Mon compte
    Il Giovane Favoloso
    Note moyenne
    3,6
    99 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Il Giovane Favoloso ?

    19 critiques spectateurs

    5
    3 critiques
    4
    6 critiques
    3
    6 critiques
    2
    2 critiques
    1
    1 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Par son côté un peu mystérieux et disons le abscons, « Leopardi, il giovane favoloso » nous fait nous poser la question de la vocation d’un biopic. Habituellement ce genre cinématographique donne des signes forts ou des clés sur tout ou partie de la vie d’une personnalité, son œuvre ou sa pensée. C’est ce à quoi l’on s’attend donc ici, avec le récit évoluant autour (le mot à son importance) de Giacomo Leopardi, labellisé plus grand poète italien du XIXème siècle, peu connu en France exception faite de certains érudits. Soit… La première partie (la plus ardue niveau récit) nous montre l’enfance, l’adolescence et enfin le jeune adulte souffreteux (il est atteint d’une maladie neuro musculaire) qui passe doucement du stade de philologue à celui de poète, précurseur d’un romantisme exacerbé. Il cherche à quitter Recanati, sa ville natale où il se sent prisonnier au sens propre (parents castrateurs) comme au figuré (il pense mériter mieux qu’une petite ville de province). Sans transition aucune, on le retrouve des années après, en compagnie d’un ami-frère Ranieri. Ensemble, de Naples à Florence en passant par Rome, il évoluera dans son œuvre mais guère dans sa vie, désargenté, solitaire, en colère contre dame nature. Voilà pour une première lecture transversale. S’il y a quelques incompréhensions, notamment chronologiques, on peut porter la cause sur ma méconnaissance de l’auteur en question ou le fait que qu’Elio Germano (impeccable) incarne le poète à tous les âges (enfance exclue). Mais rien qui n’empêche de s’émerveiller par cette histoire mais surtout la fabuleuse reconstitution d’une Italie bouillonnante dans les premières années du XIXème. Scènes de rues ou de genres, reconstitution d’une éruption du Vésuve, restitution de l’horreur que fut le retour du choléra à Naples, étude de mœurs, on ne peut qu’être impressionné. Le film est soutenu pour cela par une brochette de techniciens hors pair, Renato Berta (pour la photo) et Sascha Ring (pour la musique) en tête. Globalement « Leopardi » est esthétiquement parfait, et son contenu plus qu’intéressant, faisant la part belle aux écrits de celuii-ci. A cela s’ajoute des acteurs habités, Germano bien sur, mais également Michele Riondino à la fougue latine charismatique. Mario Martone soigne son film. Il s’approprie la vie du poète affligé qui dès l’enfance se disait « mûr pour la mort ». Il se l’approprie, certes, mais il en dénature la réalité. Car, en curieux que je suis, je n’ai pu m’empêcher de lire quelques articles sur Leopardi, notamment celui de Charles de Mazade, « Les souffrances d’un penseur italien ». La vérité apparaît comme tronquée, le film focalisant fortement sur le côté morbide du poète (occultant la période heureuse où il vécut à Bologne notamment) et prête à l’amitié entre lui et Ranieri plus d’importance qu’elle ne fut vraiment. De même ici certains personnages disparaissent bizarrement tel le frère où le père. Martone n’est pas le premier à prendre de la distance avec le héros dont il conte la vie. On se souvient, entre autre, avec bonheur de « Amadeus », ou avec amertume des « Fantômes de Goya ». L’approche d’un Leopardi, ange déchu, maître des vers et de la prose se pose alors comme une parabole du génie incompris, dont l’œuvre ne trouve jamais tout à fait sa place en société, tout comme son auteur qui ne peut créer que dans la douleur et le ressentiment. Un destin à la Van Gogh, ou comme tant d’autres artistes maudits. Les seuls, les vrais… ceux dont le génie créateur irradie des siècles durant. Si « Leopardi, il giovane favoloso » est un film mystérieux, il n’en est pas moins captivant et surprenant.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Considéré comme l'un des plus grands écrivains italiens, Giacomo Leopardi reste encore méconnu en France. L'évocation de son existence (bannissons une fois pour toute le terme de biopic qui ne signifie rien) par Mario Martone est une splendeur esthétique qui se double d'une réflexion sur l'homme qu'il était à travers une oeuvre rebelle de poète et de moraliste qui en fait un précurseur de Nietzsche et de Schopenhauer dans son pessimisme et son refus d'appartenir à une quelconque école de pensée. Quel contraste entre ce regard ironique, tendre et lumineux et ce corps que la maladie rendait de plus en plus difforme, jusqu'à sa mort à 38 ans. Le film, tout en restant fidèle au parcours de Leopardi, s'éloigne des canons habituels de la biographie filmée, créant, notamment dans sa dernière partie napolitaine, une atmosphère baroque et délétère, portée par une étonnante musique électro, alors qu'une épidémie de choléra se déclenche et que le Vésuve s'embrase. Le corps voûté et douloureux, Leopardi, incarné par le formidable Elio Germano, demeurera droit dans ses pensées et sa mélancolie, incompris ou aimé, comme le film le sera sans aucun doute.
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Les amoureux de l’Italie aimeront ce film somptueux, l’image sublime de Renato Berta , les décors fastueux des palais ( une partie du film a été tourné dans la demeure de Léopardi à Recanati) , les échappées sur la campagne italienne, les scènes de rue, les petites gens, le bordel troglodyte, les images superbes de Rome, Florence, Naple et autres villes….Ce travail sur l’image, cette osmose entre le réalisateur Mario Martone et Renato Berta, on le retrouve dans cette caméra qui capte les mouvements d’un corps difforme, mais sait s’arrêter sur un visage expressif, curieux, amoureux de la nature …Elio Germano en Giacomo Léopardi habite totalement son rôle et se montre convaincant dans sa manière d’incarner la détérioration physique et la souffrance du poète. Car c’est la vie d’un immense poète que Mario Martone porte à l’écran…un poète méconnu en France mais l’égal de Dante en Italie. Mario Martone insiste sur l’enfance de Léopardi, son éducation auprès d’un père possessif et rigoriste, d’une mère bigote, d’une érudition née au sein de la bibliothèque familiale, son père le comte Monaldo Leopardi possédait l’une des plus grandes bibliothèques d’Italie, atmosphère étouffante qui lui donne l’envie de fuir et dont Léopardi fera l’origine de ses malheurs…la déformation de son corps due aux heures passées dans la bibliothèque…sans doute, mais les causes de la maladie sont plus profondes…On peut aussi comprendre que ce corps qui l’éloignera des femmes ( il ne sera en fait que le « voyeur » des conquêtes de son ami Antonio Raniéri) déterminera une poésie du pessimisme « Les hommes qui sont malheureux par naissance, veulent croire qu’ils le sont par accident » , pessimisme que même ses amis les plus proches comme Piétro Giordani, moine émancipé, écrivain représentant du purisme néoclassique, admiré de Léopardi jeune, lui reproche et qui fera à la fin de sa vie que les assemblées savantes, après l’avoir adulé le rejetteront. Léopardi voyage beaucoup avec son ami Raniéri, révolutionnaire napolitain qui fuit la police, cette errance est accompagnée de difficultés financières et se termine à Naples, malade, il est atteint d’une ophtalmie qui l’empêche de lire et lui fait dicter son œuvre. Il y a quelque chose de fascinant dans le spectacle de cette silhouette qui se recroqueville sur elle-même. Il est surtout poignant d’observer un esprit s’épanouir dans un corps qui s’effrite. Comme si la création n’était qu’une longue lutte contre soi-même. Leopardi n’aura vécu que 39 ans…Le film s’achève sur les images sublimes d’une explosion du Vésuve, les ruines de Pompéi en contrebas…Léopardi à la fenêtre de la villa Ginestre qu’il a fini par accepter d’habiter, et où il composera l’un de ses plus fameux poèmes, le Genêt ou la Fleur du désert, où il veut transmettre un message de solidarité et humain, au-delà de son pessimisme , regarder vers l'avenir, un an avant sa mort ….
    lucilla-
    lucilla-

