Avis sur Planétarium

"Planétarium" de Rebecca Zlotowski, est un film aux antipodes du très bon "Grand Central"...
Et oui, autant le deuxième avait une portée évidente avec de quoi nous étreindre et nous émouvoir profondément au cœur de ce réacteur nucléaire, autant ce dernier né respire le cinéma à paillettes, où tout est (trop) beau et soigné, des actrices aux décors, mais dont l'enjeu se disperse jusqu'à se diluer totalement dans un brassage de thèmes qui rendent cette histoire alambiquée et peu intéressante !
Deux femmes spirites ou plutôt une seule accompagnée de sa sœur aînée, un richissime industriel du cinéma les recueillant, le mal être et l'obsession traitée par des séances de spiritisme qui virent à la psychiatrie sur un fond de montée du nazisme à peine ébauché, le tout assaisonné de fêtes ou de débauches alcoolisées aux convives oisives, donne finalement une réalisation apprêtée, convenue, pompeuse sans aucun message clair pour nous captiver un minimum...
Trop léché, trop étudié, ce cinéma bon chic bon genre , par manque de sincérité et de naturel, finit par nous priver de tout ressenti, de toute vibration...
Étonnant vraiment ce changement de cap !
C'est à peine si on peut reconnaître les idées et intentions de la cinéaste, ici aux commandes de cette affaire embrouillée et clinquante à souhait...
Peut-être une bonne aubaine pour Natalie Portman et Lily-Rose Depp, accompagnées de Emmanuel Salinger, mais pas pour le spectateur qui lui reste totalement à l'écart, se demandant même où on le balade et pourquoi...
Franchement, sauf l'esthétique superbe, le reste a quant à lui, peu de réelles justifications à être porté sur grand écran tant aucune idée forte n'émane de ce méli-mélo indescriptible et inracontable.
Un film plaisant à l'œil mais sans enjeu, sans raison d'être...

Il y a deux sortes d'ennui cinématographique. Les films qui n'ont absolument rien à dire ou à développer dont on ne comprend même pas l'existence et puis, il y a les autres, plus rares, fourmillant de thématiques passionnantes mais qui, bizarrement, n'en font rien du tout à part donner une envie irrépressible de bailler au spectateur. "Planétarium" appartient à cette seconde catégorie.

La relation fusionnelle de deux soeurs, leur don médiumnique, une vision énigmatique qui va conduire un homme dans une spirale d'obsessions, un regard sur l'industrie du cinéma français d'entre deux guerres, l'insouciance de cette époque face à la montée insidieuse de l'antisémitisme, un joli portrait de femme aveuglée par la lumière des projecteurs,... Tout cela est abordé dans "Planétarium" mais, à trop vouloir les traiter systématiquement sur le même plan, le film de Rebecca Zlotowski ne débouche que sur un sentiment de dispersion scénaristique ne permettant pas de savoir ce que la globalité du récit a réellement voulu nous raconter ni même nous transmettre. On assiste ainsi à un enchaînement de saynètes qui, prises indépendamment, ne sont pas dénuées de qualités par les idées exprimées mais qui ne parviennent pas à trouver suffisamment de liant entre elles pour s'allier et donner à "Planétarium" un véritable sens dans son ensemble.
Il ne reste alors que de belles idées plastiques et l'interprétation du trio principal (Natalie Portman sublimant son personnage, Lily-Rose Depp prometteuse même si on attendra néanmoins des rôles plus conséquents afin de voir l'étendue de son potentiel et l'excellent Emmanuel Salinger) pour maintenir notre intérêt.
Cela représente de jolis efforts mais pas suffisants pour nous faire regretter de ne pas avoir amené notre oreiller tant l'observation de ce "Planétarium" semble durer une éternité.

La réalisatrice-scénariste s'est inspirée de l'histoire vraie des soeurs Fox (trois spirites américaine sde la fin 19ème) et du producteur Bernard Natan (avait racheté Pathé en 1929 avant d'être victime de l'antisémitisme...). Magnifiques costumes et décors, jolies reconstitutions, des acteurs magnifiques mais des sujets trop en filigrane, pas du tout probant, pas traités à fond on reste sur notre faim de bout en bout ce qui amène un ennui tout aussi profond !

