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DAVID MOREAU
107 abonnés
2 179 critiques
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2,0
Publiée le 1 mai 2024
LES BABAS COOL. Sauvons l'humour d'Eric le perché. Platane et compagnie, la communauté du j'y suis j'y reste, en crise. Une rebellion contagieuse, inégale et patraque avec de belles vannes. Les teubés font chanvre à part, avec l'hibiscus comme cataplasme. Abus de liberté et de paindemie mondial. Qu'en pense Ramzy?
On retrouve dans problèmes ce qui fait le sel du cinéma d'Éric Judor : un humour absurde, des personnages fantaisistes et inadaptés et des situations grotesque. Si le film joue avec des clichés éculés, c'est pour mieux dénoncer le caractère égoïste de l'être humain. Des post soixante-hui tard à la Bilbo écervelée en passant par les bobos parisiens, le film n'épargne personne même si faute à une écriture relâchée et des passages moins percutants, l'ensemble ne dépasse pas le stade du sympathique divertissement. Trop bancal, problemos est néanmoins assez foutraque et poétique pour attirer l'attention du spectateur qui choisira ou non de participer à l'aventure.
A rebours de la concurrence au-dessus de laquelle elle se place facilement, Podemos/Problemos privilégie les dialogues aux gags burlesques, vulgaires ou scatos. La confrontation citadin blasé VS zadiste illuminé et leur combat contre Babylone n'est pas aussi caricatural qu'on aurait pu le craindre mais cette nuance dans le regard porté sur l'auto-suffisance reste beaucoup trop superficielle pour ne servir autre chose qu'un divertissement inoffensif. Un parfum gentillet d'anarchie
Problemos démarre fort en intégrant un couple de jeunes parents estampillés citadins, prêt à en découdre avec une expérience de société alternative au sein d'un groupe de zadistes azimutés. L'entrée en matière est simple et rapide. La petite est sur sa tablette. Le père/Eric Judor se monte déjà le bourrichon pour fustiger cette escapade qu'il juge immédiatement grotesque. Première claque, première épreuve, se déconnecter. Et c'est durant cette entrée en matière que Problemos est un régal, principalement grâce à la verve dégoulinante de cynisme et de mauvaise foie du personnage joué par le réalisateur de la très bonne série Platane. Eric s'en donne à cœur joie avec des répartis cinglantes et sans filtres et on pense avoir trouvé LE film qui nous mettra du baume au palpitant en cette fin de journée. Malheureusement, la comédie ne tiendra pas la longueur et la vision moqueuse très stéréotypée et exacerbée de l'ensemble des personnages (la jeune bimbo paumée et inculte, le chef incapable d'être un leader, la féministe extrémiste...) trouve très vite ses limites. L'humour cède la place à une espèce de lourdeur qui ne trouve que très rarement de petites envolées sociologiques basiques mais notables. Mais on est tous las de ce retour au même schéma comme disaient Didier et Bruno. Sauf qu'ici, l'intérêt du film vient justement dans ce même schéma qu'on répétera malgré la chance d'un nouveau commencement. Un tableau pessimiste qui, même s'il respire la bonne volonté, ne réussira jamais à nous conquérir à cause de cet équilibre très instable entre cette comédie qui n'en est plus vraiment une et cette satire sociale qui n'a plus rien de la causticité initiale du personnage d'Eric. Problemos déçoit donc au final car il ne sait pas garder sa malhonnêteté plus que savoureuse et malgré un pitch sympathique, la moquerie à tout va s'épuise sans rien apporter en complément. Dommage.
que dire de ce film, pas un film si mauvais que ça mais pas non plus le meilleur de ce mois de mai. quelques moments petits moments drôles mais l'on sourit beaucoup plus que l'on rit. donc, pas si navet que cela, il y a des comédies bien pires que j'ai vus étant cinéphile depuis un peu plus de 10 ans.
Ne vous fiez pas à la présence d’Eric Judor, le niais culte du duo Eric et Ramzi. Sa présence devant et derrière de la caméra apporte une finesse insoupçonnée à cette histoire drôle en territoire zadiste. Surtout, ce film prend une toute autre saveur aujourd’hui, maintenant que nous savons ce qu’est une pandémie. Le sujet a beau être casse gueule, se moquer des extrémistes, le film écorche tout le monde et, sous un humour délicat, parfois moins, montre la complexité de satisfaire tout le monde dans la vie en communauté. Surtout, le film est vraiment très drôle, les répliques bien senties et sans prise de tête.
Une bonne tranche de rigolade, parfois un peu trash mais qui tient la longueur. Un film complètement dans l'actualité puisqu'il se déroule pendant une pandémie.
