Avis : The Witch - Page 3

Un ennui du début à la fin... il ne se passe rien, que des dialogues qui se répétent tout au long du film. Et puis d'une lenteur accablante !

Voilà un film qui sort dans un certain anonymat mais qui m'avait chaudement été recommandé. The Witch (la sorcière) ne ressemble pas vraiment aux traditionnels films de sorcières. Pour son premier long métrage Robert Eggers nous concocte d'abord un film d'ambiance. Où l'atmosphère prime plus que le gore et les effets spéciaux. Il y a vraiment très peu de l'un et et de l'autre. Après une première partie lente, voir ennuyeuse, où les personnages sont tout de même bien mis en place, cela décolle vraiment à partir d'une scène clef (le retour de la forêt du fils aîné où il n'a strictement pas le droit d'aller). A partir de là, tout s'emballe. Tous les membres de la famille commencent à se monter les uns contre les autres. Mais on ne sait pas vraiment à quoi s'en tenir. Hallucinent-ils tous du fait de leur isolement et de leur ferveur ou sont-ils vraiment possédés ? Le scénario joue avec nos nerfs et nous laisse vraiment dubitatif jusque dans les toutes dernières minutes (assez terrifiantes). La mise en scène minimaliste arrive à imposer une angoisse poisseuse et un suspens montant crescendo. Le casting est assez réduit, mais tous les acteurs, tous inconnus pour moi (seule Kate Dickie déjà aperçue dans Red Road et For those in peril), sont parfaits. Malgré un début laborieux, The Witch est, mine de rien, de ces films qui nous font bien flipper. Pas inoubliable mais une belle frousse quand même...

Ah les films d'horreur ou plutôt d'épouvante, il y en a foison ces dernières années et quasi tous sont de la mode du jump scare a outrance, sans aucune forme de mise en scène, donc d'accord on flippe forcément mais ce n'est jamais de la vraie peur. La dernière fois que j'ai vraiment ressenti ce sentiment devant un film au ciné c'était pour le sublimissime It Follows de David Robert Mitchell (hautement recommandé), sorti en janvier de l'année dernière.

J'attendais vraiment ce film car il fut auréolé d'une très bonne critique par la presse internationale, comme quoi c'était le renouveau du genre ou encore le meilleur film d'horreur de ces dernières années. Et après avoir vu le trailer je me disais la même chose.

Nous sommes en nouvelle Angleterre dans les années 1600, une famille se fait rejeter par une communauté et va vivre seule à la lisière de la forêt. Ils sont 6 et à part les deux derniers, ils contribuent chacun a la vie de la ferme. Mais petit à petit des événements surnaturels vont empêcher cette famille de couler des jours heureux.

Le casting est composé d'acteurs totalement inconnus et ça fait du bien de ne pas voir des superstars a gogo dans tous les films. La jeune Anya Taylor Joy joue Thomasin (prononcé Thomassine en Français), la jeune de la fratrie. C'est son premier film a 20 ans et elle est vraiment superbe et naturelle. Le film se repose beaucoup sur elle car on la voit dans les trois quart des scènes. Ses croyances vont petit à petit voler en éclats et elle tentera de faire au mieux pour lutter contre ses démons intérieurs. Les deux acteurs qui jouent les parents ont une série en commun : Game of Thrones. En effet Ralph Ineson avait joué dans la saison 2 et Kate Dickie dans la saison 1 et 4. Ici ils font parfaitement le job, le papa qui inculque les bonnes manières et prêche la parole divine et s'occupe des besognes, et la maman qui tente de faire de tout cela un ensemble cohérent. Le fils est joué par Harvey Scrimshaw, qui veut "faire comme papa" et qui se montre téméraire au point d'aller seul dans la forêt.

Mais l'énorme force de ce film est la mise en scène de Robert Eggers, pour son premier film le gars a fait un énorme travail et je me dois de lui tirer mon chapeau. Jamais une couleur chaude, une ambiance très noire, des axes de caméra en totale harmonie avec son environnement et une suggestion angoissante.

Malheureusement le film ne fait pas peur, mais alors pas un tout petit instant, et c'est la que le bas blesse énormément. Je m'attendais à flipper et bien ce fut raté, néanmoins je n'ai pas rigolé comme avec le nanard The Conjuring, car l'ambiance était pesante tout du long mais voilà, j'attendais ce frisson, même avec les dix dernières minutes ou la tension monte d'un cran mais sans jamais révéler ce grand frisson.

