Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Tchi Tcha
11 abonnés
246 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 26 mai 2015
Encore une prestation brillante de Vincent Lindon. Des dialogues plus vrais que nature. Un film social réussi par le charisme de Vincent Lindon qui fait passer tout ce qu'il faut dans le moindre détail de ses gestes. Récompense à Cannes méritée.
J'attendais beaucoup de ce film, et mon opinion est en demi-teinte. Vincent Lindon est tel qu'on le connait, magistral, torturé, dans son rôle jusqu'au bout des ongles.
Points positifs : film réaliste, ancré dans le monde du travail, ses difficultés, ses doutes, ses peurs et ses injustices.
Points négatifs : certaines scènes qui ne servent pas à grand chose ou qui sont trop longues, à tel point qu'on finit à un moment par se dire "Bon d'accord, allez on passe à autre chose quand ?" (spoiler: exemple de la scène où Vincent Lindon danse avec sa femme, au bout d'un moment le "1, 2, 3, 4" du prof de danse te donne vraiment envie de lui flanquer une gifle ). L'usage du plan rapproché quasi-permanent a ses avantages et ses inconvénients : il créé un sentiment de proximité avec le personnage principal qui permet de se mettre aisément à sa place, l'inconvénient étant une gêne à la fois visuelle et un sentiment d'oppression qui, à mon sens, est voulu par le réalisateur.
Est-ce que je vous conseillerais d'aller le voir ? Honnêtement non, parce qu'au-delà de l'acteur principal pour qui j'ai une profonde admiration, le film aborde des sujets et des situations que vous pourrez aussi bien voir dans une émission du style "Capital", "Enquête exclusive" ou "66 minutes". Vous en sortirez silencieux, ennuyé, vous demandant quelle était la véritable intrigue (car il n'y en a pas vraiment), le seule avantage pourra être le suivant : vous vous direz au fond de vous-même "Ma vie n'est pas si nulle".
Le meilleur film de Vincent Lindon à mon sens ? Incontestablement : Pour elle.
superbe film dans lequel Vincent Lindon nous fait vivre le combat d'un homme au chômage. les silences, les regards nous parlent et nous transpercent d'émotions. Son combat, sa vie, c'est un peu celle de chacun de nous...
Après "Mademoiselle Chambon" et "Quelques heures de printemps", "La loi du marché" est le troisième film de Stephane Brizé dans lequel Vincent Lindon tient le rôle principal. Si Sandrine Kimberlain et Hélène Vincent lui donnait formidablement la replique, ici, à ses cotés, que des seconds rôles d'acteurs inconnus. Stéphane Brizé scanne au coeur de Mr et Mme tout le monde, formidablement, sans fioritures, les difficultés de la société actuelle, puissamment, dès le début du film, mais ne tient pas le rythme, avec une partie dans le supermarché trop longue, répétitive et une fin un peu abrupte, comme inachevée. Dommage, car le sujet, très intéressant, dont il a compris les rouages ont force de sensibilisation. On ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec le film "Discount", beaucoup plus égal...
Ce film est très bien tourné, il est simplement tourné sans fioriture. Ce film nous projette malheureusement dans un monde que beaucoup d'entre nous connaissent ou vont connaître. Il est porté par un excellent Vincent Lindon et par une pléiade d'acteurs amateurs. Un très bon film !
Du social pur et dur. Un film qui est filmé comme un documentaire, les séquences sont longues, très longues. On s'attarde sur chaque petit moment de vie du personnage principal, que ce soit sur ses moments de plaisirs comme pour les moments le plus durs de recherche d'emploi. Vincent Lindon est très bon dans ce rôle, beaucoup de personnes peuvent s'identifier à Thierry.
La mise en scène de Stéphane Brizé est exemplaire, documentaire, au plus proche de son sujet, collant à la peau de Vincent Lindon pendant 1h30, souvent derrière lui, comme si nous étions tous cet homme humilié et dont on ne sait pas jusqu'où il va accepter les avilissements pour garder son emploi. (...) Le libéralisme fou de notre époque a créé ces situations où tout le monde surveille chacun, où tout le monde semble accepter de revoir encore un peu plus à la baisse la notion de liberté individuelle au nom du bien commun (mais surtout au nom du bien du capital). Vincent Lindon, décidément devenu le plus grand acteur de sa génération, est ici dans un de ses plus beaux rôles et le Prix d'interprétation cannois viendrait, enfin, comme une consécration pour celui que le métier a toujours ignoré (cinq nominations aux César du meilleur acteur et toujours bredouille). Stéphane Brizé signe d'ores et déjà un des plus grands films français de l'année.
