Mon compte
    Un Homme d'État
    Note moyenne
    2,6
    20 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Un Homme d'État ?

    8 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    2 critiques
    3
    5 critiques
    2
    0 critique
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    16 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2016
    À quelques semaines de l’élection, le Président de la République sortant, Jean-François Vanier est au plus bas dans les sondages. Chef de file du plus puissant parti de droite, il cherche une planche de salut. Il décide de rallier à lui Robert Bergman, homme de gauche et figure emblématique de la vie politique française, qui s’est retiré dans un petit village du Gers. Un Homme d’Etat !♥♥♥½

    Film sur l’élection présidentielle sans être sur une campagne spécifique, Un homme d’État traite de ce qu’est une élection présidentielle dans ses tractations, ses querelles de pouvoir et ses renoncements.

    Un_homme_d'État_afficheQuasiment tous inspirés de la scène politique française et italienne, les personnages ne se focalisent pas pour autant sur un tel ou une telle. Le petit jeu sera de chercher à reconnaître les traits de caractère des personnages réels (vous retrouverez ainsi autant du Nicolas Sarkozy que du Berlusconi, voire du Mitterrand dans le personnage d’Arthur Vannier), mais le scénario va au-delà de cela. Malgré quelques twists un peu faciles, l’histoire reste très intéressante et les dialogues voguant entre second degré mordant, sarcasmes désabusés et débat sur la vie politique actuelle (la scène opposant Pierre Santini à Patrick Braoudé est en cela une vraie réussite). En plaçant son intrigue en grande partie dans le Gers, François Bégaudeau montre aussi que la politique n’est pas que parisienne et se joue aussi en province, voire dans les petites bourgades rurales. Cela permet de distinguer son oeuvre des récents films politiques français comme Quai d’Orsay ou la Conquête. Il est dommage que la prestation solide des acteurs principaux (Pierre Salvadori, Jean Benguigui et François Bégaudeau notamment) ne soit pas égalée par celles de Bruno Solo en conseiller politique ou de Samia Dahmane en femme politique carriériste, qui dénotent un peu. Mais dans l’ensemble, ce tableau d’un monde politique aux repères mouvants et aux clivages dépassés, du jeu entre politique et médias et de la fin des convictions le rend lisible comme portrait d’une époque, se transposant bien au-delà du pré-carré français.
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 283 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juin 2016
    Longtemps le cinéma français s'est tenu éloigné du monde politique. Longtemps il fut de bon ton de s'en étonner, le comparant au cinéma américain qui, depuis toujours, n'a pas hésité à mettre en scène les sommets de l'État. La situation est en train de - lentement - évoluer : l'excellent "La Conquête", le drôlatique "Quai d'Orsay", le surcoté "L'Exercice de l'État", la série "Les Hommes de l'ombre" décrivent avec plus ou moins de succès les arcanes du pouvoir et les moyens de le conquérir.

    "Un homme d'État" s'inscrit dans cette veine de plus en plus abondante. Librement inspiré de la campagne présidentielle de 2012, il raconte comment un président de droite sans scrupule, candidat à sa réélection courtise un vieux leader de gauche dont le ralliement lui permettrait d'être réélu.

    Hélas, comme souvent au cinéma, la reconstitution des cercles du pouvoir manque cruellement de crédibilité. Des acteurs, trop vieux ou trop jeunes, récitent sans naturel des dialogues trop écrits. Les rebondissements de l'intrigue sont trop grossiers. Les caractères sont trop machiavéliques ou trop naïfs et vivent dans un luxe indécent de limousines, d'hélicoptères, d'hôtels cinq étoiles, révélateur de l'image faussée qu'on se fait des élites politiques et des hauts fonctionnaires.
    Lartimour
    Lartimour

    10 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juin 2016
    Voilà un film qui sort fort à propos à moins d'un an de l'élection présidentielle.
    Il est construit comme un thriller, avec de multiples rebondissements. Les deux personnages principaux sont retors au possible, les situations, les faits et les manipulations rappellent souvent la vie politique française. Les dialogues sont superbes, très bien mis en valeur par le scenario et la mise en scène qui voit s'affronter les deux personnages principaux comme de véritables boxeurs. Il y a aussi une certaine morale dans ce film : tel est pris qui croyait prendre.
    Ce film, en sélection Tour du monde au festival de Sarlat en novembre 2014, a donc mis plus d'un an a trouver un distributeur. Il est dans la droite ligne de la série télévisée Les Hommes de l'ombre.
    A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 juin 2017
    Un très bon film, dont la force tient principalement de ses dialogues ciselés entre les différents protagonistes. Ces dialogues font l’objet d’une interprétation solide avec une mention spéciale pour monsieur Pierre SANTINI. Bien que les rouages de la vie politique soient omniprésents dans les médias, cette thématique est bien souvent absente dans les salles obscures. Certains ont pu s’y atteler par le passé, mais le propos avait tendance à devenir lourd voire caricatural…
    Ce n’est pas le cas ici. La fiction de Pierre COURREGE bénéficie d’une réalisation sobre et « sans artifices », ce qui constitue un élément fondamental dans le traitement de ce type de sujet.
    Le film atteint son paroxysme lors de la confrontation entre les deux politiciens dans la demeure Gersoise du personnage principal. La ruralité, contrastant avec une capitale aux couleurs ternes et aux chiens de garde assoiffés.
    Un seul regret, le traitement final du personnage féminin, faisant preuve de candeur face au cynisme des multiples retournements de situations.
    Une séquence attire mon attention, celle de l’arrivée du président sortant dans le Gers afin d’y rencontrer son opposant/futur associé politique : sur une bande originale envoutante signée Aaron, une colonne de véhicules traversant la pleine, soleil couchant n’est pas sans rappeler un certain soir d’élection présidentielle en mai 2012. S’agit-il d’un jeu de miroir entre la prise de pouvoir d’un homme issu de la province avec de grandes valeurs/ambitions pour son pays et son retour en animal politique prêt à tout pour sauvegarder le pouvoir qu’il n’a su conserver en contentant les électeurs ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 juin 2016
    Pratiquement 20 ans après « La Cible » et 15 avec « Le Labyrinthe, Pierre Courrège revient avec un Homme d’État. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut reconnaître au réalisateur-scénariste qu’il a du flair, un sacré pif pour voir ce qu’il allait se tramer à un an des élections présidentielles. En effet, « UN HOMME D’ÉTAT » ne sort que maintenant, alors que le sujet et l’écriture datent d’environ 4 ans. Ce film a eu des difficultés à ce faire. Et au vu du sujet ça peut se comprendre…

