Derniers Avis : Ma Loute - Page 6

Après 35 trop longues minutes de malaise sur les chûtes à répétition, le langage incompréhensible, les répugnantes scènes de cannibalisme, les pauvres abrutis et les riches imbéciles, je suis sortie. La présence de Fabrice Luchini que j'adore m'y avait amené, je l'aime encore...

"J'ai essayé, j'ai eu des problèmes...."
Film inepte, mal joué, mal filmé, mal vu (et pour cause).
Dumont déteste le genre humain et le fait bien voir. Binoche cabotine de manière insupportable, les non comédiens sont absents, Luchini est paumé, "l'histoire" est inexistante, bref, passez votre chemin. N'est pas Mocky qui veut, lui qui sait filmer les gueules comme personne, nous faire rire d'effroi avec rien. En gros, là où Mocky réussit avec brio, Dumont échoue lamentablement!
Et ça n'est pas les snobinards habituels qui encensent ce très long (trop) métrage totalement raté qui y changeront quoique ce soit, bien au contraire!

Quand on pense Bruno Dumont, on pense cinéma social ou cinéma âpre est épuré, c’est dire si ce film tranche avec sa filmographie. Car s’il est des adjectifs qui ne caractérisent pas ce film c’est bien âpre et épuré. Au contraire, ici, tout est folie : l’intrigue, les personnages jusqu’à des phénomènes paranormaux. L’extravagance de ce film frise le surréalisme. On suit amusé et stupéfait les mésaventures de cette famille de bourgeois lillois totalement perchés (pour ne pas dire aliénés) qui arrivent dans leur résidence secondaire pour les vacances en même temps que deux inspecteurs enquêtant (si les déambulations lunaires de ces Dupont et Dupond peuvent être qualifiées d’enquête) sur de mystérieuses disparitions. Au milieu de tout cela Billy (à l’identité de genre fluctuante) et Ma Loute (fils de pêcheurs au régime alimentaire singulier) vont tomber en amour. Les acteurs s’en donnent à cœur joie dans des interprétations hallucinées, particulièrement Juliette Binoche en femme hystérique autant qu’évaporée et un Fabrice Lucchini en père bossu et maniéré. Las, si le décor et les personnages amusent, l’intrigue elle finit un peu par patiner et on en vient à se dire que deux heures c’est un poil long, le film aurait sans nul doute gagné à être resserré sur une heure quarante. Après, la folie qui sous-tend tout cela permet de tempérer cela, pour peu évidemment que l’on souscrive à cette construction particulière qui pourrait dans son étrangeté rebuter une partie du public. Une comédie vraiment originale qui tranche singulièrement avec ce que le cinéma français propose, notamment dans le genre comédie, et qui pour cela mérite vraiment le coup d’œil.

Quel bonheur ! du subversif, de la crétinerie joyeuse, de la mesquinerie et surtout de l'humour comme on l'aime.
Un régal ce film du début à la fin. Les blagues s'enchainent pour notre plus grand plaisir et nous rions sans cesse.
Du lourd, de l'absurde, des gags plus fort les uns que les autres; Des trouvailles scéniques, une mise en scène au petit oignon, et un jeu d'acteurs parfait; Un grand moment de cinéma, rare dans le vide créatif actuel.

Enfin une comédie française de qualité! Bruno Dumont réalise une petite perle d'humour déglinguée avec un Luchini démentiel. La réalisation est de haute volée et la photo est simplement magnifique, chose rare dans la comédie. Dumont est un véritable auteur qui ne conçoit que des films originaux. Ma loute c'est de la folie, des personnages from outter space, du surjeu total mais génial, du gore (oui oui) et une belle réflexion sur l'identité sexuelle (oui oui). Ma loute, c'est bordélique, cintrée, beau, hilarant, violent, bref, du grand cinoche. Merci encore au réal car je n'y croyais pas du tout avant de voir le film.

Un film original, de part son humour burlesque et ses personnages variés, avec d'un côté la petite bourgeoisie du début du 20 ème siècle et de l'autre une famille qui représente le petit peuple. Le problème avec cet humour c'est que on est dans la caricature exacerbé de la bourgeoisie et même du petit peuple. Mais bon si ça offre certaines scènes très drôles, la plupart du temps on arrive pas à y croire. C'est vraiment dommage par ce que voir Luchini en bossus ça tient parfois du génie, mais d'autre fois de la farce ratée, surtout avec Binoche qui devient insupportable la plus part du temps,aucune subtilité dans son jeu. Et même du côté petit peuple, on a des gens qui semblent sans émotions, des coquilles vides, c'est vraiment une maladresse. A côté de ces problèmes, il y a un film long, trop long, heureusement que les images sont belles et que l'actrice androgyne est touchante et que Didier Despres nous fait rire. Mais au final ça reste bien trop naturaliste à mon gout.

