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    Silvio et les autres
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    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2019
    On ne sait jamais où veut en venir Sorrentino. D'abord sur 02h30 notons que les 2 premiers tiers (largement !) ne sont qu'une suite ininterrompue de drogues, alcool et surtout de bimbos à tous les étages qui se prêtent volontiers (ou pas ?!!!) aux jeux plus ou moins vulgaires et/ou pervers de vieux libidineux. Il faut attendre les 30 dernières minutes pour que le scénario deviennent plus dense, plus intéressant... Et pourtant, malgré tout on est envouté par la mise en scène de Sorrentino qui offre quelques plans grandioses, des scènes d'une grâce infinie semées de métaphores plus ou moins claires comme cette toute fin qui se déroule à L'Aquila.
    Site : Selenie
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2023
    Il est assurément de bon ton aujourd’hui de vilipender Silvio Berlusconi désormais arrivé à la fin de son parcours. Sans aucun doute, l‘homme d’affaires milanais sulfureux a le premier, imposé une politique spectacle totalement décomplexée souvent à la limite de l’indécence. Une pratique qu’il a poussé d’emblée (au début des années 1990) à son paroxysme, s’attirant la moquerie d’une classe politique européenne tout à la fois choquée et estomaquée devant tant d’audace et de culot. Trente ans plus tard, il faut pourtant établir à regret le constat que les transgressions tant moquées et dénoncées de Berlusconi ont largement fait école. Paradoxalement, dans un pays réputé pour son instabilité gouvernementale, il est encore aujourd’hui le Président du Conseil italien qui possède le plus beau palmarès de la République née le 10 juillet 1946 sur les décombres du fascisme mussolinien. Qu’on en juge ! Avec 3339 jours, il est celui qui est resté le plus longtemps en fonction devant des personnages aussi éminents qu’Alcide de Gasperi, Aldo Moro, Giulio Andreotti, Bettino Craxi ou Romano Prodi. Derrière Amintore Fanfani qui compte cinq mandats, il est celui qui a réussi à convaincre ses compatriotes de lui confier trois fois les plus hautes fonctions. Et enfin il a été à la tête du gouvernement dont la longévité à été la plus longue (son deuxième mandant durant presque 4 ans). Ces données factuelles citées en préambule permettent de comprendre pourquoi celui que l’on surnomme « Il Cavaliere », au-delà des détestations légitimes qu’il suscite encore au crépuscule de sa vie, reste un mystère. Paolo Sorrentino ne s’y est pas trompé qui proposant un film fleuve (près de 4 heures en deux parties) aux spectateurs italiens, sensiblement raccourci pour l’exploitation dans les autres pays, a nommé sa plongée dans l’univers berlusconien « Silvio et les autres ». En effet, il ne faut jamais perdre de vue que sans les autres un homme public n’est rien. La duplicité du personnage, sa mégalomanie, ses outrances, sa vulgarité et même sa boulimie sexuelle maintes fois exposées ou commentées n’ont pu « s’épanouir » et se répandre sans la complicité de quelques-uns (et peut-être même bien plus) qui ont voulu y trouver leur compte. C’est ce parcours incroyable qu’a souhaité approcher Paolo Sorrentino en pensant sans doute que sa grammaire cinématographique qui ne rechigne pas au clinquant et à l’outrance allait pouvoir s’infiltrer au cœur de la geste berlusconienne. Malheureusement, le réalisateur de « la grande Bellezza » s’est un peu pris les pieds dans le tapis, passant une très longue entame à mettre en images les fantasmes du Cavaliere vus à travers l’imagination atone d’un petit gigolo tarentin (Riccardo Scarmaccio) qui tente de s’approcher de Berlusconi via son goût revendiqué pour la pratique du « bunga bunga » (expression datée de 1910 et attribuée à l’aristocrate Horace de Vere Cole faisant référence aux parties fines). Une manière certes possible d’approcher le personnage encore ne faut-il pas tomber dans la complaisance stylistique ? Péché mignon auquel Sorrentino n’est jamais loin de céder. Quand enfin arrive le grand Toni Servillo grimé au possible, lointain cousin de « L’homme qui rit » campé par Conrad Veidt dans l’inoublable film de Paul Leni (1928), la narration prend un peu d’épaisseur, laissant apparaître un Berlusconi assez loin de l’image qu’il renvoie en public. Cynique comme tout homme de pouvoir, imbu de sa personne mais aussi conscient des lacunes de son parcours et d’un penchant à l’esbrouffe qu’il n’a jamais pu refréner. Les conversations avec sa femme Veronica sur le point de le quitter, interprétée par l’excellente et sublime Elena Sofia Ricci, comptent parmi les meilleurs moments du film. Croyant indéfectiblement en sa capacité à tout recommencer, le vieil homme tente de reconquérir celle qu’il n’a pas cessé de ridiculiser croyant que le luxe qu’il lui offrait pouvait tout remplacer. Dans ces quelques scènes, sans pour autant rendre sympathique le bonimenteur invétéré qu’aura été toute sa vie Berlusconi, se mentant surtout à lui-même, Sorrentino nous rappelle que la vérité d’un homme n’est jamais le reflet exact de ce qu’il montre de lui-même. Sorrentino touche certes quelquefois sa cible mais de façon trop disparate, s’approchant trop rarement du centre. Cela ne suffit pas à faire de « Silvio et les autres », un film totalement convaincant.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 octobre 2023
    Une farce politique fantasque et sulfureuse qui dresse un portrait au vitriol du Cavaliere des années bunga bunga, interprété par un grandiose Toni Servillo.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2019
    Un film qui met un certain temps pour se révéler, car la première demi heure semble être une vaste bouffonnerie avec un montage hyperactif, il y a deux-trois trucs très cons, où Sorrentino frôle le grotesque en se regardant filmer au max, mais on attend Silvio… Et lorsqu’il apparait nous voilà enfin dans quelque chose d’un peu plus intéressant, montrant un homme en opération de reconquête politique et sentimentale, dépeint avec beaucoup de nuances, sorte de clown triste manipulateur et charmeur, masquant de toutes ses forces la chute irrémédiable, Toni Servillo est encore une fois impérial. La seconde moitié du film est vraiment très bonne, tantôt mélancolique et pince sans rire, avec des scènes de dialogues percutantes spoiler: (notamment l’engueulade avec sa femme qui fait tomber le masque)
    et une mise en scène moins grossière, en fait je ne sais pas si l’aspect farce à l’italienne fonctionne si bien, comme si Sorrentino avait tout mis au début pour se brider ensuite, tout cela manque d’homogénéité, je trouve.
    titicaca120
    titicaca120

