Avis : Grave - Page 4

Dans le genre Gore mais pas Trash une sublime histoire, deux sublimes comédiennes (Garance Marillier et Ella Rumpf) dans un GRAVE univers bestial à la Walerian Borowczyk aux sens propre et figuré !
A voir et ... revoir !!!

Très perfectible mais je ne vais pas bouder mon plaisir, un film d'horreur français réalisé par une femme, c'est trop rare. Et dans le genre c'est un choc! Une héroïne attachante et superbement interprété par la très talentueuse et très mignonne Garance Marillier, une esthétique sublime, un scénario original et du trash, très trash. Et c'est la le point fort et le point faible de Grave. Si il est réussi la plupart du temps il donne parfois une impression indigeste comme si il était forcé. Je cite une phrase de la critique de Maître Kurosawa: "(...)sorte de machine de guerre qui coche toute les cases de la transgression(...)". On notera également un jeu d'acteur convaincant mais parfois entaché par une direction d'acteur un peu trop approximative à certains moments. Pour le reste, c'est très efficace et pas idiot même si c'est parfois maladroit

On peut faire le choix de soigner les animaux tout en restant végétarien. Comme Justine qui intègre une école vétérinaire. D’ailleurs, elle a de qui tenir, puisque son père a fait véto, sa sœur est en plein dedans et tous deux sont aussi réfractaires à la viande. L’année de cette élève douée commence très fort, avec un premier bizutage où on l’oblige à manger des reins de lapin crus. Eruption cutanée, répulsion instantanée.
Les scènes trash se répètent au cours de soirées qui déchirent grave. Bien alimentées par des défonces générales qui lèvent les inhibitions et débrident la sexualité. Justine s’y donne avec frénésie. Il lui arrive aussi de manger ses cheveux et de les régurgiter. Et avec sa sœur qui s’est sectionné un doigt, elle se surpasse en mangeant le morceau manquant. Toutes deux semblent également prendre de plus en plus de plaisir aux morsures sanglantes et mutilatrices.
La réalisatrice a appelé son héroïne Justine en référence à Sade. On comprend, même si pour Julia Ducourneau, « le sexe est moins important que l’atavisme, car Justine se construit par rapport à sa pulsion qui est ici la damnation familiale. » Grave est un film brillamment mis en scène, avec une superbe photo. Mais c’est un film qui dérange. Car d’une bouffée délirante à un plaisir sado-maso, on glisse vite vers un jeu malsain. Comme vampirisé par d’obscures intentions. Trash et gore à la fois, c’est trop !

Puissant. J'ai ressenti de nouvelles émotions (j'ai littéralement failli m'évanouir). Mais étrangement j'ai passé un super moment, le rythme est maîtrisée et l'image léchée. L'ascenseur émotionnel se transforme en véritable grand huit, du rire à l'effroi.

Vu au festival de Gérardmer. J'attendais beaucoup de ce film qui m'a horriblement déçu. N'étant pas trop concerné par les troubles de cette Justine (qui m'a insupporté plus qu'autre chose) qui découvre sa sexualité spoiler:
en même temps qu'un goût pour la chair humaine[spoiler], j'ai bien failli quitter la salle tellement je m'ennuyais. Les scènes "traumatisantes" traînent en longueur (à en devenir ridicules et grotesques), en deviennent comiques (involontairement?) et ne feront frémir que les personnes pour qui le Fantastique se résume à E.T (que j'aime) ou Twilight (que je déteste). Pour le reste, si vous avez passé les traumas de votre puberté sans encombre, vous risquez de trouver le temps long devant ce métrage. Je pensais être secoué comme devant un Martyrs, Salo ou Cannibal Holocaust (l'un et l'autre ont un côté dérangeant), je n'ai fait que regarder ma montre... Beaucoup de buzz pour rien.

Alors je ne comprends même pas comment ce film peut dépasser les 2 étoiles tellement il n'entre pas dans la catégorie horreur ni drame. Il ne propose tout simplement rien ! Niveau horreur, le Max est un doigt coupé et une morsure au bras. De qui se moque t on ? Niveau psychologique, aucune torture, aucune angoisse. Le scénario est bâclé, l'histoire n'est pas crédible. La police ne recherche pas 2 filles qui provoquent un accident mortel? C'est une blague. Un gros navet qui ne propose rien. Ne perdez pas votre temps. On est très loin des standards de Martrs, à l'intérieur, frontières ou Haute tension qui sont des films français bien au dessus.

