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    Wildlife - Une saison ardente
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    129 critiques spectateurs

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    Tumtumtree
    Tumtumtree

    153 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Beau et éprouvant, deux adjectifs pour qualifier ce premier film de Paul Dano qui dépeint une cellule familiale en train d'exploser de la façon la plus sordide qui soit. La première moitié du récit est particulièrement réussie. Le Montana y est montré en de superbes images qui rappellent Walker Evans ou William Eggleston, et le scénario est alors très bien structuré. Une famille qui semble solide se révèle lentement en totale déliquescence du fait de parents complètement désorientés. Ces misfits sont vus à travers le regard d'un adolescent qui est suffisamment âgé pour comprendre beaucoup de choses et pas assez pour pouvoir agir. C'est là la principale originalité de ce film tant ce type de personnages est rare au cinéma. Puis le récit s'enferre et devient pesant, tout simplement car la situation qu'il décrit devient elle aussi pesante. Bien des séquences deviennent alors scabreuses sous l'impulsion de l'ex-gentille maman qui déraille complètement spoiler: en infligeant à son fils la charge d'être témoin de son propre adultère
    . Après ce difficile moment, le film retrouve un peu d'air, le scénario un peu de vigueur et la mise en scène toute sa grâce. En cela, Wildlife est un film nécessaire car il nous immerge dans des passades pénibles mais réalistes que le cinéma a tendance à occulter. Les comédiens, les paysages et la mise en scène font le reste pour nous convaincre d'aimer ce premier opus.
    Christoblog
    Christoblog

    760 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Le premier film en tant que réalisateur de l'acteur Paul Dano est une réussite formelle.

    Wildlife propose une reconstitution convaincante des années 60 dans un coin perdu du Midwest. La photographie est somptueuse, à tel point que certains plans rappellent irrésistiblement des tableaux d'Edouard Hopper.

    La composition du jeune Ed Oxenbould, impuissant spectateur de la déliquescence du couple parental, est très solide. Jake Gyllenhaal ne fait pas grand-chose et le fait bien, Carey Mulligan en fait plus, avec beaucoup de mobilité dans le visage, comme à son habitude.

    Malgré quelques tics de mise en scène, le résultat est plutôt intéressant à regarder, dans un mode vaguement féministe et agréablement allusif. L'intrigue n'est guère développée, mais ce n'est pas très grave, Wildlife est avant tout un film d'ambiance.
    lacroix p
    lacroix p

    12 abonnés 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Image superbe, mise en scène maîtrisée, acteurs magnifiques...un film presque parfait : dommage que la première partie du film flotte un peu par manque de scénario, d’autant plus que la personnage de la mère de famille semble inachevé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    On a tous grandi sous la couveuse de nos parents ou une (des) personne(s) qu’on considère comme telles. Ces personnes qui ont eu la parole divine dans nos oreilles et qui un jour la perdre lorsqu’on prend enfin conscience qu’eux aussi sont des humains. C’est ce qui arrive à notre jeune Joe Brinson qui voit la relation des ses parents s’émiettée et doit déjà endosser un rôle d’adulte à l’adolescence. Un passage de la vie auquel tout le monde aspire un jour et qui est parfois dur à avaler. Carey Mulligan m’a impressionné dans son rôle de mère, Jeanette. Les scènes de dispute sont tellement fidèles à de réelles disputes. Elle incarne à merveille la femme nouvelle des années 60. Il faut savoir qu’à cette époque, il est très rare pour une femme d’avoir un emploi, d’avoir un appartement personnel, de divorcer et d’être aussi autonome. En effet, le début des mouvements féministes aux Etats-Unis se sont opérés à cette période, un peu plus tard en France. Ce qui nous laisse présager que ce mouvement est un processus lent et long.

    Le film est beau. Il y a énormément de gros plans « type portrait ». La photographie de Paul Dano me rappelle étrangement celle de Dolan. Ce qui n’est pas déplaisant surtout pour ce type de film où l’émotion est dévoilée très subtilement, avec une grande pudeur, mais provoque en retour beaucoup d’émotions. On parcourt le Montana rapidement avec quelques plans Wes-Andersonien ; plutôt étonnant.

