un cancer un homme va être accompagné par un ami pendant quatre jours, avec deux ou trois rencontres extérieures, des diners, des vols d'avions entre canada, Madrid, Amsterdam.....C'est à la fois intimiste et mélancolique, familier et distancié, avec une atmosphère basée sur les rapports humains, quand on sait qu'on a que quelques mois à vivre.....On s'apaise.....
La réalisation est sobre et fine, assez lumineuse et propose un belle harmonie entre les images, les dialogues et les musiques.....On y croit, on est touché par certains dialogues, et on a affaire à l'immense Ricardo Darin, sans doute le plus grand acteur d'Amérique Latine que les américains ont eu la bonne idée de laisser tranquilles.....Bref un excellent moment de cinéma, avec un arrière fond chaleureux.....

Un film très mélo, dont on devine rapidement l'issue, mais qui possède pourtant un vrai charme, en partie dû à son très beau casting, Ricardo Darín en tête, toujours aussi charismatique. Sur un ton mêlant mélancolie, pudeur et drôlerie, Truman est avant tout une histoire d'amitié, de non-dits et d'approche de la mort, racontée plutôt avec finesse et sans trop de pathos (ce qui ne m'a pas empêché de verser quelques larmes).

Malgré le sujet peu enclin à attirer le débat, c'est beau, c'est Grand, poétique, drôle, apaisant, burlesque, sincère et profondémment dramatique.

Film magnifique, les deux acteurs principaux sont incroyables de vérité. Impossible de retenir ses larmes tant l'intensité émotionnelle est forte. A voir absolument, toutes ses récompenses sont amplement méritées.

Plein de bons sentiments, "Truman" oscille entre simplicité et drama hispanique. Ce qui surprend le plus c’est sa nature profonde à éviter le pathos sur un pitch, qui lui, rassemble de nombreux stéréotypes des films dramatiques. Cesc Gay montre une habilité certaine à se servir de ses personnages pour les faire naviguer au cœur d’une histoire touchante et émouvante. Le rythme est lent mais non dénué d’une certaine fraîcheur, porté par le jeu tout en retenu des deux comédiens principaux, dont le talentueux Ricardo Darin. Nous n’irons pas forcément chercher ici une mise en scène marquante mais le résultat est là, un scénario intelligent, fin et subtil qui évite tous les écueils du genre. Pas évident sur le papier, surprenant dans son développement, mais au final, le film nous touche pas sa pudeur et sa fraîcheur et on comprend mieux la razzia de Goya que le film a empoché cette année. Entre sourires et émotions simples, « Truman » touche par sa sincérité et sort du lot des films estivaux qui se ressemblent trop, finalement son atout principal, pour un film très minimaliste.

Encore une réussite espagnole !
Quelques jours après Julietta, voici Truman un nouvel opus ibérique totalement réussi. Un film sur l'amitié de 2 hommes qui, malgré la distance, des choix de vie différents, des caractères opposés, perdure au fil des années... A l'heure du bilan ultime, que reste t-il de sa vie sinon l'amitié. Une oeuvre magnifique, subtile et délicate.

Sur un pitch qui découragerait les meilleures volontés, un homme va mourir d'un cancer et cherche à caser son chien en prévision de sa disparition, le milieu de l'été nous offre LA surprise, venue d'une Espagne décidément en verve, et revenue en grâce cinématographique. Ce film qu'il faut courir voir avant qu'il disparaisse ( les mystères de la distribution sont décidément incompréhensibles), est un condensé de drôlerie et d'émotion. L'interprétation impeccable, menée par un Darin au sommet de son art, contribue fortement à la réussite de ce film. La réalisation finaude et même à la limite parfois de la manipulation, sait faire rebondir l'intérêt du spectateur en offrant quelques twists sympathiques. Du grand art !

Un film simplement émouvant. Un duo d'acteurs liant amitiés, attention, bienveillance... Un sujet !!! pourtant des plus délicat traité en finesse, avec bienveillance. Courez voir ce film, pour vous aussi décider de ce que sera demain ...

Comme toujours avec DARIN... Rôle parfaitement maîtrisé, personnage attachant avec un humour grinçant. J'adore !
Entre amis argentins et français y sommes allés et avons tous apprécié ce magnifique film. Sensible et touchant.
Un peu de légèreté dans ces moments si lourds que sont les phases terminales des cancers...

