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    Metropolis
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    Loskof
    Loskof

    368 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 janvier 2015
    En voyant un tel film, vieux de 85 ans quand même, la posture à adopter pour le critiquer n'est pas facile: Soit on le note par rapport au contexte, soit on se place en tant que spectateur de 2015. Considérant que les spectateurs de 1927 sont morts, ou en passe de l'être, il me parait bien plus judicieux de s'adresser à ceux qui voudront voir ce film en 2015. Donc je vais passer sur les lieux communs du genre "c'était révolutionnaire pour l'époque" pour me concentrer sur ce qu'il reste de cette œuvre aujourd’hui. Ce qui frappe c'est l'ampleur du film, un nombre incroyable de figurant, des maquettes, la société décrite, on croit à cette ville de Metropolis, qui est certes une utopie mais semble réelle. De même, on ne peut que s'extasier devant la société qui nous est montrée, le robot et son influence sur les hommes, les riches en haut, les pauvres en bas, la révolte qui gronde, c'est simple mais édifiant. C'est intéressant dans la première partie. Sauf que le film en compte 3. Et que le reste est bien moins reluisant. Par ailleurs, l'argument du "c'est magnifique et tout, les effets spéciaux, et c'est pas grave si le scénario a ses lacunes" est le même que pour tous les gros blockbusters à savoir que la technique ça ne fait pas tout. La morale du film est d'une naïveté incroyable, c'est peut-être une utopie, n'empêche que c'est affligeant: Le cerveau/ les riches,les mains/les pauvres, le fait que l'ouvrier ait besoin d'un maître, etc. De même sur la révolte ouvrière où les ouvriers abandonnent leurs enfants... Sérieux? En 1927 ça passait peut-être, et encore (Marx où es-tu?) mais maintenant non. D'ailleurs même Lang a renié cette fin, preuve s'il en est qu'il y a un véritable problème ici, et que l'ériger au rang de meilleur film de tous les temps est sinon aberrant, du moins très présomptueux. Et la fin est un foutoir sans nom, ça court de partout, il se passe un milliard de chose en 15minutes, je n'y comprenais plus rien. C'est à voir pour sa culture cinématographique, c'était peut-être un chef d'oeuvre pour son époque, mais pas en 2015 selon moi... Un film comme Les Temps Modernes notamment a bien mieux vieilli dans son approche scénaristique.
    Shabas
    Shabas

    2 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2014
    Malgré son âge, ce film reste quand même d'une grande qualité de nos jours (2014), en particulier dans la maîtrise de l'image.
    Napoléon
    Napoléon

    119 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2024
    Un très beau visuel dû à une superbe mise en scène avec des décors réussis. Le film est extrêmement bien rythmé avec une histoire intéressante et une bonne bande son. Sans oublier des messages durs envers l'humain et son aliénation. Comme sa course effrénée vers le profit, son étroitesse d'esprit et sa déresponsabilisation envers son savoir.
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Entre le cerveau et les mains, le médiateur doit être le cœur. Telle est la maxime portée par ce film considéré aujourd'hui comme un classique et l'un des meilleurs de l'histoire. Plusieurs fois tenté de le voir, je n'en avais pas encore eu l'occasion. J'ai enfin pu découvrir celui que l'on qualifie de chef d’œuvre lors d'une séance nocturne me permettant ainsi de m'y plonger au maximum. On découvre alors un panorama d'une ville futuriste du XXIe siècle telle que vue par Fritz Lang en 1927. Il est évident que sur la forme, nous sommes loin de ce à quoi nous sommes arrivés aujourd'hui, les moyens d'époque étant bien dépassés aujourd'hui. Mais dans le fond, on constate que des problèmes de société dénoncés à l'époque sont aujourd'hui toujours d'actualité.

    Le film est construit sur un schéma relativement classique : une société divisée entre les ouvriers (les "mains") qui se saignent dans des ateliers où ils ne voient pas le jour, une classe riche qui vit à part, loin de tout problème et de toute conscience de ce qui vivent leurs pairs, et enfin les dirigeants, le "cerveau". C'est alors qu'un jeune homme, le fils du "maire", va faire la rencontre d'une jeune femme aidant les enfants des ouvriers, et chercher à créer un pont entre les deux classes de la société. Son but sera alors de sensibiliser les dirigeants à la souffrance et à la condition des ouvriers, et de chercher à donner aux ouvriers de l'espoir et un sens à leur travail qu'ils effectuent alors sans réfléchir et ce jusqu'à l'épuisement.

