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    Le Redoutable
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    182 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    7 444 abonnés 8 831 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2018
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que "Le Redoutable" est vraiment un film atypique que ce soit au niveau du traitement de l'histoire ou de la mise en scène. Michel Hazanavicius s'intéresse à la période de remise en cause de Jean Luc Godard durant laquelle il s'intéresse à tout ce qui touche à toute forme de révolution ce qui l'amène également à renier complètement son travail et à changer totalement. Le réalisateur dresse un portrait peu glorieux de Godard et ne l'épargne absolument pas seulement il n'y a rien de méchant, car tout ou presque est tourné en dérision tandis que le ton du film est très léger. Il y a pas mal de références, notamment visuelles, de bonnes idées de mise en scène et un côté absurde et décalé très appréciable notamment lorsque les dialogues sont à l'opposé de ce que l'on nous montre. Il n'est pas nécessaire de connaître Godard ou ses œuvres pour apprécier ce film qui est pas mal, bien réalisé et parfaitement incarné par Louis Garrel et Stacy Martin.
    this is my movies
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    624 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2018
    (...) Le brave Michel se paie même une idole cannoise, présente le tout là-bas et se mange encore une opprobre assez violente. Il faut dire que le bougre a offert à JLG un enterrement 1ère classe, signant un portrait au vitriol agrémenté d'arsenic, de ciguë et d'acide sulfurique, le tout tiré avec un bazooka. Et une fois le cadavre de sa victime éparpillé façon puzzle, il en a collecté les morceaux, les a brûlé au lance-flammes et il a dispersé les cendres aux quatre vents. Alors, pourquoi tant de haine ? Tel qu'il est décrit dans le film, on est face à ce que l'on pourrait pudiquement appeler un gros c****. Vaniteux, égocentrique, macho, couard, soumis intellectuellement à Jean-Pierre Gorin, hésitant, bavard mais creux, insultant, méprisant, bref, un type fort peu admirable. Le but recherché par Hazanavicius justement. Il y a dans la liste, un trait de caractère de Godard, bel et bien avéré, qui n'est pas cité plus haut. JLG est un authentique antisémite, et Hazanavicius est juif. Il ne faut chercher plus loin la raison du mépris affiché par ce dernier envers son aîné. Dans une scène édifiante, Godard proclame donc devant l'assemblée des étudiants en pleine révolte, que le vrai problème du monde actuel, c'est Israël et sa gestion du dossier palestinien, et que les Juifs d'hier sont devenus les Nazis d'aujourd'hui. Le point de bascule du personnage, et du film, est là. Avant, Godard est un cinéaste qui doute, qui participe aux manifs, qui débite des méchancetés, mais qui reste un minimum fréquentable. Après cette scène, il y a déjà un effet de style visuel (l'image passe en mode "négatif") avant que Godard ne bascule définitivement vers un personnage froid et irrécupérable. Hazanavicius a réussi son coup. (...) Même si Godard peut se sentir flatté d'être interprété par Louis Garrel, icône du cinéma d'auteur bobo, par ailleurs excellent dans le rôle, et qui fait lui aussi partie d'une certaine aristocratie du cinéma français (fils du célèbre réalisateur bobo Philippe Garrel, lui aussi issu du courant de la Nouvelle Vague). En face, on retrouve une jeune actrice, qui avait débutée dans le diptyque "Nymphomaniac" de Lars van Trier, Stacy Martin, qui est donc régulièrement courte vêtue, voire pas du tout. Toutefois, sa prestation est très bonne là encore. Le reste du casting est très réussi, avec comme toujours Bérénice Béjo, dans un rôle de gardien moral. Au niveau mise en scène, Hazanavicius s'inscrit encore dans un cinéma référentiel, comme dans "The Artist" donc, mais aussi ses deux volets d'OSS 117 ou encore son film culte à tout jamais, "La classe américaine". Image granuleuse, plans fixes, travellings latéraux, chapitrage, il signe un travail soigné, qui manque parfois un peu de subtilité, mais qui reste très agréable, avec un bon sens du rythme. Le film n'est jamais ennuyeux, il alterne bien les moments drôles et les moments plus graves, s'offrant quelques petits plaisirs ou bien, parfois, quelques fulgurances, comme ce travelling qui suit les personnages et qui dévoile peu à peu un slogan soixante-huitard qui devient plus important, et plus pertinent, que les vaines paroles de son protagoniste. La critique complète sur thisismymovies-overblog.com
    framboise32
    framboise32