Quatre jours décisifs pour Julián, auquel son vieil ami Tomás rend visite à Madrid, qui a fait sa vie à Montréal, depuis de longues années maintenant. Le comédien presque sexagénaire, qui a décidé d'arrêter le traitement lourd d'un cancer inopérable, profite de ce rapprochement amical pour faire le bilan, s'essayer à la sérénité, et prendre les (bonnes) décisions que son état impose. Au premier rang desquelles à qui confier "Truman", son bon gros chien débonnaire, déjà âgé.... Ce film hispano-argentin a été le grand gagnant des derniers "Goya", et c'est avec raisons. L'interprétation d'abord : Ricardo Darín (qui joue un rôle d'Argentin... le "visité") et Javier Cámara (surtout connu à l'international pour ses rôles chez Almodóvar - le visiteur) sont excellents. L'histoire, surtout, et sa mise en scène, fluide - par le Catalan (Fran)Cesc Gay (qui avait déjà distribué les deux acteurs dans son film précédent - "Les Hommes ! de quoi parlent-ils ?") : ces fragments (de fin) de vie (congédiement hypocrite du directeur du théâtre où Julián est à l'affiche, "auditions" des adoptants potentiels de Truman, visite aux pompes funèbres, au médecin traitant, au fils qui étudie à Amsterdam...) forment un ensemble mélancolique.... tout autant que tonique, une chronique tendre-amère très réussie, dans le ton et le traitement.

A nouveau, un film très réussi sur le sujet épineux des cancéreux souhaitant mettre fin à leurs jours avant la dégradation programmée.
C'est inspiré, drôle, piquant, profond, émouvant, à la fois comique et mélodramatique.
Par ses dialogues inspirés et le caractère du condamné, le film amène à une grande réflexion sur les choix de chacun à tous les niveaux et à une relativisation de notre peur de mort.
La performance de ces deux grands acteurs et leur alchimie est aussi pour beaucoup dans le succès de cette ode à la tolérance qui vous arrachera quelques larmes.

"truman" couronnée lors de la dernière cérémonie des goyas est un film qui m'a plutôt déçu. En effet l'histoire de cette homme atteint d'un cancer accompagné par son meilleur ami quelques jours dans des tranches de vie n'a rien exceptionnel. Cependant les acteurs font le boulot et la principale force du film est son réalisme sur certaines séquences auquel forcément chaque spectateurs pourraient se reconnaître.

Julian un acteur quinquagénaire argentin installé à Madrid depuis des années est atteint d’un cancer incurable et décide de mettre fin aux traitements de chimio. Un ami de longue date exilé au Canada fait le voyage pour lui dire au revoir et va passer 4 jours avec lui.
Tout en sobriété et sans mélo on assiste à des petites scènes de vie très justes qui touchent notre sensibilité.
Le chien Truman est au centre de ce film et son sort accapare toutes les pensées de son maître qui va bientôt mourir. D’ailleurs la fin est émouvante.
C’est un film sur l’amitié et la fin de vie qui a remporté de nombreux prix en Espagne et qui les justifie tout à fait.
On ressort de ce film un peu plus grave mais également ravi d’avoir vu un film touchant et sincère.
17/20

J’appliquerai à ce film un qualificatif dont j’use peu souvent : chef-d’œuvre ! Voilà un film qui mérite, c’est bien rare à notre époque de surenchère, sa moisson de prix ! D’une histoire mélo, cruellement banale, Gay en fait un film magique… avec le concours de deux magiciens, Ricardo Darin et Javier Camara. Il en fait un film sur l’amitié, sur tous les sentiments qui rendent l’homme plus noble, sur le courage, sur l’acceptation suprême. Il fallait des grands, des magnifiques acteurs pour interpréter avec autant de finesse, de véracité, de dignité, d’humour aussi, des sentiments aussi profonds, des moments aussi graves, sans être plombant et sans en rajouter, en restant parfaitement juste. D’une triste aventure que beaucoup traversent, que tout le monde côtoie parmi ses proches, Cesc Gay a fait un moment de grâce. Même le chien est excellent, tendre et drôle, avec ses regards et ses soupirs. Un film exceptionnel !