    348 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2019
    le biopic de ce Silvio est intéressant et l'on découvre
    tout son univers qui gravite autour de lui.
    vu en VO version longue deux films. intéressant.
    il couche pas avec les plus moches le bougre !!!!
    moket
    moket

    435 abonnés 4 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    Tape-à-l'œil et excessif comme son personnage titre, ce film est surprenant même s'il ne fait que suivre la vacuité de son personnage et la superficialité du petit monde qui gravite autour de lui en espérant s'offrir une part du gâteau. En revanche, l'acteur, par ailleurs très bon, est trop maquillé et le scénario est aux abonnés absents. Le réalisateur a donc régulièrement recours à de jolies filles courtement vêtues pour restaurer un semblant d'intérêt, même si effectivement cela colle bien avec le personnage.
    NammJones
    NammJones

    96 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    Un mélange de fantasme, de théorie, d'histoire vraie, on ne sait pas trop où l'imagination du scénariste commence et où elle finit. Au final, il ne se passe pas grand chose.
    CrackO DingO
    CrackO DingO

    33 abonnés 1 057 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    Un film chiant et long, j'ai vraiment eu du mal à le suivre jusqu'au bout. Trop de longueur, trop de musique et trop de filles superficielles. Une histoire plus intéressante dans les j.t de 20h que sur grand écran. ----Septembre 2019----
    Maryane75
    Maryane75

    17 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 août 2022
    Film psychédélique, totalement décousu, sans scénario, ni sens ni intérêt.
    Très soporifique, ce film à usage thérapeutique devrait faire le bonheur des insomniaques.
    Ai très vite décroché car, finalement, la vie des dépravés et autres mafieux avides de pouvoir, sans foi ni loi, n'est pas digne du moindre intérêt et c'est déjà tellement, tellement, tellement et tellement vu.
    :/
    NUL NUL NUL
    Roub E.
    Roub E.

    732 abonnés 4 823 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2020
    Une bouffonnerie qui a pour aspect dramatique qu’elle est en grande partie vraie. Silvio et les autres c’est une caricature acerbe de Berlusconi au pouvoir et de ce que cela représente. On voit fonctionner le populisme, le culte de l’image et de l’apparence. La caméra de Sorrentino est tranchante n’épargne personne et ne sombre pas dans l’excès ce qui aurait put être facile avec ce personnage. Une réserve, je l’ai vu dans sa version longue qui pour le coup connaît quelques passages poussifs et aurait méritée quelques coupes.
    bobbyfun
    bobbyfun

    30 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Démarrant tambour battant sur un style très Scorsesien (plans courts et clinquants totalement débridés sous fond de bande son très rock), le récit s'oriente radicalement vers un aspect beaucoup plus intimiste, où la réflexion s'impose.

