Avis sur Encore Heureux

"Encore heureux" de Benoît Graffin est enfin depuis de nombreux ratés, la comédie qu'on attendait...
Cette famille prête à imploser aussi loufoque que possible à l'image de ses membres, en particulier les parents complètement à l'ouest, est franchement un petit spectacle de drôlerie à elle seule !
Un quatuor porté par Sandrine Kiberlain aux répliques et réponses imagées, inattendues, paradoxales mais tellement cinglantes et amusantes...
C'est vraiment une de ses spécialités, cette façon d'envoyer du tac au tac des remarques ou des piques qui désarçonnent,comme ces comparaisons illuminées qui font plaisir à voir et à entendre !
Mais pour l'accompagner, Édouard Baer en mari désabusé et décillé, n'est pas mal du tout...
Coûte que coûte, il reste un ours tendre et patient, sans projet professionnel, mais avec une idée fixe dans laquelle il s'enlise au grand désespoir de sa femme.
Tandis que les enfants de leur côté, sont aussi essentiels en apportant tout leur amour, leur soutien et leur compréhension à leurs parents bien dépassés par la situation !
Alors bien sûr la survie est au programme et avec, l'apanage de la malhonnêteté dont toutes les astuces sont au programme pour resquiller et au moins manger !
Et c'est là que tout devient terriblement irrévérencieux avec une descente irrésistible dans le labyrinthe et la spirale des complications...
Sans les citer, avec l'aide de la grand-mère également irrésistible sous les traits de Bulle Ogier, on a droit à quelques réparties où les riches en prennent pour leur grade, propos qui font d'ailleurs bien réfléchir car chacun sait que l'enrichissement personnel n'a pas toujours dû rimer avec l'honnêteté !
Pas trop de morale finalement dans cette comédie gentiment déjantée dont la fin surprenante est très bien amenée...
Un peu dans l'esprit de "9 mois ferme" mais sans doute moins abouti par de petites baisses de régime, ce film n'en demeure pas moins attachant, humain et amusant comme l'est cette famille peu regardante sur les "bons principes", que la mère recommande d'ailleurs sans sourciller, de ne pas suivre en tant qu'exemple !
Amoral, certainement, quoique ?!
Rigolo assurément !!!

Encore heureux est une comédie sociale réalisé par Benoît Graffin qui offre une étonnante surprise en tant que film français. Car, il est vrai que ce genre de production n'est pas très appétissante mais avec celle-ci, cette comédie démontre une fable plutôt bien pensée et bien décrite. C'est tout à d'abord, grâce à ce casting que Encore Heureux opère ! Edouard Baer est fabuleux dans son rôle et fort attachant. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu au cinéma depuis son Turf. Sandrine Kiberlain est comme à son habitude, très crédible et souvent drôle dans les moments difficiles. Un tandem révélateur, qui fonctionne et qui révèle de la fantaisie à travers le long-métrage de Graffin. Les enfants jouent très bien ! De même, pour la grand-mère qui est, elle aussi amusante. Une belle vivacité dans les dialogues signé Nicolas Bedos. On s'amuse avec plaisir ! Les rebondissements ne manquent pas, il n'y a aucun temps mort. Tout est juste et piquant. Donc, Encore heureux est un film français vraiment charmant, souvent amoral mais très original. C'est déjà ça, encore heureux !!

Une comédie plutôt sympathique et bien menée avec un scénario dont on croit vite deviner la fin et qui finalement est plus subtil et moins attendu qu'il ne pouvait paraître. La première partie du film est toutefois un peu longue et ronronnante, si ce n'est plate, jusqu'au fameux "événement" que je ne vous révélerai pas mais à partir duquel le film devient plus enlevé, cocasse et parfois hilarant. Ce n'est pas toujours très crédible, voire même pas du tout, mais ça reste prenant. Le duo Kiberlain / Baer est excellent et fait beaucoup au charme du film, la première étant fidèle à elle-même et on a plaisir à voir le second dans un film de bonne facture, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Mention spéciale à Bulle Ogier dans un rôle de grand-mère sans limites morales.

C'est tout de même assez gonflé de faire une comédie sur le chômage et la pauvreté. On se prend à rêver de ce qu'un réalisateur britannique aurait pu tirer de l'argument de départ. Franchement, au début d'Encore heureux, on craint le pire : rythme mou, mise en scène falote, situations invraisemblables. Et puis, et puis, on s'y fait et on y prend même un certain plaisir à condition de ne pas trop de soucier des énormes trous du scénario (le personnage de Benabar). Les atouts du film tiennent uniquement à la qualité de ses dialogues, vifs, insolents ou absurdes et, surtout à l'interprétation majuscule de Sandrine Kiberlain secondée par Edouard Baer aussi lunaire qu'à l'habitude, sans oublier une Bulle Ogier de gala en mémé vaguement punk. Fait de bric et de broc, relancé par des péripéties qui foulent joyeusement la morale aux pieds, Encore heureux aborde la crise avec un ton (d)écervelé finalement assez original dans un cinéma français où sont rares les sorties de route des sentiers balisés, si l'on ose dire. Rien que pour l'audace, même si tout n'est pas réussi, loin de là, on peut consacrer sans honte 1H30 de son temps à Encore heureux.

