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    À mon âge je me cache encore pour fumer
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    James Betaman
    James Betaman

    59 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Essaie total en allant voir ce film. Il s’agissait d’une avant-première au festival des Premiers Plans à Angers et le nom avait l’air d’être celui d’une comédie sympathique.
    J’entre, la réalisatrice, avec toute l’équipe se met à parler d’Alger, d’Islam (aïe), et que la quasi-totalité des acteurs dans ce film sont des femmes.
    Visiblement, ce n’était pas le film auquel je m’attendais.
    J’ai vu le film en janvier 2017 (apparemment, il s’agissait de la deuxième projection du film dans le monde), et il sort en avril 2017.
    Je ne savais rien du film, je ne connaissais aucune actrice, c’était le premier film de la réalisatrice, enfin bref, c’était une séance découverte totale.
    Le film se situe donc en Algérie, dans les années 90 lors de l’expansion de l’Islam dans ce pays. Il s’agit d’un huit-clôt, dans un hammam, où plusieurs femmes (50% nues), parlent de leurs conditions dans ce monde qui se radicalise de plus en plus. Elles parlent, et c’est tout.
    Elles parlent, et c’était génial.
    La salle était remplie, et quand le film s’était fini, on a applaudi pendant au moins cinq minutes. La réalisatrice était en larme face à un véritable accueil. Ce film est magnifique.
    Il n’y a pas d’action, ce sont juste des femmes qui parlent, qui racontent leurs vies, leurs problèmes, qui se font des blagues et qui se retrouvent dans une situation désastreuse. Le hammam dans lequel elles sont, est le seul endroit où elles peuvent s’exprimer librement. C’est le seul endroit où elles disent le fond de leurs pensées, où on les voit tel qu’elles sont (la nudité prend alors tout son sens).
    Et ce film ma rappel beaucoup Juste la Fin du Monde de Xavier Dolan, ce sont des gens qui parlent, on alterne des moments de joie, de tristesse, de peur, de stress, on aborde de nombreux thèmes sociaux. Et on termine avec une fin très inattendue.
    Et je pense vraiment que l’équipe de réalisation mérite cet accueil, mérite ces félicitations parce que pour un premier film, c’est un coup de maître.
    Malgré le fait que la totalité du film se passe dans le hammam, il n’y a pas de temps mort, il y a toujours quelque chose pour relancer l’intrigue et le suspens tout en relançant le débat de la liberté des femmes.
    Le film parle quand même de femmes d’Algérie dans les années 90, et tout le monde dans la salle se sentait concerné. Même moi, qui ne me sens vraiment pas concerné par le combat des féministes, j’avais vraiment l’impression de faire partie de ce débat sur la religion et la liberté. Le sujet est très d’actualité, quand on voit les hommes radicalisés jurer sur le Coran des choses absurdes et barbares, quand on voit le traitement des femmes dans ce monde radicalisé, on se rend compte de l’importance du message de ce film.
    Et malgré sa vision très triste du monde, il n’en demeure pas moins agréable à regarder. Les femmes se font des blagues, l’espoir de certaines allègent l’intrigue très dramatique. Les personnages parlent en arabes et mélangent cette langue avec le français ce qui donne un rythme rapide et accrocheur.
    J’ai donc vraiment hâte de voir l’accueil de ce film pour sa sortie officielle. Car il s’agit là d’un grand film qui mérite le coup d’œil et j’espère qu’il fera du bruit car un film pareil, il doit être vu par le public. Allez voir ce film, c’est vraiment bien, il le faut, c’est une obligation.
    Agathe R.
    Agathe R.

    12 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2017
    Un beau huis clos cinématographique dans lequel une dizaine de femmes illustrent l'oppression faite aux femmes en Algérie pendant la guerre civile et leur rapport douloureux à un mari, un frère, un amant emprisonné.
    Dans ce film, le dévoilement, au sens figuré comme au sens propre, illustre bien le combat de ces femmes pour le triomphe d’une vie future après l’obscurantisme.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2017
    (...) Si le film a marqué les Journées cinématographiques de Carthage de 2016, c’est que la question politique sous-jacente est vue à travers le prisme des femmes, de leur condition et de leur vitalité. Il est en outre un bon exemple de ce que peut apporter le cinéma au théâtre. (...) Le film est choral et en définitive l’histoire de toutes les femmes. Surtout, une extraordinaire fluidité est permise par la circulation de la caméra dans le huis-clos du hammam, qui permet de passer du théâtre au cinéma. (...) Chacune a une douleur à partager, un traumatisme à révéler, dans des moments submergeants d’émotion, sans pourtant que le film ne verse dans le misérabilisme. Bien au contraire, après un drame mené de main de maître où toutes les femmes se liguent pour le triomphe d’une vie future après l’obscurantisme, ce dévoilement, au sens figuré comme au sens propre, est couronné par un final éblouissant de poésie et d’espoir.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2017
    En 1995, à Alger, tandis que la guerre civile gronde, que les islamistes du FIS imposent leurs règles, les femmes vont au hammam. Fatima, la quarantaine, en tient les clés. Samia l'assiste qui rêve au prince charmant. Nadia vient de divorcer et espère enfin jouir de la vie ; mais elle s'attire la rancœur de sa belle-mère, Aicha, et la désapprobation de son amie de fac, Zahia, qui s'est convertie à un islamiste rigoriste.

