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    La Captive
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    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juin 2007
    Chantal Akerman est une réalisatrice au talent cinématographique difficilement contestable. Mais "La captive" (2000) n'en est pas moins un film hautement exaspérant! Inspiré de "La prisonnière" de Proust, il nous conte l'histoire désespérément médiocre d'un couple en crise, en l'élevant artificiellement au rang de grande tragédie. La réalisatrice opère cette transmutation douteuse par l'entremise d'une mise en scène indéniablement magnifique et par l'usage habile du motif initial (le motif de Charon) du superbe poème symphonique "L'île des morts" de Rachmaninov, lequel contribue beaucoup à donner au film sa grandeur factice. Le problème, c'est que Simon et Ariane, les deux protagonistes du "drame", sont de parfaites "têtes à claques" et que, dès les premières minutes du film, on éprouve l'irrésistible envie de les gifler et de les secouer comme des pruniers, tant ils semblent avoir perdu jusqu'à la notion de ce que pourrait être le plus élémentaire bon sens. Ils ont le nez narcissiquement coincé dans le nombril (gare aux torticolis!) au point que leur compréhension de ce qu'est réellement une tragédie humaine ne semble plus pouvoir dépasser l'horizon des replis carnés de leur ombilic. En clair, un drame parfaitement formaté pour le "bobo" qui, sans renoncer à sa caviar-champagne-party hebdomadaire, persisterait à revendiquer le titre de plus grande victime expiatoire sur l'autel de la misère humaine.
    Schwann
    Schwann

    9 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 septembre 2012
    "Hitchcock, Kubrick, Proust et le thriller, c'est l'alchimie Akerman au coeur du cinéma moderne", lisait-on dans les Cahiers du Cinéma lors de la sortie du film de Chantal Akerman, aussi avais-je hâte de le voir. Mal m'en prit, et pauvre Proust. La Captive réduit la Prisonnière à deux personnages bourgeois qui ne font rien de leurs journées et n'expriment aucune émotion, aucune fibre artistique - Simon parle de Racine par-dessus la jambe. On s'ennuie profondément en regardant le film, Stanislas Merhar n'y fait rien malgré le plaisir de le voir à l'écran, Rachmaninov et Schubert n'y font rien malgré le plaisir d'entendre leur musique. On parle souvent des transpositions ratées de Proust, celle-ci en est une. Difficile de déplacer son œuvre dans une époque autre, qui n'a plus les mêmes repères. Difficile d'extraire juste une petite part de l'œuvre de Proust, sans la dénaturer complètement ; surtout quand Akerman essaye de se réapproprier les enjeux proustiens : la jalousie de Simon vis-à-vis d'Ariane est complètement plate ... Difficile enfin d'en faire une tragédie qui n'a pas lieu d'être. Comme quoi, même avec une mise en scène particulièrement réussie, un film ne plaît pas s'il n'a pas de fond. Et en l'occurrence, le film d'Akerman est bien vide.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 octobre 2015
    Simon (Stanislas Merhar) est jaloux, maladivement. Et obsessionnel. Il a tout loisir de se consacrer à ces deux passions, Ariane (Sylvie Testud), et l'obsession jalouse (et sans doute largement fantasmée) qu'il a d'Ariane (crypto lesbienne et masochiste jusqu'au-boutiste), car c'est un grand bourgeois, rentier avec gouvernante (Liliane Rovère) et chauffeur, habitant dans un vaste appartement haussmannien (en travaux, qu'on imagine perpétuels - pour le raccord littéraire), en compagnie de sa grand-mère (à héritage ?). Arte rend hommage à Chantal Akerman, qui vient de disparaître, avec son proustien (?) "La Captive" (2000) - je le découvre ce faisant. La mise en scène est somptueuse, c'est indéniable (la superbe affiche donne le ton). Mais le fond du film n'est qu'un exercice de style nombriliste, qui sonne très souvent creux.... Impression donc mitigée.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2020
    Malgré sa lenteur et son maniérisme un peu agaçant, 'La Captive' est un beau film sur la jalousie et le désir de posséder l'autre entièrement. Il y a de vrais morceaux de bravoure, notamment lors de scènes de poursuite dans les rues de Paris qui font penser tantôt à Hitchcock, tantôt au cinéma expressionniste.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2012
    La reprise du thème central de « La prisonnière » de Proust : l’irréductible séparation de l’homme et de la femme, la jalousie obsessionnelle masculine pour l’homosexualité féminine. Le film d’Akerman est paradoxalement dépouillé, malgré sa lenteur et son décorum très bourgeois. Aucune scène n’est décorative ou inutile, tout traduit la tension obsessionnelle. Le dialogue entre l’homme et la femme mêle curieusement le vouvoiement bourgeois et distant avec le tutoiement familier. Le cinéma d’Akerman n’a rien de facile, il ne fait aucune concession à la rapidité, la facilité de lecture. Un peu comme le texte de Proust. La pénombre omniprésente, la musique funèbre, donne une ambiance crépusculaire impressionnante.
    Shawn777
    Shawn777