    58 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Quel beau film, à la hauteur du génie de Giacomo Leopardi ! :love2:
    Mario Martone réalise un biopic magnifique,intelligent et sensible, interprété avec une intensité hors du commun par Elio Germano. Le jeune Leopardi, enfant prodige, fils d’un comte aimant, mais tyrannique, est élevé entre les murs d'une immense bibliothèque, paradis de connaissances mais également prison, d'où il s'évade grâce à la poésie. De santé fragile, hypersensible et livré à la maladie, Leopardi parvint pourtant à échapper à l'autoritarisme paternel et au conservatisme, grâce au révolutionnaire Antonio Ranieri avec qui il vécut une vie de bohème. Libre penseur, ironique,le Leopardi qu’interprète Elio Germano apparaît animé par un pessimisme lucide et rageur, en porte-à-faux avec l’optimisme d'une époque qui cultivait la religion du progrès universel. Le film est d'une mélancolie désespérée toute leopardienne, souvent émouvante,et d'une grande beauté. Celui que Musset qualifiait de "sombre amant de la mort", ce génie à qui un "confrère" réussit à dire : "il est détestable de nos jours d’afficher un désespoir si ostentatoire", meurt à 39 ans. Ce Rimbaud italien, injustement méconnu en France, "le Jeune Homme fabuleux"(Il Giovane Favoloso?), a trouvé un biographe passionné en la personne de Mario Martone . Magnifique .
    LBDC
    LBDC

