Derniers Avis : Ma Loute - Page 4

Un film qui n'a pas de sens, c'est ce que recherche (je l'espère) B. Dumont mais qui a un panel de métaphores, voire de clins d'oeil pseudo culturel / intellectuel.
Les acteurs sont bons, heureusement, c'est ce qui explique mes 2,5. Tordu et parfois gênant, il y a un petit truc, open mind conseillé !

J'ai tenu 20 minutes !.... Il faut dire que nous avons emprunté le DVD à une médiathèque, sans nous méfier, pour le visionner tranquillement un soir en famille...Quand au bout de 20 minutes sensées êtres "hilarantes" (et absolument lourdingues, répétitives et pas drôles) où on voit Lucchini jouer (tellement mal que c'en était gênant) les bourgeois bossus abrutis, et un détective clone de Stan Laurel rouler dans le sable car trop gros pour marcher sans tomber, on arrive soudain à une scène de cannibalisme, ça jette un froid ! Il faudra m'expliquer l'intérêt d'une telle scène, à part essayer de pimenter un film qui n'a pas grand chose à dire... Si choquer gratuitement c'est être génial, alors nul doute que Bruno Dumont est un génie. Pour moi être obligé de mettre ce genre de scène dans un film, c'est un aveu de faiblesse : un peu comme quelqu'un qui ne sait que frapper au lieu de parler, c'est la preuve que l'on ne sait pas faire passer une idée par la parabole ou la subtilité. Bref, qu'on a pas de talent pour raconter les choses de manière évoluée.

Une histoire de dingue avec nèamoins une histoire d'amour, une histoire policière et une histoire cruelle dont Bruno Dumont a voulu mèlanger toutes les couleurs et faire de "Ma Loute" une oeuvre colorèe! Le rèalisateur tente de renouveler le thème de "P'tit Quinquin" (mini-sèrie alliant le pur burlesque et le pur tragique qui a rencontrè un succès sur Arte) avec ce film dèconcertant qui a divisè la critique! Les acteurs non professionnels sont meilleurs que Fabrice Luchini et Juliette Binoche qui surjouent un peu trop dans l'excès! Un comble! Honneur donc aux chers inconnus qui ne le sont plus depuis le Festival de Cannes : Raph (troublante) et Brandon Lavieville (d'un naturel bluffant) dit « Ma Loute » apportent de l'authenticitè à cette histoire contemporaine et vraisemblable dans l'imaginaire du spectateur! Citons ègalement Thierry Lavieville (le père de « Ma Loute ») et les inspecteurs de police drôlatiques, sorte de Dupond et Dupont! On s'amusera aussi à relever les clins d'oeil à certains classiques du genre tels que Kusturica ou Tarkovski! C'est du cinèma influencè par la peinture du dèbut du XXe siècle, avec une Côte d'Opale plus belle que jamais! Vraiment surprenant...

Cet ovni cinématographique encensé par les critiques presse et rejeté par une grande majorité de spectateurs est tout de même décevant. Pourtant quelques bonnes choses, comme cette atmosphère de bd type pieds nickelés, mettant en scène deux familles : une de bourgeois consanguins et donc dégénérés se rendant dans leur résidence secondaire près de la mer (belles prises de vue), et une autre de pêcheurs au QI d'huitre et...anthropophages, avec, forcément, des gens qui disparaissent dans la région, et un duo de flics enquêteurs qui font passer les Dupont-Dupond pour des bac plus 10. Jusque là plutôt drôle. Par contre, des acteurs qui en font trop, Juliette Binoche en tête, et cette histoire d'amour improbable entre deux jeunes issus des deux familles ternissent sérieusement l'ensemble. Et puis c'est trop long. Bref, pas nul, mais loin des critiques ubuesques apparaissant sur l'affiche du film.

Sans doute , je doit-être trop idiot pour apprécier ce film , je ne suis jamais entré dans le film , avec un Fabrice L. "pitoyable" et Juliette tout autant. une des 1ère fois de ma vie où j'ai hésité a sortir de la salle .