    131 abonnés 1 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    Le redoutable est un biopic. Il raconte une période de la vie du cinéaste Jean Luc Godard, fin des années 60. Cette période ou godard pense que le cinéma est mort (le sien aussi) et qu’il fait la « révolution ».
    Avec son épouse il se montre jaloux, misogyne. Avec ses amis il est souvent détestable. Le portrait n’est pas très glorieux. Il est montré comme un homme brillant mais tellement de mauvaise fois.
    Michel Hazanavicius rend toutefois un hommage au cinéaste. Le ton est espiègle et plein d’humour. Michel Hazanavicius traite l’histoire avec un ton humoristique. Il filme avec son « oeil » de cinéphile le tournant politique de la carrière du cinéaste .
    .. Portrait du cinéaste de la Nouvelle vague drôle, et assez tendre finalement. On s’amuse beaucoup. Louis Garrel est parfait !
    Framboisemood Wordpress
    Seemleo
    Seemleo

    52 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    Michel Hazanavicius non seulement se passionne pour le cinéma, mais est aussi un réalisateur surdoué qui doit en avoir encore sous la pédale, réalisant une carrière en dents de scie de par ses choix éclectiques et libres. L'idée de portraitiser un cinéaste comme Godard est un effet miroir;
    Hazanavicius est inspiré par Godard. Il lui ressemble certainement par certains aspects. Il sait donc de quoi il parle.

    Quoiqu'il en soit, Jean-Luc prend vie devant nos yeux, parfaitement incarné sous les traits de Louis Garrel. Le portrait psychologique que nous découvrons en le suivant, au travers des yeux de sa jeune femme, durant ces quelques mois de 1968 est passionnant et permet de comprendre sa nature sans compromis et obsessionnel. Le réalisateur le décrit lui aussi imperturbable dans ses idées, mais avec humour, finesse, et clins d’œil. Dépeint de manière peu flatteur, notre helvète se meut en autiste incompris, obnubilé par ses propres réflexions. Il apparaît également comme un être sans défense, vite dépourvu, qui s'excuse souvent après s'être emporté.

    En suivant ainsi ce redoutable, on comprend mieux sa démarche artistique ainsi que son futur parcours en tant qu'OVNI du 7ème art remettant en permanence en cause son travail pour se réinventer à chaque fois.

    Le film est drôle, intelligent, bien joué. On ne s'ennuie jamais.
    Roub E.
    Roub E.

    740 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2019
    Je ne pensais pas en le mettant et je me suis bien amusé avec cet hommage teinté d’acide d’Hazanavicius à Jean Luc Godard. C’est passionné, drôle, bien filmé et bien écrit, Godard y est décrit comme un cinéaste engagé mais par moment à côté de la plaque, imbus de lui même persuadé de détenir la vérité ultime et en même temps incapable de l’exprimer convenablement. Louis Garrel est excellent dans le rôle titre et la aussi j’ai été surpris. A voir que l’on aime Godard ou pas.
    tupper
    tupper

    117 abonnés 1 310 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2017
    L'objet cinématographique est intéressant à condition que l'on aime le style Hazanavicius car on est en plein dedans avec son humour délicat, sa reconstitution pop de mai 1968, sa réalisation originale même si parfois un peu pompeuse. Godard est décrit comme un égoïste, borné, irrespectueux, agressif, maltraitant tous ceux qui l'entourent au nom d'une cause qui n'est que faire la révolution sans vraie finalité. C'est peut être vrai mais ce qui est gênant c'est que cette description n'est que la vision partielle d'une femme transis d'amour puis déçue et blessée. Est-ce représentatif ? Personnellement je ne connais pas assez Godard pour en juger et c'est donc l'image peut être fausse que je retiendrais de lui.
    Jonathan M
    Jonathan M