    84 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2015
    (...)La narration du film est volontairement chronologique et très classique. Les scènes dialoguent peu entre elles, comme des touches impressionnistes qui laissent entrevoir le tableau final qui est – évidemment – le portrait de Leopardi, l’homme derrière le poète. La juxtaposition de ces plans, alternant récit et action, poésie et dialogues, apporte une mélancolie au film, en reflet à celle présente dans les écrits de l’auteur. LEOPARDI nous fait également découvrir la beauté des paysages et des rues italiennes, très joliment mises en valeur par la photographie.
    La musique est ici très présente et vient compléter l’atmosphère du film. Plutôt que de miser sur du classique, Martone a fait appel à un groupe d’électro, Apparat. La bande son tranche avec l’histoire et apporte une modernité et un rythme surprenant mais très agréable au film.
    Petite anecdote, les fans de Breaking Bad y repèreront peut être le morceau « goodbye »(Apparat) déjà entendu dans le final de la quatrième saison de la série (...

    Critique par Valérie - l'intégralité, sur Le Blog du Cinéma
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Une belle prestation, fresque historique qui relate une époque et tant le devenir, que le parcours d'un célèbre poète italien. Sa mélancolie est immense et infinie, son talent n'est jamais contesté, mais la reconnaissance est freinée par la noirceur de sa vision et ses positions scandaleuses parfois au regard de la religion. Mais à l'époque, on ne tuait pas au nom de la croyance pour des écrits irrespectueux... C'est un beau voyage à travers l'Italie de l'époque, en compagnie de ce bossu, qui observe le ciel, la lune, la nature et quelquefois aussi les gens. Ce qui est fabuleux, c'est de voir que le texte surgit de sa bouche, de son esprit comme une nécessité de traduire ce qu'il ressent, une irrépressible nécessité de dire, voire de clamer. La caméra nous montre parfois avec quelle fougue interne intense les mots surgissent de lui. La jalousie, l'envie, la déception nourris ses vers. Le poète est rarement joyeux. Il ne doute pas de son art, ni de son talent, il refuse la compassion au nom de sa difformité. Parfois, j'ai pensé au célèbre et talentueux pianiste de jazz Michel Petrucciani, qui, lui, ne comptait pas les conquêtes féminines.
    Matthias T.
    Matthias T.

    39 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mai 2016
    Un biopic assez ennuyeux et lisse, à éviter. Cela aurait pourtant pu être fiévreux et intense, ce n'est que vaguement instructif. Dommage.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Fragments de vie, d'une vie de douleurs constantes (d'abord physiques), 39 ans durant - une courte vie (1798/1837). Leopardi, pas forcément très connu en France, est un très grand écrivain (poète, pour l'essentiel) transalpin. Romantique, tendance ultra pessimiste (pré-nietzschéen, dit-on souvent) - "sombre amant de la Mort".... C'est magnifique formellement (la fin, "napolitaine", surtout), mais pas totalement convaincant sur le fond - en dépit de la superbe performance d'Elio Germano dans le rôle-titre, on a du mal à se pénétrer du côté "favoloso", on a du mal à pénétrer les secrets de la création littéraire - cela reste trop descriptif, pas assez intuitif... Et l'on pouvait imaginer un propos plus resserré (2 h 15....), sans dommages, bien au contraire.
    Macaron16
    Macaron16

