Derniers Avis : Planétarium - Page 6

Film chichiteux, prétentieux et d'un profond ennui. La réalisatrice, mystérieusement encensée pour chacun de ses films, ne parvient pas à maintenir notre attention dans un film où de nombreuses pistes sont explorées sans jamais être exploitées, et où la ligne narrative louvoie entre une vague histoire de médium et une sombre histoire de persécution antijuive pendant la guerre dont on a du mal à percevoir la finalité.
La reconstitution historique est bâclée à l'économie, la neige est en coton et les bouteilles de champagne sont vides...
Tout le budget est passé dans le casting. Zlotowski tourne et virevolte autour de Natalie Portman qui semble se demander ce que signifient ses répliques et ne cesse de sourire comme si elle s'en excusait auprès du spectateur. Un navet, donc ! Pour l'évocation du cinéma pendant l'occupation, on restera sur "Le Dernier Métro".

Après un cinéma d'auteur très confidentiel et surtout très français avec "Grand Central" ou "Belle Epine", Rebecca Zlotowski s'attaque à un cinéma de plus grande envergure aux côtés d'actrices de talent que sont Portman et Depp. L'histoire est complexe, dans un genre hybride qui mélange récit historique, récit de fantômes, et surtout récit du cinéma dans le cinéma. On pense ainsi immédiatement à Truffaut avec son "La nuit américaine" (le travelling mythique en moins) ou "Le dernier métro". La mise en scène est très soignée, dans des décors tout aussi beaux, retraçant la période d'entre-deux guerres à Paris ou dans le sud de la France. Les intrusions du cinéma de la belle époque, souvent symbolisées par des focales ou le recours à un noir et blanc abimé en costumes et en gros maquillages, sont très touchants, faisant écho à la magie du septième art où les fantômes deviennent possibles. Mais "Planétarium" souffre d'une sorte de froideur, d'une absence d'émotion, qui donnent à ce film le sentiment de regarder une belle œuvre dans un musée désincarné. On s'ennuie un peu. On regarde des actrices douées, à la demi-mesure de ce dont elles sont capables. Bref, "Planétarium" a tout d'un beau bijou cinématographique, la vibration en moins.

De plus en plus ambitieuse, Rebecca Zlotowski, qui réalise avec Planetarium sa première production internationale. Mais pas aussi inspirée que dans Grand Central qui reste à ce jour son fait d'armes le plus probant. Planetarium est pourtant somptueux, visuellement parlant, et le film part sur de bonnes bases avec l'histoire de ces deux jeunes américaines, médiums en représentation dans le Paris des années 30. Entre exploration des liens de deux soeurs, montée de l'antisémitisme, fascination du cinéma, incursion dans le monde de l'au-delà ..., le film se disperse au point de ne plus traiter aucun sujet et de se complaire dans une joliesse de décors et de costumes. L'affaire est assez ennuyeuse, dans tous les sens du terme, et pourtant Natalie Portman fait tout en son pouvoir pour ranimer la flamme, bien aidé par un Emmanuel Salinger que l'on est heureux de retrouver. En revanche, Lily-Rose Depp est plutôt fade, elle qui illuminait La danseuse, faute d'une véritable direction d'acteur.

Une vraie réalisatrice, Rebecca Zlotowski. Ambitieuse (trop?) qui ne se contentera pas de nous plonger pendant deux heures dans les turpitudes d'une famille dysfonctionnelle (non non, je ne fais allusion à personne....), qui ne se satisfera pas de la facilité d'adapter un livre (voir une BD) qui s'est bien vendu.... Le résultat n'est pas complètement à la hauteur. C'est foisonnant au point d'être brouillon, ça part un peu dans tous les sens. Tout est trop! Ca déborde. Mais au moins, ça ne ressemble à rien de ce qu'on voit sur les écrans en ce moment. Aussi original que Grand Central, mais on voit que la réalisatrice a mûri. Maintenant, il faudrait qu'elle apprenne un peu à élaguer....
Dans les années 30, voilà deux soeurs américaines, qui se produisent dans des théâtres ou en séance privée, pour des manifestations de spiritisme.... En fait, c'est la plus jeune, Kate (Lily-Rose Depp, bien plus convaincante que dans son précédent film où elle se contentait de couiner et de minauder...) qui a le "don". C'est une ado mutique qui n'a jamais été à l'école, n'a jamais eu une vie normale, victime du barnum monté par sa soeur aînée et manager, Laura (Natalie Portman). Croit elle vraiment à ce don, Laura? On peut en douter.