    113 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2017
    Michel Hazanavicius reprend la recette d'OSS pour la conjuguer de nouveau à la comédie bien pensée. Une première partie lumineuse, qui met en lumière ce redoutable Godard. Méconnu pour les cinéphiles de ma génération (je parle de l'homme), il est intéressant de voir à quel point il fut engagé moralement et physiquement dans des combats sociaux. Le film en lui-même vaut se mérite d'être au moins vu, pour observer à quel point le réalisateur de The Artist à ce talent de s'amuser derrière la caméra. Et çà, c'est pas anodin.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    363 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 février 2018
    Sur la forme ce film a pour lui ses quelques moments de pastiches et d'humour (la conférence de presse au début par exemple) ou encore des parenthèses de meta-cinéma (la scène sur la nudité, les travellings), mais dans le fond voir des petits mecs de Canal par la voix d'Hazanavicius venir peindre l'auto-portrait de Godard en prenant bien soin de le faire passer pour un type perclus d'incohérences qu'il fallait faire taire, ça me révulse spoiler: . Rien que ce passage où on le montre prendre position sur la Palestine et les "juifs nazis d'aujourd'hui" il est clairement ridiculisé
    , quitte à le réduire à l'état de lâche qui n'a plus de répartie confronté à la foule, idem lors de son face à face avec les cinéastes italiens, il fuit, c'est censé nous dire quoi exactement ? Comme son rapport à la bourgeoisie qu'il méprise comme il méprise le prolétaire, tout le monde lui tourne le dos et il ne reste que lui, dans la quasi totalité du film Godard est détestable, et l'ambition de Hazanavicius n'est pas de le réhabiliter mais de montrer un artiste qui a renoncé par la loi du plus grand nombre, comme si il l'avait bien cherché. Mais je pense que le personnage est bien plus complexe que ça, plus tragique, plus torturé, plus touchant, et qu'il y avait justement une synthèse à faire là dessus, à l'image de sa vie de couple avec Wiazemsky, en fait je trouve que le dernier acte aurait dû être le coeur du film, montrer un avant et un après, en gros qu'il y ai un intérêt à cette histoire, et non une accumulation intermittente de petits exercices de styles plus ou moins audacieux pour faire le malin. Ou alors à la limite ne faire que ça du début à la fin et assumer de copier Godard et passer pour un faquin ultime, parce que j'ai du mal à croire que le geste d'Hazanavicius soit sincère, qu'il aime Godard, je ne l'ai vu que mettre la main dans le cul de Garrel pour jouer avec lui comme une marionnette zozotante, à réaliser un film bobo-branchouille sur un cinéaste qui lui aurait bien volontiers craché dessus, bref je ne sais pas si c'est lui faire honneur, et je pense qu'il n'avait rien demandé en plus.
    Plutôt que de créer on imite, ainsi va la vie au temps du consommable.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    155 abonnés 2 760 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2020
    Godard l'homme créé avec le soutien du peuple et devenu si agaçant pour le peuple et par le peuple. Le discours devient insensé, stérile et Hazanavicius l'exprime avec le cinéma comme outils d'une figure qui les a révélé. Un miroir, un regard et une critique pour un réalisateur qui lui même avec The Search a loupé son public. La Chinoise, la Tchétchénie, le cinéma, son public. Une biographie qui ne s'adresse pas à tous, aux amoureux et étudiants possiblement. Du cinéma qui parle du cinéma à la façon de son personnage. Un portrait compliqué, osé, judicieusement mise en scène.
    Shephard69
    Shephard69

    283 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2018
    N'ayant jamais vu de film de la fameuse "Nouvelle vague" et ne connaissant Jean-Luc Godard que de réputation, j'ai longtemps hésité à regarder ce long-métrage et je n'en attendais pas grand-chose pour au final découvrir une personnalité complexe dévoilée par le biais de sa relation amoureuse délétère avec Anne Wiazemsky. Une réalisation de Michel Hazanavicius assez peu novatrice dans le genre du cinéma biographique mais dont la mise en scène est tout de même rehaussée de quelques riches idées. Louis Garrel est excellent, réussissant sans peine à s'effacer devant son rôle et Stacy Martin livre une prestation à la fois subtile et intérieure, très aérienne. Bien mais sans non plus être un grand film.
    Émeline H
    Émeline H