À Paris, dans les années 30, les soeurs Barlow, Laura l’aînée (Natalie Portman probablement la plus parisienne des stars hollywoodiennes) et Kate la cadette (Lily-Rose Depp tout juste sortie de l’enfance, portrait craché de sa mère), donnent un spectacle de spiritisme. Elles attirent l’attention d’un riche producteur (Emmanuel Salinger) qui rêve de capter sur la pellicule les esprits qu’elles convoquent.

J’avais adoré les deux premiers films de Rebecca Zlotowski : « Belle épine » qui avait révélé Léa Seydoux et Anaïs Demoustier (excusez du peu) et « Grand central ». La jeune réalisatrice, agrégée de lettres et diplômée de la Femis, quitte le terrain de la chronique sociale contemporaine pour celui, plus casse-gueule, de la reconstitution historique. On ne saurait lui faire le reproche d’avoir filmé à l’économie. Si les extérieurs sont rares, les costumes en revanche sont splendides.

Le problème vient d’ailleurs. D’un scénario qui, à l’instar du personnage du producteur Korben, ne sait pas ce qu’il veut. De quoi parle « Planetarium » ? On ne le saura jamais – pas plus qu’on ne nous donnera la moindre piste pour percer son titre. Le portrait de deux sœurs qui cherchent à vivre d’un don qu’elles ne sont pas sûres de posséder ? Le portrait d’un homme perdu dans ses chimères ? Le tableau d’une époque qui va à sa perte sans en avoir conscience ? Une métaphore du cinéma qui cherche sans succès à capter une vérité évanescente ?

Sans doute tout cela. C’est beaucoup. C’est trop.

Film chichiteux, prétentieux et d'un profond ennui. La réalisatrice, mystérieusement encensée pour chacun de ses films, ne parvient pas à maintenir notre attention dans un film où de nombreuses pistes sont explorées sans jamais être exploitées, et où la ligne narrative louvoie entre une vague histoire de médium et une sombre histoire de persécution antijuive pendant la guerre dont on a du mal à percevoir la finalité.
La reconstitution historique est bâclée à l'économie, la neige est en coton et les bouteilles de champagne sont vides...
Tout le budget est passé dans le casting. Zlotowski tourne et virevolte autour de Natalie Portman qui semble se demander ce que signifient ses répliques et ne cesse de sourire comme si elle s'en excusait auprès du spectateur. Un navet, donc ! Pour l'évocation du cinéma pendant l'occupation, on restera sur "Le Dernier Métro".

Pour son troisième long-métrage, Rebecca Zlotowski s'adjoint les services de Natalie Portman (star hollywoodienne confirmée, trouvant enfin ici le rôle dense qu'il lui manquait depuis plusieurs années) et de Lily-Rose Depp (star montante au charisme évident mais encore sous-exploité) pour conter une histoire complexe où il est question de médiums, de cinéma, de la montée de l'antisémitisme et de beaucoup de choses encore dont on ne saurait franchement définir toute la teneur. C'est d'ailleurs là d'un des défauts du film, il brasse tellement de choses, tellement de romanesque, de magie qu'on ne sait pas vraiment où Zlotowski se positionne par rapport à tout ça, la cinéaste semblant conter plusieurs histoires à la fois. Il faut cependant saluer le courage d'un film qui n'a pas peur de la densité et qui affiche un sens du récit et du cinéma assez étourdissant. Pas de doute, la réalisatrice sait mettre en scènes et elle livre des moments parfaitement envoûtants où Natalie Portman y est éblouissante, dominant un film pourtant bardé de seconds rôles intéressants et fouillés en témoigne le rôle qu'Emmanuel Salinger embrasse parfaitement. Si la magie opère sans que l'on sache vraiment pourquoi et que le film a ses longueurs, il faut retenir l'essentiel, c'est que Zlotowski trouve le moyen de nous enchanter et de nous offrir un petit moment de magie.

Lorgnant du côté du fantastique, le film serait plutôt à caser du côté de Hadzihalilovic. Énigmatique, expérimental et obscur. Visuellement beau mais définitivement incompréhensible. Le film ne semble exister que dans la tête de la réalisatrice. C'est le jeu des énigmes au sein d'une œuvre qui privilégie clairement la forme au fond.

