Bamse au pays des voleurs : les secrets du tournage

Bamse est un ours dynamique et plein d’énergie, toujours prêt à aider ses amis et à se lancer dans de nouvelles aventures. Né en 1966 sous la plume de Rune Andréasson, Bamse reste l’un des personnages préférés des petits Suédois. Ses aventures se déclinent en bandes dessinées, en magazines, en séries télévisées et en films. Bamse signifie en suédois « ours » ou « nounours ». Grâce à la force que lui confère le « miel du tonnerre » concocté par sa grand-mère, il triomphe des personnages qui menacent la paix et le vivre-ensemble. Mais cette force n’est pas sa seule qualité, loin s’en faut.

Ses caractéristiques principales restent les mêmes en cinquante-deux ans d’existence : il prend soin des gens qui l’entourent, et se montre doux et généreux. Sa bonté fait ressortir ce qu’il y a de meilleur en chacun.

Peu à peu, l’univers de Bamse s’est complexifié et densifié : de nouveaux personnages ont été créés, comme le méchant renard, qui fait sa première apparition en 2006. Avec les années, les protagonistes ont évolué. Saut-de-Puce s’est par exemple marié et est devenu papa ; les lecteurs de Bamse ont pu suivre la rencontre de leur héros et de sa future femme, et ont vu la famille s’agrandir progressivement. Aujourd’hui, Bamse est l’heureux père de quatre enfants (dans Bamse au pays des voleurs, on peut voir toute sa famille réunie à la table du petit déjeuner).

La bande dessinée et les films portent haut les valeurs de tolérance, de générosité et de bienveillance. A travers les personnages, ce sont même des problèmes de société qui sont régulièrement abordés. Par exemple, l’un des enfants de Bamse présente les particularités d’un enfant autiste. Les jeunes lecteurs apprennent ainsi à comprendre et à respecter cette différence. Dans l’univers de Bamse, le désir de possession et la cupidité sont régulièrement critiqués. Ainsi, le méchant le plus ancien de Bamse est un banquier, cruel capitaliste qui ne songe qu’à s’enrichir. A contrario, Bamse et ses amis savent que la vraie richesse est celle qui vient du coeur. Ils ne se soucient nullement des biens matériels, car ils estiment que le bonheur est davantage dans le partage que dans l’accumulation de possessions.

En 2018, une campagne gouvernementale suédoise a pris pour emblème le petit ours au grand coeur. En effet, les informations et les rumeurs circulent de plus en plus vite, en particulier sur internet et les réseaux sociaux. Le Ministère de l’Éducation suédois a donc décidé de sensibiliser les élèves au problème que constituent les fausses informations, en utilisant pour cela une petite bande dessinée de Bamse. Saut-de-puce est catastrophé, car il vient de lire sur internet que Bamse ne tirerait pas sa force du miel de sa grand-mère. Grâce aux conseils avisés de Carapace, toujours sage, Saut-de-Puce découvre que cette information n’était qu’un mensonge diffusé par les ennemis de Bamse.

Les enfants apprennent ainsi qu’ils ne faut pas se fier immédiatement à tout ce qu’on lit. Il est au contraire nécessaire de vérifier les sources et de confronter toutes les informations avant de se faire une opinion. Cette anecdote est un nouvel exemple de ce que Bamse représente en Suède : ses aventures délivrent un enseignement moral, sans jamais ennuyer les jeunes lecteurs.

La notoriété et la popularité de ce vaillant personnage est telle qu’un véritable parc à thème lui est consacré en 1998 : Le monde de Bamse (Bamse världe). Les visiteurs se promènent dans le village de Bamse, visitent la maison de Saut-de-Puce, suivent leurs aventures au théâtre...