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    Wildlife - Une saison ardente
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    Christophe Le Crom
    Christophe Le Crom

    29 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2018
    Avoir plutôt bon moral pour aller voir ce joli film tout en langueur (avec un a), des paysages sublimes et un jeune acteur dont les expressions sonnaient particulièrement juste alors que ses dialogues sont portions congrues.
    Sam L.
    Sam L.

    15 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2018
    Fresque familiale américaine dans une région isolée de l’Oregon. Acteurs touchants. Les parents font le point sur leur vie de couple, essaient de trouver de nouveaux buts à leur vie, avec leur fils perdu au milieu de tout ça... Super film.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    52 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2018
    A l'immensité des paysages du Montana s'oppose une vie provinciale des années 60 étriquée dans une bourgade traversée par d'interminables convois de marchandises. Paul Dano réussit son passage derrière la caméra, avec cette tranche de vie d'ado, filmé avec justesse et retenue. Bien sur qu'aujourd'hui un garçon de 14 ans ne réagirait pas ainsi dans une société où les familles monoparentales sont fréquentes. Mais Wildlife n'est pas vieux jeu pour autant et les états d'âme des protagonistes sont d'une finesse poignante . Les trois acteurs sont convaincants, à incarner des personnages dépassés par ce qu'il leur arrive. A l'époque on ne touchait pas à la famille modèle sans se brûler les ailes. Et combattre les grands feux de forêt de la fin de l'été ne donne pas la clé pour spoiler: ramener la paix dans les ménages
    .Aux antipodes de la flamboyance et la créativité d'un Dolan, Dano rentre de façon bien plus sage au sein de l'intimité familiale parmi les exclus de l'american way of life. On lui pardonnera aisément quelques longueurs dans le montage et le scénario bien propre sur soi. Cinéma vo1 - décembre 2018
    Revo67
    Revo67

    14 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2018
    Le naufrage d'un couple sous le regard de leur fils.L'histoire se passe dans le Montana début des années 60. C'est très bien interprété et le scénario est intelligent et fin. C'est volontairement assez lent ce qui rend le film un peu ...soporifique.
    Chris58640
    Chris58640

    187 abonnés 735 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2018
    « Wildlife – Une saison Ardente » est un premier film, le premier film d’un tout jeune réalisateur nommé Paul Dano. Cela se sent, sa réalisation est très appliquée, très propre et même parfois inventive, sans malgré tout être révolutionnaire. Dano propose un film, certes un peu long (1h45 sur un couple qui se sépare, ce n’est pas l’intrigue du siècle, reconnaissons-le), mais bien filmé. Il alterne les beaux paysages du Montana, des paysages presque de carte postale, avec la réalité d’une petite ville ouvrière des années 60 du Middle-west. Là, pour le coup, le cliché des 60’s flamboyant en prends un coup. Ici, on est pauvre, on roule dans des vieilles voitures, on habite des petites maisons de plein pied, et on connait le chômage et le déclassement. C’est une autre vision des années 60, bien plus rare au cinéma que son contraire « American Graffiti » et qui n’est pas sans intérêt. Paul Dano utilise beaucoup de hors-champs, et il l’utilise fort bien, en atténuant le son mais en nous laissant deviner ce qui arrive, il soigne ses travellings (comme pour l’incendie ou il cumule les deux : hors-champs puis travelling), il prend bien soin de ne pas faire durer ses scènes au-delà du raisonnable, d’éviter les dialogues trop bavards, bref : c’est du bon cinéma, surtout pour un premier film. On regrette quand même que ça tire un peu en longueur, que la musique soit transparente et que le personnage de Jerry, le père, soit un peu éclipsé au profit de Jeannette, la mère. Du coup, Carey Mulligan écrase un peu Jake Gyllenhaal au casting. Lui incarne un père un peu taiseux, assez difficile à cerner, orgueilleux et lâche (on peut être les deux à la fois !) et au contact duquel nous aussi on aurait des envies d’émancipation. C’est un personnage très humain, qui caractérise assez bien le mari modeste des 60’s, encore chef de famille, mais de moins en moins… Carrey Mulligan a indéniablement un rôle plus complexe, de femme malheureuse, tiraillée entre une vraie envie d’émancipation (elle saute sur l’occasion de retravailler lorsque son mari se retrouve sans emploi) et de réussite sociale. Son aventure, avec un concessionnaire plus vieux, handicapé et barbant, personne n’y croit vraiment et elle la première, c’est juste une porte de sortie de cette vie étriquée qu’elle ne supporte plus. Au milieu, Joe, est incarné par Ed Oxenbould, adolescent de 14 ans témoin impuissant du long naufrage du mariage de ses parents. Il tient bien son rôle, même si parfois on le trouve bien mature pour un gamin de 14 ans. Mais des années 60, on était surement plus mature à 14 ans qu’aujourd’hui. Comme je l’ai écrit, faire 1h45 sur un couple qui de sépare lentement mais surement, ce n’est pas l’intrigue de l’année. Tout cela est évidemment très crédible, parce qu’entre longue lassitude et crise de colère, tout sonne très juste. Tous les enfants de couples divorcés le savent, on sent ces choses arriver, on sait d’emblée qu’on ne pourra rien y faire, qu’on ne sera qu’un témoin et qu’au final, on va en souffrir quand même, même si on est coupable de rien. Joe assiste aux disputes mais jusque au départ de son père (la mort dans l’âme, il s’engage comme pompier pour combattre les incendies de foret, pour un salaire dérisoire), tout semble réparable. C’est ce départ, et le déclassement qu’il implique pour Jeannette qui scelle l’affaire. A partir de là, Joe ne sera pas épargné par des parents qui ne le ménage pas, qui le prenne à témoins, la manipule, déverse sur lui leurs frustrations. Peut-être que, à cette époque, on se souciait moins qu’aujourd’hui de la psychologie des enfants, mais c’est assez dérangeant de voir combien ce gamin de 14 ans se retrouve acteur de cette séparation bien malgré lui. Quelle vision du couple et de la famille va-t-il garder en grandissant ? Même si la scène finale incite à un certain optimisme sur ce point, c’est quand même navrant de voir un couple si peu ménager son enfant ! Dans l’ensemble, « Wildlife - Une saison Ardente » est un film réussi sur un sujet pourtant ultra conventionnel, déjà filmé mille fois. C’est un film prometteur pour un tout jeune réalisateur visiblement plein d’idées et non dénué de talent. Il est dommage d’avoir sorti ce film en période de fêtes de fin d’année car la saison n’est pas propice aux drames intimistes Si « Wildlife – Une Saison Ardente » fait un parcours honorable en salle, il n’en aura que plus de mérite
    Elo W.
    Elo W.

