Avec « Minuscule 2 : Les mandibules du bout du monde », ces petites bêtes généreuses, solidaires, débrouillardes, courageuses et ayant le sens de l’amitié nous reviennent, pour le plus grand bonheur, nous partager leurs nouvelles aventures ; toujours dans le Mercantour, dans les Alpes du sud, mais également en Guadeloupe, où une des coccinelles va malencontreusement s’envoler. Ses ami(e)s insectes vont venir la sauver, avec entre autres une des fourmis et l’araignée mélomane au fort caractère.
Ce nouvel opus est une merveille visuelle, mais également sonore : un graphisme très réaliste, une musique magnifique, ponctuant au couperet les évènements du film, et soulignant divinement les différentes ambiances (émotion, suspense, moments d’humour…). On passe en alternance d’un environnement à l’autre (de la montagne en hiver et ses couleurs froides, à la Guadeloupe et sa nature luxuriante), malgré quelques longueurs qui se font sentir au milieu du film.
Si ces insectes ne parlent pas, elles ont leur propre mode de communication bien à elles, ce qui suffit à faire travailler notre imaginaire, en extrapolant ce qu’elles peuvent bien se dire entre elles. Aussi, certaines scènes pourront nous faire nous intéresser davantage à ses petites bêtes méconnues, et à leur mode de fonctionnement, leurs habitudes et leurs « rites ».
Quelques scènes sont hilarantes, comme celle où,
« enfermées » dans l’estomac du requin, la fourmi et l’araignée redoutent d’y rester ; l’araignée, n’y tenant plus, grâce à son baladeur et ses enceintes, va mettre la musique (techno) à fond afin que le requin, excédé par ce boucan à l’intérieur, les éjecte enfin.
Mais le film offre également quelques beaux moments d’émotion où je n’ai pu retenir ma larme.
La scène où la coccinelle de la colonie guadeloupéenne est veillée par les siens, à la pleine lune, lors de la cérémonie d’incantation, pour la faire revenir à la vie par des rites beaux et émouvants. Ou, à la fin, quand la maman coccinelle laisse son « rejeton » en Guadeloupe vivre sa vie avec son amoureuse rencontre sur l’ile, malgré la peine que cela lui cause.
La musique souligne avec talent ces moments très touchants.
« Minuscule 2 : les mandibules du bout du monde » est la digne suite de son prédécesseur, sorti il y a déjà cinq ans. Je lui souhaite le même succès, car il le mérite : poétique, inventif, drôle, tendre et touchant, prônant de belles valeurs essentielles à transmettre à nos enfants dans cette société plus que trouble : la solidarité, la bienveillance, la compassion, l’amitié… Une bulle d’enchantement qui fait du bien.
Voir mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com