Sur le papier "Planétarium" exhale un parfum très tentant : Une fresque ambitieuse mêlant spiritisme, époque troublée rappelant la nôtre, avec en devanture des stars de papier glacé connues ( Natalie Portman) ou sacrées sans avoir fait grand chose ( Lily-Rose Depp) et derrière la caméra, une réalisatrice aimée de la critique qui a bénéficié d'un budget confortable ( et à l'écran, ça se voit !).
Dans la presse nous avons eu deux périodes. En mai, alors qu'aucune section du festival de Cannes n'ait semblé avoir été intéressée par le film, naît comme une rumeur un peu maussade quant à la réussite de l'oeuvre. En septembre, après une projection hors compétition à la Mostra de Venise, la sortie approchant, la tendance s'inverse... En novembre, quelques critiques maintiennent leur scepticisme alors que d'autres sont en transe. A y regarder de plus près, l'enthousiasme est sans doute à tempérer, car, si l'on lit entre les lignes apparaissent des éléments qui ont allumé un feu rouge dans ma tête. Quand "Les fiches du cinéma" disent : " Planétarium, ..., amalgame un corpus de motifs et de lignes narratives dont il garde secrète la logique souterraine." ou que le même magazine signale à la réalisatrice : " Vous ne mâchez pas le travail du spectateur", on peut déjà décrypter que l'ensemble ne doit pas être d'une vision facile, voire même très obscure. Et quand "Télérama" rajoute : " Elle fait tournoyer les signes plus qu'elle ne raconte une histoire en bonne et due forme.", on peut légitimement penser que nous avons affaire à une oeuvre coriace et exigeante. Pourquoi pas?.. C'est bien d'être prévenu. Donc, après avoir pris trois expressos et relu un peu Spinoza et des analyses du cinéma de Godard, me voilà devant Planétarium. Et qu'ai-je vu ? Un très long clip, joli comme tout.
C'est tout ? Ben oui, hélas. Mais il faut que je sois honnête, de l'ambition le film a dû en avoir à un moment. Hélas, à l'écran rien de fonctionne. Dans une image au glamour parfait, évoluent deux personnages féminins aux traits si succinctement brossés que l'on se contrefout très vite de ce qui leur arrive. Natalie Portman, filmée comme un porte-manteau de chez Chanel, nous rappelle constamment qu'un repas, c'est cinq radis sans beurre et c'est tout. Face à elle, ou à côté devrai-je dire, Lily-Rose Depp, qui a pourtant hérité du personnage le plus intéressant, joue les utilités pâles comme son maquillage. Rien ne se passe entre les deux soeurs, noyées par le dispositif ( souterrain donc) d'une narration qui multiplie les pistes sans jamais les exploiter réellement. balançant des thèmes qui en jettent à qui mieux mieux. Et une métaphore sur le cinéma révélateur d'un monde invisible ! Et une réflexion sur l'aveuglement face aux images et à l'Histoire ! Et un clin d'oeil à notre époque troublée ! Et un peu de montée de l'antisémitisme ! Et l'art au fond qu'est-ce que c'est ? Copieux, ambitieux, mais hélas les ingrédients ne s'amalgament pas du tout.
La fin sur le blog

Grand Central était un tour de force magistral. Ambition revue à la hausse, on change de registre pour Rebecca Zlotowsky. Mais qui dit gros navire, dit perte de contrôle. Esthétisé, féérique mais propos édulcoré par un scénario creux. Parfois naïf, bien trop tendre avec ses starlettes, la réalisatrice a laisser filer son caractère dans les limbes d'une grosse production. Beau film tout de même, mais elle doit retrouver sa singularité dans les prochains films.

A mourir d'ennui. Impossible de comprendre ce que veut raconter la réalisatrice. Les deux soeurs sont insignifiantes, le milieu du cinéma a l'air crypté, l'époque n'est qu'une toile de fond sans saveur. Une catastrophe.