    Si je disais que la vision du réalisateur restait "archaïque" sur la forme (nous n'avons pas tous une boule de cristal non plus), les effets visuels sont, au contraire, déjà très avancés pour leur époque, tout comme la réalisation. De plus, ce film, l'un des derniers représentants du cinéma muet, bénéficie d'une bande originale magistrale qui transporte le spectateur tout au long des 2h20 du film.

    On peut ne pas aimer le film muet tout simplement par l'absence de paroles, et le jeu exagéré des acteurs. Je n'ai moi-même pas l'habitude de regarder des films muets, mais je viens tout juste de sortir d'une aventure magnifique accompagnée d'une musique grandiose, et qui ont su me transporter tout au long de l'histoire. Classique ou pas, j'avais choisi de visionner ce film sans a priori ni influence. Au final, c'est un vrai coup de coeur.
    Freeppy
    Freeppy

    3 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2014
    A voir pour la beauté angélique (ou diabolique?^^) de Brigit Helm et les décors époustouflants mais aussi pour la morale qui se dégage de ce grand film,une mise en garde contre le totalitarisme à venir. Un film intemporel qui devrait être inscrit
    au patrimoine de l'humanité rien que pour son message de tolérance. Un chef d'oeuvre de la science-fiction!
    Merci Fritz Lang!
    CréatureOnirique
    CréatureOnirique

    78 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, Bonjour (Bonsoir

    Nous sommes ici réunis pour célébrer le départ de l'un des membres les plus éminents et âgés de l'ADFQJNAJV (Association Des Films Que Je N'Avais Jamais Vu).

    Ce départ brise le cœur de toute notre noble association, mais réjouissons-nous quand-même, car cet être extraordinaire continuera d'exister ailleurs, dans un monde meilleur, le Paradis des films vus.

    Veuillez accepter de rester pour un éloge du défunt.

    Métropolis de Fritz Lang, vis le jour en 1927, fils de Fritz Lang et de Thea von Harbou, son épouse et scénariste de cet enfant prodige que les heureux parents venaient d'avoir. Il raconte l'histoire d'une ville futuriste, dans laquelle les riches vivent dans les hauteurs de la ville, et les pauvres dans ses sous-sols ; ils y travaillent jour et nuit, pour faire fonctionner des machines qui « alimentent » la ville. Joh Fredersen règne en maître sur cette ville (dont l'aspect graphique a eu beaucoup d'influence à l'avenir). Un jour, son fils Freder rencontre Maria, une jeune fille issue du prolétariat. Il en tombe amoureux et décide de la suivre dans les profondeurs de la ville. Il découvre les conditions de vie des ouvriers, mais aussi que Maria est, pour les ouvriers, une sorte de prophétesse, annonçant à ses « frères », la venue d'un « médiateur », qui unira les patrons et les prolétaires, le cerveau et la main ensembles (ce médiateur étant symbolisé dans les paroles de Maria, comme le cœur). Pendant ce temps, Rotwang, un savant fou et maléfique, invente « l'être-machine », une sorte de robot humanoïde. Il cherche par la cybernétique, à ressusciter sa fille Hel, épouse de Joh Fredersen, morte en donnant naissance à Freder ; depuis, Rotwang voue à Fredersen une haine incommensurable, qui va se concrétiser au fur et à mesure que les événements se précipitent...

    Le scénario n'est peut-être pas très original, vu comme cela, mais il est le moteur d'une histoire passionnante sur fond de lutte des classes. Car c'est bien de cela qu'il est question dans ce film : le prolétariat doit-il se révolter contre les patrons ? Ou doivent-ils vivre en bonne intelligence ? Le message du film n'est pas naïf, il fait l'apologie de l'amitié entre le patronat et le prolétariat. Sinon, ce sera la révolution, présentée ici comme mauvaise, car porteuse de mort et de destruction. Un message ô combien pertinent, quand on pense à ce qu'une certaine idéologie présentée par Karl Marx et reprise par Lénine, Trotsky, Staline et autres Mao Zedong a pu commettre comme crimes justifiés par la « lutte des classes », au nom de l'égalité entre les hommes.