    "À mon âge je me cache encore pour fumer" est d'abord une pièce de théâtre montée 2009. Son auteure, la dramaturge franco-algérienne Rayhana, interdite de séjour dans son pays natal, a souhaité l'adapter au cinéma.

    "À mon âge je me cache encore pour fumer" fonctionne sur le même procédé que "De sas en sas" : il s'agit dans les deux cas d'enfermer dans un lieu et un temps uniques une dizaine de femmes pour illustrer un sujet : dans un cas l'oppression faite aux femmes en Algérie pendant la guerre civile, dans l'autre leur rapport douloureux à un mari, un frère, un amant emprisonné.

    Pour donner un fil narratif à ce qui, sans lui, se réduirait à une succession de vignettes, Rayhana invente le personnage de Meriem, une jeune femme enceinte qui se réfugie dans le hammam pour échapper à la vindicte de son frère. Cette intrigue donne son sens au film qui se conclue avec la gravité d'une tragédie grecque.

    "À mon âge je me cache encore pour fumer" n'échappe pas toujours aux défauts d'un certain théâtre filmé : dialogues trop écrits, monologues trop longs, action trop statique. Pour autant ces défauts sont éclipsés par la tension qui naît du dispositif du film : tandis que les femmes se lavent et discutent dans le hammam, la menace autour d'elles croît jusqu'à l'explosion finale.
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2017
    Alger en 1996, en pleine explosion de violences et extension de l’islamisme.

    Samia et Fatima travaillent dans un hamman. Ce jour-là, alors qu’elles reçoivent les habituées, Mereim, tombée enceinte hors mariage et sur le point d’accoucher, vient se réfugier chez elles par crainte des représailles de son frère rentré spécialement de France.

    Dans le hamman, les vêtements, voiles et foulards tombent et les femmes discutent, avec leurs paroles et leurs corps comme seuls atours. Tout est criblé dans leurs dialogues : le mariage, le divorce, l’islamisme, les émigré de France, la France, les traditions, l’amour, les hommes…

    La réalisation du début à la fin est très belle, tant pour les vues d’Alger (avec la poignante scène finale) que pour les images prises au hamman : vapeurs, eau et chairs, pudeur et formes féminines, visages à découvert.

    Les dialogues sont exceptionnels, la comédie cocasse et hilarante côtoie la plus infâme des tragédie ; le film, tantôt un vrai régal d’humour, tantôt glaçant et effrayant -lorsqu’il s’agit d’islamisme.

    Les actrices superbes, chacune dans un rôle, une personnalité bien travaillés et marquants.

    J’ai trouvé ce film vraiment exceptionnel, intelligent. Cris et rires de femmes, plus féminines que féministes, laissant percevoir de l’espoir, mais comme un rêve qui reste à réaliser, tant le désespoir est grand.
    Richard C.
    Richard C.