Ca passe ou ça casse. C'est le film qui peut être typiquement emmerdant, mais quand c'est bien fait, passionnant et superbement bien interprété, c'est du bon. Du très bon ici. J'ai adoré ces scènes longues, filmé d'une seule caméra, d'une seule prise, style documentaire. Mais sans trop, puisque les acteurs ne regardent jamais la caméra. On est plus comme spectateur réel, dans le supermarché avec eux, ou dans le salon avec la famille. Une famille belle, unie, touchante. Bizarrement, la scène de la vente du mobile home est sans doute celle que j'ai préférée. Les acteurs sont tous impeccables, aussi bien les rôles principaux que la caissière du magasin. J'ai ressenti un revirement énorme au milieu du film: le personnage a enfin trouver du travail, mais c'est comme ci c'était au détriment de ses collègues. C'était très intéressant, comme si finalement rien n'allait. Ou encore moins bien que le chômage. 1h30 c'est parfait, un peu plus et ça aurait été chiant. C'est en plus un sujet actuel qui touche de près ou de loin beaucoup de monde. Toucher, dans tous les sens du terme. Un petit bijou.
Brut, nu, sans artifice, La Loi du Marché tient plus du docu-fiction qu’autre chose. Un docu-fiction sans espoir, sans rire, sans joie. On en sort lessivé et un peu déprimé. Si vous n’aimez pas votre travail, le film aura peut être l’audace de vous faire changer d’avis. La loi du marché ne doit fasciner qu’une classe sociale très aisée, celle qui n’a pas conscience de la réalité de la classe moyenne. Ils leur faut des films pour acclamer le “courage” d’un réalisateur qui traite le sujet. C’est bien triste. Suite de la critique en cliquant sur le lien.
Note plombée par le fond alors que la forme mérite bien plus. Le côté documentaire est parfaitement assumé et servit par des performances d'acteurs ultra réalistes (en particulier Celle de Vincent Lindon). Le film transmet parfaitement le sentiment d'impuissance, d'angoisse, de dégoût. Les silences, les plans fixes, l'absence de musique contribuent à installer l'austérité propre à la vie des ma lotis de notre société. C'est moins positif concernant le fond. A moins d'être complètement déconnecté de la réalité on apprend rien, le film vehicule même pas mal de clichés parfois à la limite du populisme. A voir pour la performance de Vincent Lindon et pour une petite piqure de rappel de la cruauté de notre société pour ceux qui n'aurait pas fait gaffe.
On peu dire ce que l'on veux de ce film aimer ou pas il n'en reste pas moins que c'est la dure réalité qu'il ne faut pas ce voiler la face, et l'on sais très bien à quoi on s'attend alors tant pis pour les grincheux , qui s'attendais à quoi d'ailleurs je me le demande En tout cas la performance de Vincent Lindon est exceptionnelle , il était fais pour ce rôle et les seconds rôles sont tout aussi excellents , seul petit bémol : certaines longueurs de séquences
Toute la dureté, la férocité impitoyable du monde du travail dans ce film au style sobre, presque dépouillé mais d'une efficacité redoutable et bouleversante. Vincent Lindon est magistral, bluffant de naturel. Un film réussi qui m'a bouleversée. D'accord avec la critique du Parisien : "Lindon est exceptionnel dans ce film coup de poing, au budget dérisoire (1,2 M€) tourné façon cinéma vérité, avec des interprètes non professionnels. Sa performance le hisse dans les candidats sérieux au prix d'interprétation."
Glaçant, glauque. Un film social en mode cinéma réaliste, pas de musique, des plans très serrés. Et un scénario "clinique" de la misère, sans exagération ou caricature. La grande distribution sort une nouvelle fois grandie.
L'envie du réalisateur était de transcrire a l'écran la lassitude dun homme , broyé par le système qui le pousse a "éliminer" les siens. L'homme est un loup pour l'homme, ainsi peut se résumer l'idée du film: d'abord chassé , le protagoniste devient chasseur ... Mais le fait de se centrer principalement sur la monotonie de la vie , malgré ses aléas , ses joies et peines , endort le spectateur qui du coup nest plus affecté par froideur, le côté crue de cette violence sociale. Vincent lindon est excellent dans son rôle de "battu par le système" las et blasé , très crédible . Mais certains passages sortent de la réalité du film et sont même plutôt clichés ( le patron mieleux en face de ses employés mais qui les traque dans leur dos, le suicide de la caissière , l'indifférence quasi hypocrite du DRH face a sa mort, et j'en passe... la realisation correspond, elle, a l'idéologie du réalisateur, la bande son est tres discrète, et la façon de filmer très linéaire , distante et froide, comme un documentaire, même si pour le coup ça ennui plus que ça ne captive, devant l'absence de contenu concret.