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    Orpheline
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    Kilian C.
    Kilian C.

    40 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2017
    Récit de quatre étapes de la vie d'une femme à différents moments de sa vie, Orpheline va nous montrer le parcours de cette jeune femme, directrice d'école et qui semble, au premier abord, bien sous tout rapport. Une vie qui semble bien rangée jusqu'à son arrestation. Entre sa vie de directrice d'école (tableau 1), celle de jeune femme un peu perdue qui vient d'arriver à Paris (tableau 2), sa vie d'adolescente fuyant l'autorité paternelle (tableau 3) et son enfance (tableau 4), chaque tableau va permettre de faire le lien avec le précédent et de nous donner l'opportunité d'essayer de comprendre les différentes situations et traumatismes qui l'ont amenée là où elle est aujourd'hui. Et ce avant l'ultime conclusion que constitue ce qui semble être un épilogue traumatique.

    Film attendu (du moins pour ma part) avec un casting prometteur et un traitement qui semblait audacieux, Orpheline ne parvient finalement pas à obtenir notre adhésion. Dans ce film, deux éléments perturbent notre expérience et déconstruisent petit à petit les éléments que l'on pouvait trouver plaisant dans le film : l'utilisation abusive d'ellipses et la vision négative et très sexuelle de chaque tableau.

    Les films à ellipse semblent être à la mode en ce moment. Après Moonlight et Brimstone, Orpheline nous offre là aussi un regard ponctuel sur 4 étapes de la vie de cette femme. Cependant, en plus de couper les différents chapitres par des sauts dans le temps, on se rend rapidement compte que de nombreuses ellipses sont placées à l'intérieur même de ces chapitres, et ce au détriment de notre compréhension. On finit ainsi par rattacher difficilement chacun des éléments dans une lecture qui semble finalement complexifiée sans avoir de véritable apport.

    Enfin, le contenu même des chapitres (notamment les deuxième et troisième parties) finissent également par déranger. Progressivement, on finit par rejeter ce que le réalisateur nous propose. Seul la partie sur cette petite jeune fille de campagne nous donne l'occasion de retrouver notre adhésion..Avant cet ultime coup que constitue l'épilogue final. Par la vision négative et fortement sexuelle de chaque tableau, le visage offert manque finalement d'alternative. Une seule lecture nous est proposée, celle d'une femme qui n'avait finalement pas d'autres possibilités que de se servir de son corps comme objet et de de mal finir...

    Cependant, il n'y a pas que du négatif à retenir dans ce film. En effet, le casting est le gros point positif et permet de nous raccrocher à quelque chose. En plus des excellentes Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos (qui ont elles aussi été des révélations quelques années auparavant), Nicolas Duvauchelle joue son rôle à merveille. Mais c'est finalement les deux plus jeunes actrices (Solène Rigot et Vega Cuzytek) qui surprennent le plus par leur justesse (et ce malgré la complexité du rôle, notamment pour la première) et qui crèvent l'écran. Le film semble donc être une sorte de passation entre deux espoirs qui sont maintenant établies vers deux jeunes actrices qu'on n'avait encore peu ou jamais vu. De belles révélations donc ! Malheureusement, cela ne suffit pas pour dire que l'on parvienne à dire que l'on passe un bon moment.
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 avril 2017
    Ce qui fait sortir « Orpheline » du sérail plus que balisé du film d’auteur français, c’est finalement sa construction volontairement alambiquée et le fait d’avoir choisi quatre actrices pour incarner la même personne à quatre âges différents de sa vie. Mais aussi en décidant de lui donner un nouveau prénom à chaque fois. Un montage à l’envers décidément à la mode en ce moment après « Brimstone » la semaine dernière et directement inspiré de « Memento ». Mais la question qui nous vient en premier lieu à l’esprit est le but de cet artifice, tant il semble gratuit et vain, si ce n’est d’ajouter un peu de mystère et de suspense à un scénario banal.