    Cela veut-il dire que le film est pro-patronat ? Pas davantage. L'attitude de Joh Fredersen est condamnable (et condamnée spoiler: ), puisqu'il ne tente pas d'empêcher la révolution afin d'avoir le droit de mater la révolte dans le sang
    . Les jeunes gens qui sont issus de cette classe sont présentés comme oisifs et inactifs. Le décalage entre le monde riche et bénéfique des bourgeois et l'univers froid et meurtrier du sous-sol de la ville est effrayant. Toutefois, je décèle un point commun entre ces deux mondes : dans les deux cas, le monde est froid, dépourvu d'émotions, robotisé. Cela se retrouve dans la monstrueuse mécanique du sous-sol de Métropolis (où les ouvriers accomplissent quotidiennement les mêmes tâches, et ce jusqu'à leur mort) ou dans l'architecture de la ville-haute, avec ses courbes désespérément parfaites et sa froide logique, dans laquelle il est normal d'envoyer un malheureux fonctionnaire à la mort, c'est-à-dire à l'usine. Tout y est froidement mécanique. Dès lors, l'invention diabolique de Rotwang n'est-elle pas située dans la droite lignée de cet environnement ?

    Je m'arrête un instant sur un élément important du film : les « visions ». Parfois, le personnage principal est en proies à des visions, qui ne sont pas réelles, mais qui permettent de montrer ce qu'il ressent ou d'approfondir certains éléments de scénario. Par exemple, Freder « voit », lorsqu'il arrive pour la première fois dans la ville ouvrière, des ouvriers à leur travail ; puis, grâce à un fondu, il aperçoit par la suite des ouvriers montant comme à l’abattoir jusqu'à une gigantesque statue de Moloch-Baal, dieu carthaginois auquel on sacrifiait des enfants en les jetant dans la gueule béante de sa statue. C'est le cas ici, et les ouvriers sont dévorés par Moloch dans la bouche duquel on peut apercevoir un feu. Comme si l'enfer attendait les ouvriers, comme si leur condition était infernale. La comparaison avec Moloch est ici frappante : on sacrifie à une idole païenne sanguinaire, symbole du ( ?) les propres enfants de cette ville. ; comme si on voulait s'attirer les faveurs de Moloch-Baal.

    Par ailleurs, la symbolique religieuse est très importante : d'abord les visions de Freder, mais aussi les nombreuses analogies à l'idolâtrie. En effet, il est question d'une tour de Babel, construction humaine pour « égaler » Dieu, en atteignant les cieux. Ou encore d'un moine évoquant l'apocalypse, dont l'un des signes est la « grande prostituée » personnifiée ici par l'être-machine ayant l'apparence de Maria ; d'ailleurs, le nom n'est pas choisi au hasard : Marie, c'est le nom de la mère de Dieu dans l'évangile et la grande prostituée serait donc, en quelque sorte, l'équivalent maléfique de celle-ci. Toutes ces allusions montrent que la ville est retombée dans une sorte de paganisme, que le christianisme a éliminé en son temps.

    Ah, excusez-moi, on me fait signe d'écourter mon éloge funèbre car je parle trop. Je vais donc traiter en vitesse d'un point important : la fin du film. L'influence de ce dernier sur des œuvres ultérieures a déjà été traité par beaucoup de monde, qui en ont parlé beaucoup mieux que je ne le ferais (ce qui ne veut pas dire que je suis le seul à pouvoir traiter de la fin correctement).

    spoiler: Cette fin n'est pas naïve, elle exprime un idéal : l'union des ouvriers et des patrons par l'amour (raison pour laquelle Hitler aimait le film : l'union des ouvriers et des patrons autour de lui-même, ce qui prouve qu'il n'avait pas tout à fait compris le message du film). Nous avons aujourd'hui une haine des « happy ends », car nous avons tendance à les trouver niaises. Mais ici, la fin n'est pas vraiment heureuse, mais porteuse d'un message d'espoir : après avoir échappé au capitalisme sauvage (et non pas au capitalisme tout court, puisque les ouvriers le resteront vraisemblablement et les patrons aussi) et au marxisme, les prolétaires et les bourgeois s'uniront peut-être pour prospérer ensembles. Mais il ne faut pas oublier pour autant que le danger sera toujours présent et que les hommes doivent faire un effort pour atteindre ce but comme le symbolise le message au début et à la fin du film : « entre le cerveau et la main, le médiateur doit être le cœur ». Mais ce n'est qu'une probabilité, pas une nécessité.
    Le progrès n'est pas une évidence (tout ne se terminera pas forcément dans la joie et la bonne humeur) mais un but possible.