Les musiques sont aussi superbes dans le genre, on dirai un homme qui joue très mal du violon, angoissant à souhait. Le même thème revient relativement souvent mais marque les esprits. Artistiquement c'est aussi une grande réussite, les costumes, les environnements sont vraiment d'époque et on s'y croirai.

En même temps je ne peux bouder ce film aux qualités indéniables, mais si il avait été présenté comme un drame j'aurai mis une note quasi parfaite, mais voilà c'est un film d'horreur...qui ne fait pas peur. Donc le propos principal est raté mais le film est superbe.

Un premier film très intéressant qui traite un thème répandu d'une façon assez originale puisque le réalisateur n'aligne pas les clichés et entretient le mystère sur ce qui est vrai ou pas le plus longtemps possible. Je ne considère pas "The Witch" comme un vrai film d'horreur, c'est plus un film mystérieux couplé à un drame parce qu'à l'époque, je pense que les gens s'accrochaient au moindre détail et surtout à la religion et c'était facile de les faire douter dès que quelque chose s'écartait de ce qu'ils avaient l'habitude de vivre, c'est un peu ce qu'il se passe ici puisqu'ils sont complètement perdus à la suite de ces phénomènes, ils doutent les uns des autres et vont même jusqu'à soupçonner les animaux de la ferme d'être la réincarnation du mal. C'est un film assez simpliste puisqu'il ne se déroule que dans la ferme encerclée par cette forêt qui terrifie la famille, ça permet de bien développer les personnages ce qui est une bonne chose, car la performance des Acteurs est au rendez-vous surtout celle d'Anya Taylor-Joy qui est vraiment superbe. Robert Eggers sera surement un réalisateur à suivre, son film est très bien réalisé, la photographie est élégante, l'histoire est prenante malgré la lenteur du récit, l'ambiance est bien travaillée et la tension monte crescendo pour atteindre son paroxysme lors d'un superbe final.

Arrivant en salles après un joli buzz et plusieurs passages en festivals, "The Witch" est aux antipodes des films d'horreur actuels. Loin du grand-huit émotionnel qu'a pu nous procurer James Wan récemment avec "Conjuring" ou des films aux jump-scares faciles de ces dernières années, "The Witch" mise avant tout sur son ambiance. Une ambiance pesante qui règne sur cette petite ferme familiale isolée de tout dans la Nouvelle-Angleterre de 1630. Tellement croyante qu'on l'a isolée de sa propre communauté, cette famille se retrouve seule aux abords d'une forêt où surviennent d'inquiétants événements. Des événements qui vont sérieusement ébranler la foi du cocon familial, loin de la perfection et toujours proche du péché. Tâchant de revenir à la base de la peur ancestrale, celle de Dieu, Eggers brosse le portrait de toute une famille enfermée dans son carcan religieux, où la paranoïa vient sérieusement augmenter la tension de toute la dose de surnaturel dont elle est témoin. Ici, le mal vient des hommes, de leur peur, de leur religion si cloisonnante que s'en écarter en devient presque inévitable surtout quand Dieu semble insensible aux prières de ses ouailles. Baigné dans une photographie particulièrement soignée, "The Witch" témoigne d'un vrai talent de mise en scène et de direction d'acteurs (le casting est impeccable, de la révélation Anya Taylor-Joy au jeune Harvey Scrimshaw en passant par Ralph Ineson et ses faux airs d'Alan Rickman). Il faut aussi saluer l'audace d'un scénario qui joue sur les détails et sur des scènes ambiguës à souhait mais au final avec son rythme lent et son histoire atypique, "The Witch" laisse un certain sentiment d'inachevé, comme si Eggers nous laissait en plan à mi-parcours sans vraiment répondre à toutes nos questions. C'est également pour cela que le film est aussi réussi, faisant naître le malaise en nous interrogeant sur nos propres démons...

