Derniers Avis sur Sid & Nancy

Sexe, Punk, et Drogues dures ! Jeunesse insouciante ! Pas mal ! avec notamment un duo assez électrique et bien interprété !

Voilà en premier lieu un film sur les méfaits de la drogue que tout jeune devrait avoir vu. On y voit la transformation rapide d'un alcoolique, un peu fou, en déchet humain provoqué par sa toxicomanie. En parallèle, il y a l'histoire de ce groupe impressionnant qu'était les sex pistols, que j'écoute encore plus de 40 ans après. Et de découvrir que ce membre, éminent du groupe, a fini dans un tel état de délabrement mental et physique, me fera oublier rapidement ces faits et ce film, et ne conserver de lui et de ce groupe que la musique qu'ils ont créée.
Pour le jeu d'acteur, il est vraiment formidable, tant on a aucun doute de voir un réel alcoolique, puis un vrai toxico, en plein shoot, ou en plein manque.
Ah, pour finir, j'aurais apprécié que la bande son fasse bien plus honneur aux musiques du groupe.
A voir par les amateurs du groupe et les jeunes pour leur éviter cette déchéance pour ceux qui seraient tentés.

Un film facile à rater, ce qu'à très bien fait Alex Cox. Mais il faut saluer le courage de quiconque ose s'attaquer à un mythe. Seule la déception couronnera son œuvre. Et ici elle est immense. Elle est due en partie à un scénario un peu indigent et à de trop grandes libertés prises avec l'histoire la vraie, qui, bien racontée aurait suffi à faire un excellent film.

Romantism sucks. Oubliez les faits établi, la vérité historique et la soi-disant histoire d'amour à mort. Acceptez la caricature outrancière, les pseudo règlement de compte et la licence poétique un peu pédante. Et vous verrez un film pas fondamentalement inoubliable. Mais un beau film sur la laideur, la solitude et la perdition à deux, qui sent encore bon la 42ième rue bien crasseuse et déglingué. La plus parfaite des cartes postales graisseuse de la punk attitude primale, où tout le florilège pittoresque et stéréotypé y passe, avec un peu de grotesque, de rêverie et de poésie surréaliste. Mais surtout pas mal d'élégance. Celle d'une mise en scène hypnotique et charismatique, aux cadres racés et à la lumière splendide, dont le principal atout réside dans l'incroyable splendeur de ses images instantanément cinématographique et grandiose. Celle d'un casting d'outsiders savoureux et totalement habités par leurs rôles. Celle d'une histoire qui ne tient en haleine, que grâce à sa production value de légende, et tous ses clins d’œil d'esthète fanatique de cuir clouté, sans lesquels nous ne serions qu'en face d'une pathétique, morbide, banale et monotone histoire, de deux des plus célèbres looser magnifique du XXième siècle, mis sur un piédestal pour pas grand chose par la pop culture avide d’icône fédératrice. Le film est absolument et uniquement à voir en VOST, sauf si vous avez un kink nanarland, pour les vieux dub francophone de seconde zone, qui gâche tout avec des adaptations foireuses et vraiment pas inspirées. 3/5 du badge vintage sur le revers de l'indémodable perfecto. 2/5 si vous faites l'erreur de regarder la VF au premier degrés.

C'est difficile de se remettre dans l'ambiance de l'underground anglais, ne serait-ce que parce qu'il était… underground. Cox a trouvé la solution : ne pas essayer. Très décrié pour son manque de fidélité à l'histoire de Sid Vicious, Sid and Nancy est un film qui marche si on ignore sa tentative d'être biographique. Cela présente l'avantage de passer l'éponge sur les inventions et d'excuser Gary Oldman pour une interprétation qu'il regrettera toute sa vie (je l'ai trouvé très bien, en revanche c'est Chloe Webb qui a parfois tendance à faire passer l'esprit punk par le surjeu). Bon : ce n'est pas Sid, et ce n'est pas les Sex Pistols.

