Avis : Jusqu’à la Garde - Page 9

Une histoire simple et une realisation magistrale.
Tous les acteurs premiers, deuxiemes et troisiemes roles sont parfaits.
Une montee progressive de la tension qui nous prend aux tripes tout le long du film.
Un film qu on n oubliera pas et qui enfin refoncilie avec le cinema francais.

Des comédiens parfaits, une mise en scène réfléchie qui nous colle au siège. Un film bouleversant et percutant.

Rarement un film m'a autant impressionnée par la violence rentrée qu'il dégage. Il ne prend pas aux tripes mais à la gorge. On est comme en apnée attendant le moment fatidique des coups ... on vit dans la peur et l'angoisse dégagées par la mère et surtout l'enfant, on les croit, on les plaint, on a envie de les prendre dans les bras ! Egalement envie de dire au père d'aller se faire soigner, qu'il n'est pas férocement méchant mais tout simplement malade ! Bravo un très grand moment de cinéma ! Bravo à Léa Drucker, Denis Ménochet et surtout Thomas Gloria magnifique entre tous. Pour un premier film c'est un coup de maître Xavier Legrand est un réalisateur à suivre !

Vu dans l'avion ! J'ai lui bon nombre de critique vantant les mérites de ce thriller aux relents hitchcockiens ! J'ai trouvé ce film mauvais et d'une banalité affligeante. La scène de fin est d'un ridicule et tellement prévisible que je me suis demandé si j'étais bien sur du film que j'ai visionné. Le personnage de Père, est un orge abreuvé au JT de Pernaud et la mère une douce et gentil brindille à qui l'on donnerait le bon dieux sans confession... Quand à l'enfant bah il pleure toute le temps ! La mise en scène est maniérée, les personnages gentils ou méchants et le réalisme sociale inexistant. Un scène dans un HLM sans une once de mixité ! fallait le faire !

C'est bien interprété mais le film m'a laissé de glace. Une histoire classique d'une garde alternée avec de la violence du côté d'un des parents qui pète un câble du fait de la situation. Un film nécessaire pour les non initiés aux violences conjugales.

Parfois, la réalité est bien plus terrifiante que la fiction. 'Jusqu'à la garde' décortique ce que vivent des milliers de femmes et d'enfants au quotidien, soumis à la violence de leur mari ou père, sans qu'aucune protection ne puisse être donnée par la société avant qu'une catastrophe survienne. Ce film est une claque monumentale. Le générique de fin défile et on entend les mouches voler tant les spectateurs sont sous le choc de cette vision d'une malheureusement cruelle banalité. Denis Ménochet est parfait en montagne de muscle incarnant ce mâle assoiffé de pouvoir sur son ex-femme, Léa Drucker également en mère de famille devant faire face à l'adversité, enfin Thomas Gioria en enfant dont le juge n'écoute pas le témoignage. Glaçant !

un film qui ne réjouit personne mais a surtout l'avantage de montrer que les situations ne sont pas uniques, et que rien n'est simple.
PLV : un excellent jeu d'acteurs pour les deux personnages principaux avec l'excellent Denis Ménochet

TYRANNOSAUR. Quand le ciel s'est éteint à brûler trop. Les amours mortes se ramassent à la pelle et le combat d'une famille de désespérés finit en larme. Un couteau dans le coeur, une plaie béante, un saignement d'un fils, d'une bataille. Xavier LE GRAND négocie avec les étoiles.

Quand le film est sorti, j'ai hésité à le voir car il tombait en pleine actualité autour des violences faites aux femmes et autres histoires de harcèlements sexuels. Finalement, ayant épuisé la demi-douzaine de films qui m'intéressaient, je suis allé voir ce film en me fiant aux critiques dithyrambiques. Eh bien, énorme déception! Franchement, c'est niveau téléfilm! C'est très mal filmé, les décors sont quelconques, le dialogues sont creux, les acteurs périphériques font pitié, il n'y a aucune musique, des longueurs à n'en plus finir (recherche en voiture de l'appartement dans la cité, alerte sonore de la ceinture de sécurité utilisée 3 fois!!!, concert d'anniversaire de la fille, test de grossesse qui n'apporte rien à l'intrigue, etc ...). Certains parlent de thriller, alors qu'il n'y a pas de vraie progression vers la scène finale - certes intéressante et prenante - mais qui est très prévisible ( spoiler: on nous a bien dit au début du film que le père est un chasseur et on enfonce le clou en le filmant avec ses fusils de chasse quand il emménage chez ses parents ! ... On imagine la scène s'il avait été ouvrier dans un abattoir!
). Le film tient uniquement à la qualité de jeu de ses acteurs, en particulier le jeune garçon, très crédible. Léa Drucker est plutôt convaincante, dans son rôle de femme blessée, fatiguée de subir les pressions de son ex-mari, presque résignée pour ne pas en rajouter à la douleur. Le mari, quant à lui, est trop caricatural et à aucun moment, on s'apitoie sur son sort, ce qui confine beaucoup trop au manichéisme gênant du scénario.
Les critiques qui parlent de film social et de film magistral feraient mieux de revoir l'excellent Tyrannosaur, film britannique réalisé par Paddy Considine, sorti en 2011 et qui traite de façon autrement plus pertinente de la violence psychique et physique faite à une femme par son mari.

