Best-seller signé Bret Easton Ellis devenu un classique du polar, "American Psycho" avait choqué l’Amérique lors de sa parution. Il faut dire que la violence démente (et la description très précise) des meurtres perpétrés par le héros, golden boy de Wall Street des années Reagan (soit un pur produit du capitalisme US), était pour le moins inédite en 1991… au point que le roman était unanimement considéré comme inadaptable pour le cinéma. C’est dire si la mise en chantier de l’adaptation du monstrueux "American Psycho" a suscité autant de curiosité que de craintes. Au final, il est difficile de parler du film comme d’une incontestable réussite. Certes, on retiendra l’époustouflante interprétation de Christian Bale, qui éclabousse "American Psycho" de sa présence machiavélique. L’acteur impressionne par sa capacité à passer du statut de jeune loup de la finance, beau, riche et classe, à celui de serial killer psychotique dézinguant les clochards et les putes de New-York, sans pour autant sombrer dans le cabotinage. Au contraire même puisqu’il se soucie toujours de faire paraître son Patrick Bateman inadapté en société et pathétique dans ses meurtres, soit un portrait assez peu habituel de tueur. En se sculptant un corps d’athlète parfait, Bale montre également pour la première fois son goût pour les prestations physique (ce qu’il renouvellera notamment dans "The Machinist" et "The Fighter"). Les 2nds rôles ont bien évidemment du mal à faire le poids à côté du monstre mais on retiendra tout de même la présence de Reese Witherspoon en insupportable fiancée, de Justin Theroux en collègue névrosé, de Willem Dafoe en détective ou encore de Matt Ross en ringard magnifique. Malheureusement, la réalisatrice Mary Anson n’’est pas à la hauteur de l’interprétation de Bale et encore moins du roman d’Ellis. Outre une mise en scène anecdotique (qui n’est pas sans rappeler la série "Hollywood Night"), on en peut que regretter le traitement honteusement aseptisé réservé aux scènes chocs du livre. Certes, il était difficilement imaginable que le film reproduise à l’identique les meurtres franchement infâmes ou les séquences porno décrits par Ellis. Mais de là ne jamais rien montrer frontalement (le meurtre d’Owen à la hache, la scène avec les 2 prostitués ou encore le double meurtre ponctué à coup de tronçonneuse ne sont jamais traumatisants), il y avait un pas que la réalisatrice n’a pas hésité à franchir, pour le plus grand mal de son adaptation ! Car son "American Psycho" s’avère être en définitive beaucoup trop politiquement correct et ne parvient jamais à être dérangeant. Idem pour le lien entre la psychose de Bateman et son environnement politique et social (la charge contre les années Reagan aurait pu être bien plus virulente) et les hallucinations du héros puisque la réalisatrice impose au spectateur sa vision des choses (on ressort du film convaincu que les meurtres de Bateman ne sont que le fruit de son imagination perverse) alors que le livre était bien plus ouvert dans son interprétation. Pour le reste, on appréciera certaines scènes plutôt réussies comme la fameuse séquence des cartes de visites ou les monologues de Bateman sur les albums des années 80 précédant ses mises à mort. Dommage néanmoins que le film soit sorti en 2000, à une époque où le cinéma pouvait encore se montrer frileux avant d’être décomplexé par les "Saw" et autres "Hostel". Une nouvelle adaptation aujourd’hui pourrait être plus en phase avec la violence du roman.
Légère déception pour cette adaptation qu'on m'annonçait culte. Le milieu est forcément caricaturé et j'ai trouvé lâche de ne pas montrer les horreurs dont est capable Bateman. Mais ça c'était jusqu'au twist ending final auquel je ne m'attendais pas et qu'en toute honnêteté j'ai mis un moment à saisir malgré les indices parsemés lors de la dernière nuit. Christian Bale est excellent et le climat d'un malsain jubilatoire. Une scène : l'invitation de Jean, insoutenable.
