So May We Start ? It's Time to Start. High Time to Start ! Franchement, pour une ouverture du plus grand festival de cinéma au monde, après une édition annihilé par on sait qui, et une année cinématographique désertique, pouvait-on rêver d'une meilleure entrée en matière ? Coup de foudre total pour cette scène d'intro, une déclaration d'amour au cinéma. Leos Carax, c'est d'abord un visuel, et quel visuel ! Une idée par scène, de la mise en scène dans chaque plan, c'est brillant. Le prix est hautement symbolique, et vient récompenser un talent, on aime. J'avoue avoir un amour infini pour Marion Cotillard, ce qui altère quelque peu mon jugement. Mais qu'importe, le cinéma n'est que subjectif, et ce rôle à risque, car oui chanter sans playback dans une comédie musicale quand on n'est pas chanteuse d'origine, c'est à risque. Parce qu'on ne parle que du fantastique (et il est) Adam Driver, qui livre ici une prestation de prestige, sans être non plus chanteur pour autant. Le film ose, se retourne, étire ses scènes, prend de front le ridicule, pour viser le merveilleux. Tout est cinéma dans ce film. Une proposition totale, assumée, décalée, abrasive et toujours à la limite. Les yeux pleins d'émotions, d'exaspération aussi parfois, çà détonne ! Un bon film, c'est aussi réussir sa fin. Et quelle fin ! Les points d'exclamation montre à quel point ce film fait de l'effet, même après l'avoir vu il y a trois semaines maintenant, c'est dire...