    Ce kaléidoscope formel parvient néanmoins à ne pas nous perdre si l’on entre dans la salle en sachant de quoi il en retourne. Sinon cela pourra sembler quelque peu abscons et perturbant durant une bonne partie de la projection. On se demande même ce qu’à bien voulu nous dire Arnaud des Pallières avec ce(s) portrait(s) à rebours d’une femme à qui la vie n’a pas donné beaucoup de chance et de bonheur. A tel point qu’on en vient à se questionner si « Orpheline » est féministe ou misogyne. Son beau casting fait la part belle à ses actrices, brillamment dirigées, et laisse les hommes de côté en dépit d’acteurs de renom tels que Jalil Lespert, Sergi Lopez ou Nicolas Duvauchelle, réduits volontairement à des ombres tutélaires ou autoritaires.

    Durant près de deux heures, on suit sans ennui cet exercice de style appliqué mêlé à un drame social et humain âpre. A nous de combler les trous de l’intrigue laissés en pointillés entre les différentes parties du film et de reconstituer les pièces d’un puzzle moyennement ludique. Mais on se rend vite compte que dans l’ensemble ces choix narratifs masquent comme peau de chagrin une trajectoire humaine terriblement quelconque et prompte à se vautrer dans un certain misérabilisme et déterminisme social. On retiendra davantage la partie avec la jeune Solène Rigot qui se charge de la phase adolescente, certainement la plus cruelle. Un long-métrage non dénué de qualités mais dont les atours psychologiques et formels volontairement abstraits virent à la prétention auteuriste.
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 avril 2017
    Renée est directrice d'une école primaire. Elle est enceinte et vit avec son compagnon Darius.
    Tara, une femme qu'elle a connue dans le passé se rappelle à son bon souvenir. Et Renée (qui n'est pas vraiment Renée) de plonger dans le passé à 3 périodes charnières de son existence depuis l'enfance...

    "Orpheline" est un long métrage qui "photographie" une trentenaire à 4 périodes de sa vie. En creux, c'est un regard critique sur ce que les hommes lui ont surtout fait subir.

    Le réalisateur a choisi 4 actrices pour interpréter cette même femme (Adèle Haenel, Adèle Archopoulos, Solène Rigot et Vega Cuzytek). Le postulat du film s'il est intéressant et s'il n'est pas sans rappeler le film "Moonlight" m'a cependant un peu laissé sur ma faim.

    D'entrée de jeu, Arnaud des Pallières choisit une réalisation nerveuse, des situations imprévues ou embarssantes et un volume sonore au delà de ce qui est tolérable pour les scènes en boite de nuit afin que le spectateur ne s'endorme pas dans sa zone de confort. Cependant au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, 2 types de situations du film m'ont vite agacé.

    D'une part, du flou et des non dits sur ce que vivent les différentes jeunes femmes incarnant l'héroine, d'autre part, le coté de plus en plus prévisible de l'intrigue alors que l'on approche de l'issue du film .
    Cette approche, peut être délibérée, a fini par me frustrer, le scénario ouvrant des portes sur des questions sans réponses en se limitant à ce qui est à vif et à fleur de peau.

    spoiler: On comprend que Renée est liée à Tara par une affaire d'homicide pour laquelle cette dernière purge une peine de prison mais le contexte est flou (identité de la victime... La recherche des 2 compagnons de jeu de Renée enfant, morts accidentellement, donne lieu à des échanges vifs et prolongés entre les protagonistes. Le spectateur sent bien que le dénouement sera tragique mais une fois encore, le choix est fait de rester flou sur l'issue tragique des recherches. (Jeu de cache cache-Gamins dans un réfrigérateur. Coupes de glace.... ...)