C'est seulement le second film de Bruno Dumont que je vois (après « Hadewijch », et suis à nouveau prêt à lui reconnaître de nombreuses qualités. D'abord, c'est vraiment très beau : que ce soit la photo, la magnifique lumière ou le choix des décors, il est peu dire que « Ma Loute » est au-dessus de la mêlée, ce que la superbe musique classique ne fait qu'amplifier. D'ailleurs, pendant un bon moment je n'ai pas été loin d'être sous le charme. Univers décalé, folie douce et glauque à la fois, attachante histoire d'amour accompagnée d'une jolie réflexion sur l'identité sexuelle, volonté de montrer une forme de monstruosité chez les bourgeois comme les prolos, presque toujours sur le ton de la comédie... La singularité de l'œuvre est évidente, tout comme ce langage ch'ti presque surréaliste et cette touche de fantastique déconcertante mais apportant une drôle de poésie plutôt bienvenue à mon sens. Le problème, c'est que cela dure plus de 110 minutes, et ce qui me plaisait tant au départ a presque fini par se retourner contre le film. Ces aristos tout en outrance et en excès, c'est d'abord efficace, mais ensuite lassants voire fatigants, Fabrice Luchini et (surtout) Juliette Binoche n'hésitant pas à en faire des tonnes avec un bonheur inégal. Même constat pour les « ploucs » : si cette dimension cannibale fait au départ son effet, Dumont n'en fait pas grand-chose, apparaissant presque comme un gadget au milieu de toutes ces bizarreries. Le scénario n'a clairement pas les épaules pour tenir sur la durée, notre régulière incompréhension vis-à-vis de ce patois rendant presque une phrase sur deux inaccessible n'aidant pas non plus : j'imagine que c'est délibéré, mais ça ne m'a pas convaincu pour autant. Dans la dernière demi-heure (voire avant), j'en avais un peu marre. Le réalisateur n'a plus grand-chose à dire, même la partie spoiler: « cannibale »
ne débouchant sur presque rien. Après, jusqu'au bout il y a une scène, un plan (whaou, cette plage et la lumière l'éclairant sont vraiment magnifiques) retenant parfois l'attention, permettant de ne pas totalement décrocher. On ne peut toutefois que regretter qu'avec de telles qualités formelles et un propos qui avait tout pour frapper un grand coup, on se retrouve avec un ressenti aussi mitigé, confirmant le réel talent formel de son auteur, mais aussi (et surtout) son incapacité à construire, à renouveler un récit sur la durée, au point de laisser l'ennui s'installer. Frustrant, surtout au vu des promesses initiales.

Impossible de définir à quel point ce film joue sur la débilité.
Pas sur l'absurde, qui est souvent drôle, non uniquement sur la débilité , ce qui est seulement Navrant, avec un N comme Navet.

C'est un film qui sort franchement des sentiers battus, de par son histoire, totalement surréaliste et il faut bien le dire assez loufoque et inquiétante. La réalisation est magistrale, de par ses plans, sa magnifique image, ses cadrages ...
Les personnages sont tous plus improbables les uns que les autres, et dans l'ensemble passablement déjantés.
Luchini a un rôle de dégénéré avancé qu'il tient de bout en bout, Binoche est totalement frapadingue, et c'est vraiment là pour eux, de parfaits contre-emplois, qu'ils assument aussi magistralement.
Et comment ne pas mentionner la jeune actrice, Raph, qui joue le rôle ambigu de Billy, d'une extraordinaire et troublante beauté !

Ce film qui divise les spectateurs est une curiosité certes mais pas une réussite par manque de scénario et de direction d'acteurs. Situé dans un vrai contexte social d'époque, il présente une belle distribution dans laquelle Binoche part complètement en vrille et Lucchini joue son personnage de façon inconstante et inégale. Dommage car on peut admettre le pitch de départ, à savoir d'imaginer de(s) famille(s) délirante(s) à force de consanguinité, mais cela n'excuse pas que beaucoup de dialogues sont incompréhensibles à force de vouloir être trop typés. Restent de belles images de bord de mer. Mais on s'ennuie quand même plus que de raison. TV décembre 2018

Ma Loute est une œuvre constamment tournée vers l’au-delà, échappe aussitôt que l’on pense la saisir tel Machin en ballon de baudruche arpentant les airs. Rien ni personne ne tiennent en place : les acteurs tombent, les sièges se cassent, les identités se masquent le temps d’un réjouissant carnaval au cours duquel s’enchaînent les cartes postales surannées d’un Nord rêvé, rendu dans son folklore originel. Surtout, nous demeurons fascinés par la picturalité de chaque plan mêlant intimement grandiose et misère, haut et bas dans un pittoresque toujours artistique et jamais méprisant. Bruno Dumont rejoue Roméo et Juliette dans les dunes, s’entoure d’acteurs merveilleux aux protestations hors-normes. À l’image de cette œuvre d’art sans limites et inclassable qui chante la beauté provinciale et territoriale saisie dans son ambivalence fondamentale ; Charles Baudelaire ne disait-il pas « le beau est toujours bizarre », à l’instar de ces êtres consanguins, vastes chimères instables et grotesques donc fécondes ? Car le beau « c’est quelque chose d’ardent et de triste, quelque chose d’un peu vague, laissant carrière à la conjecture ». Bruno Dumont l’a compris, il tient là une toile de maître.

