Il paraît qu’un film c’est d’abord une histoire. Là le scénario est inexistant par conséquent il n’y a pas de film Il y a juste une juxtaposition de scènes aussi stupides les unes que les autres où seul l’effet et le mauvais goût prime. Perte de temps.
Le comic original se fait une place à part grâce à un graphisme qui se caractérise en trois couleurs, noir, blanc et un ton rouge orangé, et surtout avec l'absence de dialogue. On aurait donc dû s'attendre à un film stylisé dans la veine d'un "Sin City" (2005). Le cinéaste tente pourtant d'ajouter un style plus ou moins BD psychédélique mais trop sage et trop timoré pour convaincre pleinement. Très prévisible (le twist arrive 1h après l'évidence), le film s'en sort un peu grâce à un Mads Mikkelsen magnétique, une petite dose de sensibilité, des personnages haut en couleur (mais caricaturaux car peu étoffés) et des scènes d'action efficaces même si elles manquent un peu d'inventivité. Site : Selenie
Série B ultra violente du clipper Jonas Åkerlund, Polar ne fait pas dans la dentelle et a beaucoup de mal à trouver son rythme et son style. Le point de départ ne passionne guère et flirte avec le ridicule pendant un bon moment. Pour autant ça bouge pas mal et la violence très graphique interpelle. Le métrage trouve finalement son second souffle lorsqu'il délaisse la parodie pour dévoiler ses enjeux et la présence de Mads Mikkelsen n'y est pas étrangère bien évidemment. Peu importe ce qu'il joue il assure toujours et il trouve là un rôle tordu et démesuré dans lequel l'explosion de violence lui va à ravir. Åkerlund rattrape bien le coup dans sa seconde partie même si la violence sans limite de ses affrontements et tortures peut rebuter. En outre, on a un petit twist final pas vilain du tout, qui fait définitivement basculer Polar dans le nettement plus sérieux. Drôle d'impression au final avec ce mélange des genres foutraque et sans limite mais ça se laisse voir, pour public averti tout de même.
Madds Mikkelsen très solide et à fond dans son rôle, au milieu d'un océan de... n'importe quoi total. Venant de Jonas Akerlund je m'attendais à une réalisation/montage de clip vidéo (et c'est le cas), mais il a aussi assemblé toute sa panoplie de vulgarités, de sang, de sexe et de malsain qui en font un film vraiment borderline, mais (surtout) ne parviennent même pas à cacher la vacuité totale du scénario et l'inutilité profonde de ce produit qui n'est, au final, ni vraiment drôle, ni vraiment palpitant, ni vraiment spécial. Un sous-film de plus sur Netflix, malheureusement.
La première scène donne le la : un tueur à gages se fait éliminer dans sa grandiose villa chilienne par une bande de mercenaires complètement cintrés. Entre humour, sexe et violence, on sait que ce film-là va être fun et décomplexé mais en même temps complètement décalé. Il y a un peu de l’esthétique de certains Tarantino/Rodriguez période Grindhouse mais qu’on aurait réactualisé à la sauce contemporaine. On retrouve cela aussi dans les personnages, mais le film étant l’adaptation d’un roman graphique, il ne fait que suivre le modèle. Certes un tantinet moins maîtrisé et davantage orienté série B, on pense aussi beaucoup à « Kingsman » dans la tonalité hybride entre humour (ici noir), violence (ici extrême) et avec un côté sexe en plus. Et Mads Mikkelsen est impérial dans un rôle de tueur taciturne qui n’est pas sans rappeler le désormais célèbre John Wick.
Si l’intrigue est assez linéaire et ne se démarque pas vraiment par son originalité intrinsèque, elle n’en demeure pas moins claire et captivante. Seul un rebondissement étonnant mais finalement pas vraiment utile vient casser la relative monotonie du script. Ce qui est vraiment le point fort du film c’est son esthétique pas forcément révolutionnaire mais qui, en mélangeant lieux et décors de tous azimuts, inserts pop et couleurs flashy baignés dans une mise en scène ample et fluide, fait de « Polar » une série B très agréable à l’œil. Qui plus est c’est rythmé, captivant et les scènes d’action en mettent plein la vue. On n’est pas non plus au niveau des « John Wick » ou des « Kingsman » cités plus haut, mais le long-métrage apparaît un peu comme une variation plus vilaine et mal élevée. Le sang coule à flots peut-être de manière un peu excessive et le sexe est totalement gratuit mais c’est ce qui en fait le charme.
On adore aussi les personnages et leur look. Ce ne sont que des vignettes mais des vignettes bien croquées. Ce qui dérange le plus c’est le grand écart de tonalité entre le sérieux et le tragique dans une même scène. C’est parfois abrupt et mal négocié et l’absence d’émotion n’aurait pas nui au film. Comme si Jonas Akerlund avait du mal à choisir la direction à prendre. On retiendra néanmoins des scènes furieuses et originales comme la scène de fusillade dantesque dans le hangar, l’exécution dans l’hôtel et la mise à mort sèche, rapide mais jouissive du grand bad guy. Mais aussi les excès verbaux et comportementaux de la bande de mercenaires aux trousses du héros, le Black Kaiser. Autant de moments fun pour qui aime les films un peu border line mais totalement dévoués au public ciblé. Ce n’est pas toujours parfait et c’est parfois un peu trop bis mais une suite ne serait pas de refus.
