Sara Najafi a eu l'idée en 2009 de contourner la loi interdisant aux femmes de chanter sur scène devant un public composé d'hommes, en organisant un concert officiel de chanteuses filmé par son frère Ayat Najafi. C'est ainsi qu'est né No Land's Song.
Sara Najafi est habituée à travailler avec la censure ; elle monte également des pièces de théâtre à Téhéran et s'attache dans son travail à composer avec les contraintes auxquelles elle est régulièrement confrontée pour mieux les déjouer. C'est pourquoi le concert qu'elle tente d'organiser doit être avalisé par les autorités iraniennes dans No Land's Song.
No Land's Song n'a pour le moment aucune sortie officielle prévue en Iran. Ce qui n'empêche pas Sara Najafi d'espérer une diffusion plus alternative voire illégale du documentaire, afin que les Iraniens y aient à leur tour accès.
Sara Najafi est passionnée de musique depuis sa plus tendre enfance. Musicienne de talent, elle est la première femme diplômée en composition d’Iran.
Un premier concert avait été prévu en mai 2013 mais a dû être annulé au dernier moment, les visas des artistes devant se rendre en Iran ayant été refusés. Le second concert a été programmé en septembre de la même année ; jusqu'à la veille du départ, sans visa et en raison d'un contexte politique troublé, le départ des artistes était incertain.
Malgré les interdictions de promotion du concert, 300 personnes dont l'ambassadeur de France et son équipe composaient le public de l'Opéra de Téhéran. Rien n'a été relayé du concert après coup par les autorités.