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    Carole Matthieu
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Carole Matthieu" et de son tournage !

    Au commencement

    Carole Mathieu est adapté du roman "Les visages écrasés" écrit par Marin Ledun. A l'origine, Jean-Paul Lillienfeld, réalisateur de La Journée de la jupe dans lequel Isabelle Adjani avait joué, voulait l'adapter au cinéma. Finalement, les choses ne se sont pas faites. Par la suite, la comédienne a dit oui à l’option qu’on lui proposait sur les droits du livre. Elle confie :

    "Le projet me tenait vraiment à coeur, pour son personnage troublé, son histoire troublante, pris dans la réalité actuelle de la situation sociale décrite. J’en ai parlé à Liza Benguigui, une amie, qui a produit Discount, le premier film de Louis-Julien Petit. Ils ont tous les deux été sous le choc. Louis-Julien Petit a abandonné son projet en cours et s’est lancé dans l’adaptation avec un couple de scénaristes, Fanny Burdino et Samuel Doux, et aussi Marin Ledun lui-même. Arte est la chaîne de prédilection pour faire exister un tel projet, à la fois par fidélité à une histoire commune commencée avec La Journée de la jupe, et parce que c’est un film sur les gens, pour les gens, et que nous le voulions d’emblée accessible au plus grand nombre."

    Dénoncer un système

    Louis-Julien Petit avait déjà porté son regard sur le monde du travail dans son premier long métrage Discount qui traitait du remplacement de l’homme par les machines. Il s'agit d'une thématique tenant particulièrement à coeur au metteur en scène. Via Carole Matthieu, ce dernier voulait dénoncer le monde des téléconseillers :

    "Ces personnes qui nous sollicitent pour nous vendre des produits, et dont on nous demande ensuite d’évaluer les prestations par des enquêtes de satisfaction (0 pas satisfaisant, 10 très satisfaisant), on place alors le consommateur en délateur. Ces notations font des moyennes qui influent sur la position des salariés sur les plateaux et placardisent certains d’entre eux… C’est un véritable système Kafkaïen, auquel nous sommes tous appelés à participer."

    Se documenter...

    Pour se documenter sur le sujet du film, Louis-Julien Petit s'est rendu sur des plateaux de téléphonie un peu partout en France et a rencontré quelques médecins du travail en entreprise (dont une l'a aidé à l’écriture du scénario). "Elle m’a parlé de son rôle d’accompagnement des patients, du travail de prévention auprès de la direction mais aussi de sa frustration et de son sentiment d’impuissance qui lui revient parfois en boomerang...", explique-t-il.

    "Hard management"

    En campant le personnage principal de Carole Matthieu, Isabelle Adjani a voulu faire écho à un certain nombre de témoignages sur ces méthodes de "hard management" et provoquer la curiosité des gens. "Moi-même j’ai mis du temps à comprendre le fonctionnement de ce système concentrationnaire. Ce film dévoile un monstre sans visage, un monde qu’on nous a rendu invisible, peuplé de gens rendus inexistants au prétexte de politiques de rentabilité", avance la comédienne.

    Médecine du travail

    Lorsqu'elle s'est documentée sur son personnage, Isabelle Adjani a pu constater à quel point les médecins du travail ont peu de pouvoir si ce n'est d'envoyer les gens voir leur généraliste. "Lorsqu’au début du film, Carole Matthieu écoute un employé en détresse, elle est désespérée car elle sait qu’elle ne peut rien faire pour lui. Les salariés eux-mêmes ne veulent pas d’arrêts de travail, de conseils, car ils vivent ces prescriptions comme des humiliations. Ce n’est pas facile de s’extraire du pire…", note l'actrice.

    Réaliste et fantastique

    Carole Mathieu a été conçu comme un thriller à la dimension documentaire. Dans cette optique, les salariés dans les scènes d'entretiens sont sont joués par des gens de la région Nord Pas de Calais qui n'avaient jamais fait de cinéma. Louis-Julien Petit tenait par ailleurs à ce que le film ne soit pas simplement un reflet de la réalité mais qu'il soit imprégné d'une dimension fantastique.

    "Je crois qu’il est autant imprégné du cinéma de Ken Loach que par celui de Polanski. Dans l’inconscient du film (pour moi chaque film a un inconscient), des indices signifiants apparaissent, nous font passer, grâce au prisme d’un symbolisme subtil, de tel climat à l’autre, de telle expression réaliste au film de genre. Ça amène une étrangeté, qui ne fait pas obstacle à l’empathie", nous renseigne Isabelle Adjani.

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