    21 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    Un film drôle et inclassable. Louis Garrel incarne très bien le personnage, hélas Stacy Martin est insuffisante.
    Ron Burgundy
    Ron Burgundy

    15 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2019
    Ah la la j’ai beaucoup aimé ce film! C’est du Michel Hazanavicius (Oss 117, The artist) et on passe un très bon moment à regarder une partie de la vie de Jean Luc Godard même si tout n’est pas vrai. J’ai été charmé par son esthétique principalement. L’acteur joue bien le personnage et on y voit bien toute la mauvaise foi qui s’en dégage.
    Je vous le conseille même si vous n’aimez pas Jean Luc Godard ( sa personne ou ses films )
    michamicha
    michamicha

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2017
    Drôle, sensible, sans concession pour Godard (ce qui m'a plu aussi!). Clins d'oeil et références du cinéaste des 60's menés par la caméra et le talent de conteur d'Hazanavicius, par des acteurs (tous) de talent (Garrel "de ouf"). H. nous entraîne dans une comédie sérieuse, un regard sur acteurs et militants de Mai 68, sur leur enthousiasme, leur joie militante, leurs contradictions. Un regard joyeux en tout cas.
    Pauvre Godard...il finissait par ne plus se comprendre lui-même non?
    L'image est belle et j'ai beaucoup ri.
    Yves G.
    Yves G.

    1 294 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    En 1967, Jean-Luc Godard est au sommet de sa gloire. L'auteur du Mépris d'À bout de soufle et de Pierrot le fou incarne à lui seul la Nouvelle Vague. Pourtant il ne se résigne pas à reproduire les recettes éculées de ses précédents succès. Pressentant les événements de Mai-68, il cherche à réinventer son cinéma.

    "Le Redoutable" est la libre adaptation de l'autobiographie de Anne Wiazemski qui épousa Godard en 1967 - et le quitta trois ans plus tard. C'est d'abord l'histoire d'un couple déséquilibré (elle a vingt ans, il en a dix-sept de plus) mais profondément uni (une profonde tendresse les unit et jamais n'éclate entre eux la moindre dispute). Mais c'est avant tout l'histoire d'un homme : un scrognegneu en révolte permanente contre l'ordre établi, un grand bourgeois au langage châtié qui revendique sa proximité avec une classe ouvrière qu'il ne connaît pas et qu'au fond il méprise. Un tel personnage aurait dû être horripilant ; mais son intégrité le rend attendrissant.

    On a, à bon droit, dit le plus grand bien de l'interprétation de Louis Garrel. Il se fond parfaitement dans le rôle de Godard - avec la même aisance que Pierre Niney dans celui de Yves Saint Laurent. Les cheveux, les lunettes, le zozotement, tout est parfait. Mais sa prestation ne doit pas éclipser celle de Stacy Martin, parfaite elle aussi dans le rôle de la jeune Anne, si jolie, si fraîche, éperdue d'admiration pour Godard, mais au final suffisamment intelligente pour comprendre son aveuglement et refuser son égoïsme.

    L'interprétation de Louis Garrel ne doit pas non plus faire oublier la mise en scène de Michel Hazanavicius. Le réalisateur oscarisé de The Artist aurait pu se contenter - comme Godard à la fin des années soixante s'était refusé de le faire - de suivre lentement la pente toute tracée creusée dans ses précédents films. Au lieu de tourner le troisième épisode de "OSS 117", il se frotte à un genre nouveau pour lui, le biopic, et à un monstre sacré, Godard. Le défi est relevé haut la main.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    81 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Après l’échec critique et commercial de The search (2014), Michel Hazanavicius revient à ses premières amours, celles de la comédie pastiche. Dans Le redoutable, sa cible n’est ni le cinéma américain ni l’un de ses « héros » mais l’icône intouchable du 7ème art, Jean-Luc Godard. Nullement hagiographique, Le redoutable est un portrait iconoclaste, parfois satirique, d’un cinéaste tout aussi iconoclaste. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
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