Bien désolée de ne trouver aucune raison évidente d'aller voir ce film. Excepté le chef op qui a assuré pleinement son conrat, il n'y a pas grand chose à sauver. Faux raccords, montage approximatif, interprétation fragile et peu credible par moment et surtout scénario complètement raté. Sans queue ni tête. Une impression de mini séquences sans cohérence réunies dans un même film. Ce qui est frappant c'est cette sorte de longue promotion pro Portman. Filmée de tous les côtés, profils droit et gauche, nue, cheveux attachés détachés, looks divers et variés et gros travail des maquilleurs. Il ne manquait plus que les marques de cosmétiques utilisés au-dessus des moues surjouées de l'actrice pour rendre l'mpression d'un film promotionnel à l'effigie de l'actrice américaine sur fond de carte postale parisienne.
La réalisatrice a dû monter remonter et en faire des coupes pour que jamais n'apparaisse avec intérêt le casting nommé. Je pense à la brillante et lumineuse Camille Lellouche ou à Louis Garrel ...Où sont ils ? A quoi servent ils ?
Et la palme revient à l'insipide Lily rose Deep. Non pas qu'elle ne soit pas bien mais déjà peu visible par sa maigreur, la réalisatrice l'enterre dans un rôle absurde d'exorcisee de comptoir. Étonnant ! quand on comprend a minima que le don de parler avec les morts c'est elle qui le détient et non pas sa soeur (Portman) bien qu'on entende qu'en fait elle l'aurait bien un peu mais que "bon bein hein euh ...Diorrrrrrrrr a dit..."
L'acteur Emmanuel Salinger est projeté dans des scènes ridicules (le lapin ...) et tout ceci est bien triste.
L'argent la caméra super in les stars des tabloïds. ..et trop d'absents, de non sens, de fourre-tout de flou.
Voilà ce que je retiens d'un film censé quand même se dérouler pendant la guerre ...cette guerre qu'on ne voit pas absorbée par ce cinéma ! quand soudain : arrêt juif prison...à quatre minutes de la fin qu'on attendait tellement ...
Reviens nous vite Rebecca Zlotowski et oublions ce "produit".

Natalie Portman devait sérieusement s’ennuyer à Paris pour accepter de jouer dans Planétarium. Après le mauvais Jane Got A Gun, l’actrice a bien du mal à gérer son retour après son Oscar et son accouchement. Pour son premier véritable film français, elle ne pouvait certainement pas trouver pire que ce long métrage ennuyeux de la première à la dernière seconde. Même son charme naturel n’arrivera pas à sauver ce film au scénario et a à la réalisation catastrophique. [Lire la critique complète sur le site]

J'avoue être déçue par ce film. Il manque énormément de profondeur et de solidité, et la ligne directrice est trop peu perceptible. Natalie Portman est un rayon de soleil et on a l'impression que ce film a été fait pour montrer sa beauté.

Film d’époque au charme onirique, Planétarium avait sur le papier beaucoup à offrir. Spiritisme et discours sur le 7ème art à l’aube de sa puissance côtoient la question de l’amour fraternel et de la montée du nazisme. Entre autres. Trop riche, le métrage en devient confus, incapable de poser ses enjeux et encore moins de les creuser. La faute à une narration laborieuse et sans âme, résultat d’un scénario au rythme inégal qui veut dire beaucoup et qui finit par ne rien dire.

J'espérais beaucoup de ce film dont la bande annonce m'avait paru très prometteuse. Mais il m'a grandement déçu: preuve, s'il en est besoin, qu'il ne faut pas se fier aux bandes annonces. Elles peuvent être trompeuses. Ce film de Rebecca Zlotowski (dont j'avais bien aimé le précédent film, "Grand Central") est pourtant doté d'un beau sujet: André Korben, un cinéaste juif, se prend de passion pour les soeurs Barlow venues en France des USA pour appâter les amateurs de spiritisme, la plus jeune ayant des dons de medium et pouvant converser avec les défunts. Korben n'a dès lors plus qu'une idée en tête: faire un film qui ferait apparaître à l'écran les phénomènes paranormaux. Et le trio s'enfonce dans ce projet qui, paradoxalement, les aveugle, les empêchant de voir la menace qui se répand (Korben est juif et l'action se situe au tournant de la 2ème guerre mondiale). Un sujet intéressant donc mais médiocrement réalisé et plutôt mal joué. Lily-Rose Depp manque singulièrement de charisme (c'était déjà le cas dans "La Danseuse"), son jeu est fade, et celui d'Emmanuel Salinger ne vaut guère mieux. Seule Natalie Portman fait preuve d'un vrai talent d'actrice. Mais elle ne peut, à elle seule, sauver un film dont la plupart des scènes ne génèrent que de l'ennui. 4,5/10