J’ai eu un peu de mal à me mettre dedans je dois bien avouer (disons le premier quart d’heure), mais au bout d’un moment l’atmosphère de ce conte folklorique macabre prend le dessus et le film devient très prenant, avec un soucis du détail dans la reconstitution du XVIIe siècle autant dans le fond que dans la forme assez convaincant, la mise en scène prend le temps de placer cette famille dans une condition précaire et un environnement étrange, entouré d’arbres et de doutes, entre croyance et occultisme. Un des enfants disparait dans les bois sans laisser de trace, le point de départ d’une montée vers l’abime, la chasse au gibier et aux sorcières, l’ambiance est réellement crépusculaire, on ne sait pas d’où le mal va arriver, par des figures sorties de la forêt, des animaux domestiques ou par le biais de la possession, les craintes sont diffuses. L’articulation autour de la famille que l’on voit se déchirer promet son taux de nihilisme, le réalisateur ne compte pas nous ménager et ça c’est très plaisant, je regrette seulement un manque de gestion du rythme en terme de mise en scène, le film aurait eu le mérite de se poser encore plus, limite se "dreyeriser", être encore plus figé dans le temps, car la dynamique fragilise le côté sacré du propos (je pense notamment à l’exorcisme du jeune Caleb). Par contre la dernière partie est puissante, voire complètement tétanisante, j’ai été vraiment aspiré par le cadre où d’ailleurs le travail sur la lumière est superbe, la folie est totale et les promesses sont largement tenues, après l’ultime séquence est un poil grand-guignolesque (surtout par rapport au reste du film) mais ça reste plutôt bien réalisé, avec toujours cette ambiance picturale et sonore qui envoute littéralement, on reste dans le conte jusqu’au bout.
Je ne suis clairement pas déçu, même si je pense que ce "The Witch" aurait pu être encore mieux, surtout en étant plus long, plus lent et plus glauque, mais j’ai conscience que j’en demande sans doute un peu trop … Enfin dans ce contexte de marasme au niveau épouvante-horreur c’est "rafraichissant" !

On ne peut que mettre en avant la qualité des images et le travail de la bande son apportés à ce film, qui réussit le pari d'installer une ambiance particulièrement oppressante, avec un choix d'acteurs adapté. Après le scénario est assez léger et repose essentiellement sur des interrogations, il finit donc moins bien qu'il n'a commencé. Le problème de ce genre de films est également qu'après un très bon début, on finit souvent dans une sorte d'hystérie qui à l'écran finit par lasser. Mais par rapport aux quelques dernières sorties dans le même registre, ce film sort plutôt positivement du lot.

1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine, un couple très religieux, s’installe à la limite d'une épaisse forêt loin de la civilisation. Ils mènent une vie dévote et de labeur avec leurs cinq enfants, cultivant leur lopin de terre totalement isolés de leur ancienne congrégation qui les a congédiés. La mystérieuse disparition de Sam leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se déchirer alors que les évènements surnaturels se multiplient…

"The Witch" réalisé par Robert Eggerts est un film d'épouvante "old school", aux antipodes des films d'horreur pour ados qui fleurissent depuis quelques années à grand coup de caméras subjective, de found footage et d'intrigue à deux sous. Ici, le réalisateur prend le temps de planter le décor et de raconter un conte qui tourne progressivement au cauchemar au fur et à mesure de la progression du film mais sans se départir pour autant d'une sobriété. Le scénario est, en cela, très classique, se référant à des légendes et des histoires de la Nouvelle Angleterre, comme le précise le générique de fin. Le mal auquel cette famille pieuse se confronte est le mal originel, du début du monde symbolisé par cette noire forêt, une sorcière protéiforme et cruelle. Même dans ses rangs, la famille se fissure, certains des enfants passant un pacte avec le bouc noir "Black Philip".

En fait, le film s'attache à démontrer que la piété ne sauve pas du mal et des périls mais que la seule façon de s'en sortir ici bas est de rejoindre les rangs de ses serviteurs.

L'ambiance du film rappelle celle du Village de Night M. Shyamalan avec sa communauté vivant hors du temps dans un espace isolé aux confins d'une autre forêt inquiétante.

On peut souligner l'excellence du casting (Kate Dikie -la mère- vue dans "Game of thrones", Ralph Ineson -le père-, Anya Taylor Joy qui crève l'écran dans le rôle de Thomasin). Même les "jumeaux" (Ellie Grainger et Lucas Dawson) excellent dans leur interprétation pleine d'ambiguité alors que ce sont 2 très jeunes acteurs.

Enfin, l'impression d'insécurité et d'inexorable du long métrage est souligné par une bande originale inspirée pleine de violons et de sons stridents de Mark Korvern.

Prix de la mise en scène au Festival de Sundance puis Prix du jury SyFy au Festival de Gérardmer, The Witch peut se vanter d’être un bon film d’horreur. Un fait rare de nos jours. Trois raisons d’aller voir cette angoissante chasse aux sorcières.