Elle confirme et assume complètement son attirance pour les cinémas de David Cronenberg et Ben Wheatley. Le film lui-même nous secoue et nous happe devant le choc terriblement jouissif et presque inédit entre récit initiatique, teen-movie sur l'éveil sexuel et le film gore dérangeant et malsain. Si son personnage central est bien écrit, intéressant et dense le soucis tient plus à l'origine du "mal". En effet dès le début et le premier "twist" on devine le pourquoi du comment et on devine ce que va être la conclusion. Cette toute fin est d'ailleurs amenée de façon un peu maladroite, trop gratuitement. C'est bien dommageable.

"Grave", acclamé par la presse et le public, et récompensé au festival de Gérardmer, avait susciter chez moi une fascination. Une fascination aussi bien au niveau du film en lui-même qu'en sa création. En effet, il est rare de voir sortir en salles un film de genre français en plus d'être réalisé par une femme. Julia Ducourneau, ancienne étudiante à La Femis, avait auparavant réalisé deux courts-métrages : "Junior" et "Mange", eux aussi abordant la sujet de la transformation de la chaire. L'on peut donc voir ces trois œuvres former une trilogie, ce que la réalisatrice acquiesce. "Grave" est un premier long-métrage très réussi, apportant un renouveau dans le Cinéma français.

Justine (superbement interprétée par Garance Marillier), jeune étudiante végétarienne en école véto, subit avec les nouveaux élèves les bizutages qui leurs sont réservés. En la forçant à manger de la viande crue, elle va découvrir de nouvelles envies... L'histoire est originale, bien écrite et propose un développement psychologique parfaitement retranscrit à l'écran. Loin des scénarios habituels produits à la chaîne, celui de "Grave" se démarque par son inventivité et ce qu'il aborde pendant sa courte durée. Julia Ducourneau signe avec ce film de genre une œuvre brassant de nombreuses thématiques telles la découverte du plaisir, la violence familiale, l'amour et la vision du corps. Le cannibalisme dépeint dans ce film est vu comme une pulsion sexuelle, un désir purement charnel, à travers une adolescente en quête de soi. L'ensemble de ces messages forment un tout cohérent et délicieusement intéressant. Ecrit en trois ans, "Grave" alterne brillamment film d'horreur, film d'auteur et drame humain, un pur film de genre existant par l'amour des sensations fortes. En effet, lors de la conception du long-métrage Julia Ducourneau pensait d'abord créer un film encore plus sanglant, elle hésitait d'ailleurs entre ces trois tabous de l'humanité : le meurtre, l'inceste et le cannibalisme. Par choix, elle s'est attaquée à ce dernier, notamment pour la création du corps, fascination développée par ses deux parents médecins. L'on ressent donc le désir de marquer les esprits par le « body horror », à la manière d'un David Cronenberg.

Développant son protagoniste principal dans un milieu qui lui est différent et loin des figures paternelles et maternelles, il lui est alors plus facile de se dégager des règles familiales et de succomber à la force du groupe. Notamment face à celle de sa sœur, qui déploie ses ailes et aggrave son état et face au bizutage qui l'exploite, reflet du comportement dans la société. Julia Ducourneau filme le tourment de Justine entre érotisation et esthétisme, la mise en scène est d'ailleurs très bonne. Le rythme est soutenu, développant ses personnages sans tomber dans le cliché ou la caricature. De nombreuses scènes font forte impression, celles sanglantes particulièrement, qui ponctuent le long-métrage. En effet, l'ensemble se divise en plusieurs actes, finissant chacun sur un évènement marquant, annonçant une étape suivante encore plus frappante. La gratuité n'est pas partie prenante, l'intelligence du script ne tombe dans une surenchère outrancière comme auraient pu le faire certains autres films du genre. Rien ne sombre dans l'horreur pure, l'angoisse du film est générée par son réalisme malsain entre cannibalisme et bizutages et ses quelques chocs brutes malaisants et marqués par une bonne bande originale de Jim Williams. Le film subjugue, naviguant entre ésotérisme formel à la Dario Argento et inspirations nouvelles.

Julia Ducourneau repousse les limites du genre et celles du cinéma français actuel. "Grave" arrive avec l'effet d'une bombe après son succès dans les festivals, en espérant que malgré sa très faible distribution il réussisse à donner confiance aux producteurs et à propulser les carrières de ses comédiens. Puissant et maitrisé, "Grave" fascine et émerveille autant qu'il met mal à l'aise et effraie, et restera en tant que l'une des œuvres majeures de l'année 2017.