    Il y aurait encore tellement de choses à dire sur cet être charmant et sur sa richesse incroyable. Je n'en ait hélas pas le temps. Je conclurais simplement en m'adressant à ceux qui rencontreront ce film de ne pas s'offusquer des aspects du film différent de ceux que nous connaissons (par exemple, des visions ou de l'influence romantique, au sens allemand du terme, avec des auteurs comme Goethe). Il faut accepter que le film vienne d'une autre époque, où le cinéma venait à peine de faire ses premiers pas. Certains ne l'ont pas fait, comme Orson Welles, qui détestait ce film, l'accusant de n'être rien d'autre qu'un ramassis de bêtises. De la part d'un auteur comme celui-ci, c'est rageant. Avant de déclarer cela, ou d'acclamer le film, c'est selon, je ne peux que vous conseiller de visionner ce film et d'apprécier toute sa richesse et son message, encore d'actualité aujourd'hui. Les cinéphiles, qu'ils soient fans de science-fiction ou non, y trouveront beaucoup, et surtout matière à réfléchir, sans oublier un style visuel que l'on retrouve dans de nombreux films de science-fiction comme Blade Runner, Dark City, Le Cinquième élément ou encore Le Roi et l'Oiseau.

    Et permettez-moi à présent d'exprimer tout simplement mon chagrin face au départ de cet être cher en m'adressant tout simplement à lui :

    Métropolis... je t'aime.
    Santu2b
    Santu2b

    219 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2014
    Lorsqu'on écoute les gens évoquer "Metropolis", on a l'impression d'assister à la répétition d'une même litanie : "précurseur du nazisme", "témoin des angoisses d'une époque" etc. Ce genre de lieu commun pas faux pour autant est cependant devenu un automatisme quand on cite le film et toute l'oeuvre de Fritz Lang. Pourtant, "Metropolis", c'est avant tout un film titanesque, d'abord dans le sens premier du terme ; presque un an de tournage, plusieurs centaines de milliers de kilomètres de pellicule ou encore des dizaine de milliers de figurants. La visite de New York trois ans plus tôt et la vue éblouie des gratte-ciels lui aura permis de mûrir le dense et incroyable imaginaire urbain qu'il développe, qui deviendra un lieu commun absolu du film de science-fiction. Il convient là aussi de rendre hommage au grand architecte du cinéma Albert Speer. Le cinéaste, aux confins du fantastique, de l'épouvante et de la SF regorge de trouvailles techniques d'une grande inventivité. Comment oublier le visage de l’androïde ou encore le rêve fantasmagorique qu'effectue Freder au milieu du film ? Le tout au service d'un fond extrêmement riche sur les plans politique et idéologique. L'interprétation est quant à elle grandiose particulièrement la grande Brigitte Helm, inoubliable dans le rôle de l'ange et du démon. Dans le domaine, on a rarement trouvé plus influent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Ce film est extraordinaire!

    Habituellement je ne suis pas un grand adepte du cinéma muet, mais ici j'étais particulièrement surpris de constater que le film joue de ce caractère, en privilégiant les atmosphères et les visuels au jeu des acteurs, sans pour autant sacrifier l'histoire.
    En effet, le scénario est ici très bon: bien ficelé et pas trop dur à suivre, malgré l'absence de dialogues oraux. Les acteurs sont crédibles (Fritz Lang n'hésitais pas à se montrer exigeant et à refaire les scènes de nombreuses fois; celle où Freder doit s'effondrer aux pieds de Maria par exemple a été refaite trois jours durant, si bien que l'acteur avait du mal à tenir debout. Le tournage global, lui, a duré au total près de 350h) et leurs personnages intéressants et attachants.