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2017
    Subtil, pudique, délicat et innattendu, ce - premier - film est un vrai bonheur qui arrache les larmes de rires et d'émotion sans jamais approcher le pathos.
    Chapeau !!!
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Alger 1995, le GIA est très actif, des bombes éclatent à intervalle régulier. Sur les hauteurs de la Casbah, un hammam tenu par Fatima, une femme énergique qui ne porte pas les hommes dans son cœur. A ses côtés, Samia, la masseuse du hammam, 29 ans 1/2, toujours célibataire : trop maigre pour plaire à un homme vivant dans son voisinage. Par contre, lui dit Fatima, il n'est pas impossible qu'un homme immigré en France, où "les femmes ressemblent à des manches à balai", puisse la trouver à son goût. Dans son premier long métrage en tant que réalisatrice, la comédienne Rayhana (Obermeyer) nous permet d'assister à une journée (presque ?) normale de ce hammam.
    Le hammam, lieu de liberté pour les femmes, lieu où, à l'époque, peuvent se rencontrer des femmes islamistes et d'autres ayant subi un attentat à l'acide parce qu'elles ont osé porter une jupe, ou dont des sœurs ou la mère ont été égorgées par les barbus. Le hammam, lieu où on se félicite aussi bien d'un mariage à venir que d'un divorce prononcé, lieu où les conversations peuvent aller sans fausse pudeur sur l'évocation de sa nuit de noce, sur l'orgasme ("Je ne sais pas comment ça se dit en arabe", dit une femme), sur les plaisirs solitaires. Un lieu où peut venir se réfugier une jeune femme très enceinte sans être mariée et dont le frère est revenu de France pour la tuer.
    Malgré quelques scories (le film est un peu trop démonstratif par moment), ce presque huis-clos est globalement une belle réussite dans laquelle la comédienne arabe israélienne Hiam Abbass montre une fois de plus toute l'étendue de son talent, bien entourée par une brochette de comédiennes convaincantes dont Fadila Belkebla, Nadia Kaci et Biyouna. On notera que les scènes de hammam ont été tournées à Salonique, en Grèce, la longue occupation ottomane ayant doté ce pays de hammams traditionnels dans lesquels la nudité peut être filmée, contrairement à l'Algérie ou la Turquie. Une nudité tournée par une femme, alors que les scènes d'extérieur, à Alger, l'on été par un homme. Quant à la musique, à base de oud, très belle et très envoutante, on la doit à Anne-Sophie Versnaeyen avec, en plus, l'extraordinaire "Procession de l'oncle Mahmoud" par l'artiste kabyle Taos Amrouche.
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    55 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2017
    En 1995, Samia vit à Alger. Encore célibataire à 29 ans et rêvant de mariage, elle travaille dans un hammam avec Fatima, à la forte personnalité. Juste avant l'ouverture, une femme sur le point d'accoucher vient s'y réfugier pour échapper à son frère revenu de France et qui veut la tuer à cause de sa grossesse.
    A travers les discussions auxquelles on assiste dans un lieu presque unique, ce film aborde de manière générale les conditions en Algérie et plus particulièrement comment elles peuvent être vécues par les femmes. Différents sujets sont ainsi développés avec plus ou moins de légèreté relatifs au quotidien, à la religion, parfois graves et même glauques quand par exemple spoiler: une femme raconte sa nuit de noces lorsqu'elle avait 11 ans
    .Certaines séquences font également preuve de beaucoup d'humour et d'ironie, comme quand spoiler: une femme vivant en France se présente afin de trouver une épouse pour son fils et que Samia lui est présentée comme un article
    . De cette manière, le récit m'a fait ressentir des émotions très diverses. Les actrices sont très convaincantes.
    Mae H.
    Mae H.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2017
    Un film à voir absolument, il met les femmes algériennes, et les femmes en général, à l'honneur.
    Une direction et un casting exceptionnel.
    Un très beau film comme on en avait pas vu depuis longtemps.
    sadamaga
    sadamaga

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2017
    Vu au festival du cinéma d'ales....un film prenant, émouvant....un sujet d'actualité.
    On en ressort secoué. Un film à ne pas rater.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 avril 2017
    Un film absolument remarquable que je conseille très vivement, très instructif, drôle, émouvant et poignant !
    Il vaut largement 5 étoiles !
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 avril 2017
    Très déçu par ce film. Au début, on écoute avec quelque intérêt les confidences "impudiques" de ces femmes qui ne peuvent se livrer que loin du regard des hommes, mais au bout d'un certain temps, on se lasse de ces sempiternelles histoires de brutalité masculine et de frustration féminine, entrecoupées des hurlements de la tenancière et de youyous hystériques.
    Hormis les rares conversations lors desquelles les femmes ne parlent pas de leur vie sexuelle, on a droit à une récitation de répliques totalement artificielles entre la femme d'un islamiste et une jeune fille sur qui des islamistes ont jeté de l'acide. On éprouve de la compassion pour ces femmes mais cela ne suffit pas à tenir un spectateur en haleine...
    titicaca120
    titicaca120

    348 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2017
    des femmes algériennes toutes différentes qui se retrouvent
    dans un hammam , au gré des discussions on découvre de superbes
    portraits de femmes interprétées avec justesse par toutes les comédiennes.
    avec en toile de fond quand même l'intégrisme et la folie des hommes.
    votre islam n'est pas notre islam à méditer.
    circusstar
    circusstar

    112 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2017
    Un excellent film glaçant remarquablement interprété par des actrices extraordinaires sur une période douloureuse de l'Algérie.
    Passionnant de bout en bout.
    Mention spéciale pour Hiam Abbas, qui incarne toujours avec force ses héroïnes
    Sara H.
    Sara H.

    4 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2017
    C'est un film indispensable pour se rappeler des années sombres en Algérie. Un film fort sur les droits des femmes .
    Au Hammam, diverses portraits des femmes qui témoignent de la violence. De l'humour mais aussi des dialogues très très forts sur l'intégrisme. La mise en scène est belle. Un premier film à petit budget réussi. Un film qui donne des frissons et qui fait réfléchir
    Les meilleurs films de tous les temps
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