Mauvaise adaptation d’un livre que je n’ai pas lu, certes, mais il est clair et évident que l’idée a mal été dépeinte. Retranscrire un roman à l’écran n’est jamais chose aisée, et se contenter de reproduire tel quel l’écrit en images n’est sûrement pas la bonne méthode. Ça a été malheureusement le procédé utilisé dans « American Psycho ». On a une succession de scènes de la vie de Patrick Bateman avec une voix off, qui se suivent sans toujours de lien tangible nous mettant dans le contexte d’une histoire en train de progresser. On passe d’un lieu à l’autre, d’un contexte à l’autre, de manière bien trop radicale. Dans une narration ça peut marcher car l’auteur prend le temps de nous expliquer, de nous décrire telle ou telle situation, mais pas dans un film et c’est là où il aurait fallu tout réadapter. Surtout, ce qui est rédhibitoire pour un film de ce type, c’est la psychologie du tueur qui n’est pas assez travaillée. Son hypocrisie sociale n’est pas du tout efficacement mise en évidence, le contraste entre ses différentes personnalités n’est pas assez saisissant et enfin on se lasse rapidement d’une évolution peu choquante dans sa soif de tuer. Quand on compare le rendu à du « Fight Club » ou bien du « Shining », on remarque bien comment un travail remarquable autour d’un personnage peut déterminer le degré de passion qui va nous faire suivre des faits étranges, peut être décisif sur l’aspect captivant du personnage et l’éveil de notre curiosité. On en est très loin ici. Je ne blâme pas Christian Bale, ce n’est pas de sa faute il fait simplement son job, mais ce seraient surtout le scénariste et le réalisateur qui ont gravement failli, en manquant d’originalité et d’audace dans le style. On n’arrive finalement ni à cerner le point de vue du psychopathe narcissique antisocial, continuellement obsédé par son image et l’importance du rang social, ni à être séduit par la critique de la société mondaine et l’arrivisme. On ne comprends pas non plus ces tirades inintéressantes autour de morceaux de musique pendant les meurtres. Peut-être là encore ça avait du sens dans le livre, mais telles qu’introduites ici elle sont superflues, peu pertinentes, gâchant même le spectacle sanguinaire effarant qui lui, peut nous donner davantage de frissons avec une meilleure mise en scène. Le titre est finalemen trop lourd à porter pour ce film au vu de ce qu’il a à proposer. Il n’aura su ni représenter dignement les torts de la société américaine, ni la remettre en question, ni exploiter intelligemment un profil psychologique à même de nous en dégoûter, les noms de marques « Christian Bale » et « Jared Leto » à eux seuls ne peuvent suffire à cela.
Alors là, attention les âmes sensibles, on nous sort un poid lourd de perversité. Monsieur double face arrive avec sa facade angélique et un esprit hautement sadique. On rentre dans le cerveau de cette asociable, égocentrique et sadique golden boy et l'on en ressort scotcher au fauteuil. Christian Bale est également LA véritable sensation et révélation de ce film. A VOIR ABSOLUMENT
Attention chef d'oeuvre ! Adaptation du fabuleux roman éponyme de Bret Easton Ellis, American psycho est un film où l'horreur est d'une incroyable maniaquerie, où tout semble si bien huilé autant dans le scenario que dans la réalisation que cela en devient bluffant. Ajoutez à cela l'époustouflante interprétation de Christian Bale en Golden Boy psychopathe et vous obtenez un film jouissif à souhait. Pour preuve, Patrick Bateman est désormais le serial killer que je préfère loin derrière les freddy, jason et autres leatherface...
Célèbre adaptation de l'immense œuvre d'Ellis, en version beaucoup plus soft, qui risque de dépayser du coup, les amateurs du livre. On pourrait le qualifier, d'aperçu, de condensé de la folie émanant du roman, mais la base de la psychologie de celui-ci est tout de même présente. Personnellement, j'ai adoré les deux, de plus Christian Bale est présentement, simplement exceptionnel.
C'est bizarre ce film, moi c'est la fin que je trouve un peu grosse. J'ai trouvé par contre les meurtres totalement délirants. L'acteur joue son rôle très bien, c'est d'ailleurs ce qu'il fait de mieux (le gars sans émotion) un bon thriller si vous aimez la fin.
Un film à l'humour cynique et réussi, aux nombreuses scènes cultes (les cartes de visites, etc) qui souligne avec justesse le fait que l'argent et le milieu bien-pensant ne protègent ni des déviances ni de la psychose. Un petit régal.
voila un film tres méconnu , mais exelllent , un rare film sur les yuppie de reagan , patrick bateman fascinant , christian bale ma surpri de sa performance , la scene de paul allen est tres bien foutu contrairement a celle du roman , le probleme de se film ... c est sa fin qui finit sur un somptueu monologue , et qui vous quitte en vous disant "putain il les a tués ou pas ????" et sa pourri le film , c est tres tres dommage
Voilà enfin un protagoniste pur et dur qu'on a besoin de voir au cinéma ! Le nouveau genre de tueur psychopathe à l'aspect psychologique qui explose tous les autres tueurs et qui les envoie en orbite ! American Psycho est la puissance cinématographique de la tuerie américaine !