    Le casting est plutôt bon. Indépendamment des actrices interprétant Renée, figurent au casting Nicolas Duvauchelle (père de Renée), Jalil Lespert (concubin de Renée) et Gemma Aterton (Tara).
    Nul doute que si le propos de ce film, plutôt féministe, est de montrer jusqu'à son dénouement l'insécurité et les abus dont est victime Renée depuis son enfance d'où cette fuite permanente, trop de temps est consacré à certaines scènes et trop de part du récit est laissée à l'interprétation du spectateur.
    D'où l'impression d'un film déséquibré....
    jmjbest2
    jmjbest2

    18 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2017
    Quand avant d'entrer dans la salle t'as qu'une brève info de 4 actrices jouant un seul personnage..que tu vois apparaitre la Gemma , tu crois bien sûr qu'elle en fait partie..à partir de là total potlach t'es dans le cirage, jusqu'à voir la gamine où tu essayes de reconstituer le truc, t'as mal à la tête pendant 2 jours. Mais aucune des autres actions n'est explicitée. Gemma sort de prison ? Haenel à tué quelqu'un ? qui ? pourquoi ? etc etc
    Je ne dis pas merci.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 avril 2017
    Film confus , sans véritable scénario ni intrigue, Adèle Exarchopoulos retrouve ici un des rôles sulfureux qu'elle semble apprécier. A éviter.
    Cinephille
    Cinephille

    137 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2017
    Arnaud Des Pallières subjugué par l'histoire de Christelle Berthevas lui a proposé d'un faire un film. Ca tombait bien elle écrivait sur son histoire depuis des années. Pour certains le scénario est trop complexe, pour moi c'est plutôt un des atouts du film que cette forme de narration. Certes il faut être un peu attentif mais il n'y a pas de difficulté particulière à suivre l'histoire diffractée en 4 actrices. Il y a ceci dit, pas mal de faiblesses, d'incohérences de temporalité. Mais là où le bât blesse c'est que, racontant l'histoire d'une femme soumise aux désirs, à la violence des hommes mais aussi à ceux d'une femme plus forte qu'elle, Des Pallières clame qu'il a fait un film de femmes. Oh que non ! il a fait un film malsain, voyeur, humiliant, où son regard d'homme vieillissant occupe tout l'espace. Il n'était nul besoin d'employer deux comédiennes pour jouer Karine et Renée, mais manifestement mater la plastique de l'une ne suffisait pas à Des Pallières il en a donc ajouté une et une réputée pas farouche. Il prétend avoir filmé la sexualité d'une femme, c'est parfaitement faux, il a filmé ses fantasmes, ses envies sur les rapports sexuels de ses comédiennes. Par ailleurs, aucun personnage masculin n'est à la hauteur, ils sont tous plus minables les uns que les autres à vouloir imposer leurs désirs. On sort sali de cette projection et attristé pour Christelle Berthevas de voir qu'elle a encore laissé un homme souillé son histoire.
    llafaye
    llafaye

    4 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2017
    Belle idée que ce parcours de vie raconté en 4 parties par 4 actrices différentes à des âges différents. Très bonne interprétation, mais on peut s'y perdre un peu. Néanmoins, Depailleres maîtrise son cinéma, alors chapeau !
    tupper
    tupper