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 décembre 2018
    Le film m a fait voyager dans le temps, mais l histoire en elle même n’a pas réellement d intérêt à mon goût. Je ne recommande pas spécialement ce film.
    vidalger
    vidalger

    303 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2018
    On sort assez partagé de la projection de ce film. Beaucoup de belles choses telles une réalisation archi-classique (ça repose de temps en temps), des images superbes, une reconstitution scrupuleuse des années 50-60 avec les belles Studebakers et les chignons meringués...à la limite too much d’un aspect musée ethnographique et sans l’émotion d’un tableau d’ Edward Hopper. L’expression des sentiments d’un jeune adolescent impuissant devant l’implosion du mariage de ses parents, l’ambivalence des émotions d’une femme, sa mère - superbe Carey Mulligan - naviguant entre le devoir et son amour pour son mari, d’un côté et l’irrésistible attrait d’une vie rêvée plus libre et plus riche de l’autre, contribuent aussi à la réussite de ce film d’un Paul Dano, bien inspiré dans sa première réalisation. Les faiblesses de cette œuvre sont à rechercher dans un rythme trop lent et frisant l’ennui parfois ou dans le jeu assez rustique de Jake Gyllenhaal (mal dirigé?) en père et mari toujours à côté de la plaque. L’absence de voix off ou de flash-back est à mettre à l’actif du réalisateur qui sait compter sur l’intelligence du spectateur pour relier les scènes entre elles ou deviner les sentiments des protagonistes en lisant leurs émotions dans leurs yeux. Tous les incendies finissent par s’éteindre, c’est la conclusion très pessimiste (?) de ce film.
    benoitG80
    benoitG80