"Grave est véritablement un excellent film. Ce long-métrage est une réelle prise de risque de la part de la réalisatrice Julia Ducournau, et une prise de risque réussie tellement l'intrigue est captivante et surprenante. Il y a juste la révélation finale que je trouve de trop, qui arrive trop soudainement pour être vraiment utile et intéressante... En revanche, l'ambiance très tendue, qui monte en tension pendant tout le film, est vraiment bien maîtrisée, les personnages principaux sont très bien développés et portés par un très bon casting, dont l'actrice principale, Garance Marillier, qui est tout simplement excellente. Grave est donc un excellent film, une très bonne surprise."

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Eh bien, cela oscille entre la crudité de Jean-Jacques Beineix et la vacuité de Lisa Azuelos. Le comportement déviant de notre jeune héroïne, figure de Justine ou les Malheurs de la vertu, est volontairement traité sur un ton léger et comique. Flirtant souvent avec le ridicule, le film parvient à se canaliser grâce à sa mise en scène réfléchie. Grave se poserait comme la version Sexy Sushi de Respire de Mélanie Laurent.

Violence gratuite, désagréable à regarder, malsain. Côté cinématographique par contre, réussi. Côté musique, très bien aussi. Mais, je ne le conseillerai pas.

Un film de genre français ? Pourquoi pas! il y en a tellement peu de nos jours! C'est pour ça qu'il faut les mettre en avant même si "Grave" peut paraître lent et onirique en laissant un arrière goût d'inachevè! En fait ça se veut gênant et ça ne ne l'est pas tout à fait! L'histoire, c'est celle de Justine qui va dèbarquer dans une fac de vètèrinaire et qui va devoir subir le petit bizutage d'entrèe de première annèe! Un bizutage qui consiste à bouffer de la viande alors que la jeune ètudiante est vègètarienne [...] On pense voir un film de cannibale mais on n'en a fait un drame humain dans un esprit de cinèma d'auteur sur lequel il y a beaucoup à dire! En dehors de ces incohèrences, on salue tout de même l'originalitè de l'oeuvre, son esthètique visuelle et l'interprètation de Garance Marillier qui porte le film à bout de bras! Après avoir secouè le Festival de Cannes en 2016, on s'attendait pourtant à mieux vu les critiques èlogieuses glanèes par ce premier long-mètrage de la prometteuse Julia Ducournau...

Tout ce que je n'aime pas dans le cinema d'horreur concentré une fois de plus dans une production francaise!

Ce film que je n'ai pas pu venir est véritablement un petit bijou. Déjà, le sujet principal : le cannibalisme. Ah, ça fait longtemps qu'on a pas eu le droit à un tel sujet. De plus, il est bien amené et ne tombe pas comme un cheveux sur la soupe. La réalisatrice, dont c'est le premier long métrage, prend son temps pour poser les bases et nous présenter la chute progressive de l’héroïne, un peu comme une addiction.

Le film commence par une scène dont on ne comprend ni la signification ni l'utilité que vers le milieu du film, un moyen de nous laisser nous poser des questions avant d'y répondre et ce de manière claire et simple. La narration est bien cousue, le rythme est bon, les 1h40 passent sans aucun problème et l'ambiance est prenante, jusqu'à apothéose de la dernière scène que j'ai vraiment adoré : quelque chose d'assez simple en apparence mais tellement bien tournée et à la fois prévisible et scotchant à la fois. C'est indéniablement une réalisatrice à suivre, J.Ducournau. Comme on dit, elle envoie du pâté !

Passons au casting composé principalement de trois rôles : l'héroïne, sa grande sœur et son colloque/ami gay/pas tellement/compliqué. Garance Marillier aka le personnage principal, fait preuve d'une grande maturité et impressionne vraiment. C'est l'un de ces premiers rôles et comme la réal, ça donne vraiment envie de suivre le déroulement de sa carrière. Un peu comme Rabah Naït Oufella (que j'ai découvert dans Nocturama) et qui est de même très à l'aise dans son rôle et sa façon de jouer.

Ce film à tout pour plaire, un bon casting, une narration efficace, une bande sonore encourageante et une fin littéralement impressionnante. Pour autant, le sujet est loin d'être facile à traiter et malgré quelques plans crus (mais tout à fait supportable), ce film ne tombe pas dans l'excès. Très bon cru franco-belge !

On pense au premier abord que le film est long à se lancer mais au final il ne se lance jamais... Beaucoup plus un film porté sur le sexe qu'autre chose. Scènes extrêmement longues et qui ne servent à rien. Je vous le conseille pour rien au monde.