En grand fan d'Éric Judor, maître de l'absurde con mais rigolo, j'attendais beaucoup de "Problemos". Même si le résultat n'est pas aussi bon que je l'espérais, je me suis bien marré. Le film a un peu 2 visages, avec un démarrage hilarant sur les différences entre la société actuelle et les principes de cette communauté et une suite plus brouillonne dès que la pandémie est révélée. Ainsi, "Problemos" enchaîne les gags tordants lors des 25 premières minutes spoiler: (les cheveux, le djembé, le prénom=fichage, le 4*4, l'huile de cuisine pour bronzer, la douche nommée Aquapark, etc...) et les séquences hallucinantes sur l'idéologie du groupe spoiler: (le vote à la Podemos; Patrice et l'égalité ou bien sa théorie poilante sur les chips croustillantes; la vision de l'éducation et des règles féminines avec chanson délirante et répliques osées, comme celle sur le sexe féminin qui pue et qui a besoin de fleur d’hibiscus!!!; l'animal qui reprend ses droits quand le chien pique le poulet de Victor) , moquée avec talent et sans condescendance. Après, le film met un peu trop de côté l'aspect survivaliste et devient une sorte de critique nuancée et bordélique des travers de l'autogestion spoiler: (choix d'un chef notamment; tout le monde devient finalement ce qu'il combattait avant, à travers l'évolution de Simon) où subsistent néanmoins des idées humoristiques efficaces spoiler: (les moutons, le faux chamane qui est clodo, l'enterrement sur la rivière, la télé-réalité) voire irrésistibles spoiler: (le coucou de politesse, le lapin taser, l'enfant trans) et une issue significative spoiler: (le besoin d'avoir un ennemi pour se réunir) . Côté casting, hormis le célèbre Éric Judor et la pépite Blanche Gardin, j'ai adoré Marc Fraize, très talentueux et grande révélation du film. Au final, "Problemos" ne gère pas parfaitement son twist de mi-parcours mais propose beaucoup d'humour et des réflexions pertinentes sans être méchantes sur la société et l'Homme en général.
Cela ne bouscule carrement pas des montagnes mais certains gags et vannes sont droles et dans l'ere du temps. Une vision ironique de tous les mouvements de protestations et revendications que l'ont peux voir aujourd'hui. Eric Judor a bien compris comment le tourner au second degres.
Derrière une volonté de légèreté et d'humour impertinent se cache un film lourd et porteur d'un message un peu malsain bien dans l'air du temps (individualisme, valeur "travail" sacralisée, sexisme, hypocrisie et mensonge, rejet de la différence etc etc). En gros le monde est pourri parce que l'Homme est pourri. Pas entièrement faux, mais peu porteur d'espoir et indifférent au positif.
L’humour est l’une des choses les plus compliquées à faire passer au cinéma (comme dans la vie d’ailleurs) et s’avère propre à chacun. Ce qui fera rire l’un ne fera pas forcément rire l’autre. Et clairement, l’humour du duo Eric & Ramzy rajoute encore une difficulté supplémentaire pour fédérer un public de salle de cinéma par ce biais tant il est particulier. « La Tour Montparnasse infernale », plus consensuelle, avait cartonné ; mais sa suite ou « Steack », long-métrages où les comparses poussaient leur art de l’absurde et du non-sens encore plus loin n’avaient pas rencontré leur public. On ne peut leur reprocher de suivre leur ligne de conduite. Mais on peut aussi ne pas être client de ce genre d’humour très spécial, que d’aucuns qualifieront de lourd ou idiot quand bien on peut y trouve une certaine forme de recherche visuelle et/ou verbale.
C’est donc un peu à reculons que l’on va découvrir le nouveau film d’Eric Judor, sa première réalisation en solo. C’est d’autant plus une agréable surprise. Sur deux points majeurs notamment : primo l’humour est moins spécial et pas uniquement destiné aux fans du duo et secondo il choisit un sujet tout à fait original et intéressant qui singularise son film davantage par la toile de fond que par l’aspect peu commun de son humour. En choisissant de s’attaquer au zadistes, ces personnes voulant vivre sur des zones à défendre et s’apparentant à des écolos d’un nouveau genre tendance extrémistes, il égratigne également tout un pan de notre société avec acuité et sans trop forcer le trait. Et par la même, « Problemos » sous des allures de comédie gentillette voire bébête se révèle au final bien plus intelligente que bien des productions françaises du même acabit et formatées à l’extrême.
Eric Judor parvient à livrer une critique bien sentie de nos sociétés de consommation où tout le monde en prend pour son grade, des accros aux réseaux sociaux ou autres real-tv aux adeptes du vivre ensemble et du partage qui changent leur fusil d’épaule à la première incartade en passant par les bobos écolos. Et tout cela grâce à un script maîtrisé et des dialogues bien écrits. De plus tout ceci est mis en images avec soin, on voit les efforts faits pour sortir le film d’un carcan télévisuel peut-être trop évident, et le cadre est sympa. Alors bien sûr, il y a des gags qui sont un peu moins fins que d’autres et qui ne fonctionnent (certainement ls vestiges des anciens films de l’humoriste). Il y aussi quelques errements de l’histoire comme cette fin très abrupte qui donne l’impression que Judor ne savait pas comment clore son film. Malgré cela et quelques baisses de rythme, on a affaire à un film bien rigolo avec quelques bons éclats de rire qui sort des sentiers battus et doté de fond. Rien que pour ça on est clients.
Une Comédie délirante et "philosophique" réalisée par Eric Judor, avec à l'affiche de jolies humoristes comme Claire Chust ou Blanche Gardin. L'humour très particulier du scénario nous plonge dans le monde délirant d'une bande d'illuminés vivant en communauté dans une ZAD écologique. Les scénaristes Blanche Gardin et Noé Debré accomplissent une belle analyse de notre société de consommation avec cette communauté soit disant idéaliste, ou tout le monde est égaux (certains plus que d'autres dixit Coluche). Ce monde ou chacun exprime et assouvit ses envies devient vite un joyeux bazar !
Ok, il leur manquait de l'argent pour terminer le film ? Non mais sans rire, l'humour est de bas étage, l'ambiance catastrophique et le scénario ridicule. Avec la présence d'Eric Judor j'aurai du m'en douter.