Des qualités, notamment dans la première partie où l'on découvre les personnages et l'ambiance décalée du film. La suite est moins agréable, car trop longue et trop bavarde. Le personnage de Juliette Binoche n'apporte pas grand chose, et la dernière demi-heure semble interminable.

J'ai trouvé ce film très drôle. Totalement ridicule, ce qui le rend drôle. Cependant je ne vois pas le côté "poétique" que la presse lui attribu.

Cultisime dans son genre même si certaines scène sont absurdes à voir omoins une fois.............

On peut accepter tous les délires et à ce titre rejeter le film au titre qu'il est hors norme est une démarche un peu facile. Mais c'est justement en l'acceptant comme tel que ses défauts nous sautent aux yeux : C'est lourd et souvent incompréhensible, et le fait que ce soit volontaire ne saurait constituer une excuse. L'humour ne fonctionne jamais (sauf quand Binoche fait le zouave devant la statue de la vierge) Les acteurs paraissent déboussolés, à ce point que Lucchini est mauvais et que Binoche alterne le très bon et le médiocre. Valeria est plutôt bien, et à noter l'étrange beauté ambiguë de la jeune Raph. Sinon tous les autres acteurs sont mauvais et très laids. L'auteur avait sans doute de bonnes intentions (lesquelles ?) mais le résultat est un ratage sans appel. L'enthousiasme de la critique est au minimum suspect, au pire malhonnête et puis qu'est-ce que ça foutait à Cannes ?

Excellent J'AI ADORER le moment où la femme vole et que le mec a dit "c'est peu être un courant d'air?" , des barres !
Sinon je n'ai rien compris du film mais j'attend vivement un deuxième film pour pouvoir rigoler entre amis , nommer "Ma louloute" nickel. 😊

Bruno Dumont récidive après son Ptit Quiquin ... et, c'est encore une réussite. Du burlesque moderne servit par d'excellents acteurs (professionnels ou non) accompagné d'une photographie superbe. Jouissif ... mais, malheureusement tout le monde ne possède pas le décodeur !!!!
Après un second visionnage sur canal (car il y a foison d'images et de dialogues ..), je range ce bijou dans mes films cultes.

A priori Ma Loute semble faire partie de ces films comiques surjoués par les acteurs, avec des décors de rêve, réalistes et pour qui connait le nord de la France l'ambiance début du siècle brillamment dépeinte existe encore. Le fond du film se base sur l'opposition apparente de la classe dominante et du lumpen prolétariat, Mais en fait les deux se mêlent et sont également dégénérés. Les pauvres diables qui portent les hommes et les femmes pour traverser la lagune sont moins ridicules que ceux qu'ils portent. Les uns se cachent derrière une bienséance bourgeoise et prétentieuse, les autres, les pauvres moins sournois sont presque pris au grand jour. Les uns (les pauvres) affrontent l'homosexualité de face et expriment leur dégout, leur homophobie primaire, les autres se voilent la face et affectent de ne rien voir. Les riches incestueux enterrent leur passé et vivent leurs vies de désœuvrés. Les uns et les autres sont dominés par l'Église qui leur dicte leur conduite et concourt à leurs folies. Les limiers de la police sont balourds et ce n'est qu'aidés par le temps et la chance qu'ils arrivent à démêler le drame. Bien sûr, tout est surjoué mais faire un film à la fois plaisant et sérieux sur les tares de la classe dirigeante, l'ennui des parvenus, leur luxe ostentatoire, la misère des pauvres, l'obscurantisme religieux, l'homophobie, l’homosexualité et l'inceste demande du talent. Et pour tout cela je dis trois fois bravo. Dans Charlie Chaplin, il y a aussi beaucoup de tartes à la crème mais la crème n'est pas l’essentiel.