    Film plein d’émotions abordant principalement un thème personnel : la quête de soi et un thème sociétal : la place de la femme. Je recommande !
    Leclerc P
    Leclerc P

    14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Une incitation à ne jamais habiter dans le Montana et à ne pas faire de retour dans le temps des années 60, les trois personnages se morfondent dans une ville de province où dominent l ennui et le chômage et où les routes mènent à l enfer du feu, rien ne fait tâche dans les premiers instants, le langage est châtié, les parents aimants et l enfant sage, les habitants de la ville sont irrémédiablement blancs et ennuyeux. Malgré cela, nous sommes en total empathie avec le fils adolescent, tout est vu à travers son regard, nous vivons son malaise et sa honte devant le comportement de ses parents et imaginons de grandir et de s éloigner bien loin de cette ambiance suicidaire.
    Le raleur
    Le raleur

    3 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Vendredi 4 janvier 2019 : film réussi sur la famille où l'enfant unique reste impuissant face à l'éloignement de ses deux parents.
    Film émouvant, triste, des lenteurs qui donnent du sens à l'histoire.
    Requiemovies
    Requiemovies

    191 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Première réalisation de Paul Dano (Looper, Youth, There will be blood et actuellement dans l’excellente série Escape at Dannemora) et première réussite. Il filme avec maestria ce drame conjugal et dirige ses deux comédiens avec panache et finesse. Carey Mulligan, impériale comme toujours trouve ici son meilleur rôle entre froideur et dureté, et Jake Gyllenhaal ne fait que confirmer l’immense talent qu’on lui connait dans tous les registres. Wildlife est d’une maîtrise étonnante et rare dans une première œuvre, orné d’un couple de comédiens (tout comme le jeune Ed Ouxenbould et le trop rare Bill Camp) qui irradient de charisme le film de leur silence comme dans les moments les plus intenses. Sobre et émouvant, comme l’atteste une dernière séquence magistrale reflet des deux heures passées par son fond et sa forme. requiemovies.over-blog.com
    William Dardeau
    William Dardeau

    29 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 janvier 2019
    Cette adaptation d’un roman de Richard Ford est un peu scolaire et littéraire. Si on apprécie cette littérature américaine assez prévisible issue de l’école du Montana, ce qui n’est pas mon cas (un couple se défait dans une petite ville du Montana, sous le regard triste de leur fils adolescent), le film peut plaire malgré sa lenteur, d’autant que les acteurs sont épatants, tout particulièrement Carrey Mulligan, que l’on aimerait voir plus souvent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Les lecteurs de Richard Ford ne devraient pas être déçus par cette transposition. Les autres découvriront la chronique intimiste d’un automne dans le Montana durant lequel un adolescent fait l’apprentissage de la vie à travers les déchirements de ses parents. Le triangle des personnages est filmé le plus souvent en gros plan avec une grande sobriété que traversent par moment des panoramiques sur le paysage immense et écrasant qui contient l’action. La presse rapporte que Ford a donné carte blanche à Dano. Il semble qu’il n’ait rien à regretter.
    Laurent C.
    Laurent C.

    242 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    Joe a 14 ans. Il vient de s'établir avec ses jeunes parents dans le Montana, au sein d'une maison modeste, où ils vont tenter de donner un sens à leur vie. Le père travaille pour un Golf où il se donne sans limite aux clients fortunés, sans doute trop, car il se fait virer pour une faute très contestable. Mais nous sommes aux Etats-Unis. Le justice sociale n'est pas le maître-mot du modèle américain. Alors, l'homme décide de quitter provisoirement le domicile familial pour s'engager comme pompier de fortune, au milieu des montagnes dévorées par des incendies terrifiants.