    C'est dans ce sens que Sorrentino morcèle son objet, passant ainsi d'un style à la fois tape à l'oeil cru et virevoltant à celui proche d'une analyse de fond de son personnage. Si cela est loin d'être inintéressant, il a cependant pour conséquences de perdre quelque peu le spectateur sur la route qu'il tente de tracer. Certains protagonistes, pourtant clairement mis en avant dans la 1ère partie, disparaissent quasiment de la narration, pour réapparaître sous forme de bribes. Certaines séquences superflues peuvent également être un frein à l'appréciation globale de l'oeuvre.
    Egalement on peut penser, qu'à vouloir traiter trop de thématiques à la fois, Sorrentino ne va pas forcément au bout des choses, délaisse quelque peut son récit au profit d'une réalisation qui semble se chercher.

    Cependant, l'ensemble reste bourré de qualités notamment dans le traitement de la société qui nous entoure, l'avancement social au détriment de l'Homme (et de la femme en l'occurrence) et du microcosme de cette élite italienne qui tente en permanence de prouver des choses à elle-même, de se justifier de ses actes.

    Sorrentino signe un portrait introspectif du roi Silvio qui, à la tête de sa cour, tente de dresser le bilan positif de sa vie. Indécis et inégal dans son ensemble mais réellement prenant.
    Prad12
    Prad12