André Korben (l'excellent Emmanuel Salinger) est producteur de cinéma. Un producteur aux idées farfelues, dont se méfient ses actionnaires. Lorsqu'il rencontre les deux soeurs, tout d'abord il est persuadé d'être réellement entré, grâce à elles, en contact avec une personne de son passé. Et il veut en faire un film. Là, les actionnaires sont contents. Faire tourner une aussi jolie fille que Laura, c'est un cadeau. C'est sa soeur qui a le don? On s'en fiche, on fera de très jolis petits ectoplasmes en effets spéciaux. Mais ce n'est pas cela que voit André: il imagine d'utiliser des machines sophistiquées et pour cela se lie avec un "métapsychologue", et rêve de pouvoir visualiser, sur la pellicule, ces visiteurs venus d'ailleurs..... (on se souvient qu'au début de la photographie, des illuminés croyaient détecter des fantômes imprimés dans l'argentique....). Il y a maldonne. Pendant que Laura se prend déjà pour une vedette, André fantasme sur ce que peut lui révéler Kate.... Mais on est dans les années 30, ne l'oublions pas, et Korben est né André Korbinsky, juif polonais... Encore une piste, qui n'est traitée que superficiellement. Je vous ai dit que ça partait dans tous les sens.... Au fond André, comme Kate, ce sont des coeurs purs et sincères. Donc, hélas, destinés à devenir des victimes. Mais le spiritisme est il autre chose que de persuader des âmes faibles qu'elles voient.... ce qu'elles souhaitent ardemment voir?

Le film est une succession de très courtes séquences et il est surchargé d'un certain nombre de ces séquences, plus décoratives qu'autre chose.... Un peu agaçant aussi est le côté "magazine Vogue" dès que Nathalie Portman est à l'écran, merveilleusement maquillée et parée de robes plus jolies les unes que les autres. Mais l'ensemble, ambitieux, reste très intéressant. Du cinéma d'auteur.... qui a l'ambition de ne pas le rester.

J'espérais beaucoup de ce film dont la bande annonce m'avait paru très prometteuse. Mais il m'a grandement déçu: preuve, s'il en est besoin, qu'il ne faut pas se fier aux bandes annonces. Elles peuvent être trompeuses. Ce film de Rebecca Zlotowski (dont j'avais bien aimé le précédent film, "Grand Central") est pourtant doté d'un beau sujet: André Korben, un cinéaste juif, se prend de passion pour les soeurs Barlow venues en France des USA pour appâter les amateurs de spiritisme, la plus jeune ayant des dons de medium et pouvant converser avec les défunts. Korben n'a dès lors plus qu'une idée en tête: faire un film qui ferait apparaître à l'écran les phénomènes paranormaux. Et le trio s'enfonce dans ce projet qui, paradoxalement, les aveugle, les empêchant de voir la menace qui se répand (Korben est juif et l'action se situe au tournant de la 2ème guerre mondiale). Un sujet intéressant donc mais médiocrement réalisé et plutôt mal joué. Lily-Rose Depp manque singulièrement de charisme (c'était déjà le cas dans "La Danseuse"), son jeu est fade, et celui d'Emmanuel Salinger ne vaut guère mieux. Seule Natalie Portman fait preuve d'un vrai talent d'actrice. Mais elle ne peut, à elle seule, sauver un film dont la plupart des scènes ne génèrent que de l'ennui. 4,5/10

La réalisatrice-scénariste s'est inspirée de l'histoire vraie des soeurs Fox (trois spirites américaine sde la fin 19ème) et du producteur Bernard Natan (avait racheté Pathé en 1929 avant d'être victime de l'antisémitisme...). Magnifiques costumes et décors, jolies reconstitutions, des acteurs magnifiques mais des sujets trop en filigrane, pas du tout probant, pas traités à fond on reste sur notre faim de bout en bout ce qui amène un ennui tout aussi profond !

Malgré un synopsis fascinant, "Planétarium" n'est pas à la hauteur de ses ambitions. La faute à un scénario inexistant et une mise en scène complètement décousue, où spiritisme, cinéma et amour se mêlent de manière confuse. Le film de Rebecca ZLOTOWSKI est tout de même sauvé par son excellent trio d'acteurs, ce qui peut nous faire regretter que celui-ci soit un tel gâchis.

Film très décevant par rapport à la bande annonce! Il n'y a pas d'histoire. Le seul point positif: Louis garrel mais la ce n'est plus très objectif!!