    3 348 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2018
    Avec « Wildlife », on a de suite envie de dire bravo à Paul Dano pour ses premiers pas derrière la caméra et pour cette réalisation magnifique, toute empreinte de délicatesse et de simplicité !
    Son cinéma nous laisse totalement en suspens par l’extrême justesse du jeu de cet adolescent (Ed Oxenbould) à la sensibilité exacerbée, qui par son regard perdu et aux aguets, va nous rendre témoin d’un désamour inéluctable, d’une fracture sans retour et sans espoir !
    C’est donc un cinéma avec une vraie signature, celle d’un réalisateur talentueux qui filme avec intelligence, respect et tout cela avec un grand sens de l’observation !
    On a souvent le souffle coupé rien qu’à comprendre et interpréter tout ce qui se passe dans les yeux de cet ado de tout juste 14 ans.
    Encore un gamin et déjà presque un homme malgré lui, pour qui tout va trop vite, et qui semble aussi trop vite tout comprendre de la vie, des sentiments, du fonctionnement de l’être humain à travers cette mère encore jeune et belle qui aspire à une liberté, et ce père pourtant tendre, mais monolithique et incompris, enfermé dans un mal être sournois.
    On assiste ainsi de quelques fissures imperceptibles, à un total vacillement des structures de cette famille à laquelle le jeune Joe essaie coûte que coûte de s’accrocher.
    Chez lui tout force l’admiration, la bienveillance et le courage, ne serait-ce que par son comportement compréhensif, doux et protecteur envers sa mère Janet qui l’effraie pourtant dans son changement total de repère et d’attitude, et pour son père Jerry parti combatte un énorme incendie, sans qu’il n’en comprenne exactement la vraie raison !
    Car le jeune Joe lui, a de l’amour à donner et ne demande qu’à en recevoir de la part de ses parents qu’ils voudraient tant voir unis et amoureux...
    « Que vont-ils tous devenir ? » se demande-t-il simplement.
    Pour l’accompagner dans cette fuite en avant, Carrey Mulligan et Jack Gyllenhaal sont tout simplement parfaits dans deux rôles d’une grande sobriété, en êtres fragiles et déracinés, égarés dans cette Amérique du Montana qui semble presque hostile à leur égard, en les éloignant et en les coupant du reste du monde...
    On ressent ainsi une extrême solitude, une sensation presque angoissante comme si cette famille était seule, en dépit de cet homme riche que rencontre Janet...
    Trois portraits extrêmement beaux, très sensibles, justes et profonds que Joe va, dans une scène finale superbe et bouleversante, magnifier très symboliquement à sa façon !
    Un film pudique, tout en retenue et en humilité, mais extrêmement riche, débordant d’émotion et de sentiments.
    Encore bravo, franchement pour ce coup d’essai, ou plutôt ce coup de maître très prometteur !
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    52 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Dans les années 60, au Montana, Joe, 14 ans, assiste à la séparation de ses parents.

    Paul Dano fixe sa caméra sur son jeune héros, pris en otage par sa mère (Carey Mulligan, parfaite). Traité comme un adulte que l'on prend à témoin, Joe (Ed Osenbould, excellent également) semble le seul être équilibré de ce trio.

    La réalisation simple présente une belle reconstitution des années 60. Ed Osenbould capte notre attention. Le caractère particulier de son personnage charme. Il s'affiche d'emblée comme le réel intérêt du film et très vite le seul. Car l'histoire qui adopte un rythme lent et un style compassé ne passionne pas.

    Un film honnête auquel il manque ce "petit je ne sais quoi" qui en aurait fait un bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Paul Dano est un acteur médiocre qui, d'écran en écran, promène inlassablement son masque de chien battu, d'être
    sans cesse en butte à la douleur d'être ( même lorsqu'il incarne le personnage de Pierre dans le téléfilm Guerre et Paix de la BBC ).

    Par contre, son premier film ( sans sa présence, fort heureusement ) est intéressant à bien des égards, et fort réussi.
    Le fait que Joe, le fils, ait le regard du chiot qui cherche l'amour de ses maîtres ( ses parents ) fait penser que le film a un coté autobiographique.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2018
    Film d’ouverture de la Semaine de la critique 2018 à Cannes, ‘’Wildlife : une saison ardente’’ est le premier film du surprenant acteur Paul Dano. Adapté du livre de Richard Ford, le film est scénarisé par Paul Dano, mais aussi par Zoe Kazan, fille du scénariste Nicholas Kazan et petite-fille du réalisateur Elia Kazan (quelle famille!).

    L’action se situe dans les années 1960. Joe Brinson (Ed Oxenbould, révélé par ‘’The visit’’ de Night Shyamalan) est un adolescent plutôt solitaire. Son père, Jerry Brinson (Jake Gyllenhaal, aussi producteur du film) est un homme à tout faire sur un terrain de golf. Sa mère, Jeanette Brinson (Carey Mulligan) est femme au foyer. Tout va pour le mieux dans cette famille, fraîchement arrivée dans le Montana, une région où les incendies sont fréquents. Tout bascule le jour où Jerry est injustement licencié. Joe va ainsi assister à l’éclatement et au déchirement de ses parents.