    77 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 mars 2019
    Attention chef d'oeuvre.... non, je rigole. Sorrentino nous livre une farce qui tombe à plat, longue et douloureuse imagination d'un Berlusconi à l'agonie. On ne sait pas s'il aime son adversaire ou pas et on ne l'attend plus tellement tout cela est lent..... La seule vérité du film c'est que les intellos nous absolument rien compris à l'émergence de cette Italie et ce film nous le prouve.
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Enorme bide dans les salles françaises, ce faux biopic sur Berlusconi a cumulé les handicaps : un titre français passe-partout, une affiche parmi les plus hideuses proposées ces dernières années et un remontage pour l’étranger qui rend le film un peu bancal. Toutefois, les 2h30 présentées nous permettent de comprendre l’importance d’un film de cinéma, proposant une vraie vision sur une Italie totalement gagnée par la corruption, le luxe et l’artifice. Sorte de pantin pathétique, le Berlusconi décrit ici pourrait presque paraître sympathique tant il ne se rend pas compte de sa superficialité au sein d’une société entièrement aveuglée par une rhétorique de marchand du temple. On en vient à mieux comprendre les quelques métaphores christiques (au début avec l’agneau pascal, puis à la fin avec le sauvetage de la statue du Christ). Sorrentino ne fait rien d’autre que poser un regard de moraliste sur un système décidément entièrement pourri. Il le fait avec un réel brio formel, parfois un mauvais goût entièrement assumé et des acteurs formidables. Reste à découvrir le montage intégral de 3h30min pour vraiment juger le film dans sa cohérence.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Silvio et les autres est le premier film depuis 2004 de Paolo Sorrentino a n’avoir pas concouru en compétition au festival de Cannes. Autre élément de comparaison, ce portrait de Silvio Berlusconi succède dix ans après à celui, remarquable, qui avait été fait de Giulio Andreotti dans Il divo (2008). Pour ces deux films, le duo formé par Sorrentino et Toni Servillo, respectivement derrière et devant la caméra, demeure. C’est peut-être là la seule constante entre les deux opus politiques du cinéaste. Après Andreotti vent donc Berlusconi, plus pour le pire que pour le meilleur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2019
    S’il s’inscrit pleinement dans la veine qu’affectionne Paolo Sorrentino depuis ses débuts, et qui consiste à soulever le tapis vert-blanc-rouge pour en examiner l’envers pas très propre, ‘Silvio et les autres’ a suscité des appréciations divergentes et très tranchées...comme presque tous les films de Sorrentino, d’ailleurs ! Il y a une dizaine d’année, ‘Il divo’ examinait le fonctionnement affairiste et incestueux de l’ancienne classe politique italienne.. L’ère Berlusconi, si elle a toujours clamé vouloir faire table rase du passé, n’a rien changé à la donne, si ce n’est qu’elle a ajouté à ce minestrone de corruption et de relations troubles avec le grand banditisme un libéralisme décomplexé et une vulgarité satisfaite qui, grâce à l’omniprésence des réseaux télévisés du patron, s’est infiltré dans les moindres interstices de la société italienne. Pourtant, ‘Silvio et les autres’ n’est pas à proprement parler une biographie de l’ascension du Cavaliere vers la magistrature suprême mais un moment saisi au vol dans son existence agitée, au milieu des années 2000, alors qu’il se prépare à revenir dans l’arène politique et que sa femme Veronica Larrio, lassée de sa bouffonnerie, envisage de demander le divorce. Sorrentino ré-invente ce que pouvait être le quotidien d’un Berlusconi oisif à cette époque, annonçant en préambule, entre prudence et ironie, que “tout est issu de l’imagination de l’auteur sauf ce qui est vrai�...! On est curieux de découvrir comment Sorrentino s’est arrangé pour “soap-iser� la vie du maître de l’Italie pendant plus de trois heures...mais au final, on ne peut pas affirmer que c’est à une “narration�, au sens traditionnel du terme, qu’on a affaire mais plutôt à une succession désordonnée de vignettes et de saynettes, où les orgies endiablées, qui voient des politiques aussi décrépits que les ruines du Colisée défiler pour rendre hommage ou quémander une faveur au Maître pendant que des filles à moitié nues se trémoussent au bord de la piscine sur les beats d’une Eurodance kitschissime, alternent avec les moments de torpeur que le maître de maison ne met jamais à profit pour se poser mais bien pour contempler avec fierté sa Création et échafauder les plans les plus grandioses pour l’avenir : cette agitation forcenée évoque d’ailleurs fortement celle du vieux noceur Jep Gambardella tout au long de ‘La grande bellezza’. Il y a aussi cette trame accessoire d’un petit arriviste plus ou moins proxénète, Sergio Morra, qui tente de monter en grade en titillant l’appétit du Cavaliere pour la chair fraîche...mais ce qu’on prend au début comme un révélateur des turpitudes du pouvoir se révèle au final totalement périphérique. Il est vrai qu’il est difficile d’exister dans l’ombre de Silvio, incarné par Toni Servillo : sourire figé, traits liftés, cheveux gominés et plaqués vers l’arrière, il est de tous les plans, le plus souvent rôdant dans sa magnifique villa au bord de la mer tyrrhénienne qu’on jugerait presque décorée avec goût si on n’y trouvait pas aussi un manège à l’ancienne, une gelateria personnelle ou un volcan de pacotille qui sont autant d’appâts pour attirer un flux ininterrompu de bimbos décérébrées séduites par l’aura, la fortune et le luxe vulgaire de ce pantin vaniteux, qui suscite cette curieuse forme de sympathie attristée qu’on éprouve pour ceux qui sont devenus de pures caricatures d’eux-mêmes avec autant d’aplomb. L’approche visuelle de Sorrentino, comme toujours clipesque, clinquante, faussement arty et absolument complaisante, n’aurait pas pu trouver meilleur écrin que ce Neverland d’un presque vieillard qui s’acharne à conjurer le temps qui passe. On peut toutefois comprendre ceux qui ont reproché au film de ne parler de rien, de se complaire dans le spectacle des loisirs et des tracasseries d’un cacochyme décadent et malhonnête et de ne jamais chercher à comprendre comment il est possible qu’un pays d’art et de foi comme l’Italie ait pu en arriver à ce stade, d’autant plus que le réalisateur n’a eu de cesse de déclarer que l’anomalie n’était pas l’existence de Berlusconi mais le fait qu’une majorité d’Italiens aient voté pour lui. Il est vrai qu’à l’écran, l’Italie semble n’exister que dans les fantasmes berlusconiens, que l’univers entier semble se résumer à la villa Certosa et qu’il y a une ironie mordante à voir Berlusconi plastronner et éructer dans la sécurité de son territoire, et le même, sombre, défait et désorienté lorsqu’une fois revenu au pouvoir, il est confronté à des réalités extérieures moins évidentes à gérer, comme le séisme de l’Aquila. Et pourtant, je suis convaincu que Sorrentino a pris la bonne décision, la seule qui vaille pour un tel sujet, car on ne pouvait dépeindre correctement ce “précurseur�, qui avait compris avant tout le monde le pouvoir des fake news, du nivellement par le bas et du mensonge asséné avec aplomb, qu’en filmant le Vide avec autant d’éclat, de mouvement et d’énergie.
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