Partant de là, on découvre une histoire taillée par le punk et pour le punk, déroulée dans un chaos aux contours flous qui traverse des évènements successifs on ne sait trop comment (ou bien ce sont eux qui le traversent ?). En orbite autour du brouillard gluant de la drogue (très bien traduit par des personnages secondaires effacés malgré leur importance, comme celui de l'imprésario), il y a les raisons de vivre, auxquelles on s'accroche tant bien que mal. Ou plutôt mal que bien. La descente aux Enfers, traduite par une photographie de plus en plus grisâtre de Deakins, est peuplée de démons qui distingueront l'œuvre parmi ses pairs (je pense inévitablement à Trainspotting), un parcours qu'on associe sans mal à tous les autres courants culturo-musicaux qui se feront l'exutoire d'un mal-être inexprimable.

Le film peut donner l'impression de ne pas aller très loin, surtout si on en attend un biopic. Cependant il est fidèle à un esprit autodestructeur qui se donnait pour principe d'avoir une existence intense pour ne pas oublier d'exister. Mission accomplie : on n'a pas oublié Sid et Nancy.

Il s'agit d'un film réalisé par quelqu'un qui n'a manifestement aucun amour pour les Sex Pistols ni même aucune connaissance réelle du groupe. Les recherches pour ce projet semblent avoir été menées en se référant uniquement à la description du groupe par la presse à sensation. Même en tant que représentation de 1977 le film ne parvient pas à convaincre. Les Sex Pistols jouent devant une salle exclusivement remplie de punks qui ressemblent aux punks américains contemporains de l'époque où le film a été réalisé c'est-à-dire vestes en cuir et des coiffure Mohicans. Regardez les images d'archives des Pistols et vous verrez que ça ne s'est pas passé comme ça. La majorité du public avait encore des cheveux longs et des rouflaquettes. Les acteurs ou les musiciens de studio ne peuvent jamais espérer imiter les voix la présence et l'énergie du groupe original. Les Sex Pistols sont dépeints comme n'étant rien d'autre qu'un gadget sans valeur une construction d'un manager qui a pris quatre voyous quelconques et les a placés dans des situations sensationnelles ce qui n'a jamais était le cas...

J'ai arrêté à la moitié du film qui est une catastrophe à tous les niveaux, y compris les scènes musicales. A fuir. Préférez écouter Never Mind the Bollocks !

Nul à chier. Histoire mal racontée, incohérences dans tous les sens, longueurs et lourdeurs.
Narration du punk comme de la toxicomanie au niveau zéro, scènes ridicules au possible...
A EVITER.

Il est assez évident que Cox n'était pas très intéressé par le punk, mouvement caricaturé à l'extrême dans une première partie qui, en plus de n'avoir rien à dire, est insultante pour presque toutes les personnes dépeintes. C'est uniquement quand la caméra de Cox se resserre sur Sid et Nancy que le film trouve, si ce n'est un souffle, au moins un sujet, qu'il s'applique à développer avec un certain style. Pas assez pour justifier le statut culte de 'Sid & Nancy', ni pour faire oublier que cette histoire est bien plus sordide que romantique.

bon film bien qu un peu banal. L actrice qui joue Nancy est insupportable mais l interprétation de Gary Oldman emporte le tout

Une chronique du punk rock à travers l’histoire d’un de ses représentant les plus iconique (pas le plus talentueux). Sid et Nancy c’est l’histoire de deux paumés qui veulent vivre vite et mourir jeune, très jeune même. C’est une histoire d’amour auto destructrice ou chacun voit dans l’autre une porte de sortie d’une vie qu’ils n’aiment pas et qu’ils cherchent à fuir. Même si la volonté de raconter le punk rock à travers une histoire particulière est je trouve une bonne idée j’ai trouvé qu’il manquait au film quelque chose, peut être un peu de souffle, de folie pour une musique qui n’en manquait pas. Par ailleurs ce film est une des grandes interprétations de Gary Oldman incroyable en Sid Vicious plus vrai que nature. Ce n’est pas un mauvais film mais il aurait gagné je pense à être plus punk.

La descente aux enfers de Sid Vicious, l'icône punk des Sex Pistols, et de sa femme. Un film sombre et violent servi par deux comédiens habités, notamment un Gary Oldman extraordinaire.