    "Wildlife - une saison ardente" constitue le premier film de l'acteur Paul Dano. La réussite n'en est pas moins prodigieuse. La caméra s'immisce dans une famille des classes moyennes qui passe d'un certain bonheur apparent à la décomposition totale. La mise en scène, absolument prodigieuse et émotionnelle, s'éclaire en permanence du regard de ce jeune garçon, mâture et posé, qui observe la destruction du couple parental, à la limite de la folie. Le réalisateur ne tombe jamais dans le risque du mélodrame ou le pathos hyperbolique. Au contraire, il prend le partie d'une mise en scène sobre, distanciée. Le cinéaste fait œuvre d'un talent manifeste du hors-champs qui dégage bien plus d'émotions que ne le feraient des dialogues démonstratifs ou des images surannées. L'imaginaire de l'enfant, sa capacité à s'extraire de l'épouvante familiale font de ce film, le récit initiatique d'une jeunesse qui peine à exister dans une campagne abandonnée des pouvoirs publics et terrassée par le chômage. Le film devient alors une sorte d'hymne à une Amérique des classes moyennes et l'on n'arrive pas à se dégager des aléas politiques qui secouent le continent de l'Oncle Sam depuis les dernières élections présidentielles.

    Voilà dans ce "Wildlife - une saison ardente" le plus beau des épisodes que le cinéma nous aura donnés en cette année 2018.
    coraly
    coraly

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    1960. Une famille à la recherche d'une situation meilleure se retrouve dans le Montana. Mais la menace de la précarité vient rapidement troubler l'équilibre fragile du couple. Le mari et la femme cherchent leur place sans la trouver et leur quête d'indépendance ne parvient qu'à les isoler. Leur fils de 14 ans assiste à la fin de leur famille, impuissant, comme sont les hommes à lutter contre le feu qui ravage les forêts de cette région. Wildlife emporte l'air de rien le spectateur pour le lâcher avec l'émotion brute de la toute fin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 janvier 2019
    Très beau film, trio d’acteurs excellent. Un premier film de Paul Dano réussi tout en finesse . A voir rapidement .
    Yves G.
    Yves G.

    1 342 abonnés 3 340 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    En 1960, au Montana, sous les yeux de leur fils unique, un couple se déchire. Jerry (Jake Gyllenhaal) vient de perdre son emploi et sombre dans la dépression. Jeannette (Carry Mulligan) étouffe de devoir porter à bout de bras un ménage qui bat de l’aile. Joe, quatorze ans, aimerait avoir une adolescence normale.

    Il y a deux façons de juger le premier film de Paul Dano, jeune acteur hollywoodien passé derrière la caméra, voué à une gloire précoce pour ses seconds rôles dans "Little Miss Sunshine" ou "There Will Be Blood". La première est de bâiller d'ennui à ce film au rythme volontairement lent, à l'intrigue minimaliste, au sujet déprimant.

    La seconde, au contraire, est de souligner son élégance, sa sobriété, sa pudeur. Car, si le divorce est un sujet cinématographique rebattu (de "Kramer contre Kramer" à "Jusqu'à la garde" en passant par "Une Séparation" voire "Mrs Doubtfire"), on l'aura rarement filmé avec une telle sensibilité. Tout se passe dans les décors désolés d'un Montana automnal - qui n'est pas sans rappeler ceux tout aussi désolants du récent Certaines femmes de Kelley Reichardt - merveilleusement éclairé par la très belle photographie de Diego Garcia.

    L'action se déroule au tout début des années soixante, dans une Amérique conservatrice où Kennedy n'a pas encore succédé à Eisenhower. Les intérieurs proprets et ennuyeux rappellent les tableaux de Edward Hopper. Le personnage interprété par Carrey Mulligan (pour laquelle je nourris une passion enflammée depuis son premier rôle dans "Une éducation" de Lone Scherfing) n'est pas sans rappeler ceux de ces femmes américaines filmées par Sam Mendes ou Todd Haynes enfermées dans un quotidien sclérosant qui soudain se rebellent. Au début de "Wildlife", on croit que l'histoire tournera autour de Jerry ; mais bientôt le récit se désaxe pour se focaliser sur Jeannette, ses frustrations, ses transgressions.