    120 abonnés 1 318 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2017
    La construction est originale mais pas déroutante. La multiplication des époques et des actrices est parfaitement mis en œuvre de sorte que cela semble finalement naturel. Contrairement à de simple flashback, cela permet de se concentrer sur chacune des périodes, de ne pas savoir une impression de les survoler et d'y être vraiment en immersion. A noter également, l'importance accordée aux sons et en particulier aux souffles, respirations, cris, qui traduisent mieux que certaines paroles ou attitudes les émotions.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2017
    "Je fais des films en kit. C'est le spectateur, avec sa sensibilité propre, qui remplit les trous et construit." D'accord, M. des Pallières, on l'avait bien compris dans l'énigmatique Michael Kohlhaas, ennuyeux à périr (avis personnel) et c'est encore le cas dans Orpheline, portrait de femme en 4 fragments temporels. On a beaucoup glosé sur le changement d'actrice, selon les différentes époques, mais cet artifice déplace un peu l'intérêt quant au propos du film et le grand écart que l'on constate entre ceux qui évoquent une oeuvre féministe et d'autres qui dénoncent une vision caricaturale et masculine. Sur les quatre périodes qui composent Orpheline, deux posent effectivement problème, par une évocation rapide, crue et sordide (complaisante ?) de la sexualité d'une jeune fille. Ceci dit, d'une part, des Pallières ne parle pas de toutes les femmes, d'autre part, cette partie-là est semble t-il liée à des réminiscences autobiographiques de sa coscénariste. Admettons qu'il reste un doute, tout de même, et un certain malaise, mais cela ne devrait pas influer outre mesure sur l'impression globale que produit Orpheline. Histoire à rebours d'une femme en construction, le film rappelle l'Irréversible de Noé, la provocation en moins. C'est le corps, et non la psychologie, qui sert de fil de rouge, de l'âge adulte à l'enfance, puisque la dramaturgie est inversée. Ce procédé n'est pas qu'un gadget, dans le sens où il éclaire a posteriori les scènes de début et surtout celles de fin, les plus intenses, en même temps que plus apaisées, en quelque sorte. Adèle Haenel, la dernière des représentations de cette femme, en est la figure la plus pleine et la plus palpable, si l'on ose dire, et celle qui est mise en relation avec l'enfant qu'elle a été. On ne s'attardera pas sur des explications psychanalytiques qui resteraient de toutes manières lacunaires. On retiendra plutôt que cette singulière entreprise s'accompagne d'une absence de jugement et, il faut le répéter, de psychologie. Il en résulte un long-métrage incandescent et charnel, qui n'a absolument pas vocation à plaire à tout le monde. Reconnaissons-lui l'excellence de son casting féminin et de quelques seconds rôles remarquables (Jalil Lespert) et laissons les exégètes s'échauffer les sangs. Dans un paysage cinématographique où l'ambition n'est pas si épandue, Orpheline, même inconfortable et dérangeant, a le mérite de ne pas chercher la démagogie consensuelle.
    LaureP
    LaureP

    11 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2017
    Le film est sombre! N'y allez pas si vous êtes d'humeur tristre.
    Les actrices sont sublimes. Elles ne se ressemblent pas pour jouer un même personnage mais ce n'est pas vraiment gênant. Les seconds rôles sont bien aussi. Je me suis laissée porter par la triste poésie de l'histoire de cette fille. Ambiance, réalisation sont vraiment réussies. Ce n'est pas un film tout public, un peu social et intello mais, pour ceux qui entrent dedans, c'est un vrai plaisir.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 avril 2017
    Quatre visages pour une seule vie : celle de Renée, disons plutôt de Karine, une jeune-femme à la fois perdue, et à la fois déterminée à lutter pour sa vie faite de ruptures, de violence, de solitude et de doute. "Orpheline" n'est pas gai. C'est le moins que l'on puisse dire. Heureusement, le film est magnifiquement porté par trois actrices principales, à commencer par Adèle Haenel qui incarne avec générosité une femme au bord du gouffre et d'elle-même. Le récit au début paraît complexe mais peu à peu, le scénario parvient à reconstituer une histoire de vie, depuis l'enfance, où les personnages se croisent, se perdent, disparaissent et reviennent. Et évidemment, il est question de maternité, d'affection avortée et d'espoir. Mais, si l'idée est bonne et l'engagement des actrice est irréprochable, le film souffre d'une véritable froideur. Le spectateur regarde ces quatre morceaux de vie, sans trop y croire, où les jeunes filles changent de couleur d'yeux, font preuve d'une étrange solidité dans un milieu social perturbé. On comprend très vite qu'à l'instar de Freud, on n'en a jamais fini avec son enfance et que la vie n'est que recommencements. Mais tout cela est un peu long pour parvenir à cette platitude psychanalytique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 avril 2017
    J'avais été voir ce film sans en savoir beaucoup sur lui, mais l'idée (présentée dans le résumé de la brochure de ma salle de cinéma) était attirante : il s'afissait de l'histoire d'une femme racontée à l'envers, de l'âge adulte vers l'enfance.