    Mais ici ce film est tout d'abord une merveille esthétique!
    Son caractère expressionniste lui confère une identité visuelle unique et très intéressante (il s'exprime notamment par l'utilisation de formes brutes et caricaturales - comme pour les représentations distopiques de la mégalopole - ou encore par les contrastes et l'étendue de la palette de lumières et d'éclairages).
    Ses effets spéciaux sont très astucieux (les visuels des voitures sur les autoroutes suspendues par exemple, réalisés avec plusieurs niveaux d'arrière plans) et restent très beaux encore aujourd'hui.
    La réalisation est également géniale; en effet, tout cet attirail esthétique n'a pas handicapé Fritz Lang dans sa mise en scène et son implication et son style se ressentent (par exemple, la scène de la danse, où il utilise une synecdoque pour représenter la foule à genoux devant la fausse Maria par un mélange d'yeux hétéroclites, les hommes présents étant tous ici des genre de prédateurs qui dévorent la danseuse avec leurs yeux).

    La bande son du film est également formidable; comme le film est muet, la musique y joue un rôle clé pendant l'intégralité des scènes.
    Elle parvient, dans un premier temps, à se distinguer par quelques thèmes mémorables (le thème de la révolte des travailleurs par exemple, qui ressemble étrangement à la marseillaise).
    Mais elle confère également au film des ambiances très intéressantes, construites à partir de l'action présente, mais aussi de la classe sociale des personnages à l'écran et des circonstances globales (la musique des ouvriers qui activent les leviers de la machine qui explose, par exemple, est composée d'un thème court et répétitif aux cordes, presque cacophonique, qui reprend et accompagne leur mouvement, appuyé par des cuivres puissants et graves, qui s'opposent aux sons aériens et légers des habitants de la surface, et procurent une sensation d'oppression et d'enfermement. Le tout est agrémenté de percussions et de sifflements lors de l'explosion).

    Pour finir, ce film est très intéressant dans son caractère symbolique.
    La réalisation du film tout d'abord est très intéressante de ce point de vue car très riche (on peut noter, entre autres, la machine qui après avoir explosé est perçue par le héros comme Moloch, démon à qui les ammonites offraient des sacrifices humains, le sacrifice ici étant bien sur celui des ouvriers par les dirigeants de la ville qui les entretiennent dans des conditions désastreuses et les chargent de tâches inhumaines).
    Enfin, il propose de nombreuses pistes de réflexion intéressantes (entre autres, la lutte des classes, la place des robots dans la société et leur relation avec l'homme ou encore l'éducation - le maintient des enfants dans l'ignorance, la relation père/fils... - ).

    En résumé ce film est parfait à tous les aspects. Ce n'est pas pour rien qu'il fut le premier film de l'histoire à entrer au registre de la mémoire mondiale de l'UNESCO.
    C'est un chef d'oeuvre...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 mai 2014
    Un des premiers films futuristes du 7ème art et qui restera un chef d'oeuvre du cinéma muet des années 20.
    Philippe C
    Philippe C