Autant “P’tit Quinquin“ en 2014 était absurde et décalé, ce qui en faisait une drôlerie imparable (“CoinCoin et les Z’hinumains“ le confirmera en 2018), autant “Ma Loute“, avec cette absurdité et son côté décalé, rate ici complètement le coche. Le traitement du sujet est toujours surréaliste, les personnages sont au-delà de toute caricature, et la mise en scène est plutôt maitrisée (jolis couleurs et cadrages) malgré des erreurs de coupe. Mais ce qui aurait pu être une comédie fantaisiste et brute comme un diamant qui ne demandait qu’à briller, B.Dumont a fait le choix heureux (comme il le fait souvent dans ces films et séries) de faire jouer des acteurs non-professionnels, ce qui donne une véracité, certes fantasque, qui fait adhérer et fascine constamment. Mais surtout le choix malheureux d’employer des acteurs professionnels, et pas n’importe lesquels (F.Luchini, J.Binoche), qui forcent le trait et singent au maximum pour tenter d’adhérer à des personnages que seule l’innocence (qu’ils n’ont plus) aurait pu faire élever. Du coup, on ne voit que leur jeu surfait et la parodie pathétique qui s’y dégage. Puis très vite, le scénario du film tourne un peu à vide, les redondances se font ressentir et le temps tourne, longuement. “Ma Loute“ est à l’image de la filmographie iconoclaste et surréaliste du réalisateur, qui suscite l’admiration ou la détestation. Dommage que cette fois-ci, c’est vers la seconde option qu’on se dirige.

Le grotesque dispute au ridicule. D'un coté un vide abyssal dans le scénario, de l'autre des acteurs qui surjouent. Les gags ? Un obèse qui grince, des gens qui tombent. Où est l'humour ? Y a-t'il une critique de la bourgeoisie ? Elle est est masquée par la nullité du propos. Le cannibalisme (tout de même quelque chose de fort !) est totalement passé sous silence. En regardant le film, je me suis dit que cela me rappelait une autre bouse : la série le p'tit Quinquin. Normal, c'est la même équipe aux commandes. Et au passage bonjour les préjugés (sous prétexte de rire ?) sur la consanguinité des gens du Nord. C'est une honte que ce "film" ait pu être présenté à Cannes !

Spectateur épris de rationalité, passe ton chemin. Ce film n'est absolument pas pour toi.
Tout y est outré, loufoque, burlesque, mais aussi poétique, surréaliste, affreusement beau.
Les acteurs y sont excessifs, qu'ils soient professionnels ou inconnus, rendant méconnaissables les premiers, attachants les seconds. Les paysages superbes méritent aussi le détour. Encore faut-il y être sensible.
Inutile de tenter un résumé de cette histoire déjantée, à laquelle on ne peut croire une seconde, mais qui nous change tellement de tant de films français convenus.
Merci à Arte de l'avoir diffusé hier soir.

Un "film" abracadabrantesque. Film improbable et incohérent. Un grand moment d'ennui avec une famille bourgeoise minée par la consanguinité, une famille de pécheur débile et cannibale (ils tuent et mangent des touristes) et pour compléter ce tableau... deux commissaires : un gros et un petit... probablement une référence à Laurel et Hardy. Le surréalisme est bien loin. Là il s'agit d'une erreur tout simplement... ce "film" est une impasse.

Etrange bizarrerie loufoque.

Le jeu d'acteur volontairement et totalement surfait, tout se présente comme un cliché de troisième degré dans ce film.
J'ai regardé le film par curiosité, je comprends que les notes s'étalent de zéro à 5 étoiles, selon qu'on soit sensible à l'excès volontaire ou non. Un peu comme un "spam" des Monty Python, c'est à la fois la répétition et l’exagération des clichés et délires qui donne un certain charme à ce film.
Noyé au milieu de tout cela Billie comme une touche de bonté et de beauté au milieu de l'idiotie et de la laideur généralisée.
L'exception qui confirme la règle.