    L'histoire est racontée du point de vue de Joe. Elle évite les scènes attendues, explosives ou larmoyantes. Elle nous réserve un épilogue inoubliable, intelligent, réconcilié.
    djams
    djams

    30 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2018
    Film original qui, pour une fois, nous fait vivre une histoire d'amour du côté de la femme sans occulter de nous donner toutes les données pour comprendre l'évolution de cette relation. On y découvre un homme spoiler: non reconnu dans son travail qui décide de se tourner vers un projet qui a enfin du sens pour lui.
    Ce choix va être mal compris par sa femme qui va s'éloigner de lui, spoiler: pensant que ce choix est lié à un désintérêt de son mari pour elle
    . Pour cette raison, elle trouve un moyen de s'en sortir spoiler: qui est celui de le tromper avec un homme plus vieux mais riche et déjà marié.
    Cette histoire nous démontre le rôle prépondérant de la communication dans un couple. Il faut à la fois savoir écouter l'autre et savoir bien s'expliquer en s'attachant à bien confirmer que l'autre a bien compris ce qu'on voulait dire. On suit cette histoire plongée dans leur intimité et cela nous permet d'en prendre conscience assez facilement d'autant plus qu'on la suit à travers leur enfant. Ceci rend l'histoire encore plus personnelle et nous permet de prendre suffisamment de distance. La communication entre humains est décidément quelque chose de peu sûr et d'extrêmement périlleux sur lequel il doit encore beaucoup travailler.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    604 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    "Wildlife" est un film indépendant américain fait par un acteur, écrits par des acteurs, pour des acteurs. Premier film de Paul Dano qu'on a pu voir dans "Little Miss Sunshine" ou "Prisoners", il vient nous surprendre par son histoire à la fois forte et piquante, malgré la banalité de son sujet. Peut-être peu convaincant pour tous par son manque d'action, "Wildlife" est à prendre dans sa brutalité.
    L'histoire est simple. On suit la dislocation d'un couple du point de vue interne de leur fils unique de 14 ans. Cette brisure, à la laquelle il assiste impuissant, marquera la fin de son enfance.
    Adapté d'un roman, première réalisation d'un acteur, film indépendant, drame conjugal et intimiste, "Wildlife" a de quoi être en marge de la norme des productions américaines habituelles. A premier abord, on pourrait avoir l'impression qu'il ne raconte pas grand chose, que les plans s'éternisent et que l'ensemble manque de réponses concrètes. En y réfléchissant, ce sont ces singularités qui font de "Wildlife" un film qui ne passe pas inaperçu et qui nous trotte dans la tête quelques jours après son visionnage.
    Souvent, ça se déroule en silence, en hors-champs. Le rythme est lent mais habité et tendu. Les scènes de vie quotidienne sont progressivement bousculées vers un point de non-retour, de fracture. C'est un cocon qui s'effondre aux yeux d'un adolescent en perte de repère, voire d'amour. A la fois récit initiatique et drame conjugal, "Wildlife" surprend par sa souffrance muette, ses non-dits et ses comportements incompréhensibles. De cette simplicité minimaliste né un profond chaos, irréparable.
    Le fait qu'il soit réalisé par l'acteur Paul Dano n'est pas anodin car le fil rouge est tenu par la qualité de jeu millimétrée des acteurs. Le tandem de Carey Mulligan et de Jake Gyllenhaal est au coeur de ce sentiment d'étouffement. L'une est insupportable, l'autre agit sans comprendre et la passivité du gamin sidère par moment. On les sent habité par leur rôle bien avant que la scène nous soit offerte. Ils ont les réponses que nous recherchons mais ne les exprimeront jamais explicitement et c'est là tout le charme envoutant que le réalisateur parvient à invoquer. La tension théâtrale, magistrale entre les deux acteurs préserve une sobriété quotidienne déconcertante. L'émotion se veut douce sans être pathos, et la banalité du thème contourne tous les clichés avec une grande justesse.
    L'emprise du film se fait sur la durée, entre silence et tumultes cachés. C'est là qu'on a hâte de revoir Paul Dano derrière la caméra suite à cette première oeuvre réussie et très prometteuse. Surprise agréable, assez déconcertante et universelle.
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