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    Madame Hyde
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Madame Hyde" et de son tournage !

    Revisiter un classique

    Madame Hyde est une libre adaptation du roman L'Etrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, écrit en 1886 par Robert Louis Stevenson. C'est la scénariste Axelle Ropert qui a eu l'idée de cette adaptation contemporaine au féminin, en milieu scolaire et en banlieue. "On s’est dit avec Axelle : tiens, si au lieu de faire un film fantastique, où quelqu’un en se transformant devient un grand diable qui assassine les gens, on faisait une chose plus « glissante » qui resterait lié à l’enjeu de l’école… C’est venu comme ça. D’où le fait que Madame Hyde n’est pas censée être terrifiante", précise Serge Bozon.

    Du bon rap

    Les voix du rap ont été enregistrées en son direct, comme les chansons de La France. La musique a été composée par Benjamin Esdraffo, comme toutes les musiques du film. "Quant au réalisme, je ne peux pas faire autrement : je n’aime pas les films réalistes. S’il n’y a pas stylisation, je m’ennuie. Alors cela se retrouve partout : dans les paroles du rap, dans la musique, dans le personnage de la voisine, dans la lumière de la maison des Géquil, dans le mixage des scènes de classe… Ce qui m’excite, c’est d’affronter les problèmes de la réalité (racisme, école, banlieue…), mais par la stylisation. Car la stylisation permet d’aller à l’essentiel au lieu de se perdre dans les petites nuances du vraisemblable", confie Serge Bozon.

    Décor studieux

    Serge Bozon a choisi le lycée Arthur Rimbaud de Garges-lès-Gonesse pour tourner les scènes de cours : "J'ai choisi ce lycée parce que je trouve qu’il a une beauté miniature, avec ses couleurs primaires si franches, et que la proximité des tours permet une prégnance non spectaculaire de la banlieue", explique Serge Bozon.

    Huppert sans plomb

    Madame Hyde marque la seconde collaboration entre le réalisateur Serge Bozon et la comédienne Isabelle Huppert après Tip Top. "Ce qui m’intéressait avec Isabelle Huppert était là aussi différent de Tip Top. Dans Tip Top, je m’étais amusé à la « prendre » sur un registre auquel elle est déjà très associée, c’est-à-dire autorité, violence, masochisme… mais en le poussant à l’extrême, en gros jusqu’au gag, pour enlever toute dimension psychologique ou dépressive. Là, c’est l’inverse. Ce qui m’excitait, c’est de la « prendre » sur un registre auquel elle n’est pas du tout associée, c’est-à-dire fébrile, pusillanime, inquiète, vieillotte, effacée… et de la faire se transformer, non pour revenir à la violence, mais pour accéder à la plénitude de son métier. Et surtout de rendre ce parcours émouvant. J’ai peut-être moins peur de la psychologie qu’avant", déclare le cinéaste.

    La méthode Bozon

    Serge Bozon évoque sa manière d'appréhender la mise en scène dans Madame Hyde : "J’ai tenté une mise en scène moins frontale et sèche que dans Tip Top. À cause de l’histoire et de ses « glissements ». Il y a quelques longues scènes filmées en plan-séquence mouvant, mais sans que les « arabesques » de la caméra se voient trop, j’espère. Et le glissement de base, c’est que le film commence un peu comme une comédie et ne finit pas du tout comme une comédie. Il y a un désarroi qui monte peu à peu", relate le cinéaste.

    Et la lumière fût !

    Serge Bozon revient sur sa façon de mettre en place la lumière sur le tournage de Madame Hyde. Selon lui, l'image de ce film est plus douce et colorée, moins blanc-brûlée que sur Tip Top. "Avec la chef-opératrice (Céline Bozon), on a tenté tout autre chose, même si c’est toujours du 35mm, du 1/66, de la caméra sur pied... C’est ce qui est raconté qui change la donne à chaque fois, pas telle ou telle envie que j’aurais à tel moment. Ensuite, on est ce qu’on est. C’est très différent de Tip Top et en même temps il y a une continuité : les Arabes, la banlieue, Huppert, les ruptures de ton, une certaine nudité, un certain refus de l’opposition art et essai / cinéma populaire", explique le metteur en scène.

    Romain Duris proviseur

    Serge Bozon a choisi Romain Duris pour incarner le personnage du proviseur : "Ce qui m’amusait avec Romain Duris, ce n’était pas de faire la caricature du manager macronien qui arrive en banlieue car, quel que soit son autoritarisme, le proviseur garde un côté bizarrement excentrique dans ses tenues, dans sa coupe de cheveux, dans sa manière de parler et même dans son inquiétude, qui apparaît peu à peu, par exemple, quand il explique à José Garcia qu’être homme au foyer, c’est peut-être la plus belle des conditions, qu’au fond ça ne lui convient pas non plus de travailler. Même l’arrogant de service a ainsi son inquiétude cachée", estime le metteur en scène.

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