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Ykarpathakis157
3 241 abonnés
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1,5
Publiée le 28 février 2021
Si la cinéaste avait l'intention de capturer l'attachement des indigènes à la terre ce film a manqué son but. Le temps est trop douloureux a passer dans ce film même s'il est considéré comme un récit de voyage pour les spectateurs qui n'ont jamais passé de temps dans la région de Pine Ridgeres des états des plaines et il reste difficile à extraire d'une intrigue qui ne fonctionne pas comme un documentaire ou un drame. Appelons cela une tranche de vie pour les frères, la mère et la sœur du territoire et espérons que les acteurs en garderont un souvenir parmi les films familiaux pour leurs petits-enfants car le spectateur lui n'en gardera aucun...
La réalistrice filme avec respect et humilité l'un des drames de l'histoire américaine, la condition actuelle des « Native Americans ». Délaissés par le Pouvoir, tant celui fédéral que celui des états, les indiens se meurent ou a minima se détruisent sous le regard indifférent des autres américains. Quelle alternative pour eux, partir et quitter toutous ceux qu'ils aiment ou rester et s'enfoncer dans la drogue, l'alcool et la misère ? Ce magnifique film m'a pris au coeur, il est bouleversant. Les deux héros principaux sont frère et sœur : Johnny et Jashaun (formidables, non professionnels comme la plupart des acteurs du film) grandissent à Pine Ridge, le cœur et les veines nourries du sang de leurs ancêtres Lakotas. Les visages et les gestes de Jashaun et Johnny (les acteurs ont le même prénom que leurs personnages) sont d'une justesse, d'une vérité saisissantes : cette vie-là, c'est vraiment la leur, le film, c'est bien leur quotidien. C'est sensuel, c'est charnel, les êtres sont reliés viscéralement à leur terre, à leur peau d'Indien, leurs chevaux, le rodéo est presque un sport national. La réalisatrice a un vrai sens du cadre et de l'espace, elle offre à notre regard émerveillé les paysages sublimes du Dakota du Sud, ses grands espaces fascinants. La photographie est majestueuse et solaire. Difficile de ne pas penser au Terrence Malick de Badlands ou Les Moissons du ciel… Les plaines à perte de vue sont pour le spectateur de vrais moments de respiration, on s'y perd, s'y retrouve, et pour nos héros ce sont le lieu des réponses et des silences nécessaires.
A force d'effleurer les choses sans jamais vouloir les approfondir, le film souffre d'une manque de cohésion et d'éclaircissements. le rythme est très (trop) lent et l'on finit pas s'ennuyer ferme. c'est en plus déprimant à souhait, mais les personnages ne sont pas tellement attachants en dehors de cette petite fille qui sauve le film à elle toute seule, et de son frère à moindre échelle. On se prend à espérer que cette "7ème génération" dont il est question sortira de l'enfer de la drogue et de l'alcool...mais finalement, et c'est ça qui est terrible, c'est qu'on s'en fiche un peu, car on ne se concerné par rien. c'est à la fois et beau et spoiler: chiant ...
Chronique un peu contemplative mais prenante du quotidien morose d’une communauté marginalisée vivant en réserve indienne, à travers le récit sensible d'un déracinement presque impossible, porté par une sœur et un frère très attachants. 3,25
Sur un rythme assez lent, l'élégante mise en scène illustre habilement le désarroi d'adultes trop confrontés à leurs failles pour prendre soin de leurs enfants, livrés à eux-mêmes et portant d'inatteignables rêves ou de traditionnels desseins marqués par leur culture que Chloé Zhao présente sans didactisme mais par touches, par détails révélateurs. A la fois tendre et désespéré le récit livre des tranches de vie emplies de nostalgie et de douleur contenue. Délicat.
Songs My Brothers Taught Me, un film dont le langage fait écho avec le ressentit qui le précède de quelques secondes, on montre, on parle, à l'instar du documentaire dont la forme à autant de poids que le spectacle délicat et brute dans le geste de sa réalisatrice, Chloé Zhao.
Pendant de longues semaines je me suis répété qu'il me fallait à tout prix voir ce film, pourtant j'ai bien faillit le manquer ! Quelle bêtise cela aurait été. Non pas que ce long-métrage soit un immense coup de cœur, il n'en reste une aventure singulière.
La trajectoire de ces Indiens/Cowboys fusionnent avec le passé, présent et futur et raconte au fond une histoire universelle, son principal protagoniste nous le dis sciemment : " C'est dur de partir lorsque l'on a connu que çà ! " Le lien qu'il partage avec sa petite sœur st d'ailleurs merveilleux. Leurs avancé.e.s mutuelles, ensemble puis à distance, le tout en restant cote à cote livrent des moments d'une intensités exaltantes.
Les visages de ce film sont d'ailleurs marqués par le poids des choses, des traces qui ne s'oublient pas !
Ce film s'est fait remarqué aux Festival de Sundance (festival du cinéma indépendant), et c'est bien mérité. Plus proche du documentaire que de la fiction, il nous décrit une jeunesse qui grandit dans une réserve indienne du Dakota du Sud, une génération à cheval entre le lourd héritage culturel de leur ancêtres (chants indiens, père de famille polygame, ravage de la consommation d'alcool) et le rêve américain (chanson "I need a dollar", passion pour le rodéo, rêve de quitter la réserve pour aller en Californie).