    Comme pour ses précédents films, Pierre Courrège parle de politique. Mais contrairement à « La Cible » qui était une comédie policière de série B, Un Homme d’ÉTAT, est un film engagé, à enjeux et sincère. Courrège a toujours placé la manipulation dans ses sujets. On pourrait même penser que c’est son thème favori. Que chaque homme ou femme se fait manipuler.

    Ce film-là pourrait déranger les journalistes, les hommes politiques, les conseillers, ceux qui sont proches du pouvoir. Le Pouvoir sur scène » comme dirait G.Balandier. Quand on regarde un homme d’État, comment ne pas penser à l’essai de ce dernier ou encore à Michel Crozier avec l’acteur et le système. Puisque dans ce film, il est clairement question de relation, de compromis, de théâtralisation et de Drame.

    Le film raconte l’histoire d’un Chef d’État qui a quelques jours des élections présidentielles tente par tous les moyens de se faire réélire, alors que les sondages ne le donnent absolument pas favori.

    Dans le Pouvoir sur Scène de Balandier, l’auteur nous parle du mal démocratique et selon lui, le « Drame » est celui du couple de l’Ordre et du Désordre, de la théatrocratisation et que de nos jours, le pouvoir revient aux médias et à la communication… (Passons les médias, dans le film nous les voyons pratiquement pas).

    Mais la Communication par contre…, Elle est omniprésente. Le film de Pierre Courrège montre de l’intérieur le boulot des conseillers. Et que ces derniers, pour garder leur place -et ainsi donc le pouvoir- sont prêts à tout… De rompre avec leurs idées, de trahir des proches, etc… À l’occasion, il faut aussi revoir le film de Pierre Schoeller «  L’exercice de L’État ».

    Dans ce film tout est une partie de jeu. On joue. Pierre Santini est un homme qui aime le jeu : Le Rugby, la pétanque, le jeu d’échec…Face un Patrick Braoudé ( qui a des airs de Hollande, Berlusconi et Sarkozy) ambitieux, méprisant et assoiffé de pouvoir qui ne pense qu’à gagner. Chacun d’eux avancent leurs pions petits à petit jusqu’au dénouement. Le Roi sera-t-il gagnant ou perdant face à l’éventuel bouffon ? C’est donc un duel de fin stratège, ou les rôles sont multiples au milieu d’une femme.

    Cette femme jouée par la délicieuse et prometteuse Samia Dahmane. Jouant une opportuniste ambitieuse que rien n’arrêterait pour être là au bon moment. Mais qui, au cours du récit changera elle aussi de visage, par sa rencontre avec ce « fameux lion » de Santini, qui la fera douter et lui montrera un nouveau regard. Ce qui la rendra de plus en plus attachante. En soi, elle sera tout aussi manipuler que manipulatrice.

    Pierre Courrège aime ces personnages et ça se voit. Chacun d’eux, malgré les coups bas et la manipulation qu’ils procurent ont un moment d’intimité ou le masque tombe pour laisser présager la véritable nature des protagonistes.

    Et notamment, celle du président Braoudé où, dans l’une des pièces de l’Élysée, danse sur « Vie violente de Nougaro ». Un très beau passage. Comme pour montrer, que le jeu se termine et que tout ça n’est que facette et que seul importe, au fond, les petits plaisirs de la vie…

    La Fin du film confirme l’hypothèse de Crozier qui considère que le pouvoir est seulement une interaction d’échange et de compréhension du système. Rappelant les 4 sources :
    - Les règles de l’organisation
    - L’environnement du lieu
    -La maitrise d’une spécialité
    -Et les informations interne.

    Et que même le plus faible a du pouvoir, et qui ne faut pas le sous-estimer.

    Un homme d’état est un film complexe mais nécessaire, jouant sur l’ambivalence des personnages, leur choix d’action et la répercussion que cela fera. Le film tient essentiellementsa force par la qualité des acteurs, du dialogue et de la mise en scène dynamique. On ne s’ennuie pas et on ne voit pas les 90 minutes passées.
    Pierre C.
    Pierre C.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2016
    Film passionnant. Une intrigue intelligente sur les ambitions et le pouvoir. Porté par des comédiens magnifiques, enfin un film aux dialogues brillants. A voir absolument.
    Madmartigan
    Madmartigan

    1 abonné 24 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2016
    Un film intéressant qui sort un an avant les élections de 2017. Un casting efficace permet à ce thriller politique de nous tenir en haleine jusqu'à la fin !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 juillet 2018
    Très bonne analyse du système politique français. La vérité semble-t-il dérange toujours et encore spoiler:
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top