    Les premières 20 minutes, le temps de placer les choses, sont bien racontées, et laissent deviner le suspense. Mais assez vite, le film tombe dans une spirale où s'enchaîne les épisodes de violence subis par la protagoniste. Le parti-pris, raconter l'histoire en puzzle, n'apporte rien au film. L'héroïne est stéréotypée, il n'y a aucune progression psychologique ou même au niveau de l'action.

    Les acteurs sont peut-être bons -mais on ne sent rien, si ce n'est l'envie de quitter la salle au plus vite.
    Padami N.
    Padami N.

    59 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 avril 2017
    l histoire globale n est pas intéressante mais la présence et le jeu des actrices captivent le spectateur malgré les incohérences et clichés sur l enfance . et adolescence.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 avril 2017
    J'avais adoré Michael Kohlhass, l'adaptation faite par Arnaud des Pallières du roman de Kleist, faite avec ce nécessaire sens de la grandeur et de l'épique....

             Je suis donc allée voir Orpheline de confiance -et je suis bien déçue. L'idée était excellente pourtant: montrer une jeune femme épanouie, comprendre pourquoi sa vie dérive en revenant dix ans en arrière, reculer encore de dix ans pour voir l'ado déboussolée qui a précédé la jeune femme, et enfin l'enfant, retourner aux racines, à l'acte fondateur..... Ce qui fait une vie, ces strates qui la composent et constituent l'adulte que l'on devient. 

              Quatre époque, quatre actrices. Renée (Adèle Haenel) est institutrice, équilibrée, heureuse avec son compagnon géorgien Darius (Jalil Lespert); elle est en attente des résultats d'une FIV; ils l'espèrent fort, ce bébé..... Tout va bien -jusqu'à ce qu'arrive dans sa vie, sortant de prison, une certaine Tara -et que la police vienne l'arrêter; elle ne s'appelle pas Renée, c'est une fausse identité, elle s'appelle Karine. Toute sa vie est un mensonge. Dans le rôle de Tara, la belle Gemma Arterton nous fait un festival en garce sulfureuse, en vipère vindicative.... magnifique!

              Dans l'épisode suivant, on retrouve Karine, qui couche à droite et à gauche, avec  le brave Maurice (Sergi Lopez), avec l'inquiétant Lev (Robert Hunger-Bühler) qui oeuvre dans le milieu assez trouble des courses hippiques. Adèle Exarchopoulos déploie l'étendue de son jeu expressif: oeil glauque et bouche ouverte.... Le problème c'est que l'actrice qui interprète Karine ado, (Solène Rigot), sans doute soucieuse de suivre son modèle, est à peu près aussi monocorde.....L'ado est rebelle, fugueuse, elle passe ses nuits en boîte, a draguer, et quand son père (Nicolas Duvauchelle) la retrouve, il la tabasse.... Et nous voilà avec l'enfant. La petite fille (Vega Cuzytek) est remarquable. Et quelle est jolie! Nous sommes dans un casse automobile; deux familles y travaillent; celle de Karine, avec un gentil papa aimant; une autre famille, avec deux petits garçons, à peu près du même âge. Et là: un drame. Cette quatrième séquence est la plus intéressante, avec la première. 

            Pourquoi ne sommes nous pas convaincus? Parce que, sur le drame, nous n'en savons pas assez pour comprendre pourquoi il a fait éclater la famille de Karine, pourquoi ce gentil papa est devenu une brute....et la petite Karine, une désaxée qui le hait. Parce que les deux actes intermédiaire sont joués par des actrices peu intéressantes, parce qu'ils se résument à une succession assommante de fellations, jeux saphiques et autres gaîtés sexuelles..... 

             C'est dommage: on a l'impression d'être passé à côté d'une oeuvre. D'autant que la fin, intelligente quoique surprenante, est belle...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 avril 2017
    Je m'ennuyais tellement que je suis sorti à mi-course. Rasé par une dinde, je n'avais pas envie de croiser un gorille. Et le brave Sergi n'était pas obligé de prendre 25 kilos.
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