    Tout allait si bien dans la vie des Brinson. Dans cette banlieue bien proprette du Montana, les trois vivaient paisiblement. Jerry apprécie sont boulot et aime discuter avec les clients, Jeanette aime sa condition de femme au foyer. Quand à Joe, s’il n’apprécie pas vraiment jouer au foot, il obtient en classe d’excellents résultats. Et puis, tout explose. Ce que va filmer Paul Dano, c’est une famille, à priori en parfaite symbiose qui va imploser. Il y a un premier temps où on reconnaît le type de film qu’est ‘’Wildlife’’ : un Drame avec un grand d, le genre de film dont les américains avaient le secret. Et l’ont toujours d’ailleurs : à première vue, le sujet du film, ses environnements et son époque auraient pu plaire à un Todd Haynes (le réalisateur de ‘’Loin du paradis’’ et de ‘’Carol’’). Mais Paul Dano se démarque de Todd Haynes avec le ton de son film. Il y a toujours chez Haynes un aspect majestueux, le réalisateur travaillant à l’extrême la beauté de la photographie et du décor. Dano lui choisit plutôt une certaine sobriété esthétique car son but est d’aller droit au coeur du drame, sans tabou ni chichis. Il ne s’embarrasse pas de préciosité esthétique. Et s’il peut accorder de l’importance à son décor, Paul Dano (en tant qu’acteur, il est bien placé pour le savoir) sait que les plus fortes émotions naissent le plus souvent grâce aux visages de ses acteurs. Par ailleurs, Paul Dano opte pour un point de vue unique qui est celui de Joe. En effet, tout le film est vu à travers les yeux de ce jeune adolescent. Et il faut prévenir le spectateur, cette idée offre un rendu final très rude car il y a quelque chose d’insoutenable à assister au délitement de ce couple à travers les yeux de l’innocent, de la victime. Mais si être collé à cette jeune personne est parfois dur à supporter, c’est là le meilleur moyen de véhiculer l’émotion. Cette émotion, s’instillant progressivement vient donc de l’intimisme de la mise en scène et du scénario. La première dispute du film entre Jeanette et Jerry ? Elle se fait hors champs, Joe étant à ce moment-là dans son lit, n’entendant que les voix de ses parents spoiler: . Les dangereux incendies contre lesquels Jerry va lutter ? On les verra seulement quand Joe les regarde, terrifié.
    ‘’Wildlife’’ est un film de regard, de contemplation. Mais il ne s’agit pas d’un regard sur la nature (comme c’est souvent le cas avec les films dits ‘’contemplatifs’’), mais d’un regard sur l’homme. Certes, les environnements sont magnifiques, mais avant tout, le regard, c’est celui que porte de Joe sur ses parents. Paul Dano laisse souvent durer ses plans, quand ces derniers filment un visage et sa réaction. Le champs sur le visage de Joe est souvent plus fort que le contre-champs sur ce que Joe contemple. spoiler: Là encore, on peut reprendre l’exemple de la scène de l’incendie. Joe observe effaré l’incendie ravager une partie de la forêt
    . Avant de filmer la forêt en question, Dano aura fait durer le plan sur le visage de Joe. Car avant d’être un film sur une séparation, c’est bien un film sur l’enfant, victime des déchirements de ses parents.

    Nous sommes donc devant un film de visages, c’est-à-dire un film où l’expression de l’acteur est souvent au centre de ce que filme le réalisateur. Ce genre de film pour convaincre à tout prix doit être porté par de grands acteurs. Car dans ce genre de film où l’émotion est le plus souvent véhiculé par les personnages, il est vital que les acteurs incarnent à la perfection leur personnage. Et l’une des grandes forces de ‘’Wildlife : une saison ardente’’, c’est précisément sa distribution. Jake Gyllenhaal (l’un des meilleurs acteurs du moment) apporte toute cette rage à son personnage orgueilleux, haineux envers les puissants. Mais plus encore, c’est Carey Mulligan qui a notre attention. Elle parvient à nous faire ressentir toute l’évolution de son personnage : d’abord femme au foyer modèle qui va peu à peu gagner en amertume et en désespoir. Le jeu de Gyllenhaal et de Mulligan est propre au jeu des acteurs de films mélodramatiques : prompt à verser dans une forme d’excès. Un contraste naît forcément entre leur jeu brutal et le jeu tout en nuance d’ Ed Oxenbould. La performance du jeune acteur est étonnante. Après ‘’The visit’’ où il jouait un jeunot adorateur de rap et assez tête à claque, le voir dans ce rôle taciturne surprend. Il fait preuve d’une grande maturité et fait parfois beaucoup plus adulte que Jeanette et Jerry. Les parents ici se comportent parfois comme de vrais gamins. Gamins qui ne parviennent pas à s’intégrer, toujours prêt à déménager de ville en ville au contraire de Joe, plus posé. L’osmose est total entre les acteurs et leur personnage. Est-ce vraiment surprenant ? Il faut tenir compte du fait que Paul Dano est acteur. Or, les acteurs qui passent à la réalisation sont souvent capables de tirer le meilleur de leurs acteurs (inutile d’en faire la liste ici). Ils savent exploiter tout le potentiel de leurs acteurs et même en révéler certaines facettes (comme Charles Laughton qui rendit monstrueux Robert Mitchum dans ‘’La nuit du chasseur’’).