Le personnage principal est un jeune adulte qui ne veut pas se laisser marcher dessus. Il n'a peur de personne et il est prêt à se battre, comme il le prouve sur un ring lors d'un match de boxe
Il sait ce qu'il veut : amasser suffisamment d'argent pour quitter la réserve avec sa petit copine. Mais celà impliquerai de laisser sa petite soeur, auquel il tient beaucoup, ici, seule avec sa mère..
La vie à la réserve, c'est la seule vie que nous connaissons et le monde extérieur nous est complètement étranger. Et quand on voit ces paysages désertiques avec ces immenses montagnes où la nature a encore ses droits, on comprend bien qu'il soit difficile de quitter cet endroit intemporel pour rejoindre un monde urbain où tout va si vite..
Les indiens au cinéma, ça se résumait pour moi aux westerns et aux films sur la découverte du Nouveau Monde ; voici enfin l'heure où je découvre un film qui parle d'eux aujourd'hui. Et l'aspect documentaire est ici très important ; ça fait toujours plaisir d'apprendre sur des communautés dont on ne parle pas habituellement (à ma connaissance) dans le cinéma américain.
Au-delà de cette plongée dans le quotidien d'une réserve du Dakota du sud, on pourra trouver quelques questionnements universels, notamment le thème du départ, dépeint de manière particulièrement touchante, même si ça ne révolutionne pas la thématique : Los Angeles ou les badlands, ma copine ou ma petite soeur, la modernité ou les traditions, l'inconnu ou la sécurité? Bref, Should I stay or should I go? Il n'y aura pas de réponses, mais des incarnations de ces questions dans des personnages touchants, chacun apportant sa note à la partition.
La cinéaste choisit une structure fragmentée, construisant son atmosphère avec un ensemble d'échantillons, d'instantanés de vies familiales, amoureuses, de nature (sous influence malickienne), de violence, de musique. L'émotion est bien là, grâce à l'écriture des personnages et à l'interprétation (mention spéciale à la petite soeur pleine de vie), mais la forme prend parfois le pas sur la narration, et on perd un peu certains personnages en cours de route.
Au final, la chanson est très plaisante, et j'espère que Chloé Zaho m'en apprendra bien d'autres.
Beau premier film qui s'attache à une communauté rarement vue au cinéma. L'espace et les différentes activités de plein air sont très bien filmés, tout comme les deux jeunes protagonistes que Chloé Zhao accompagne avec douceur at auxquels on s'attache rapidement. On peut reprocher néanmoins à la réalisatrice un scénario minimaliste qui donne l'impression que les personnages tournent un peu en rond.
Lent, décousu avec un abus des caméras portées. Ce documentaire sur la triste vie dans les réserves indiennes doit être vu pour ce qu'il est. Sans plus.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, ce film au plus proche des Indiens d’Amérique vivant dans les réserves se veut hyper documenté, contemplatif et social. Chloe Zhao a vécu 4 ans auprès d’eux ; et au travers de l’histoire d’un jeune indien bien décidé à tenter sa chance en dehors de la communauté, elle traite de la condition indienne aux States et de la place qui leur est laissée dans la société. Alcool, drogue, chômage, poids des traditions et de la communauté pèsent sur le dos du jeune homme ; partir ou rester, c’est la question qui se pose à lui. Un récit initiatique en quelque sorte. Sensible et doux, ce film est le reflet de la tendre relation entre le jeune homme et sa jeune sœur ; émouvant. Et on espère, comme Sitting Bull, que la 7ème génération lui succédant (celle de John et Jashaun, les deux frères et sœurs) sera celle par laquelle tout recommence pour les indiens. Cependant, Chloe Zhao manque de matière pour nous tenir en haleine 90 minutes. Le rythme est très inégal et le scénario bien maigre. Et puis au fond, heureusement qu’au centre il y a la relation fraternelle ; car on n’apprend pas grand-chose sur les Indiens d’Amérique parqués dans des réserves et subventionnés à coup de dollar pour foutre la paix à l’Oncle Sam. Beau film tout en sensation… mais trop léger.
Beau film contemplatif du paysage naturel américain et de ses personnages autochtones dit amérindiens se racontant une intense histoire anthropologique culturelle, musicale et humaine, au delà de la fiction.
l’alcool a tué plus d’indiens que le général Custer!
Voici un film fait de presque rien, plein de petits riens. Par touches drôles, tendres ou graves, la réalisatrice Chloé Zhao nous donne à voir, beaucoup à voir; c’est un film à voir parce qu’il montre sans démontrer.
La vie d’une famille indienne dans une réserve à Pine Ridge; la mère fait ce qu’elle peut, l’aîné est en prison, le cadet -entre deux trafics- a son rêve de partir à L.A. en compagnie de son amoureuse qui ira à la Fac. La benjamine (11 ans) elle, est encore épargnée.
Et tout cela accompagné de bière ou de Vodka puisque l’alcool est la béquille de la misère. Et il est même difficile de quitter son malheur.
Avec une volonté de ne pas en faire trop, la réalisatrice guide son film d’une baguette pudique, nous baladant à travers les paysages rugueux de ce coin du Dakota du sud,où ces âmes abîmées survivent, parquées, dans ce qu’on a depuis des décennies, coutume de nommer: des réserves. Les réserves sont ces endroits où la culture indienne s’est dénaturée, où les indiens se sont vidés de tout ou presque.