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Marc L.
40 abonnés
1 487 critiques
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3,0
Publiée le 30 juillet 2018
L’idée de porter à l’écran ce conte peu connu des frères Grimm remonte à 2001. Comme bien souvent, sept années de travail préparatoire n’aboutirent finalement qu’à l’annulation du projet, jugé trop coûteux et commercialement pas assez porteur. Qu’à cela ne tienne : Sébastien Laudenbach, le réalisateur pressenti dès l’origine, décida que ce film d’animation verrait le jour envers et contre tout, dût-il le peindre intégralement à la main, seul dans son studio, durant de longues années...et ainsi fut fait, d’un coup de baguette magique et de centaines de milliers de coups de pinceaux ! Ni dessiné ni animé en 3D, ‘La jeune fille sans mains’ est “esquissé�. Epuré et minimaliste, intégralement conçu en coups de pinceaux vifs ou tout en rondeur, le résultat ne ressemble à rien dont on ait l’habitude : étant donné le patient processus artisanal requis pour aboutir à cette heure quinze d’esquisses-animées, Laudenbach n’a eu ni le temps ni les moyens d’effectuer des line-tests, et l’animation parfois approximative fait intrinsèquement partie de l’ADN de ‘La jeune fille sans mains’, même si certains spectateurs ne manqueront pas de trouver ces clignotements et ces saccades totalement insupportables au-delà des premières minutes. En contrepartie de ce degré de précision impossible à atteindre, Laudenbach s’autorise toutes les libertés. A l’écran, rien n’est fixe, rien n’est stable : dans le mouvement, un trait efface l’autre. Dans la profondeur, une couleur se superpose à l’autre. Loin de se limiter à quelques effets symboliques ou poétiques, le réalisateur n’hésite pas à se risquer, avec plus ou moins de bonheur, à une certaine abstraction. A d’autres moments, ‘La jeune fille sans mains’ se rapproche de manière troublante d’une estampe japonaise et ce n’est pas un hasard si on songe souvent au ‘conte de la princesse Kaguya’ de Isao Takahata, en plus figuratif toutefois. Finalement, même si la singularité visuelle du film ne devrait pas plaire à tout le monde, c’est surtout au niveau du fond qu’on peut s’estimer un peu déçu : le scénario respecte scrupuleusement son matériau d’origine et dans cette histoire de diable qui convoite la pureté d’une jeune fille et d’un prince qui en tombera amoureux malgré sa mutilation, on retrouve les motifs traditionnels du conte de fées, sans que cette version n’adopte le moindre biais particulier, ce qui rend illusoire toute possibilité de lecture multiple.
Une oeuvre d'art comment avec un graphisme epurée ,tout en sous entendue on peut faire une belle animation ,un dessin animé surrrealiste .Un beau conte et de belles musiques à reserver aux esthétes.J'ai été porté par les allusions, un genre a dévellopé
J'ai beaucoup aimé ce film. C'est un conte simple mais très jolie. L'intérêt de l'animation réside dans les dessins, qui se trouvent être des esquisses s'animant en fonction des émotions et de la respiration des personnages. Après un temps d'adaptation, ca fonctionne et c'est très réussi. Le dénouement est parfait.
La jeune fille sans mains conte envoûtant où le pinceau suggère un monde riche en vérités. Un film qui mériterait d'être davantage diffusé : seulement 22 salles le projette...
Vu ce matin en avant première, film avec une esthétique un peu déstabilisante au début mais à laquelle on s'habitue très vite. Je n'ai pas vu passer le temps, j'ai eu comme l'impression de voyager dans un inconnu avec une bande son qui m'a porté pendant cette expérience un peu planante. Pendant ce voyage, je n'ai pas pris le temps de chercher un sens à ce conte, je ne l'ai fait qu' après et le sens que j'y ai trouvé me plait beaucoup ! Quel sens allez vous y trouvez ? Allez vous voyager comme je l'ai fait ? Je suis impatiente de voir ce que vous en penserez...