    81 abonnés 1 016 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2014
    J'ai vu ce film, en version restaurée, longue et accompagné "en live" par l'Ensemble Intercontemporain. A la sortie j'ai pensé que le film seul (muet et sans bande son) devait être difficile à supporter tant il est long et tant les personnages surjouent. J'ai aussi pensé que la musique de Martin Matalon, contemporaine s'il en est, ne pourrait se supporter plus de deux heures et demie sans image, mais je dois avouer que les deux ensemble, ça a de la gueule, c'est vivant, cohérent, l'image et la musique se renforcent mutuellement. Au delà, il faut bien reconnaître , en se souvenant que c'est un film des années 20 qu'il s'agit d'un film de science fiction gigantesque, tant par les décors, le nombre de figurants que par le thème traité. ça commence un peu comme "les temps modernes", et ça continue comme le "cinquième élément" (scènes de rue), et si finalement on peut y voir un film sur les classes sociales, sur le mythe du messie sauveur, sur les débordements de la science et de la technologie, moi je retiens cette formule récurrente dans le film : "entre le cerveau et les mains, il faut un médiateur, et ce médiateur c'est le coeur"... donc c'est un film sur la fraternité et l'amour !
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    141 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2014
    Un chef d'oeuvre indispensable pour tout grand cinéphile qu'il se respecte. Un magnifique film de toute beauté en avance sur son temps. Un très beau mélange de fantastique et de science-fiction. Le robot MariaBeauty est une sorte de créature de Frankenstein. Fritz Lang est un génie. Revoyez M le Maudit , son autre chef d'oeuvre qui vous terrifia et vous hantera. Une oeuvre grandiose et magnifique. Les hommes sous la terre me font penser au peuple juif traité en esclavage par le pharaon ou aux juifs dans les camps de concentration asservi par la haine des nazis et d'un homme qui était un monstre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 avril 2014
    Metropolis : Œuvre "expressionniste" devenu culte dans l'histoire cinématographique aussi bien allemande que internationale est ,depuis un bout de temps déjà, mon film préféré. Pourquoi ? Il est pour moi tout ce qu'on peut faire de simple et de beau en même temps. Il est pour moi l’œuvre la plus marquante de l'histoire cinématographique allemande. Metropolis est aussi une œuvre "prémonitoire" (pas sûr du terme) des événements qui se passèrent, quelques années après, en Allemagne et en URSS. Certes, on pourra reprocher quelques longueurs. Certes, on pourra reprocher la fin complètement naïve : spoiler: sérieusement le tyran et l'ouvrier qui font la paix alors que ce premier est un vrai salaud, c'est léger.
    . Pourtant, on pourra voir des scènes d'anthologies comme spoiler: le "scientifique fou" qui tombe de la cathédrale dont Burton s'est ouvertement inspiré pour son "Batman" de 1989.
    Un film culte qui est, en plus, une inspiration pour plusieurs œuvres et divers artistes des années après. Un chef d’œuvre.
    Shephard69
    Shephard69

    287 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2014
    Un film qui s'impose d'emblée comme une référence et une source d'inspiration de tout un pan de science-fiction et de long-métrages comme "Dark city" ou "Matrix". Pas forcément facile d'accès car très fortement empreint de symbolisme dans chaque plan mais absolument magnifique, magistral. Tout simplement une base du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mars 2014
    Un chef d'œuvre, unique en son genre ce film est un bijou, un joyaux du 7ème art. Même si une partie du film à disparu, Fritz Lang est un génie, il est selon-moi le créateur de la science-fiction il suffit simplement de regarder Metropolis, un excellent scénario de magnifiques décors, d'incroyables musiques. Il y a des scènes et des plans dans ce film absolument magnifiques tout est maitrisé à la perfection les acteurs sont très bon et on ne s'ennuie pas une seul seconde évidemment il faut regardé ce film avec du recul, il faut penser au contexte dans lequel il a été réalisé et il faut tout de même avoir une certaine culture cinématographique car ce n'est pas le genre de film que l'on regardent en famille. Si vous avez envie de savoir par où la Sciences-fiction a commencé laisser-vous tentez par ce chef d'œuvre qu'il faut absolument voir avant de mourir !
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2014
    Fritz Lang nous livre avec "Metropolis" l'un des films les plus célèbres de tous les temps et force est de constater qu'il est à la hauteur de sa réputation de grand film et d'oeuvre révolutionnaire dans le domaine de la science-fiction. En plus d'être novateur à travers beaucoup de thèmes (l'intelligence artificielle, avec cet androïde créée à l'image de l'homme mais qui va échapper au contrôle de ce dernier, l'humain qui ne maitrise pas ses créations ou encore la lutte sociale futuriste) il les traite de fort belle manière. Il évite d'être manichéen (ce qui arrive souvent avec ce genre de sujet) et arrive à le traiter de manière intelligente. La vision du futur est amusante, avec ces grattes ciel géant inspiré de New York et la mise en scène de Lang est impeccable, tous les cadrages, les jeux d'ombre ou encore l'éclairage c'est techniquement novateur et maitrisé. Pendant tout le film, l'ambiance est oppressante, captivante et fascinante. Ce qui marque aussi, ce sont les musiques, on se croirait à l'opéra, elles sont parfaite et sublime, et rajoute une vrai consistance au récit. Les acteurs sont impeccables, le muet les force à développer un jeu incroyable. Brigitte Helm, avec son double rôle, est impeccable. Un très grand moment de cinéma, plus de 85 ans après sa sortie, cette œuvre est toujours aussi forte, intelligente, fascinante et puissante.
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