Rebecca Zlotowski, par ce film, redonne beaucoup d'inventivité, d'élégance, d'honneur et de rigueur au cinéma français qui en manque tant d'ordinaire.

un film surprenant comme une toile abstraite, trois comédiens au mieux de leur forme pour une intrigue déconcertante avec une mise en scène de toute beauté , chaque plan est étudié et super bien monté ; Un film ambitieux que la réalisatrice a parfaitement maitrisé , c'est une oeuvre rare , du cinéma d'auteur parfait

Je suis depuis ses débuts, Rebecca Zlotowski, Belle Épine, Grand Central et maintenant Planétarium. Et on peut dire que je ne suis pas déçue, au contraire !! Du talent, du talent, du talent. Une image folle, incroyable ! Merci pour ce beau cinéma !

Magnifique ! Juste magnifique !
Un film à l’esthétisme fou ! des acteurs incroyables, l'histoire est passionnante. J'ai découvert Planétarium par hasard mais je ne suis pas déçue.

Il y a deux sortes d'ennui cinématographique. Les films qui n'ont absolument rien à dire ou à développer dont on ne comprend même pas l'existence et puis, il y a les autres, plus rares, fourmillant de thématiques passionnantes mais qui, bizarrement, n'en font rien du tout à part donner une envie irrépressible de bailler au spectateur. "Planétarium" appartient à cette seconde catégorie.

La relation fusionnelle de deux soeurs, leur don médiumnique, une vision énigmatique qui va conduire un homme dans une spirale d'obsessions, un regard sur l'industrie du cinéma français d'entre deux guerres, l'insouciance de cette époque face à la montée insidieuse de l'antisémitisme, un joli portrait de femme aveuglée par la lumière des projecteurs,... Tout cela est abordé dans "Planétarium" mais, à trop vouloir les traiter systématiquement sur le même plan, le film de Rebecca Zlotowski ne débouche que sur un sentiment de dispersion scénaristique ne permettant pas de savoir ce que la globalité du récit a réellement voulu nous raconter ni même nous transmettre. On assiste ainsi à un enchaînement de saynètes qui, prises indépendamment, ne sont pas dénuées de qualités par les idées exprimées mais qui ne parviennent pas à trouver suffisamment de liant entre elles pour s'allier et donner à "Planétarium" un véritable sens dans son ensemble.
Il ne reste alors que de belles idées plastiques et l'interprétation du trio principal (Natalie Portman sublimant son personnage, Lily-Rose Depp prometteuse même si on attendra néanmoins des rôles plus conséquents afin de voir l'étendue de son potentiel et l'excellent Emmanuel Salinger) pour maintenir notre intérêt.
Cela représente de jolis efforts mais pas suffisants pour nous faire regretter de ne pas avoir amené notre oreiller tant l'observation de ce "Planétarium" semble durer une éternité.

Je n'ai pas attendu pour voir ce film car le sujet m'intéressait (surnaturel, années 30...) et j'aime beaucoup l'actrice Natalie Portman.
J'ai beaucoup aimé cette histoire.
Les décors sont magnifiques, les comédiens parfaits, la réalisation soignée et de qualité.
Deux soeurs américaines (une adolescente et une de 30 ans) font des tournées autour du don de la plus jeune qui communique avec les personnes décédées.
Elles rencontrent un producteur de cinéma avec qui elles vont se lier par contrat pour faire du cinéma autour du don de la plus jeune.
Malheureusement cela se passe fin des années 30 et la seconde guerre mondiale va chambouler ce qui se passait bien au début pour les deux soeurs et le producteur.
Aussi ce qui va perturber les choses c'est la découverte d'une maladie chez la plus jeune ainsi que des soucis matériels, humains et financiers concernant ce producteur de cinéma.
Il y a quelques longueurs mais ce film est vraiment très intéressant et très original.

Un chef d'œuvre ! Film magnifique esthétiquement,poétique ,envoûtant ,complexe et ambitieux,superbement mis en scène avec deux actrices exceptionnelles et des acteurs qui ne le sont pas moins. Le film parle aussi d'un monde en déliquescence ,une atmosphère de fin d'époque légère et insouciante qui va devenir grave et sombre ...Un superbe poème sur le cinéma ,le visible et l'invisible ,la vie et la mort ...
Film terriblement original , riche et dans lequel il faut accepter de se perdre ,dans lequel il faut croire ... merveilleux