    Classique,’’Wildlife : une saison ardente’’ n’en demeure pas moins un beau drame. Premier film prometteur pour l’acteur Paul Dano, qui parvient en nous glissant dans le regard innocent de Joe à pousser à l’extrême nos émotions. Tantôt exaspérant, émouvant ou violent, les parents finissent dans une scène finale illusoire par se réunir, le temps d’une simple photo. Ce déchirement marque pour le héros l’entrée dans le rude monde des adultes.
    Jrk N
    Jrk N

    35 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2018
    Le couple qui se défait sous les yeux d'un ado était le thème du superbe et très émouvant roman de Richard Ford (né en 1944), Une saison ardente (Wildlife, 1991, un des plus grands écrivains américains du XXème siècle).
    Le drame était d'autant plus prenatn qu'il se déroulait sous la menace d'un incendie de forêt dans les rocheuses toutes proches d'un village du Montana.
    C'est la même grande émotion qu'on retrouve dans le film lent, puissant et terrible de Paul Dano (Wildlife, 2018).
    Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal (!!), sans en faire trop, restant très sobres, rendent l’inéluctabilité du désamour, fondé sur les blessures de la dignité.
    Il ne faut pas trop en dire, mais on peut parler des images superbes, de l'absence du mari qui n'en est que plus présent, de la superbe musique de David Lang. On est déjà dans un grand cinéma des sentiments qui se rapproche de Sirk ou du meilleur Fassbinder.
    nada r.
    nada r.

    5 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 décembre 2018
    Film qui repose surtout sur des tableaux. Certaines scenes rappellent en effet des tableaux de peintres. Un beau jeu d’acteur de Jake Gyllenhaal. Les meilleures scenes sont de loin celles avec lui, dommage qu on le voit pas enormement. Le scenario est beaucoup trop simple, c’est vraiment beaucoup de bruit pour rien. Le film aurait pu se passer des moments entre les deux adolescents sans problemes. L’acteur qui joue le fils de Jake Gyllenhaal et de Carey Mulligan, Ed Oxembould est beaucoup trop effacé et trop souvent son jeu ne convient pas. Les scenes dans la maison familiales ont toujours de la musique au debut, comme si on ecoutait du jazz dans la maison sans arret, petit detail qui personnellement m a genee dans la narration.

    Le film se regarde sans plus. Les personnages sont antipathiques. Un des sujets pourra changer le regard du public sur le film : celui des feux de forêts. Wildlife. Ca rythme la vie de certains états des Etats-Unis, et le parallele avec la guerre (discours a la tele, certains dialogues du film entre les personnages) etc est sans doute beaucoup plus fort auprès des americains, que du public français. Tous ces moments sont plutot pour moi une question de culture, à laquelle je n’ai pas pu me connectee, ni ressentir vraiment quelque chose. Il est très probable que quelqu’un plus sensible appréciera davantage ce film ne serait-ce que pour ces momentsw
    Stéphane P.
    Stéphane P.

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2018
    C’est un bon film, qui nous plonge
    dans l’Amérique profonde des années 60. Les comédiens sont remarquables, et le jeune garçon est époustouflant de vérité et de sensibilité. À voir
    AZZZO
    AZZZO

    278 abonnés 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2018
    C'est juste l'histoire d'une saison, une fin d'automne dans une petite ville dans le Montana, vécue par un adolescent dont les parents se séparent. Pour son premier long métrage, Paul Dano a choisi de filmer cette séparation avec les yeux du fils (Ed Oxenbould qui ressemble d'ailleurs énormément à Paul Dano jeune). L'action se déroule au début des années 60 et, si le décor est suranné, le thème reste intemporel et universel. C'est bien filmé, efficace et sensible, montrant les dégâts de la déchirure familiale et l'égocentrisme voire l'immaturité de parents aveuglés par leurs sentiments. On est aux antipodes de "L'amour flou" de Romane Bohringer et Philippe Rebbot qui expliquait les joies du divorce moderne en se moquant totalement de ce que pouvaient éprouver les enfants. Un beau film, très bien interprété par Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal.
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