Une interprétation mémorable de Luchini et des scènes d'humour noir marquantes très surpris après une mauvaise appréhension. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5

Je le dis d’emblée et sans fioriture : Bruno Dumont je n’aime pas. Il a peut-être de grandes idées mais elles sont selon moi dilapidées par une direction d’acteur calamiteuse, insupportable. C’est bien de prendre des amateurs, mais rien ne l’empêche de diriger. Et pour moi ses films sont indigestes parce qu’il se moque au nom d’un je-ne-sais-quel-naturalisme-à-la-mors-moi-le-noeux-d’auteur-libre-qu’il-est de la direction d’acteurs. Seul le scénario semble compter pour lui et peu lui chaud qui le sert. Autant mettre des personnages en carton ! Entendu, ce n’est pas n’importe qui, il a des prix à foison et ces prix lui donnent raison. Entendu Cannes a primé Emmanuel Schotté et Séverine Caneele prix d’interprétation masculine et féminine pour « L’Humanité ». C’est Cannes et ses délires ! Et si l’une a persévéré, l’autre ne s’est plus montré tant il aurait subi une marée de quolibets. Certes, Dumont peut être fier de son acteur, c’est un sacré pied de nez à l’Institution du Comment-faire-du-cinéma, Schotté peut s’enorgueillir mais ce prix ou Bruno Dumont ne l’ont-ils pas cramé, sans doute conscient qu’il n’avait aucun talent et désolé de se voir primé ?! Peu importe, je n’adhère pas à ses dogmes et ne suis pas objectif ! Et comme dirait l'autre : "Ce n'est pas parce qu'il est intelligent qu'il ne dit pas de bêtises !" Je ne connais pas sa série « P’tit Quinquin » mais on en dit beaucoup de bien. Et c’est tant mieux. « Ma Loute » est un Dumont qui me laisse pensif. Je ne peux plus dire je n’aime pas mais je ne peux pas dire j’aime. C’est déjà un sacré progrès ! Le partis pris de segmenter acteurs amateurs pour les bouseux et acteurs professionnels pour les bourgeois est original. Et dans l’ensemble la direction d’acteurs pour la partie amateurs est très supportable… le son qui restitue les vents de la baie de la Slack permet d’atténuer les fausses notes ! Par contre, la direction d’acteurs dans la partie professionnelle est assez déroutante. Je repense à la conférence de Presse de Luchini à Cannes. Combien il était très sceptique sur la direction d’acteurs de Dumont. Il n’empêche que l’interprétation de son personnage jusqu’à sa démarche est culottée. Oui, il faut être culotté pour ainsi demander à des acteurs fussent-ils professionnels de sur-jouer à ce point. C’est fascinant ! Juliette Binoche dans sa douleur est délirante. Seuls des professionnels pouvaient à ce point répondre aux extravagances de Dumont. C’est réussi même si je comprends que cela peut en irriter. C’est la partie comique : les entendre braire ! Par contre côté bouseux et flics, c’est mi-figue mi raisin. C’est roue libre. Pour être honnête, l’actrice Raph qui interprète l’androgyne Billie, était convaincante pour une non-professionnelle. C’est ce que je dis : Dumont ne se casse pas la tête pour les amateurs, ça passe ou ça casse. Comme il ne se casse pas la tête sur l’intrigue. A l’origine, le flic Machin à l’accent Ch’ti à couper à la serpe, enquête sur des disparitions. Quid de celles-ci quand il ne s’intéresse qu’à celle de l’oncle de Billie, à Billie même et sa mère ? Par contre, il nous distille de ci de là des indices qui nous révèlent que cette famille de bourgeois est consanguine. Il y a une seule scène qui m’a arraché un sourire, celle où Luchini dit à Binoche alors que celle-ci s’étrangle avec exagération de douleur : spoiler: « Nous étions bourrés » Il faisait allusion au viol de sa soeur ! Qui de son père ou lui avait violé sa soeur ? Apparemment les deux !
Famille bourgeoise demeurée confrontée à une autre tout aussi demeurée, les bouseux à commencer par « Ma Loute ». En parlant des bouseux et autres flics, Dumont ne se casse pas plus la tête sur le langage Ch’ti. Incompréhensible ! Les canadiens n’hésitent pas à sous-titrer leur français ; Dumont aurait dû se donner la peine d’en faire autant. Ce qui m’aurait évité de décrocher par moments tant je me décourageais à vouloir décrypter ! Bref, voilà un film que je reconnais un peu barré mais qui m’a laissé globalement assez indifférent ; à l’exception de Billie, aucune empathie pour les autres personnages. En ce moment je suis Lynch avec son « Twin Peaks : The Return », voilà une série complètement barrée, mais je ne sais pas pourquoi son traitement est nettement plus fascinant que « Ma Loute ». Me suis-je un tantinet réconcilié avec Dumont ? J’ai regardé « Ma Loute » pour Luchini et Binoche, par pour Dumont. Neuf nominations aux César : aucune à l’arrivée. Ca résume « Ma Loute »: beaucoup d’extravagance pour rien.