    459 abonnés 3 327 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2020
    Ce film, réalisé par Chantal Akerman et sorti en 2000, n'est franchement pas terrible. Le synopsis m'intéressait pourtant et puis la réputation de la réalisatrice m'avait poussé à voir ce film, dont c'est d'ailleurs le premier que je vois de sa filmographie, mais le résultat en est finalement décevant. Le scénario est adapté, ou inspiré selon certains, du roman "La Prisonnière" de Marcel Proust mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas le comparer au film. Enfin c'est en tout cas ici l'histoire d'un couple un peu atypique puisque l'homme suit tous les faits et gestes de son "amie" et lui pose constamment des questions. Bon, voilà, nous sommes un peu (complètement) dans le thème de la relation nocive et destructrice, ce qui est d'ailleurs un thème très intéressant, mais qui est traité ici de manière beaucoup trop ennuyante. Je sais bien que nous sommes dans un film d'auteur français, je ne m'attendais pas à un film d'action, néanmoins un film d'auteur ne rime pas forcément avec lenteur. Nous avons effectivement de très bons films d'auteur français qui sont pour autant passionnants et intéressants. Ici, l'histoire traine en longueur pendant environ deux heures et si on arrive à accrocher au début, le film nous perd ensuite dans sa seconde partie, qui en devient alors très lente. En fait, plus le film avance, moins il ne se passe de choses. Le début est quant à lui intéressant puisque nous apprenons à découvrir les personnages et leur relation, l'homosexualité, au départ suggérée, d'Ariane étant un sujet très intéressant dans ce contexte. Malheureusement, je trouve les personnages assez mal écrits, nous avons effectivement compris qu'ils étaient dans une relation étouffante mais au bout d'un moment, le fait qu'ils n'expriment rien en devient agaçant et ennuyeux, les dialogues étant de plus très longs. La mise en scène est cependant bonne, les plans et les cadrages étant très soignés et précis. En ce qui concerne les acteurs, on peut supposer qu'ils incarnent bien leur personnage puisqu'ils ne font passer aucune émotion. "La Captive" fait donc partie, en ce qui me concerne, de ces films d'auteur intellos plus lassant qu'ingénieux.
    groil-groil
    groil-groil

    74 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un jeune homme (joué par Stanislas Merhar) est tellement amoureux de sa compagne (Sylvie Testud), qu’il la suit puis la fait suivre dans chacun de ses faits et gestes. Leurs rapports ont beau être amoureux, ils restent extrêmement froids et distants (ils se vouvoient, font chambre à part) et virent progressivement à la démence, le jeune homme ne supportant pas que son aimée lui échappe. Chantal Ackerman, la plus exigeante des cinéastes belges, voire du monde, livre ici l’un des ses meilleurs films. Mais l’exigence est telle que l’on court le risque de rester à l’extérieur, de ne pas être inviter à partager cette ronde de sentiments, tellement glacés, tellement épurés, que l’on est à la lisière de l’abstrait. Dans les meilleurs moments, « La Captive » évoque la fin de carrière des Robert Bresson (« L’Argent » par exemple) et son ascétisme qui vire à la profession de foi, ou celle de Gus Van Sant (grand admirateur d’Ackerman qu’il considère comme sa cinéaste favorite) de par ses cadrages, ses mouvements de caméra, sa captation des corps mouvants dans un espace déterminé. Dans les pires moments, on se dit qu’on frôle le nombrilisme, et le non-sens bourgeois, celui qu’aimant tant décrier Bunuel. Une cinéaste à connaître en tout cas, ne serait-ce que pour son statut unique dans l’esthétique contemporaine dominante.
    Boby 53
    Boby 53

    10 abonnés 177 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 avril 2020
    Je n'ai pas lu le Proust en question, mais l'intrigue du film me donne envie. Attention, pour esperer y trouver tout ce qui manque au film: chaleur, passion, sentiments. Chez ces grands bourgeois tout est tellement glacial! On est dans le plus pur fantasme intellectuel, et on s'y ennuie ferme. Les comediens sont excellents de rigidité et d'impavidité. Dommage.
    Captain fantastic
    Captain fantastic