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J'ai aimé parce que j'apprécie déjà très fortement l'acteur principal mais surtout que les scènes d'actions y sont vraiment sympathique. Le scénario est vraiment bien et le rôle phare de Black Kaiser n'aurait, à mon sens pas été mieux attribué qu'à Mads Mikkelsen. Amateurs de films d'action, je vous conseille ce film.
Réalisateur de prestigieux clips par vingtaines ainsi que de quelques longs-métrages tels que Spun ou encore récemment Lords of Chaos, Jonas Åkerlund s'attaque en 2018 à l'adaptation pour Netflix du webcomics "Polar" de Víctor Santos, l'histoire d'un assassin tout juste retraité qui va devoir affronter ses semblables quand son employeur se retourne contre lui. Soucieux de présenter un mix entre Sin City, Kingsman et John Wick, Åkerlund en oublie de proposer une œuvre vraiment personnelle et sombre dans un niveau de kitcherie sans nom. Le scénario est pourtant simple, mais il est ici agrémenté de séquences burlesques, principalement à cause de la troupe d'assassins ambulants, qui force le long-métrage à être inutilement décomplexé. Et le mot est faible. Une introduction clippesque où Johnny Knoxville se fait zigouiller pendant une pipe, une fusillade numérique à base de gadgets futuristes et un bad guy cartoonesque au possible ne sont que d'infimes détails de tout le côté "déjanté" qu'a voulu proposer le metteur en scène, incapable de proposer un rythme convenable et un ton juste. Ce pauvre Mads Mikkelsen, ténébreux comme jamais, se demande ce qu'il fait dans un film censé être sombre et brutal mais qui ne s'avère au final que gore et débile. Un pastiche du genre, plus proche du nanar rigolo que du navet sans intérêt.
Le film dure 2h, l'histoire tient en quelques mots : des tueurs veulent tuer le meilleur des tueurs. C'est très comics, stylé, trash, badass... mais too much. Si Mads Mikkelsen est impérial, le reste du casting est grotesque. Mark Millar passe pour du Shakespeare en comparaison. Et je n'en peux plus de cette violence qui vire au torture porn. Pour faire court : dans le genre, préférez JOHN WICK.
Une très bonne surprise. Enfin, dans le sens où je ne savais pas que ce film allait voir le jour, car une fois vue la bande annonce, on sait à quoi s'attendre. Quoique, les bandes annonces sont parfois trompeuses... Pour Polar, les promesses qu'on pouvait y apercevoir ont été tenues : on assiste à un film d'action énergique et bien joué. On savait que cette production allait être violente, et elle l'est. Je pense qu'elle aurait été interdite aux moins de 16 ans en salle. Mais toute personne qui a vu la bande annonce était au courant que le personnage principal n'était pas un tendre. J'ai passé un bon moment à la regarder. Mon seul regret est que, finalement, "Black Kaiser" n'a personne à sa mesure.
Cette adaptation "cinéma" d'une bande dessinée remplit ses objectifs : être divertissante et faire passer un moment plutôt sympathique aux spectateurs. On peut quand même reprocher une approche un peu trop simpliste, la sous exploitation de certains personnages qui auraient mérité d'être plus présents à l'écran et le rôle un peu trop monolithique de Mad Midkelsen qu'il parvient toutefois à étoffer par sa seule prestance toujours aussi remarquable.
Visuellement réussi grâce à son aspect de clip, proposant un ton décalé, entre humour et trash, ce film divertit avec efficacité malgré une petite baisse de régime au milieu du long-métrage due notamment à des scènes un peu trop attendues. Mads Mikkelsen fournit une nouvelle prestation de toute excellence, glaçant et profond.
Un film d’action sombre et efficace. Un tueur à gage (l’excellent Mads Mikkelsen) proche de la retraite se retrouve traqué par son employeur. Les scènes d'action sont nombreuses et violentes. Le scénario est classique mais l’histoire est prenante et s'appuie sur un bon casting. Plutôt une bonne surprise que cette production Netflix.
Habitué aux clips et films musicaux tout en faisant des films un peu plus sérieux, Jonas Akerlund nous livre avec "Polar" un film d'une violence crue mais qui sert de défouloir. Dès l'introduction, Duncan Vizla, qui s'apprête à prendre une retraite dorée avec plus de 8M d'allocations, se retrouve chassé par son ancien employeur "Damoclès" (pas besoin de chercher l'ironie là-dedans) qui envoie une bande de tueurs armés (enfin pas tous) pour se débarrasser de lui. On reconnait vraiment le style roman graphique avec ces personnages haut en couleur et aux traits exagérés jusque dans leur jeu, ce film s'inscrivant dans la veine de "Kill Bill" ou "Kick-ass". Avec un Matt Lucas (habitué aux collaborations avec Akerlund) pouvant être aussi bien tortionnaire que ridicule pour affronter un Mads Mikkelsen impérial, "Polar" n'est malheureusement réussi que dans ses scènes d'action ne représentant que la moitié du métrage, l'autre partie étant les dialogues avec Vanessa Hudgens pour préparer un avenir meilleur. Avec une meilleure actrice ou en retirant cette partie, Akerlund aurait vraiment pu nous livrer un bijou, il a au moins eu le mérite de nous fournir un film divertissant.