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    Arrêtez-moi là
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Arrêtez-moi là" et de son tournage !

    Un innocent derrière les barreaux

    Le film est adapté d'un roman qui est lui-même inspiré d'un fait divers survenu aux Etats-Unis en 2002 et dans lequel un homme innocent se voit croupir en prison puisqu'accusé à tort de l'enlèvement d'Elizabeth Smart, une adolescente de 14 ans, à Salt Lake City.

    Explosion médiatique

    Ce qui a le plus marqué l'écrivain Iain Levison dans ce fait divers était cet engouement des médias à en parler énormément (alors qu'il y a eu bien d'autres affaires de kidnapping passées inaperçues) du fait qu'il s'agisse d'une victime blanche, riche et jolie. Devant cette explosion médiatique, la police fut contrainte d'arrêter un suspect. La fillette a été retrouvée dix mois plus tard mais entre-temps l'innocent est mort en prison de circonstances étranges... Le pauvre homme a été emprisonné sans preuve et n'avait pas les moyens de se payer un avocat.

    Deux systèmes juridiques différents

    L'enjeu du film était donc d'adapter cette histoire américaine sur le sol français, les deux pays n'ayant pas du tout le même code pénal : "Avec Nathalie Hertzberg, ma coscénariste, nous avons rencontré plusieurs avocats pénalistes pour étudier les pistes qui nous permettraient de relever ce challenge. Et avons écrit les premières versions du scénario sous le regard de l’un d’entre eux : le film devait s’inscrire dans un cadre juridique irréprochable. Au final, le fait que Samson Cazalet soit condamné à perpétuité avec une peine incompressible de 22 ans, c’est-à-dire sa vie entière d’adulte, me paraît finalement être un atout pour le film : il y a quelque chose de monstrueux dans la perspective de se faire voler chaque jour de sa vie pour un homme innocent des crimes dont on l’accuse..."

    Justice à deux vitesses

    L'une des raisons ayant poussé le cinéaste à se lancer dans l'aventure était de traiter la très cinématographique thématique du héros injustement condamné. Il s'agissait aussi pour lui, après avoir étudié pendant de longues années le système judiciaire pour les besoins des épisodes de séries qu'il a réalisés (Engrenages), de représenter cette idée d'une justice à deux vitesse en France. Cette dernière s'exprime au travers du personnage de Reda Kateb qui n'a aucune connaissance du milieu, pas d'argent et pas de famille pour se défendre efficacement.

    Un constat

    Même s'il a un grand respect pour les forces de l'ordre et le personnel judiciaire, Gilles Bannier a voulu montrer via ce qui arrive au personnage de Reda Kateb à quel point certaines personnes appartenant à ces catégories professionnelles sont parfois susceptibles de ne pas faire correctement leur travail. Le réalisateur en est venu à établir ce constat après avoir assisté à de nombreux procès d'assises.

    Pas un film de prison

    Dans le fait divers survenu aux Etats-Unis, l'équivalent du personnage de Reda Kateb meurt d’une hémorragie en prison quelques heures avant que la fillette ne soit retrouvée. Pour Gilles Bannier, l'un des enjeux au moment de l'écriture était de se demander s'il allait montrer la prison via l'incarcération du personnage de Kateb. Mais il ne souhaitait pas faire un film de prison et a préféré montrer les souffrances du personnage à l'extérieur.

    Un tueur en série

    Lorsqu'il pensait représenter la prison, Gilles Bannier avait écrit de longs passages proches du roman où le personnage principal évolue au gré de son incarcération et se liait même avec un tueur en série qui devenait son confident.

    Kateb sur son personnage

    "C’est un garçon qui a sans doute du mal à grandir. Il est très à l’aise dans la bulle de confort un peu enfantine qu’il s’est construite avec son taxi, son chat et sa musique et redoute d’en sortir. Confronté au réel après l’intrusion des policiers dans sa vie, il est obligé d’avancer."

    Une vraie prison

    Les scènes du film au début de la détention du personnage de Reda Kateb ont été tournées au centre pénitentiaire de La Farlède à Toulon qui est une prison très moderne où l'équipe a pu être accueillie. Les détenus et surveillants que l'on y voit sont donc tous vrais.

    Contre les clichés

    Pour ne pas tomber dans les clichés du personnage de chauffeur solitaire à l'américaine façon Taxi Driver ou celle du chauffeur parisien râleur, Gilles Bannier a écrit Samson Cazalet de cette manière : "J’ai imaginé que Samson passait ses journées avec son chat, qu’il avait une passion pour la musique et j’aimais l’idée qu’il ait son propre espace de liberté en conduisant dans ce pays magnifique qu’est la Côte d’Azur. Je ne voulais donner aucune explication à son sujet : il est libre, solitaire, c’est la vie qu’il s’est choisie."

    Le choix Kateb

    Même si le cinéaste s'était interdit d'envisager un comédien pour le rôle principal, il a commencé à penser à Reda Kateb au fur et à mesure de l'écriture. Les deux hommes se connaissaient puisque l'acteur a fait ses premiers pas sur la saison 2 d'Engrenages et ont conservé des liens.

    Changement de plans !

    A l'origine, Gilles Bannier avait pensé à Léa Drucker pour le rôle de Maître Laferrière lorsque ce personnage était plus développé dans la première version. Un an plus tard, quand la nouvelle et dernière version a été achevée, la comédienne a fait part de son désir de jouer la mère.

    Cadre spatial

    L'intrigue se situe à Nice. Au départ, Gilles Bannier pensait également à Perpignan dont il est originaire. C'est sur la seconde ville que le choix s'est finalement porté : "J’adore l’idée de la vitrine que représente la Promenade des Anglais – la mer turquoise, les palaces – et de l’arrière-pays, avec ses histoires peu reluisantes. Le rapport Nice-Grasse me séduisait aussi."

    Références cinéma

    Au moment du tournage, Gilles Bannier avait en tête comme références les documentaires que Raymond Depardon a consacrés à l’appareil judiciaire et la trilogie de François Chilowicz "Hors la loi". Il pensait aussi à toute la période américaine de Fritz Lang et aux films de Sidney Lumet qui confrontent des hommes normaux à l’appareil judiciaire.

    Côté musique

    Pour donner une force documentaire à Arrêtez-moi là et s'éloigner des clichés, le film ne comprend pas beaucoup de musique. Cela étant, Hervé Salters, le leader de General Elektriks qui a fait la musique des Beaux mecs (série sur laquelle Gilles Bannier a travaillé) a tout de même composé pour le film et un second compositeur a mélangé les deux partitions (l’une, composée à partir de cordes, très présente dans la première partie, et l’autre, plus moderne, que l’on retrouve plutôt à la fin du film).

    Le chat

    Pour le chat que l'on voit dans le film, Gilles Bannier a fait appel au dresseur avec qui il avait collaboré dans la série Paris (diffusée sur Arte en 2015). Il se souvient : "Il est arrivé avec trois chats – deux jumeaux gris, avec lesquels j’avais tourné cette fameuse scène et un rouquin. Le roux est monté sur la table, m’a regardé droit dans les yeux et a lapé intégralement le verre d’eau que j’avais devant moi : c’était lui. J’ai organisé une rencontre avec Reda, exactement comme on fait se rencontrer deux acteurs qui vont tourner ensemble."

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