Une bouffée de bonne humeur et d’air frais qu’on n’avait pas vue venir, voilà qui qualifie admirablement cet « Encore heureux » un peu sorti de nulle part et dont le pitch ne semblait pas révolutionnaire ni attirant de prime abord. Et bien, au contraire, il serait dommage de louper cette excellente comédie dans l’air du temps qui prend la crise comme lointaine toile de fond pour tisser un hymne à la débrouillardise bienvenu et salutaire. Sous des abords un peu bordéliques, ce premier long-métrage de Benoit Graffin apporte une bonne humeur et des rires doublés d’un sourire aux lèvres constant tout à fait appréciable. Et, à posteriori, tout cela est finalement bien construit.
Le ton est parfois irrévérencieux, gentiment immoral, souvent mal élevé mais jamais vulgaire et les situations sont généralement drôles et bien trouvées. Notamment, à la moitié du film, lorsque les protagonistes doivent se dépêtrer d’un cadavre sur les bras, fait qui nous rappelle au bon souvenir des meilleures comédies à l’humour noir telles « Joyeuses funérailles » ou « Le Père Noël est une ordure », toutes proportions gardées bien sûr. On passe sur une histoire qui semble parfois un peu invraisemblable, en particulier lors du dénouement, mais la comédie est un genre dans lequel on peut se permettre ces approximations factuelles, si l’ensemble reste cohérent. Et que dire des dialogues qui font souvent mouche et sont très bien écrits.
Et lorsqu’on les place dans la bouche d’acteurs de la trempe de Bulle Ogier, peu présente à l’écran mais dont la scène avec les gendarmes fera date, ou Sandrine Kiberlain, c’est carton plein ! Cette dernière développe depuis quelques films son tempérament comique, inconnu jusqu’alors et cela lui va plus que bien. Après « Pauline Détective » ou « 9 mois ferme » pour lequel elle a reçu à raison le César de la meilleure actrice, elle nous montre encore une fois toute l’étendue de son talent comique. « Encore heureux » déroule ses bobines à un rythme effréné sans tomber dans la précipitation et nous fait passer 90 minutes de plaisir comique qualitatif à la française. Loin des sentiers battus, mais avec une précision humoristique d’orfèvre en dépit de quelques petits défauts qui sont propres à un premier film. A découvrir d’urgence, loin des carcans standardisés et formatés de la mauvaise comédie hexagonale française à la « Pension complète » ou « Tout schuss ».

Un cadre de départ plutôt proche du drame économique : le chômage, le décrochage social, les combines pour s'en sortir, tout ça... Ou comment essayer de tenir la tête hors de l'eau par des moyens pas toujours très recommandables. Mais nos héros, sorte de Pieds Nickelés, sont tellement sympathiques qu'on ne les juge pas, on n'est pas là pour ça. On compatit. Puis on commence à en sourire. Le mélodrame social restera juste effleuré pour les seuls besoins de la cause. La cause, c'est pratiquement sur le registre du thriller qu'elle va être développée. Et le scénario ira de rebondissements en rebondissements autour de ce fil conducteur révélé dans un dialogue retenu dans la bande annonce : "Madeleine est morte". Hors de question de détailler et de révéler quoi que ce soit ici, mais sachez que c'est vraiment osé, pensé, réfléchi, travaillé. Extrêmement bien interprété aussi, des têtes d'affiche jusqu'aux nombreux seconds rôles. La vraie bonne comédie française du moment. On en redemande.

"encore heureux " est une comédie sociale sous fond de thriller sympathique et divertissante avec en prime une leçon de moralité : "l'argent fait-il le bonheur " mention spéciale à Sandrine Kiberlain toujours juste dans ses rôles.

Benoît Graffin est plus scénariste que réalisateur, et cela se ressent tout au long du film, pas franchement bien foutu, limitant évidemment sa portée cinématographique. Heureusement, et malgré un côté parfois vraiment brouillon, le scénario éclipse en partie cette faiblesse, doté d'une énergie et d'un entrain faisant plaisir à voir, nous offrant même quelques scènes très drôles, le talent vachard de Nicolas Bedos aux dialogues se ressentant à maintes reprises. D'ailleurs, autant j'avais du mal au début, autant j'ai fini par trouver ce récit gentiment amoral assez stimulant, bien dans l'esprit des comédies de Pierre Salvadori (dont Graffin est parfois le coscénariste). Surtout, si Edouard Baer et Bulle Ogier sont réjouissants, que dire de Sandrine Kiberlain, une fois encore exceptionnelle dans le registre comique : drôle, émouvante, attachante, tout simplement irrésistible. C'est pour toutes ces raisons que l'on suit cela avec un certain plaisir, conscient des limites du projet, mais aussi satisfait d'avoir assisté à une comédie française « sociale » de bonne facture : c'est déjà pas mal.