Voici un film bien particulier qui ressort en version restaurée pour la Saint-Valentin 2018. Initialement Alex Cox souhaitait réaliser un film sur le groupe de punk rock britannique les Sex Pistols, mais il s’est très vite rendu compte que couple que formaient Sid et Nancy était plus intéressant. Sid Vicious qui défrayait la chronique par ses outrances et ses provocations était le bassiste des Sex Pistols. Nancy Spungen était une groupie mais surtout la compagne de Sid. Entre sexe, drogue, alcool, gloire et désespoir, leur histoire fût intense mais courte car elle se conclura rapidement par la mort. En effet, le 12 octobre 1978, on découvrait le corps poignardé de Nancy dans une chambre d’un hôtel à New York. Arrêté et accusé du meurtre, Sid Vicious meurt d'une overdose le 2 février 1979, avant l’ouverture de son procès. Criant et désinvolte, le film d’Alex Cox est donc à l’image du couple. Sur fond de musique du groupe, le filme offre aussi à Gary Oldman et Drew Schofield d’interpréter eux-mêmes leurs chansons. Sid & Nancy est une histoire bien particulière, une histoire d’amour légendaire.
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Inégal et trop long, "Sid et Nancy" est malgré tout un témoignage assez intéressant sur cette époque et sur les Pistols, médiocres musiciens (mis à part le guitariste), manipulés de main de maître par McLaren qui sut en exploiter le chaos à des fins commerciales. Sid est le plus nul de la bande, puisqu'il ne sait pas jouer de son instrument, mais aussi le plus ouvertement punk, ce que saura mettre en avant son rusé manager.
L'histoire avec Nancy est sans intérêt et il faut tout le talent d'Oldman, épatant, pour nous faire tenir jusqu'au bout. Tout ce qui concerne les concerts est par contre remarquablement mis en scène et tous les comédiens sont convaincants lors des différentes prestations, y compris ceux incarnant (un moment trop bref) les fulgurants X Ray Spex.

Le 12 Octobre 1978, Nancy Spungen est retrouvée morte suite à une blessure au couteau dans l'estomac dans l'hôtel qu'elle partageait avec Sid Vicious à New York. Lui mourra quelques mois plus tard d'une overdose sans que jamais la vérité sur ce meurtre ait été clairement établi. Sid et Nancy, c'est leur histoire.

Alex Cox nous emmène à la découverte de ce couple qui s'aima dans la violence, la drogue, la dépendance et la crasse. Il reste braquer sur Sid et ouvre son film sur sa rencontre avec Nancy et c'est alors que commence sa descente aux enfers. Jeune homme naïf, insouciant, destroy et d'apparence plutôt calme, la découverte de la drogue via Nancy va peu à peu l'éloigner de ses amis, du groupe et de la réalité.

Et c'est là la principale réussite du film, c'est de nous faire ressentir comment ce couple vivait dans leur monde à eux, sans se rendre compte de la réalité et de la déchéance dans laquelle ils étaient. Totalement dépravé, Sid pensait continuer la musique malgré des prestations indigentes et surtout une Nancy, chieuse de première toujours à crier et vouloir tout contrôler, aux dépens d'un Sid totalement à la ramasse, et qui imposait sa présence au groupe. Tout cela, Alex Cox le retranscrit très bien, que ce soit à travers l'univers punk qu'il met en scène (le style, les rues de Londres...), un Gary Oldman épatant en Sid Vicious et un sentiment de vie foutue en l'air qui laisse place à la mélancolie en fin de récit.

Pourtant tout n'est pas parfait et l'oeuvre n'est pas non plus transcendante vis-à-vis de la passion destructrice qui liait le couple et Cox peine parfois à retranscrire ce sentiment d'urgence ainsi que les corps meurtris par la dope et la haine. De plus, j'ai parfois eu l'impression qu'il tombait plus dans la caricature qu'autres choses, notamment dans les dialogues qui semblent parfois très exagérés. C'est aussi dommage que le film se concentre uniquement sur ce couple et n'évoque que trop peu les Sex Pistols, le rôle de Malcolm MacLaren et plus généralement l'entourage du couple. C'est dommage sans être préjudiciable car Cox maîtrise tout de même son sujet et c'est un plaisir de retrouver cet esthétisme très 80's et, sans ennuyer, il sait prendre son temps pour dresser un tableau de ce couple destructeur et cette descente aux enfers.

C'est en plein univers trash que nous plonge Alex Cox pour raconter cette passion destructrice qui unissait Sid & Nancy à base de drogues, de musiques et de sentiments de vies foutues en l'air...