Derniers Avis : Ôtez-moi d'un doute - Page 15

Je ne comprends pas que ce film ait recueilli autant de critiques positives de la presse. A mes yeux, c'est digne d'un téléfilm sur France 3 banal. C'est lent, les personnages ne sont pas crédibles (en particulier celui de C. de France dans un registre vu et revu), les personnages secondaires ne sont pas exploités (le "débile" est très drôle mais ça devient ridicule quand on comprend, et un peu de cinisme aurait relevé le niveau ), et la fin est tellement bâteau (peut être parce que ça se passe en Bretagne) et tellement attendue que c'en devient pathétique. C'est facile de faire verser une larme au spectateur sur la parentalité, mais pas suffisant.

Une belle surprise! Un synopsis qui ne me tentait guère mais la présence de François Damiens et de Cécile de France m'a convaincue d'aller tout de même voir ce film......scénario original ....qui aborde le thème de la paternité......de l'importance de ses origines.....d'accord ou pas.....c'est traité avec finesse et subtilité....et un zeste d'humour....

4,5 parce qu'une très bonne comédie, émouvante et drôle, avec 6 acteurs tous excellents et surtout attachants, qu'on découvre ou qu'on connait de longue date, mais dans un registre différent : c'est rare ! Un chouette film...

Le couple improbable François Damiens - Cécile de France fonctionne très bien(à l'écran) justement parce qu'il n'est pas évident et que les acteurs et le scénario le font exister. L'autre sujet bien traité, c'est la recherche de paternité, de racines, et la filiation par le sang ou par l'éducation et l'amour ... vaste sujet !
Et puis je ne suis pas chauvin, mais cela se passe dans le Morbihan !
Blague à part, c'est un joli petit film sensible et plaisant à regarder.