Miriam et Antoine divorcent. Pour échapper à un mari qu'elle juge oppressant et violent, Miriam est retournée vivre chez ses parents. Joséphine, assez grande pour choisir de ne pas voir son père, décide de couper les ponts. Mais Julien, 11 ans, n'est pas en mesure de décider. Quand bien même il clame ne pas vouloir revoir son père, "l'autre" comme il dit, la juge tranche. Julien ira chez son père un week-end sur deux. Pris entre deux feux, coincé entre sa mère pour qui il ment et son père se servant de lui pour se rapprocher de sa mère, Julien craint que le pire n'arrive... On a rarement vu un film d'une telle puissance dans le cinéma français récent. Avec un réalisme qu'il ne désavoue jamais (la moindre situation sonne vraie), "Jusqu'à la garde" est un film qui prend aux tripes, faisant monter une sacrée tension. Dans sa construction, le scénario est pourtant simple mais dans son interprétation, dans sa mise en scène, le film raconte beaucoup de chose, notamment la complexité des sentiments en jeu. Bien renseigné sur son sujet, déjà réalisateur du court-métrage "Avant que de tout perdre" avec les mêmes acteurs, Xavier Legrand passe au long sans sourciller, avec une maîtrise incroyable. Chaque scène est exactement à sa place, chaque plan (souvent inscrit dans la durée) raconte quelque chose. Jusqu'à la fin, d'une tension hallucinante, véritable moment empreint d'horreur laissant sur le carreau. Si Thomas Gioria et Léa Drucker sont excellents, force est de reconnaître que le trop rare Denis Ménochet impressionne dans un rôle complexe lui permettant d'exploiter son charisme, ses failles et sa carrure au sein d'un film sacrément poignant.

Un film puissant spoiler: (surtout les dix dernières minutes)
qui ne ménage pas le suspense. Le film reste au coeur de son propos, le tout, porté par des acteurs extrêmement convaincants. Le film ne s'embarrasse jamais d'histoire dans l'histoire, si bien qu'on reste centré sur le propos ce qui justifie la tension des derniers scènes. Saisissant.

Film sur les violences conjugales, vraiment très dur (surtout la fin) mais d'utilité publique ! Un grand coup de chapeaux aux acteurs qui font bien plus que leur job.

Film glaçant, d’un réalisme impressionnant. Superbe interprétation de l’ensemble des acteurs. Le film réussi le tour de force de faire comprendre la frustration et la colère d’un « mari violent » (terme réducteur) et ressentir la détresse et la terreur de l’ex femme et de son fils. Des personnages nuancés, sans cliché. Quelle réussite !

Franchement je ne comprends pas tout ce foin autour du film. C'est un court métrage étiré sur la longueur, le filmage relève d'un banal téléfilm, le scénario ne repose que sur une situation vue et revue dans de bien meilleurs films (allez revoir les films de Ken Loach pour commencer), l'émotion est fabriquée. Pour moi, c'est une arnaque, un film bidon, un hold up sur les entrées en salles sous couvert d'un film social, faire du sensationnel pour du sensationnel, il n'y a pas 1 idée de mise en scène, du tout petit petit cinéma français, y a qu'à voir les petits acteurs qui jouent.

Parce qu'il existe des personnes qui font subir à leur entourage les méfaits de leurs déséquilibres psychologiques, il y a des séparations douloureuses qui laissent des dégâts irréversibles.
Ce film traduit le sentiment de terreur que fait peser un père sur sa famille jusqu'à l'ultime conclusion violente.
Ce film traduit tout cela avec le talent d'un grand réalisateur dont c'est le premier long métrage.
On entre dans la folie de la situation mortifère et dramatique avec une angoisse grandissante car il y a, en jeu, la vie d'enfant et d'une femme dont la seule erreur a été de croiser un individu de cette nature.
En sachant qu'une femme est tuée par son conjoint tous les 3 jours, en France...
domi...