Une intrigue inspirée d’une histoire vraie
En se basant sur la première chasse aux sorcières de l’Amérique, The Witch joue sur des peurs quasi-primaires, comme celle de se retrouver confronter à des forces mystérieuses dont on ne pourrait se débarrasser. Ce n’est pas nouveau mais la mise en scène de Robert Eggers qui signe ici son premier film, l’est assurément. Et le “tiré d’une histoire vraie” fait toujours son petit effet.
La révélation Anya Taylor-Joy
Nos héros ont beau vivre en pleine nature, on a cette constante impression de huis clos. Un huis clos oppressant qui doit beaucoup à la prestation parfaite de ses...

Venez découvrir ma critique dans toute son intégralité sur mon site ScreenReview !

Une série B, U.S de bonne facture. Sous couvert d'une histoire de sorcière, on a affaire à une sorte de huis clos au sein de cette famille pour le moins pieuse. Les acteurs sont bons, c'est bien filmé et donc ce film constitue une agréable petite surprise. A voir.

Spécial, c'est le moins que l'on puisse dire! Au moins, il ne laisse pas indifférent! Très déçu immédiatement après la séance, le film m'est reste en tête et m a fait revenir sur mon premier avis. Le film sort des sentiers battus et risque d'en dérouter plus d'un (je pense tout d'abord aux ados amateurs de sursauts !) puisqu'il ne se passe pas grand chose de visuellement effrayant pour ne pas dire rien ! Non ici c'est bien plus subtil, Robert Eggers laisse progressivement s'installer le doute entre les membres de cette famille qui se suspecte tous d'être possédé par le "malin" sans qu'on sache si c'est justifié, s'ils délirent. On ressent donc également ce doute et c'est vraiment très troublant et perturbant... D'autant plus que l environnement (cette forêt macabre et flippante) en rajoute une couche et le réalisateur l'accentue encore avec cette ambiance terne, sombre et glacial qui vous assomme sur votre siège .... Le film et ses dialogues d'époque quasiment tous tournés vers la religion et la prière ne sont pas faciles à encaisser, il faut s accrocher pour rentrer dans le ton du film mais une fois qu'on y est , vous resterez scotchés jusqu'au bout et n'en sortirez pas indemne!!! Un grand bravo pour avoir donné ce ptit coup d'originalité au genre. Pour une fois que l' accroche de l' affiche dit vrai, Ca vaut le coup de tenter!

J'ai assez aimé ce film, qui dépasse largement le genre de l'épouvante. Les acteurs sont vraiment excellents et la tension monte progressivement jusqu'au climax. On est bien dans l'ambiance de l'époque, même si tout est assez dépouillé car il n'y a qu'une famille, leur modestes logis et la nature pour décor. Il reste que le scénario est assez court et cela donne une force au film mais en limite cependant l'intérêt. Il aurait peut-être fallu quelques parties en plus, une gradation plus insidieuse de la peur, et quelques facilités d'invraisemblance (même si de tels faits aberrants on été rapportés historiquement) qui font perdre un peu la cohérence au propos. Enfin, il y a un contexte très bien reconstitué de ces communautés religieuses qui ont colonisé les Etats-Unis (à la même époque, il y avait aussi de telles croyances en France et les églises étaient pleines de dévôts).

Dire que The Witch est un film d’horreur serait un peu exagéré. En effet, le film de Robert Eggers ne fait pas réellement peur. Toutefois, cette œuvre appartient pleinement au fantastique pour un regard actuel mais ne le serait pas pour une personne de l’époque où se déroule le film (1630). En effet, le film réussit pleinement à faire revivre le dix-septième siècle et les croyances de cette époque (Dieu n’est pas une possibilité mais une réalité incontestable, encore plus pour la famille extrêmement croyante qui se situe au centre du film).The Witch n’est effectivement pas un film d’horreur classique mais on pourrait le considérer comme un film d’horreur issu du 17ème siècle : les croyances de l’époque ne sont pas contestées (les sorcières existent bel et bien et peuvent bien apparaitre sous la forme d’un bouc) même si les attitudes qu’elles engendrent peuvent être critiquables (la croyance obstinée des parents que Thomasin est la sorcière les empêche d’écouter les vérités que leur fille dit) sans être tout à fait sans fondement (Thomasin finira bien par en devenir une). Cet aspect réaliste est renforcé par une interprétation impeccable d’où ressort le jeune Harvey Scrimshaw qui est particulièrement impressionnant dans une scène de possession extrêmement crédible. The Witch est donc une plongée dans la Nouvelle-Angleterre du 17ème siècle comme le cinéma en avait rarement présenté (l’importance de la religion est prépondérante : il est question de Dieu dans quasiment toutes les scènes et de nombreux dialogues sont des prières chrétiennes) : accepter de se débarrasser de notre vision contemporaine, faite de recul et d’esprit critique, et adopter le regard de l’époque est donc un effort nécessaire pour apprécier pleinement ce film extrêmement travaillé d’un point de vue visuel et sonore (la photographie et la musique ne sont pas conçu pour plaire mais pour plonger avec succès le spectateur dans l’ambiance du film).