Le principal atout de ce charmant petit film français c’est indéniablement son casting, absolument parfait, des rôles titres jusqu’aux seconds rôles, tous parfaitement incarnées tous bien écrits, tous excellents. François Damiens, on ne le présente plus et surtout on sait maintenant qu’il est parfait lorsqu’on exige de lui de la sensibilité, de la délicatesse même et en même temps, une vraie présence à l’écran. Il est adorable dans le rôle de ce père veuf, un peu dépassé par la grossesse de sa fille, déboussolé par une situation qui tiraille ses sentiments, (très) maladroit quand il drague (mal), un peu taiseux, tout en nuance. A ses côtés, Cécile de France est pétillante, tout en restant fragile elle aussi, mais de manière plus intermittente, comme la femme forte et assumée qu’elle revendique d’être. Les seconds rôles sont vraiment bien écrits, Guy Marchant en père affectueux mais lui aussi maladroit, André Wilms en géniteur, vieil idéaliste voit tomber du ciel un fils qu’il n’espérait plus, Alice de Lencquesaing en fille indépendante et future mère célibataire et Esteban en… en on ne sait pas trop quoi dire pour la qualifier ! Cet acteur atypique, à l’origine de toutes les scènes d’humour du film, est le rôle peut-être le plus outrancier et caricatural mais ce n’est pas forcément facile, pour un acteur, de bien incarner ce genre de rôle très décalé sans tomber dans le grotesque. Esteban est toujours sur le fil mais ne tombe jamais dans cet écueil. Carine Tardieu, la réalisatrice, réussit un film très cohérent, qui n’est jamais trop lent, trop bavard, trop mièvre, trop attendu. Sa réalisation est assez conventionnelle mais elle filme bien la Bretagne, le rythme de son film est soutenu, on ne décroche pas, on rit beaucoup, on est ému un peu aussi. C’est une bonne surprise que « Otez-moi d’un doute », car c’est au départ un film dont je n’attendais rien de précis. Le thème de la paternité, du type qui découvre que son père n’est pas son père ce n’est pas nouveau au cinéma et on peut le traiter de mille manière, la problématique est au final toujours la même : quelle place pour ce père biologique dans la vie de son enfant, a-t-il le droit d’en avoir une, et comment composer avec un nouveau père quand on en a déjà un qu’on aime ? Sur le papier le scénario ne part pas gagnant et pourtant, au final, on a droit à un long-métrage tout en délicatesse, en nuance, et surtout plein de pudeur sur l’amour sous toutes ses formes : l’amour entre père et fils, entre père et fille, entre frère et sœur, entre un homme et une femme qui se plaisent. Et comme il est difficile de parler d’amour avec ceux qu’on aime, il n’y a rien de plus difficile je crois… Le film traite surtout de cela, de la pudeur (parfois envahissante) des gens qui s’aiment et qui n’osent ni se le dire, ni se le montrer. Dans « Otez-moi d’un doute », cette pudeur est essentiellement masculine, les hommes sont muets d’amour là alors que les femmes mettent des mots et même des actes dessus. L’omniprésence des femmes fortes et maitresses de leur destin (alors que les mères, paradoxalement, sont totalement absentes, soit mortes soit parties) avec le personnage d’Anna ou celui de Juliette semblent être le négatif des personnages masculins (Erwan et ses deux pères) qui paraissent subir les aléas de la vie et des sentiments. Au milieu, le personnage de Didier, inclassable, improbable, même pas à mi-chemin des deux, juste complètement ailleurs ! Le scénario, qui prends bien soin de ne pas verser dans l’improbable, nous réserve quelques tous petits rebondissements presque anecdotiques, mais qui fonctionnent assez bien pour permettre une fin à l’image du film tout entier : mi douce-mi amère, pleine de tendresse pudiquement tue. Du côté des petits défauts, on peut regretter éventuellement l’outrance une peu étrange du personnage de Didier mais comme il nous fait bien rire, on lui pardonne. A part cela je ne vois pas bien quoi trouver à redire à cette charmante comédie dramatique, venue de nulle part, certes pas inoubliable mais qui s’avère au final être pleine de tendresse sans jamais tomber dans le mièvre ou le ridicule. En tous cas, le film de Carine Tardieu est la preuve qu’on peut réussir un film à partir d’une idée très peu originale et mille fois traitée. C’est pour toutes les fois où le cinéma français fait l’inverse, en vidant de sa substance un sujet de départ ultra prometteur à cause d’un scénario paresseux !

très bon film avec des acteurs si touchant et une histoire si bien montée que l'on ne peut que ressortir en appréciant ce film, perso j'ai adorée

Beaucoup de scènes sympatoches, on sourit beaucoup, on rit même. Mais le tout manque d'unité de parti pris. Le personnage de Didier plutôt qu'alléger le film au propos finalement assez dramatique le fait boiter. François Damiens au-dessus du lot, André Wilms "sous-exploité", Cécile de France bien que servie par un bon dialoguiste ne m'a pas convaincu.

Une comédie dramatique sur la filiation qui trouve son équilibre entre humour et réflexion sans tomber dans la mièvrerie où un discours donneur de leçons. Chaque acteur livre une jolie partition et incarne chacun une démarche humaine et touchante. Un agréable moment de cinéma.

j'ai adoré ce film simple avec une belle histoire pleine de tendresse et de fou rire avec Esteban. François Damiens et Cécile de France di belle jouent à merveille. franchement n'hésiter pas à voir ce film si bien filmé et plein d'amour

L'histoire n'est pas franchement surprenante (un quinqua déstabilisé par sa quête identitaire et par son histoire d'amour naissante mais contrariée avec Anna) mais la réalisatrice tricote serré, faisant s'entremêler assez habilement les trajectoires humaines, un peu trop même au point de s'y perdre elle-même un peu avec sa finale qui plombe un peu la cohérence de sa démarche (partie du film la moins réussie). L'atout du film est incontestablement l'apport des acteurs - actrices : Cécile, François, Alice, André sont parfaits, crédibles. La partition dédiée au loufoque Estéban ne m'a pas convaincu (scène de la grue ... presque grotesque). Enfin, Guy Marchand - physiquement marqué ...l'âge est une saloperie - m'a semblé peu à l'aise dans son rôle de père (qui ne l'est pas).