    9 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2015
    C'est un film bien ambitieux que nous offre Mario Martone : la biographie d'un poête méconnu en dehors de l'Italie, disgrâcieux, mal aimé, incompris de ses contemporains. Ce poête n'est pas maudit pourtant : si sa mère est un monument de glace dévorée de piété, son père l'aime d'un amour tendre spoiler: (il lui coupe sa viande à la table familiale)
    et sa soeur reste toute sa vie un soutien indéfectible à son génie. Certains de ses contemporains dénoncent son pessimisme et une médiocrité, qui disent-ils, le feront oublier dès le XXème siècle mais d'autres le vénèrent - comme son ami Ranieri et sa soeur.
    La photographie du film est sublime, les lieux de tournage présentent sans doute ce que l'Italie a de mieux à offrir. Il faut oser faire déclamer à son héros des vers et des vers de poésie dans un film de deux heures. Mario Martone le fait avec une très grande habileté, offrant le portrait d'un homme rongé de mélancolie non en raison de ses infirmités mais de sa conscience d'être humain et de la fragilité de son existence menacée par la maladie (le choléra en l'occurrence) ou les caprices de la nature (l'éruption du Vésuve). Et peut-être aussi de son incapacité à aimer ou à se faire aimer d'une femme.
    marseyopolis
    marseyopolis

    18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 avril 2015
    Quel ennui, quelle misère dans les décors, quelle indigence dans la mise en scène; quelle platitude, quel scénario inexistant, quels personnages incomprehensibles et inutiles, quelle image minable… Ce pensum interminable est a très vite oublier.
    Epikouros
    Epikouros

    29 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Très beau, très profond, très sensible. Du grand cinéma italien. Une leçon de littérature et en même temps de sagesse vécue : le corps torturé pèse peu à côté des vibrations de l'âme et de l'envol de la Poésie ! Dit comme ça, c'est pompeux mais, réellement, j'ai vibré pendant les deux bonnes heures de projection qui passent à toute allure. De la mise en scène à l'interprétation, de la photographie à la musique, tout ici est superlatif. Et la langue italienne est tellement musicale !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 mai 2015
    Moi, franchement, je ne connaissais pas ce gars...en tout cas, le type n'a pas eu une vie facile, même si ça démarrait plutôt bien, dans la haute société, promis à un brillant avenir...mais une maladie gravement invalidante va gâcher tout ça...tant pis, le gars deviendra seulement le plus grand poète italien de son siècle, mais dans la souffrance!....C'est donc un drôle de biopic, qui échappe aux conventions du genre, avec des images issues de ses illusions et une musique électro (très bien) qui donne un ton d'étrangeté au film. Le plus impressionnant, c'est sans doute la performance de l'acteur principal, dont on voit le corps s'atrophier sous nos yeux (et on y croit)...les décors sont parfaits, les ambiances (notamment le choléra à Naples) très bien rendues...des biopics comme celui-là, là, d'accord!
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juillet 2016
    Le film raconte la vie du poète italien Giacomo Leopardi (1798-1837), interprété par l’excellent Elio Germano. Ce dernier s’est complètement accaparé la personnalité du poète maladif et difforme dont l’œuvre est empreinte de pessimisme. La photographie est magnifique, les décors sont superbes, les dialogues littéraires mais on a du mal à rentrer dans l’histoire, même si les tourments du poète, seul, malade et sans amour attirent l’empathie. 2h17, c’est long, surtout pour quelqu’un qui a peu voyagé (Recanati, son village natal dans la province des Marches, Florence, Rome et Naples où il est mort à 39 ans ) et à qui il n’arrive rien d’extraordinaire (n’est pas Arthur Rimbaud qui veut !). Trop de perfection stérilise l’œuvre.
    Marc  Régis
    Marc Régis

    29 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Un grand film. Une lumière superbe. Je reprends les quelques phrases d' Arnaud Schwartz (La Croix) : "Mario Martone signe un film captivant, dont l'image suggère avec grâce la puissance et la délicatesse d'esprit de Leopardi." Et restituant l'esprit et l'âme de l'Italie méridionale.
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2015
    Biopic d'une grande épure, qui évite l'académisme du genre, et a le mérite d'évoquer un auteur mal connu en France. Belle photo de Renato Barta et jeu puissant de l'acteur Elio Germano.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top