La plongée au cœur du XVIIe siècle est bien l'atout majeur du film, le réalisateur Robert Eggers utilise bien les codes liés à cette époque. C'est plutôt rare d'ailleurs d'arriver à faire sentir l'ambiance que les croyances peuvent créer. Car ce film n'est pas à proprement parler un film d'horreur,il possède une atmosphère et c'est cette atmosphère qui fait fonctionner le tout. C'est sur elle que tout repose et réalisateur à miser pleinement dessus,il faut reconnaitre qu'il a bien fait et qu'il mener plutôt bien la barque sur laquelle il navigue.

Il ressort des images dans les bois une ambiance de conte flippante qui fonctionne parfaitement,c'est rare de voir des images de foret avoir cet impact. La foret est dense,les arbres noirs sont fournis de branches sèches,le bois est humide et gris. Le coté sombre et inquiétant de la foret se ressent constamment à l'écran. Il flotte dans l'air de ce film une senteur dérangeante,pas malsaine mais il y a ce qu'il faut pour apporter ce petit sentiment désagréable est inquiètant. C'est essentiellement les plans du film qui arrivent à créer ce petit malaise. Malheureusement c'est un peu moins présent lors des brèves apparitions de la sorcière,c'est un premier film qui possède des qualités mais qui n'est pas exempt de défauts. D'ailleurs on pourrait vite basculer dans le ridicule,je pense ici aux apparitions de la sorcière et de ce qui incarne le mal qui ne sont pas ce qu'il y a de mieux. Pourtant ces apparitions devraient être le point culminant de la peur mais ces instants n'arrivent pas à faire peur,c'est tout de même un soucis On se demande parfois ce qu'il va se passer,mais la tentative de jouer avec la peur du spectateur est anéantie par le pas grand chose de la scène et le presque ridicule de la chose.

Cette histoire n'est pas seulement celle d'une sorcière elle est surtout celle de croyances et du poids qu'elles ont sur l'homme. Toute cette partie sur la famille est bien faite,on sent les difficultés qui habite chacun des membres adulte de la maisonnée.

Pour un premier film the witch est une production bien correct,mais ça reste un petit film,efficace mais pas encore totalement maitrisé. Les plans sont beaux et parfois vraiment prenant,mais la plupart du temps ils ont l'esthétisme d'une bonne série(game of thrones) mais pas celle du cinéma. Il y a un vrai travaille et une vraie attention sur la lumière,qui par exemple sont splendides dans les intérieurs éclairés à la bougie. Il reste au réalisateur des progrès à faire,mais c'est un bon début. En tout cas le réalisateur à presque réussi son pari de mettre en image ses croyances. Le garçon à tout de même une sacrée marge de progression donc il est à surveiller sur ces prochains films espéreront qu'il n'a pas tout mis ici,comme c'est bien souvent le cas des premiers films.

Face aux bonnes critiques de la presse sur ce film , je ne pouvais être qu'enthousiaste à l'idée de découvrir ce renouveau dans le genre éprouvante-horreur. Mais là... quel désastre ! Les dialogues sont d'une fadeur épuisante, l'ambiance est plus embarrassante qu'effrayante. On passe son temps à attendre que quelque chose d'intéressant daigne se produire mais il n'en est rien ! On espère alors un dénouement spectaculaire qui viendrait excuser les minutes affreusement longues que l'on vient d'endurer mais là encore que nenni ! La fin vient signer l'apothéose du ridicule qui couvre ce film.
En résumé, un énorme navet comme il m'a rarement été donné de regarder. Passez votre chemin, cette histoire n'a ni queue ni tête, elle est plutôt dérangeant et loufoque, bien loin de ce à quoi elle ose prétendre.