pour le charme de Cécile de France, femme forte et vulnérable. Sinon ça déborde de bons sentiments et d'idées bien simplettes sur la filiation.

une jolie comédie dramatique sur le milieu de la paternité avec son petit côté sentimentale qui fait du bien. le duo "françois damien" et "cécile de France" joue à merveille, puis les seconds rôles donnent un effet positif au film. j'ai donc passer un bon petit moment cinématographique.

Après un émouvant premier film (La tête de maman) et un non moins formidable deuxième opus (Du vent dans mes mollets), Carine Tardieu récidive et confirme. Peut être un léger cran en dessous. Voici tout de même une nouvelle comédie familiale douce amère, toujours aussi plein de charme, d’humour et de tendresse. La mise en scène est classique et sans surprise mais très agréable, les dialogues toujours aussi savoureux et le scénario toujours aussi bien écrit. Rempli d’émotion et de tact, jamais mièvre ni pathos. Je trouve juste qu’il y a un peu trop de coïncidences dans le récit mais ça passe. L’interprétation joue aussi un rôle important dans la réussite de l’ensemble. François Damiens et Cécile de France sont très biens et forment un joli couple. Il sont parfaitement secondés par les deux papis André Wilms et Guy Marchand, tous les deux formidables. Et avec aussi un Estéban hilarant. On passe donc un moment très sympathique devant cet attachant joli film sur la famille, la recherche des racines et sur la transmission. C’est tendre et émouvant et ça fait du bien.

Ce film aborde un thème social actuel qui est celui de la recherche d'un parent biologique. Malgré que le sujet soit lourd psychologiquement, le duo Cécile de France/François Damiens fonctionne à merveille, ce qui permet des répliques percutantes et drôles qui décrochent parfois un sourire voir même quelques rires !
Les personnages, même de second plan ont une importance, ce qui créé alors une cohérence dans le film qui renforce la solidité du scénario

Echaudé par les productions françaises que j’ai pu voir ces dernières années, je commençais à penser que nos comédies dramatiques avaient perdu en force et en subtilité au point de renoncer à me déplacer.
Eh bien, sans aucun doute, je suis sorti enthousiasmé par la maitrise et la profondeur d’un scénario que l’on a plutôt rencontré chez Dolan ces dernières années. C’est quoi être père, connaitre son père, se rappeler de lui, hériter de son éducation, apprendre de ses erreurs ? Caroline Tardieu a choisi le bon casting et obtient de ses acteurs un plein engagement pour interpréter les différentes facettes que chacun peut présenter suivant les circonstances : être enfant, être amoureux ou collègue, on ne présente pas avec le même habit.
La Bretagne apporte un décor tumultueux et changeant qui convient parfaitement à l’intrigue. Le métier anachronique de Erwan, démineur bourru et taiseux, contraste avec celui de la belle femme médecin apparemment libérée mais en réalité encore petite fille à son papa.
Les caractères secondaires ne sont pas traités à la légère (dont le stagiaire joué par un Esteban toujours aussi ahuri) mais on ressent aussi parfaitement le poids de celles qui ne sont plus là, en l’occurrence trois mères.
On retrouve le Sautet des Choses de la Vie, le Resnais de Melo ou le Lioret de « Je vais bien, t’en fais pas ». On se dit qu’à différentes époques le cinéma français a su nous faire verser une larme, et après se sentir bien d’avoir regardé une histoire qui ressemble à ce que nous ou nos proches auraient pu vivre. Grosse pression sur C. Tardieu, elle a mis la barre haute pour la prochaine fois.
Cinéma - Septembre 17