    22 abonnés 285 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 mars 2015
    Ouh la la !!! Le calvaire !! Il ne se passe rien du tout mais alors du tout du tout !!! Il faut attendre 15 mn pour avoir un dialogue et quand il arrive c'est inintéressant à souhait !! En plus, ca joue mal !! A la fin du film on se dit juste qu'on a juste perdu une soirée voilà tout !!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mai 2008
    oui je suis jaloux de Sylvie Testud et encore plus maintenant. Je préfère voire ce film que de lire Proust, pas évident quand même! mais quand il y a Sylvie Testud à l'écran, c'est quand son prochain film...jaloux on vous dit!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 avril 2009
    Nosferatu. On doit parler d'expressionisme et de romantisme, plutôt que de Proust. Commençons par le langage du corps du vampire Simon - sublime. Sa façon de marcher, de regarder, de prendre, de se coucher sont autant des moyens d'une solitude pour saisir le monde, en faire partie, toute en etant quelque part a coté. Ensuite, la façon de la camera de le suivre, de les suivre - sublime au carré. C'est un des plus beaux travails au cinema ces derniers années sur l'espace, par ailleurs. L'image, elle aussi, porte la marque d'une sensualité ne pouvant sortir des etres, toute en impregnant l'air q'ils respirent. L'ombre d'un doute (AH), la soif d'un mal (OW) et la hantise (GC) sont la, dans chaque plan.
    Les yeux sont grand fermés (SK), oui, car c'est un regard vers l'intérieur de nous-mêmes, de l'amour et du desir. Nosferatu Phantom der Nacht.
    gagn
    gagn

    6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    intriguant, captivant on se laisse entrainer dans cette surveillance maladive.
    Sylvie Testu remarquable, c vraiment une grande actrice.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    89 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2021
    Dans sa fiole de bourgeoisie préservée au cœur du riche Paris, Simon a pour sa mie, traitée comme une servante, les sentiments immatures, possessifs et jaloux que Proust imagina huit décennies plus tôt dans son roman "La Prisonnière". De la qualité de l'adaptation, je ne saurais juger au-delà de ce clin d'œil pas très propre du titre, et cela ne me surprendrait pas que la volonté d'actualisation de l'ouvrage surpassât par endroits la licence artistique. Mais Akerman, comme dans son Nuit et jour, arrive ici à me toucher démesurément.

    Le calme et la tendresse des personnages, où viennent se lover puis grandir, presqu'affectueuses, les douces tares d'un couple, sont d'un romantisme dysfonctionnel que j'admire. Pas assez en faire, trop en faire : où se situe la limite quand les sentiments les plus forts aiguisent les contrastes, faisant pâlir l'inessentiel et vibrer tout ce qui est beau ?

    Au sein de ces dilemmes futiles qui, dans sa jalousie, s'imposent à Simon, j'excuse encore plus que d'habitude la passivité et la placidité à outrance qui sont la griffe de la réalisatrice, car ils sont le fond clair nécessaire à ce que se décèle (sombrement) la violence du mal qu'il se fait malgré sa politesse et ses mots murmurés.

    De par cet univers de fantasme permanent où la compréhension de l'autre est ardue et où Simon a le pouvoir de donner vie à ses peurs, Akerman me donne l'impression de la comprendre. Elle ne me dit pas si je me trompe, mais peu importe : son film, dans un sens ou dans l'autre, je l'ai vécu.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 février 2021
    Le film est l’adaptation libre de « La prisonnière », 5e tome (sur 7) du roman de Marcel Proust (1871-1922), « A la recherche du temps perdu) » et publié en 1923 à titre posthume. Le sujet, même conventionnel, n’est pas inintéressant : Simon (Stanislas MERHAR) vit dans l’appartement parisien de sa grand-mère (qui dispose d’une Rolls Royce et d’un chauffeur), souffre d’allergie aux pollens (ce qui l’empêche de sortir en plein air) et veut tout connaitre de sa compagne Ariane (Sylvie TESTUD) (qui le vouvoie) pour mieux la comprendre et l’aimer. Pedro Almodóvar en aurait fait un superbe mélodrame. A sa place, Chantal Akerman alterne plans fixes ou longs plans séquences (en voiture notamment) avec des dialogues souvent creux et artificiels. On regrette aussi ceux d’Emmanuel Mouret qui a beaucoup exploré le sentiment amoureux. Le style est proche de celui d’Éric Rohmer (1920-2010) avec beaucoup de bavardages futiles et d’un ton monocorde pendant 1 h 48 mn. C’est un monde irréel qui n’est pas captivant pour le spectateur. Contrairement au titre, Simon est captif de ses névroses et obsessions (comme Chantal Akerman) tandis qu’Ariane est totalement passive voire soumise. Pourquoi avoir adapté ce roman de Proust ?
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 septembre 2007
    Je me suis ennuyée.
    je n'ai pas réussi à rentrer dedans, j'arrive pas à y croire, pourtant j'adore Stanislas Merhar.
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