Quand on raconte une histoire, que ce soit au cinéma ou ailleurs, il faut être cohérent, sinon on n'est pas crédible.
Dans cette histoire, on nous parle d'une famille de pauvres qui habite un studio, mais situé dans le XVIème arrondissement de Paris, le plus huppé de la capitale.Logique...
Ensuite, on nous dit que l'appartement appartient à la mère de l'héroïne. Dans ce cas, pourquoi font-ils l'objet d'un avis d'expulsion ? Lequel doit être exécuté en plein hiver, au lendemain de Noël, ce qui n'est ni légalement, ni matériellement possible.
Et j'en passe, mais le film regorge de ce genre de détails invraisemblables, comme le fait que personne ne se rende compte qu'il y a un cadavre dans la pièce à côté, comme si un cadavre ne dégageait pas certaines odeurs fortes, même en hiver.
En fait, un film produit par Besson et dialogué par Nicolas Bedos, déjà j'aurais dû me méfier.
Le film surfe sur la mode du mélange des genres, si bien qu'on ne sait pas si l'on a affaire à un film burlesque, à une comédie sentimentale, voire dramatique. Ce qu'on sait, en revanche, c 'est que c'est loupé.
Si vous avez vu la bande annonce de ce film, vous en avez vu le meilleur.
Sandrine Kiberlain, actrice bobo par excellence - dans le rôle d'une pauvre, il faut avoir de l'imagination ! - est égale à elle-même et ça veut tout dire. Pareil pour Baer qui nous fait du Baer comme s'il était encore à la télé. Même les enfants ne sont pas convaincants !
C'est long, ça ne décolle pas, on tourne en rond. C'est tellement gros par moments que c'en devient grotesque.
Bref, allez voir autre chose !

Porté par une S.Kiberlain éruptive et bien entourée, sobrement mis en scène et, surtout, bénéficiant d'un scénario astucieux qui multiplie les rebondissements jusqu'au final délicieusement amoral, Encore Heureux est l'archétype du divertissement deux crans au dessus de la production courante des comédies " à la Française ", grand public ou non. C'est justement si peu courant qu'il mérite d'être signalé.

Un petit peu à la manière de 9 mois ferme en 2013, Encore heureux apporte un petit courant d'air frais dans la comédie française.

Sandrine Kiberlain apporte dans les deux films une irrésistible touche de fantaisie loufoque, mâtinée ici de rouerie candide : elle est épatante dans le rôle d'une mère apprenant dans les premières scènes à ses enfants l'art du vol en supermarché.

En trompant son mari (Edouard Baer) avec l'immonde Benjamin Biolay, elle parvient à ajouter avec désinvolture le mauvais goût à l'infidélité.

Benoit Graffin signe une comédie agréable et symathique, bien servie par des dialogues de Nicolas Bedos. Son ton gentiment libertaire, les tours de passe-passe répétés du scénario et la façon d'accélérer à volonté le défilement du temps donnent au film un ton alerte et décalé.

L'alacrité du scénario est le point fort du film : il semble toujours devoir retomber sur ses pieds après avoir multiplié les invraisemblances les plus éhontées. Le sommet étant atteint dans la scène ahurissante où la formidable Bulle Ogier se fait passer pour qui elle n'est pas.

Si le film ne raconte rien sur notre société, il dit peut-être beaucoup sur l'esprit français : l'immoralité y est célébrée, pourvu qu'elle soit débrouillarde et généreuse.

Super bonne surprise que ce film dont la bande annonce m'avait laissé supposer qu'il allait être échevelé et passablement nul. Les personnages sont attachants et même si c'est une comédie, elle met le doigt sur des problèmes actuels tels le chômage et la précarité.

Benoît GRAFFIN signe une sympathique comédie immorale, porté par l'excellent duo KIBERLAIN-BAER. L'idée de départ et la mise en scène sont efficaces, même s'il faut reconnaître que l'histoire apparaît assez improbable. On en tiendra pas rigueur au scénariste, car le film est très rythmé et, on ne s'ennuie pas une seule seconde en compagnie de ces personnages haut en couleurs.

Un super film drôle et émouvant avec des acteurs vraiment extra: Kimberlain comme d'habitude est excellente, Baer m'a étonné par sa justesse et les enfants sont super attachants. L'histoire d'une famille confrontée au chômage et ses conséquences à laquelle on s'identifie tout de suite malgré ce qu'il va leur arriver. C'est en effet une histoire des plus originales mais qui pourrait arriver à tout le monde ! Benoît Graffin, que je ne connaissais pas, prend le temps de développer chaque personnage ce qui les rend tous très attachants, on a envie de les voir s'en sortir ! J'en suis ressorti avec un gros sourire, j'ai vraiment passé un bon moment sans voir le temps passer . Un film divertissant qui plaira à toute la famille, je conseille fortement!

Encore heureux a largement sa place dans les comédies françaises les plus déjantées de 2016. Grâce à un casting de qualité, emmené par Edouard Baer et Sandrine Kiberlain au top de leur forme, le long-métrage jongle entre différentes émotions. Les longueurs sont évitées et les scènes sont dynamiques. Un bon film à voir en famille qui s'inscrit sans prétention dans les projections à aller voir en salles. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :